Et moi qui suis venu au festival pour draguer.

Cette pratique est appelée latmiyya et elle consiste à se frapper la poitrine en rythme, souvent de manière collective, lors de rituels de deuil chiites, en particulier pendant le mois de Muharram et les commémorations de l’Imam Hussein, tué à Karbala. Elle est surtout répandue chez les chiites duodécimains en Iran, en Irak, au Liban, au Bahreïn, en Inde, au Pakistan et en Azerbaïdjan. Le geste accompagne des récitations religieuses, parfois mélangées aujourd’hui à des sonorités modernes comme des rythmes électroniques pour toucher les jeunes générations, ce qui peut donner une impression de musique quasi techno dans certains contextes. Ces formes expressives sont peu comprises ou acceptées dans l’islam majoritaire sunnite, où les démonstrations corporelles intenses ou les innovations religieuses non fondées dans les textes sont souvent perçues comme des dérives. La latmiyya reste donc marginale à l’échelle du monde musulman et suscite parfois critiques ou malentendus, surtout lorsqu’elle est associée à des éléments culturels jugés éloignés de la tradition.

Envoyé par Flaneur le 7 juin 2025 à 21h49