Gynécologie, consentement , violence, remaniement et viol

Chargement du lecteur...
Rejouer
Fermer


La secrétaire d'État à la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou est visée par 2 plaintes pour viol dans le cadre de sa profession de gynécologue. Elle est toutefois maintenue au gouvernement.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin visé par une plainte pour viol reste à son poste et ses fonctions sont élargies aux Outre-mer.
Damien Abad, ministre des Solidarités accusé de viols et d'agressions sexuelles, va quitter le gouvernement.

Outre le cas spécifique de madame Zacharopoulou la question des pratiques de gynécologies se pose.

"Le métier devient compliqué à exercer": Des gynécologues « dépassés »par la mise en cause de leur pratiques

Face aux récentes accusations de viols contre plusieurs gynécologues, une partie de la profession s'estime "rattrapée par la société" et par l'exigence croissante de consentement et de bienveillance des femmes. Certains gynécologues ont fait part de leur désarroi à BFMTV.com.

"Ça commence à devenir étouffant". Difficile, pour les gynécologues, de rester insensible aux trois plaintes pour viol et violences qui visent la secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou dans le cadre de sa profession. Des accusations démenties par cette spécialiste de l'endométriose, qui a assuré dans un communiqué n'avoir "jamais imposé le moindre examen à aucune de (ses) patientes sans leur consentement".

"On se sent forcément concernés, presqu'à la limite menacés", affirme à BFMTV.com George Lévy, gynécologue-obstétricien dans le XVIe arrondissement de Paris, qui se dit "un peu excédé" par ces accusations. "Je sais comment on travaille", défend-il. "On a affiché la charte de bonne conduite dans nos salles d'attente et nos cabinets. On est très très respectueux de nos patientes, extrêmement précautionneux".

"La donne a changé, la société nous rattrape"

"Le regard de la société change sur la manière dont on doit réaliser notre métier", constate également de son côté Bertrand de Rochambeau, président du principal syndicat de la profession (Syngof).
"Avant, quand une femme venait nous voir, on supposait qu'elle acceptait la pénétration a priori. La donne a changé, la société nous rattrape", reconnaît-il, conscient que pour certains de ses confrères, "tenir compte de ce que disent les patientes" est une sorte de "révolution culturelle".

"Cet usage du mot viol inquiète toute la profession, car le viol sous-entend une intentionnalité sexuelle", a fait savoir l'ancien président du Collège national des gynécos-obstétriciens (CNGOF). Le CNGOF demande d'ailleurs dans un communiqué "que soient bien distingués les actes à caractère sexuel et les examens médicaux". Il souhaite "ouvrir une réelle discussion à ce sujet" avec magistrats, avocats et associations de patientes.

"Quand une femme va chez le gynéco, elle sait très bien qu'elle va se faire examiner", déplore le Dr Jean-Michel Dreyfus auprès de BFMTV.com. "Quand on vous met sur une table en position gynécologique, on se doute bien qu'on va être examinée", abonde aussi le Dr George Lévy.
La population prend "conscience que ce n'est pas normal"

"On a radicalement modifié nos façons de travailler", explique toutefois le gynécologue parisien, qui dit faire "beaucoup plus attention qu'avant" dans sa façon d'aborder l'examen gynécologique. "Auparavant, je disais à mes patientes: 'avec votre permission, je vais faire ci ou ça'" avant un acte gynéco. C'était comme une formule de politesse. Désormais je la pose systématiquement comme un rituel", poursuit-il, de peur que le consentement ne soit pas considéré comme respecté le cas échéant. "C'est devenu difficile avec la nouvelle patientèle, quand on ne connaît pas encore la personne, on ne sait plus toujours comment réagir, d'autant que le métier a un côté tactile".

Selon lui, "c'est un métier qui devient très compliqué à exercer". Les gynécologues jugent parfois difficile de qualifier des faits qui associent un acte de pénétration médical et un accord présumé entre médecin et patiente. Bien qu'il reconnaisse que la profession doive suivre et s'adapter aux évolutions de la société, George Lévy estime que le terme de viol est "totalement inadapté" dans le cadre d'un examen médical. Pour lui, les gynécologues seront toujours amenés à "employer des speculum" et faire "des touchers vaginaux".

Ces dernières années, les témoignages dénonçant des "violences gynécologiques" et "obstétricales" se sont multipliés. Le Pr Emile Daraï, chef de service déchu mais toujours en exercice de l'hôpital Tenon (AP-HP), est notamment visé par une vingtaine de plaintes depuis septembre. D'abord sous le coup d'une enquête pour "viols", il fait désormais l'objet d'une information judiciaire ouverte en janvier pour "violences".

"Il faut que ça bouge, nous avons trop de témoignages", estime Sonia Bisch, fondatrice du collectif "Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, qui affirme en recevoir 200 par mois "d'un peu partout", preuve selon elle que "les mauvaises pratiques sont généralisées", à l'opposé de "la bienveillance et la bien-traitance" réclamées. Auprès de l'AFP, elle juge toutefois que grâce au "travail militant", la population prend "conscience que ce n'est pas normal". Désormais, "les médecins se retrouvent devant des patientes qui connaissent leurs droits et ne peuvent plus aussi facilement tout leur imposer".

"Être capable de faire évoluer les pratiques si nécessaire"

"Oui, on a fait évoluer nos pratiques", confirme à BFMTV.com le Dr Isabelle Héron, présidente de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale et gynécologue à Rouen. "On est beaucoup plus vigilants avant l'examen clinique. On s'assure vraiment, à chaque fois, du consentement oral de la patiente. Mais surtout, je pense qu'on explique beaucoup plus aux patientes le but et en quoi va consister l'examen gynécologique. On essaie de créer cette relation de confiance".

Fin 2021, une "charte de la consultation" a par exemple été édictée par les sociétés savantes de gynécologies afin de sensibiliser les patientes à leurs droits, ainsi que l'ensemble de la profession. Elle rappelle que "l'accord oral de la femme est recueilli avant tout examen clinique" et que l'acte "doit pouvoir être interrompu dès que la patiente en manifeste la volonté". Elle explique que désormais, la palpation mammaire, abdominale puis l'examen gynécologiques se font en deux temps, c'est-à-dire qu'on évite que les patientes soient complètement déshabillées car cela ne se justifie pas.

"Je pense que c'est important que l'ensemble de la profession soit en capacité de remettre en question ses pratiques et de les faire évoluer si c'est nécessaire". "Ce sont des gestes ou des phrases toutes simples mais demander: 'est-ce que je peux vous examiner?' peut suffire, par exemple".
De nouvelles pratiques déjà mises en place

Un point de vue partagé par Manon Marmouset De La Taille, gynécologue de 31 ans aux Bluets à Paris. "Je sais à quel point il est difficile de remettre en question ses pratiques, d'autant que notre métier est particulièrement exigeant. Mais pour travailler au quotidien avec des femmes victimes de violences, je pense qu'il est crucial de se poser la question 'est-ce que ma patiente est suffisamment en confiance'?"

Pour elle, le déroulé des consultations gynéco a déjà beaucoup changé dans certaines structures, "notamment en raison de l'évolution de la formation des nouvelles générations" de médecins. "Je vois que beaucoup de choses se passent en ce moment à ce niveau-là. Par exemple lors de notre formation en internat (en 2018), mes collègues et moi-même n'avont pas été formés à faire des touchers vaginaux systématiques, car on nous a appris qu'il y avait d'autres solutions, que ça n'était pas forcément justifié". Autre exemple: lors de leurs consultations, la gynécologue parisienne et son équipe proposent à leurs patientes de se changer dans une cabine, à l'abri de leur regard, leur propose de mettre le speculum elles-mêmes si elles le préfèrent, ou d'accompagner l'examen d'un miroir pour un suivi plus "transparent".

Source texte : https://www.bfmtv.com/amp/sante/le-metier-devient-complique-a-exercer-des-gyneco-depasses-par-la-mise-en-cause-de-leurs-pratiques_AN-202206280682.html

Envoyé par Flaneur le 4 juillet 2022 à 21h39

+ 1 -

magnussoren Ver (re-)cyclable

3 plaintes.....
+ 4 -

belnea Vermisseau

ça a + sa place sur madmoizelle qu'ici, amha…
+ 1 -

Flaneur En réponse à belnea Ver TikToké

C’est pas faux , mais perso je trouve que cet article est truffé de facette caractéristique à notre époque , les plaintes pour viol, le fait que c’est plaintes arrivent quand les accusés sont nommés à de haute fonction convoités , la difficulté que rencontre les médecins a pratiquer leur discipline le choc fasse aux nouvelles mentalités, le fait que parmi eux il y’a peut être pratiques néfastes du passé, la politique face aux affaires multiples de viol , ect
+ -1 -

Ced En réponse à Flaneur Lombrik

"le fait que c’est plaintes arrivent quand les accusés sont nommés à de haute fonction convoités"
Bah non, ce sont juste des affaires médiatisées car les personnes sont connues mais les statistiques montrent bien qu'il y a plus de plaintes aujourd'hui pour les violences sexuelles. J'y vois personnellement un bien : la parole se libère, des structures de soutien (soutien psychologique, soutien juridique, etc...) se mettent aussi en place et, surtout, les forces de l'ordre sont enfin formées pour faire face à cela et ne plus dissuader les victimes potentielles de porter plainte.

Et, pour rappel, il n'y a plainte que si des éléments montrent avec certitude une infraction (crime ou délit). Dans le cas contraire, il y a dépôt d'une main courante qui fait office de signalement et non pas de poursuite : "La main courante est un début de preuve, mais peut ne pas suffire car ce n'est qu'une simple déclaration de votre part. Vous aurez besoin de la compléter par d'autres éléments (témoignage, constat d'huissier...)."
https://www.ser...osdroits/F11182
+ -1 -

coalgan Vermisseau

C'est bien a force plus personne ne fera ce travail et les femme pourront aller se faire enculé pour se faire soigner
+ -3 -

Flaneur En réponse à coalgan Ver TikToké

Tu le dis de manière trop rude mais c’est sûr que le fait que ca devienne touchy alors qu’avant c’était pas un sujet , ca peut faire abandonner des vocations , mais d’un autre côté ca trie les pervers ou les personnes violentes .
+ 14 -

Eutha En réponse à coalgan Lombric

Le jour où, par tradition et en guise de "baptême", un externe te fera un touché rectale sans t'en informer au préalable, tu trouveras certainement quelque chose à redire.
Que le terme viol soit utilisé à tord et à travers on est d'accord. Surtout quand il s'agit d'un geste médical. Violence obstétricale me parait plus approprié.
Par contre, on a tous eu (ou notre entourage) à faire à un médecin froid, sans empathie voir méprisant.
Ce qu'on demande à certain médecin, c'est de voir en face d'eux un patient humain et non un cas médical. C'est tout de même dommage d'avoir attendu 2021 pour avoir une charte de bonne pratique en gynécologie...
+ -3 -

Flaneur En réponse à Eutha Ver TikToké

J’avais lu un article qui disait que souvent à l’hôpital quand des patients dorment sous anesthésie ou autre les responsables demande aux internes de faire des entraînements gynécologiques ou de proctologies alors que les patients ne sont pas venus pour ça . Car c’est pratiques pour apprendre les bons gestes .
+ 4 -

Pipilop En réponse à Flaneur Vermisseau

Je pense que cela s'appelle une légende urbaine. Il y a déjà tout plein de cadavre "donnés à la science" qui serve à faire des blagues durant les premières années de médecine et accessoirement à s'entrainer à la médecine.
+ 4 -

trucmoi En réponse à Flaneur Ver d'os

Oui, et pi des fois ils s'entrainent à enlever et remettre des organes sans le dire au patients comme ça ni vu ni connue.
+ 2 -

tonior En réponse à trucmoi Jeune asticot

Ah mais je comprend mieux pourquoi je me suis réveillé avec une deuxième bite la dernière fois, le s petits farceurs je me disait bien que ya que dans les histoires que les vœux se réalisent après quelle soit devenue noire et purulente ...
+ 0 -

trucmoi En réponse à tonior Ver d'os

Je me demande ce que l'autre à reçu en échange. Tu devrais te méfier..
+ 0 -

Toto769 En réponse à Eutha Vermisseau

Des gros connard (pour reprendre le terme de trucmoi) il y en a partout (dans tous les métiers). Je ne suis pas sur qu'une charte fasse que les plus concernés se remettent en cause. Donc il y aura toujours des connard quoi qu'on fasse.

C'est quand même bien ce genre de charte pour ceux qui on un peu oublié qu'un patient n'est pas qu'un cas médical mais aussi un humain.

Et ceux qui ont la volonté de faire bien ferons encore mieux (au risque d'en faire trop).

Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez d'offre de médecin. Quand vous n'aimez pas le pain de votre boulanger, vous allez voir si c'est mieux ailleurs. Quand vous avez pas le choix, vous prenez même si vous savez que le gars est pas humain.
+ 0 -

Novacreat En réponse à Eutha Lombric

J'ai essayé de dire la même chose, mais tu t'exprime mieux que moi.
+ 7 -

ShakaSama En réponse à coalgan LoMBriK addict !

Bon écoute va faire des contrôles gynécologique et un accouchement et tu verras à quel point le monde médical des sachant te considere juste comme un objet. Ils font ce que leur protocole dit de faire mais ils n'expliquent rien et en plus se sont des examens qui peuvent faire très mal. Apres aller déposer plainte oiur viole.... mais se sont surtout les problèmes de communication qu'imposent souci. Ils sont professionnels ils font point barre sauf que toi tu n'y connais rien et tu voudrai savoir le pourquoi du comment. A chaque examen gynécologique je saigne pendant 2 à 5 jours même si c'est léger... donc ouais on aimerait que seuls les truc utiles soient pratiques et savoir pourquoi. Mais c'est valable pour tous les actes médicaux d'ailleurs. Ils expliquent jamais rien car ils ont pas envi de se faire chier avec l'humain sauf que bah c'est un métier qui rime avec humain.
+ 10 -

Pipilop Vermisseau

Je veux bien qu'un peu plus de douceur et d'empathie soit de mise pour les examens médicaux. Mais de là à demander "Puis-je procéder à l'examen médical pour lequel vous êtes venue de vous même dans mon cabinet?" ... On dirait presque une blague !
+ 2 -

Procrastinateur En réponse à Pipilop Vermisseau

Visiblement un simple " je vais essayer de vérifier l'ampleur de votre maladie car les radios ne suffisent pas à envisager l'importance de celle ci, cet examen risque d'être désagréable et peut être un peu douloureux, vous êtes d'accord ?" Aurait permis de lever toute ambiguïté.
+ 3 -

Pipilop En réponse à Procrastinateur Vermisseau

Je parle du consentement en gynécologie en général. Pas forcément de l'exemple cité ici. Et quant bien bien même... J'ai bien précisé que OUI, il fallait faire preuve d'humanité en médecine.

Pour parler du cas de la vidéo, la doc est froide, n'explique rien et laisse à la patiente le choix de l'interprétation de ce qu'il vient de se passer. Comme cela a été très désagréable, elle interprétera de manière négative. C'est humain. Alors que peut être, simplement, la médecin avait besoin de vérifier certaine chose qui (peut etre encore) ne se voit pas toujours sur les imageries médicales. Un p'tit discours d'explication de l'examen n'aurait pas été de trop.

Donc, nous sommes bien d'accord, il faut plus d'empathie de la part de certain doc. ce que je dis c'est qu'il ne faut pas aller trop loin car on va finir par se retrouver avec des formulaires cerfa de 10 pages pour un frottis.
+ 10 -

trucmoi En réponse à Pipilop Ver d'os

J'ai du voir un nombre absolument incalculable de médecins dans presque tous les domaines qu'il soit, pour enfin avoir un diagnostic de posé plus d'une décennie après (j'ai une maladie autoimmune qui prend mon corps pour le Dr Maboul). Crois moi, j'aurais vraiment aimé que certains médecins prennent juste 5 secondes pour me prévenir qu'ils allaient me faire un examen invasif.

Le dernier j'ai eu droit à un gros connard d'ORL qui d'un seul coup à sortie une méga type en fer et me l'a enfoncé tout au fond du nez (presque juste à la gorge), juste après m'avoir demandé de tirer la langue. Par réflexe j'ai commencé à me débattre en je lui ais demandé très fort "expliquez moi ce que vous faites", "retiré ça", "arretez pitié" en reculant la tête. Ce sale con m'a bloqué la tête avec l'autre main et à continué à l'insérer sa merde dans le nez encore et encore en en ayant rien à foutre de ce que lui ais dit. Il se contentait juste de me dire "ne bouger pas". J'ai pas pu m'empêcher de m'effondrer en larmes quand ça s'est arrêté. J'avais en plus une migraine carabiné et ça s'est accentué. Quand on se choppe par totale surprise, c'est impossible de bien réagir et je ne pouvais pas me défendre sinon j'allais me faire embrocher.

Ben tu vois si il avait pris juste 10 seconde pour m'expliquer ce qu'il allait faire en me demandant de ne pas bouger, j'aurais clairement pu accepter le geste. Et pourtant j'ai vu par avance sur internet qu'on pouvais faire passer se genre d'examen et j'étais mentalement prêt. J'en ais déjà vu des vertes et des pas mures ( ex biopsie ostéomédullaire + ponction de la moelle osseuse, 4L de caca à boire pour coloscopie, autres....) et ça s'est bien passé parce qu'on ma correctement prévenu à chaque étape. Je hais les médecins rien à cause de ce petit lot de taré qui m'ont traité de cette manière. Maintenant imagine si c'est carrément ton vagin ou ton rectum qu'on te choppe en mode surprise mother/fatherfuker. J'ai malheureusement des connaissances qui ne se font plus suivre alors qu'il le faudrait parce qu'elles aussi elle sont déjà tombés sur un/plusieurs de ces personnages qui se foutent de prévenir quand il font un geste invasif et qui n'ont pas réussi à passer ce traumatisme.
+ 4 -

Pipilop En réponse à trucmoi Vermisseau

Mais du coup, mon commentaire est en total accord avec ton avis. (cf ma réponse à procrastinateur)

:D

Avec ma femme, pour avoir notre fille, nous avons fait une FIV et avant cela, ça a été le parcours du combattant. On a rencontré des gynéco brutales (souvient des vieilles...), d'autre super à l'écoute et douce. Mais une fois on en a eu une, qui nous explique l'examen assis au bureau, ma femme se met ensuite en position jambe en l'air, écartées, le minou a l'air et là, la gynéco te dit "ai je votre permission pour pratiquer l'examen" d'un air robotique, complétement différent du ton qu'elle avait lors de notre discussion précédente. Un simple "vous êtes prêtes?" ou "je vais incéré le speculum" aurait suffit. Ma femme a acquiescé avec un air qui dit "bah oui. j'suis pas venue pour une manucure..."

Alors, ce n'était pas dérangeant en soit. Juste ridicule. D'autant plus ridicule quand on sait que cette question LOURDE provient des SJW de twitter et d'autres réseaux... Même la gynéco elle même avait l'air de prononcé ces mots car c'est soit disant ce qu'il faut dire. Ca sonnait faux.

Ca rejoint directement le principe de consentement pour les rapports sexuels. Combien d'entre vous demande la permission à son/sa partenaire avant de toucher / introduire / lécher.. bref... Et cela verbalement hein ?!?! Nan, parce que pour avoir eu cette discussion sur d'autres supports, un consentement ne peut pas être non verbal ou tacite selon eux ! Même si ma partenaire à mon sexe dans la main, je me dois de lui demander la permission de glisser ma main dans sa culotte...
+ 4 -

Oblivionis En réponse à Pipilop Taret

Ben moi par précaution, à la place des préliminaire, je lui fait signé un contrat d'accord, et une décharge de responsabilité. Et je filme également le reste de la soirée, dés fois qu'elles reviennent sur leur engagements.
+ 1 -

trucmoi En réponse à Pipilop Ver d'os

Oui je comprends ce que tu veux dire. J'ai l'impression qu'on est encore dans une aire de "tatonnage" au niveau des frontières à poser, pour que les patients soient le plus respecter possibles tout en pouvant pratiquer les actes médicaux plus ou moins invasifs.Du coup on obtient/risque encore d'obtenir quelques extrêmes comme tu viens de le citer, dans un sens comme dans l'autre (c'est à dire trop de règles/blabla/paperasse à remplir pour un geste "simple", ou pas assez de règles = risque de brusquer certains patients).

Concernant le consentement sexuelle, je préfère en parler un bon coup pour savoir qu'elles limites moi/cette personne, on peu franchir ou non. Est ce que tu souhaites que je demande toujours ou non pour que tu puisses/je puisses rentrer ? ( ex moi je veux qu'on prévienne, je veux pas me faire introduire des trucs en mode "surprise devienne ce qui se passe" ) Il y a t'il une zone que tu souhaites que j'évite ? (ca peut arriver d'avoir des douleurs temporaires ou chroniques, c'est mon cas par ex). On peut rediscuter de ses règles quand on veut si tu le souhaites. Les rapport évoluent avec le temps en fonction du conjoint/e, donc des règles peuvent changer aussi, être supprimées, recadrer etc.
Toujours se rappeler qu'un "oui", n'a de valeur que si il peut se transformer en tout moment en un "non".
Et si le/la partenaire rigole en mode balek tu me prends comme tu veux, et bien je préfère prendre le risque de me faire taquiner avec mes quelques questions, que de traumatiser ou de me faire traumatiser car ce que finalement il y a un truc qui se passe mal.
+ 2 -

john5 En réponse à Pipilop

Tu manques de recul parce que tu ne penses sans doute pas à la diversité des profils de patientes.
Parmi les patientes d’un cabinet tu peux avoir une mère de 5 enfants qui connaît les gestes par cœurs et pour qui la visite est une simple formalité mais tu peux avoir aussi une adolescente de 14 ans hyper mal dans sa peau, tu peux avoir des personnes qui ont été victimes d’abus sexuel dans leur passé, des femmes qui ont une maladie particulière comme ici l’endométriose ou même certaines personnes qui ont une hypersensibilité tactile, il y a même certaines personnes très angoissées qui simplement à cause du stress vont contracter involontairement le vagin rendant ainsi les examens très douloureux, etc.

En fait, à moins d’avoir en face une patiente de longue date le gynéco ne sait pas en face de qui il est, le même geste sur une personne ou une autre peut être vécu de façon complètement différente, c’est pourquoi ces protocoles sont utiles même si ils peuvent paraître excessifs.
+ 5 -

sandrine65100

pour celles et ceux que ça intéressent, un excellent livre : " Le Chœur des femmes "de Martin Winckler de 2009, mais toujours d'actualité. Pour un gynéco qui vous traite avec un minimum de respect, 10 devraient se contenter d'aller garder les chèvres dans le désert.
+ 0 -

john5 En réponse à sandrine65100

C'est marrant, je l'ai lu il y a même pas 2 semaines. Au début je m'attendais à une grosse soupe féministe bien cliché mais finalement c'est plutôt intelligent et bien écrit et la fin est vraiment touchante. À recommander en effet.
+ 1 -

Toto769 Vermisseau

Faut venir dans des déserts médicaux. Ici personne ne fait d'examen par manque de temps et/ou de moyens (ou alors ils s'en fouttent, la médecine n'est pas un sacerdoce pour tout le monde).
Les généralistes renouvellent les traitement antihypertensifs sans prendre la tension, il faut 3 passages aux urgences pour qu'ils fassent une radio et découvrent une double fracture, et je ne vous parle pas des problèmes sanguins (hémorragiques ou thrombotiques) qui sont diagnostiqués au bout d'une semaine quand les dégâts sont devenus irréversibles.

Certes il faut de la douceur et de l'empathie comme dit Pipilop, il y a peut être aussi un problème de formation des médecins, mais il y a aussi je pense un énorme problème de moyens humain et financier. Quand tu as 5 minutes pour une consultation, c'est difficile de prendre le temps d'expliquer, d'accompagner, de rassurer. Les médecins ne devrait pas avoir à payer la politique des ces dernières décennies.
+ 2 -

Novacreat Lombric

Attendez, j'ai pas tout lu car quand je vois les pavé, et le contenue ... J'ai un peu bloqué.
c'est pas parce qu'elle va chez le gyneco d'elle même qu'un mauvais traitement est acceptable.

Quand tu va chez le dentiste, tu aimerais être prévenu par exemple, qu'il va t'arracher une dent à l'arrache n'importe comment.
Bon, bah c'est pareil, parle, préviens, et si elle refuse ( ce que tu considère en tant que pro, la démarche a faire ) bah elle dégage ... point barre.
Mais inutile de forcé ou faire "ce qu'on veux", enfin..
+ 1 -

Flaneur En réponse à Novacreat Ver TikToké

Le truc c’est selon moi c’est que en mettant de côté les violence de certain(e) ce qui était considéré comme normal il y’a encore quelques années ne l’est apparemment plus aujourd’hui à savoir lors d’une consultation faire un examen intérieur du vagin et donc le toucher sans préciser à chaque fois qu’on va faire un .
+ 2 -

Novacreat En réponse à Flaneur Lombric

C'est vrai qu'il y a des choses qui sont vu différement.
à la différence, que je dirais pas qu'avant c'était "normal". Au mieux on voyais ces gens comme brusque, au pire comme désagreable, mais on partais pas non plus du principe que c'était normal, selon moi.
Ce qui a un moment étais "pas cool" ( pour le dire .. joyeusement ) est aujourd'hui intolerable ..
Et si sur certaine chose ( nouvelle, j'entends ), je trouve qu'on abuse un peu, je trouve que sur certain point c'est... tout a fait normal de ne plus accepter certaine chose.

J'ai pas attendu 2020 pour connaitre des gens traumatisé de certain dentiste, gyneco, medecin , ..
Notamment ma soeur qui est obligé de se faire hypnotisé maintenant pour aller chez un dentiste .. ( pour le contexte, elle est de 1986 par là )
Inscrivez-vous ou Connectez-vous pour envoyer un commentaire
37