Le 1er mai en France, devenu fête du Travail, tire ses origines du mouvement ouvrier international de la fin du XIXe siècle. Ce n’est pas une tradition spécifiquement française à la base, mais un héritage des luttes sociales mondiales. Tout commence à Chicago en 1886, où les syndicats américains réclament la journée de travail de huit heures. Une grève générale est lancée le 1er mai, et la répression est violente : le 4 mai, lors d’un rassemblement à Haymarket, une bombe explose, la police tire sur la foule. Ces événements marquent les esprits dans le monde ouvrier. En 1889, la Deuxième Internationale socialiste, réunie à Paris, décide de faire du 1er mai une journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, en hommage aux ouvriers de Chicago. Le mouvement se répand rapidement, y compris en France.
En France, le 1er mai 1890 voit les premières manifestations, souvent accompagnées de grèves, parfois violemment réprimées. Le port d’un œillet ou d’un églantine rouge devient un symbole de solidarité ouvrière, remplacé plus tard par le muguet. En 1919, sous la pression populaire, la journée de 8 heures est obtenue et le 1er mai devient chômé. Ce n’est toutefois qu’en 1947 qu’il devient officiellement férié et payé. En 1941, le régime de Vichy tente de récupérer la date sous le nom de Fête du Travail et de la Concorde sociale, dans une optique corporatiste et conservatrice, vidée de toute dimension révolutionnaire.
Dans les années 1960, 1970 et 1980, le 1er mai prend une dimension profondément militante. Les cortèges syndicaux, surtout ceux de la CGT, du PCF, de la LCR ou d’autres mouvements de gauche, sont visuellement très marqués : drapeaux rouges, banderoles avec des citations de Marx, Lénine ou Rosa Luxemburg, portraits de Trotsky ou d’autres figures révolutionnaires. Mais à cette époque, le 1er mai s’internationalise fortement. On y voit des drapeaux de pays asiatiques communistes comme l’URSS, la Chine populaire, le Vietnam, la Corée du Nord ou le Laos. Les références à la révolution cubaine sont également fréquentes, avec des portraits du Che Guevara, des slogans comme Hasta la victoria siempre, et des drapeaux de Cuba. Le soutien aux luttes anti-impérialistes est visible dans les banderoles pour la Palestine, contre l’apartheid en Afrique du Sud, pour le Nicaragua sandiniste, ou contre les dictatures en Amérique latine comme celle de Pinochet au Chili. On trouve aussi des symboles du FSLN, de l’OLP ou de mouvements africains marxistes. Parmi les icônes révolutionnaires présentes dans les cortèges figurent Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Minh, Mao Zedong, ou plus rarement Staline, surtout dans les courants maoïstes ou pro-soviétiques. Des portraits de Marx, Engels et Lénine sont encore fréquents. Les chants comme l’Internationale, Bella Ciao ou d’autres hymnes antifascistes accompagnent souvent les manifestations. Le 1er mai devient une démonstration de solidarité ouvrière mondiale, avec une iconographie très riche.
Aujourd’hui, le 1er mai reste férié et chômé en France, mais son caractère militant s’est adouci. Les cortèges syndicaux existent toujours, en particulier pour contester des réformes sociales, mais pour beaucoup, c’est devenu un jour de repos, de détente, parfois simplement marqué par l’achat ou la vente de muguet dans la rue. Pourtant, cette journée garde une mémoire politique forte, surtout pour les partis de gauche ou d’extrême-gauche qui en rappellent l’histoire, les luttes et les symboles révolutionnaires.
Le 1er mai reste donc bien plus qu’un simple jour férié. Il incarne un héritage de luttes sociales et ouvrières à l’échelle internationale, nourri d’idéaux marxistes, de révolutions populaires, et d’un imaginaire politique profondément ancré dans le XXe siècle.
Envoyé par Flaneur le 1 mai 2025 à 21h23
Carolopitheque Vermisseau
le-long-brick Longbric
Shoot Vermisseau
yosegaman En réponse à Shoot Jeune lombric
d'autant que les jours fériés ont une signification, surement les élèves qui n'écoutent pas en classe
Flaneur En réponse à yosegaman Ver TikToké
Shoot En réponse à Flaneur Vermisseau
Flaneur En réponse à Shoot Ver TikToké
Doupitoum En réponse à yosegaman Vermisseau
LIndien Lombric Shaolin
GruikMan Vermisseau
Quelle bande de chèvres !!
caribou240 Vermisseau
john5
Ezellar En réponse à john5 Lombric Shaolin
Oblivionis En réponse à Ezellar Taret
Imagine toi, un mec t'interpelle pour un micro trottoir, " ca prend quelques secondes "
Il te demande en quel années s'est fini la guerre d'algérie.
Tu répond juste " c'est 1962 !" , ca, c'est parce que tu est cultivé ( la preuve : tu est sur LLB ! )
Puis, il te demande ta date de naissance ( pour le panel de réponse ) tu répond : "17 octobre 1987" ( date au pif ! )
Tu regarde la vidéo devenu viral sur internet ou a la question quand s'est fini la guerre d'algérie, tu répond avec certitude ( aprés une coupure ) : 17 octobre 1987 !
alextazy0 Asticot
https://www.you...rts/d7AcFKsUGLk
Tandy Vermisseau
1er mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs.
"Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement par la loi Belin le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale », appliquant ainsi la devise Travail, Famille, Patrie : par son refus à la fois du capitalisme et du socialisme, le régime pétainiste recherche une troisième voie fondée sur le corporatisme, débaptisant « la fête des travailleurs » qui faisait trop référence à la lutte des classes". Wikipédia
Flaneur En réponse à Tandy Ver TikToké
Tandy En réponse à Flaneur Vermisseau
IPZ En réponse à Tandy Vermisseau
Ces bouffon d'antifa et de blackbourge n'ayant pas trouvé de facho s'en sont pris au stand du PS.
Je vois bien que, mm pour toi, c'est un gros problème de pas trouver de facho.
Punkachien Vermisseau
IPZ Vermisseau
le-long-brick En réponse à IPZ Longbric