MOXIE ou le début de la terraformation ?

Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment

Dans le ventre de Perseverance se trouve une petite boîte qui, si tout se passe bien, transformera une partie de l’atmosphère riche en dioxyde de carbone de la planète rouge en oxygène. L’expérience visera à démontrer une technologie qui pourrait un jour soutenir une mission habitée sur Mars.

Produire de l’oxygène sur Mars

Le voyage de Perseverance en direction de Mars est quasiment terminé, avec un atterrissage prévu ce jeudi 18 février dans le cratère Jezero. Focus aujourd’hui sur le petit boîtier doré confortablement installé dans le ventre du rover : le Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment ou MOXIE, une expérience visant à produire une petite quantité d’oxygène pur à partir du dioxyde de carbone atmosphérique martien. Un peu comme les arbres, finalement, qui s’appuient en revanche sur des processus beaucoup plus complexes.

Il s’agit d’une démonstration de technologie qui doit permettre à terme aux futurs explorateurs martiens de respirer, naturellement, mais aussi et surtout de remplir les réservoirs d’oxygène dont ils auront besoin pour rentrer sur Terre.

Notez que MOXIE ne répond pas à l’un des principaux objectifs du rover Perseverance qui est de rechercher des traces de vie passée. Ainsi, en tant que démonstration de technologie, ce petit boîtier doré ne fonctionnera qu’occasionnellement (peut-être une fois tous les quelques mois).

Autre raison, et non des moindres, la technologie nécessite un apport d’énergie important afin de chauffer un élément clé de l’expérience à environ 800°C. Chaque fois que MOXIE fonctionnera, l’instrument passera environ deux heures à se réchauffer, puis produira de l’oxygène pendant environ une heure. Ce processus utilisera la majeure partie de l’alimentation électrique du rover pour la journée.

Pour opérer, l’instrument va extraire le dioxyde de carbone de la mince atmosphère martienne, puis séparer le carbone de l’oxygène. MOXIE produira du monoxyde de carbone gazeux comme sous-produit, de sorte qu’il puisse facilement se dissiper.

Naturellement, ce ne sera pas une mince affaire. Premièrement, MOXIE ne devra pas utiliser tout le dioxyde de carbone absorbé, au risque de produire de la suie de carbone au lieu de monoxyde de carbone, ce qui pourrait obstruer ses instruments.

Autre danger : si l’instrument ne reçoit pas assez d’électricité, la réaction s’inversera. Autrement dit, MOXIE fonctionnera comme une pile à combustible. Au lieu de tirer de l’oxygène du CO2, il tentera de produire du CO2 à partir d’oxygène. Et comme il n’y a pas de source d’oxygène sur Mars, il commencera à extraire le fameux gaz du côté anode de l’appareil, ce qui décomposera le matériau.

MOXIE est destiné à tester cette technique de production d’oxygène uniquement à petite échelle. C’est en effet tout ce que peuvent se permettre les chercheurs, dans la mesure où Perseverance ne propose que 110 watts de puissance disponible pour l’ensemble du rover. En comparaison, une installation de production d’oxygène à part entière devrait produire environ deux-cents fois plus d’oxygène et nécessiterait probablement une trentaine de kilowatts de puissance.

Si la démonstration est un succès, nous pourrions alors imaginer une technologie beaucoup plus imposante lancée en amont des premiers lancements habités vers Mars, le temps de produire suffisamment d’oxygène pour être sûr que les astronautes puissent rentrer chez eux, avant même qu’ils ne quittent la Terre.

 Source :  https://sciencepost.fr/perseverance-mars-moxie/

Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment

Dans le ventre de Perseverance se trouve une petite boîte qui, si tout se passe bien, transformera une partie de l’atmosphère riche en dioxyde de carbone de la planète rouge en oxygène. L’expérience visera à démontrer une technologie qui pourrait un jour soutenir une mission habitée sur Mars.

Produire de l’oxygène sur Mars

Le voyage de Perseverance en direction de Mars est quasiment terminé, avec un atterrissage prévu ce jeudi 18 février dans le cratère Jezero. Focus aujourd’hui sur le petit boîtier doré confortablement installé dans le ventre du rover : le Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment ou MOXIE, une expérience visant à produire une petite quantité d’oxygène pur à partir du dioxyde de carbone atmosphérique martien. Un peu comme les arbres, finalement, qui s’appuient en revanche sur des processus beaucoup plus complexes.

Il s’agit d’une démonstration de technologie qui doit permettre à terme aux futurs explorateurs martiens de respirer, naturellement, mais aussi et surtout de remplir les réservoirs d’oxygène dont ils auront besoin pour rentrer sur Terre.

Notez que MOXIE ne répond pas à l’un des principaux objectifs du rover Perseverance qui est de rechercher des traces de vie passée. Ainsi, en tant que démonstration de technologie, ce petit boîtier doré ne fonctionnera qu’occasionnellement (peut-être une fois tous les quelques mois).

Autre raison, et non des moindres, la technologie nécessite un apport d’énergie important afin de chauffer un élément clé de l’expérience à environ 800°C. Chaque fois que MOXIE fonctionnera, l’instrument passera environ deux heures à se réchauffer, puis produira de l’oxygène pendant environ une heure. Ce processus utilisera la majeure partie de l’alimentation électrique du rover pour la journée.

Pour opérer, l’instrument va extraire le dioxyde de carbone de la mince atmosphère martienne, puis séparer le carbone de l’oxygène. MOXIE produira du monoxyde de carbone gazeux comme sous-produit, de sorte qu’il puisse facilement se dissiper.

Naturellement, ce ne sera pas une mince affaire. Premièrement, MOXIE ne devra pas utiliser tout le dioxyde de carbone absorbé, au risque de produire de la suie de carbone au lieu de monoxyde de carbone, ce qui pourrait obstruer ses instruments.

Autre danger : si l’instrument ne reçoit pas assez d’électricité, la réaction s’inversera. Autrement dit, MOXIE fonctionnera comme une pile à combustible. Au lieu de tirer de l’oxygène du CO2, il tentera de produire du CO2 à partir d’oxygène. Et comme il n’y a pas de source d’oxygène sur Mars, il commencera à extraire le fameux gaz du côté anode de l’appareil, ce qui décomposera le matériau.

MOXIE est destiné à tester cette technique de production d’oxygène uniquement à petite échelle. C’est en effet tout ce que peuvent se permettre les chercheurs, dans la mesure où Perseverance ne propose que 110 watts de puissance disponible pour l’ensemble du rover. En comparaison, une installation de production d’oxygène à part entière devrait produire environ deux-cents fois plus d’oxygène et nécessiterait probablement une trentaine de kilowatts de puissance.

Si la démonstration est un succès, nous pourrions alors imaginer une technologie beaucoup plus imposante lancée en amont des premiers lancements habités vers Mars, le temps de produire suffisamment d’oxygène pour être sûr que les astronautes puissent rentrer chez eux, avant même qu’ils ne quittent la Terre.

Source : https://sciencepost.fr/perseverance-mars-moxie/

Envoyé par Flaneur le 19 février 2021 à 21h50

+ 2 -

gobes Jeune asticot

Il me semblait que remplir une pièce de CO2 sur terre était moins cher.
+ 1 -

PatLePelerin Vermisseau

Mais pourquoi donc chercher à résoudre sur Mars (où vous et moi n'irons jamais) les problèmes qui existent sur Terre?
+ 7 -

daPookie En réponse à PatLePelerin Lombric Exclu

Pourquoi pas ?
La recherche c'est pas forcément chercher de réponses aux problèmes d'aujourd'hui (on appelle ça coller des rustines, regarde pour la crise actuelle).
+ 1 -

Tokk En réponse à PatLePelerin Asticot

1) Sur terre on veut pas faire des tonnes de monoxyde de carbone (à moins de le séquestrer ensuite à la limite).
2) la difficulté sur terre, c'est avant tout d'extraire le CO2 du reste de l’atmosphère : la concentration est trop basse avec les technologie actuelle. (mais il y a un truc prometteur là, les testes sont en cours)
3) si la solution pouvais être la même, on se gênerait pas pour l'appliquer sur terre aussi hein. Pas besoin de dupliquer les recherches dans ce cas là. (mais oui, c'est pas le cas de toute façon)
+ 0 -

Maurice En réponse à PatLePelerin Versus

Pour les possibilités commercial et écologique je suppose ? Du genre, création de planète poubelle, délocalisation de la production, découverte de nouvelles matières ou procédé, les ressources, le retour écologique sur la terre par voie de conséquence, la possibilité de tester des choses sans inquiété (pendant un temps lol) la terre... Suffis de suivre l'imagination, si ca se trouve on va découvrir qu'on vient de Mars XD

On manque pas d'options :D J'y connais quedal mais ca me fait rêver !
+ 14 -

NainPorteQui Vermisseau

Mars sera la ruée vers l’or de notre siècle. Les prolos seront les premiers à partir pour espérer revenir riche, le travail sera difficile dans les mines.
+ 0 -

Krogoth LoMBriK addict !

Une terraformation complete de Mars ne sera jamais faite, ca n'a pas ou peu d'interet en plus d'etre impossible.
S'il y a des colons sur Mars ce sera en vase clos et encore faut il un interet...des missions permanentes sur la lune sont bien plus intéressante que sur Mars...
+ 0 -

Flaneur En réponse à Krogoth Ver TikToké

Peut être qu’il l’ont déjà fait sur terre et que maintenant ils veulent un essai terrain .
+ 0 -

Lalinea Vermisseau

Je ne comprends pas l'intérêt d'emmener MOXIE sur Mars. C'est augmenter le poids et la conso électrique du rover pour trinbaler un appareil qui ne va fonctionner qu'une ou deux fois. Reproduire les conditions atmosphériques de Mars et tester le générateur d'oxygène aurait très bien pu se faire sur Terre.
+ 1 -

Farfadh En réponse à Lalinea Lombric

Ça a déjà été fait, et la question est maintenant de savoir si ça fonctionne en conditions réelles.
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