Samedi 13 Février 2021
Vendredi 12 Février 2021
Faut pas être trop positif parfois
(Je recommence, avec l'image j'espère cette fois !!!)
Pack de jeux de société en ligne ( aventurier du rail, smallworld, pandemie...) pas très cher
Le post d'Offerus me fait penser à une promo en cours sur un site d'achat de jeu de société en ligne.
https://fr.humblebundle.com/games/asmodee-tabletop-2gether?hmb_source=&hmb_medium=product_tile&hmb_campaign=mosaic_section_1_layout_index_1_layout_type_threes_tile_index_2_c_asmodeetabletop2gether_bundle
Pour 8.22 Euros (au lieu de 141€) (reversé à une association caritative) bénéficiez de plusieurs jeux + extension.
Possible de ne payer que 1 Euros pour 3 jeux et 2 extensions; ou payer plus par générosité.
Pour le pack à 8.22 Euros il y a:
Aventuriers du rail (US, Europe, France, Asie)
Smallworld (+ 3 extensions)
Pandémie (+2 extensions)
Splendor (+2 extensions)
Terraforming mars, love letter, lord of the ring...
Avis aux joueurs (ou une idée de dernière minute pour la Saint Valentin)
Faut pas être trop positif parfois
µA741 ??
Le jeu du mois - Conflict of Heroes : le réveil de l'Ours
Me voilà bien embêté. Parce que j’ai promis de parler d’un gros jeu que j’aime bien. Mais je viens de me rendre compte qu’il est dur à trouver. Et même que ça spécule dur sur les occasions. Tant pis, je prends le risque, des fois qu’il soit réédité.
Conflict of Heroes : le réveil de l’Ours (CoH RdO) vous propose de revivre plusieurs combats du début de l’opération Barbarossa (invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie en juin 1941). Tous les scénarios qui vous sont proposés sont de réels engagements, qui se sont déroulés entre juillet 41 et juillet 42.
A cette époque, pas encore de Panther, de Tiger ou de JS2. Mais 28 unités allemandes sont jouables : infanterie, mitrailleuses, mortiers, chars, canons antichars, transports de troupes, camions, etc. Côté soviétique, 21 unités vous seront proposées. Le souci du réalisme historique est très détaillé. Les forces et les faiblesses de chaque armée sont bien représentées.
Les informations sur les pions sont clairement lisibles : puissance de feu contre l’infanterie, contre les blindés, défense de front, de flanc, portée, coût pour tirer, coût pour se déplacer.
Les jeux d’histoire ont généralement deux gros défauts : ils sont moches et il faut apprendre 50 pages de règles avant d’espérer jouer. CoH est vraiment beau : les terrains sont bien détaillés, les unités bien représentées (il y a eu un gros travail graphique lors de la réédition).
Mais surtout, ils ont eu une excellente idée pour l’apprentissage des règles : les rendre progressives.
Pour faire simple, jouer le premier scénario ne demande que de connaître les quatre premières pages de règles : déplacement, tir, quelques types de terrain, combat rapproché, corps-à-corps, points de commandement.
Le scénario suivant rajoute deux pages de règles : déplacement et tir de groupe, unités cachées (des unités qui se sont planquées et ne sont révélées que si elles ouvrent le feu).
Et le suivant rajoute deux pages : artillerie hors carte, collines, tir indirect des mortiers.
Vous avez compris le principe. Au fil des scénarios, vous verrez apparaître : les chars, les bunkers, les champs de mines, la pose de barbelés, les lances-flammes, les fumigènes, l’infanterie motorisée, comment tracter des canons, etc.
Bref, vous avez là un jeu complexe aux règles simples. C’est tout le défi des jeux historiques : proposer du réalisme sans être indigeste. Et vous verrez que les règles sont vite assimilées : il est très rare d’avoir besoin de se référer aux règles en cours de partie.
Tous les scénarios sont structurés à l’identique : un attaquant, un défenseur. Mais les objectifs de chaque scénario sont très variables : prendre possession d’un bâtiment, capturer un général ennemi, défendre un camp retranché, détruire un centre de communication. Un de mes scénarios préféré oppose un monstrueux char soviétique KV-2 quasi seul à des Allemands qui vont devoir tenter de le détruire avec leurs panzers pourris, une mine antichar bien placée ou un canon de 88. Un odieux connard a d’ailleurs fait une vidéo sur ce combat : https://youtu.be/34WnksOz77w
Le problème des jeux tactiques, c’est qu’ils ont tendance à finir en grosse mêlée où le joueur qui détruit le plus d’unités l’emporte. CoH évite cet écueil : ce sont les objectifs de chaque scénario qui sont la clé de la victoire. Un joueur pourra perdre presque toutes ses unités : s’il maintient ses objectifs, il y a bien des chances qu’il l’emporte. Cela demande de jouer avec plus de finesse. Chaque scénario laisse par ailleurs pas mal de liberté aux joueurs (placement des unités, etc.)
Deux extensions très bien pensées se rajoutent au jeu de base : une extension solo avec une IA réactive et bien pensée. Elle mérite même d’être jouée en coopération tant l’IA vous donnera du fil à retordre. Une campagne est même proposée.
L’autre extension est un générateur de scénario. Là aussi, c’est du beau boulot, vous pourrez facilement créer des scénarios complexes et variés. Et cerise sur le pompon du dos de la main morte : le générateur vous proposera aussi de créer des scénarios et des campagnes solos. À cela s’ajoute une grosse communauté de joueurs qui met régulièrement en ligne des scénarios. Autant vous dire qu’il a une durée de vie quasi infinie.
Pour les plus accros (comme moi), il y a même une mini-extension “épaves et destructions”. Désormais, les épaves de chars restent sur le terrain avec des effets variables : soit leur fumée bloque la visibilité, soit leur carcasse sert d’abri à l’infanterie. Et les bâtiments peuvent désormais s’effondrer, s’ils se prennent trop de dégâts. Ou prendre feu ! Chaque tour, le feu se répand alors dans une nouvelle direction.
Le hic, comme je le disais au début, c’est sa rareté : introuvable en neuf, et difficile de trouver le jeu de base à moins de 60 €. Les extensions sont des raretés ludiques. Heureusement, Conflict of Heroes est une série : un jeu avec des règles similaires est aussi sorti sur la bataille de Guadalcanal, un autre sur l’invasion de la Pologne. Surtout, la réédition d’Orages d’acier, sur la bataille de Koursk, doit se faire dans l’année.
Pour conclure, deux conseils de lecture, avec les deux meilleurs récits de guerre que j’ai pu lire sur ce thème :
- Côté allemand, le soldat oublié de Guy SAJER. Le récit d’un alsacien qui s’est retrouvé engagé dans une division d’élite allemande. Il arrive sur le front au tournant de la guerre : l’hiver 42. L’impressionnante logistique de la Wehrmacht va petit à petit se transformer en épouvantable débâcle.
- Coté soviétique, La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana ALEXIEVITCH. Une collection de témoignages sur l’engagement des femmes soviétiques dans la Grande guerre patriotique. Elles se sont retrouvées à tous les échelons : infirmières, cuisinières, mais aussi mécaniciennes, chef de char, tireur d’élite, soldat du front. La compilation de leurs récits est un travail admirable, qui aide à comprendre l’ampleur du sacrifice soviétique.