Le 30 septembre 1942 disparaissait Hans-Joachim Marseille, as des as de l'aviation allemande avec 158 victoires à son actif. Personnage atypique, ses biographes avancent l'hypothèse que son succès est dû à son service en Afrique, où il n'y avait ni femmes, ni bars. Incapable de la moindre discipline militaire, seul son immense talent de pilote lui évita la cour martiale. Il ne respectait aucune consigne de vol, quittant la formation dès qu'il apercevait un ennemi. Lors d'un entraînement en Allemagne, il pose son avion sur une autoroute pour soulager un besoin pressant. Pendant la campagne de France, puni et cantonné dans ses quartiers sous surveillance d'un garde, il vole de nuit la voiture de son supérieur qui ne reviendra qu'au petit matin, deux prostituées éméchées la conduisant et Marseille endormi ivre-mort sur la banquette arrière.
Chevaleresque, il mettait un point d'honneur à porter secours aux pilotes adverses qu'il avait abattus et à prévenir les Anglais du destin de leurs pilotes, en allant lancer des messages au dessus des aérodromes ennemis, sous le feu de la DCA. Plus on abattait ses amis, plus il faisait son possible pour continuer de prévenir l'armée adverse du destin de ses pilotes. A un ami qui lui demandait la raison de cette attitude, il répond : « tu ne te rends pas compte, c'est terrible pour les familles de n'avoir aucune nouvelle ». Lors d'une sortie, un de ses ailiers le voit avec surprise escorter un avion anglais touché : « le pauvre gars est blessé, je l'aide à se poser ». De retour à la base, il prend une voiture et un médecin et fonce vers l'endroit du crash, le pilote est toujours vivant. Marseille lui dit en anglais : « vous m'avez fait très peur, je vous croyais mort » et l'escorte dans un hôpital militaire allemand, où il remplit lui-même sa fiche.
Très sceptique face au nazisme, son ordonnance et ami le plus proche était un prisonnier de guerre sud-africain. Au général Kesserling qui s'étonne de trouver un nègre sous sa tente, il répond : « c'est un brave gars et mon meilleur ami. Là où je vais, il va ». Invité par les pontes du parti nazi à Berlin, on lui demande de s'installer au piano, car il est musicien accompli. Après quelques pièces classiques, il se tourne en souriant vers l'assistance et entame un air de jazz, au scandale d'Hitler. A un responsable nazi qui lui demande pourquoi il ne rejoint pas le Parti, il répond : « il faudrait déjà que je trouve un parti qui en vaille la peine et qu'il y ait beaucoup de jolies femmes ».
Il trouve la mort dans l'accident de son avion, épuisé nerveusement et abattu moralement par la crise de conscience entre le devoir de servir sa patrie et les massacres commis par le régime nazi, dont il avait pris connaissance quelques mois plus tôt. Son ami africain, Matthias, fut l'invité d'honneur des anciens de l'Afrikakorps, en 1974. Heia Safari !
Envoyé par Offerus le 12 octobre 2017 à 22h15
Offerus Ne pas prendre au sérieux
Yruama Vermisseau
john5 En réponse à Yruama
Nap Vermisseau
airelle Jeune lombric
Offerus En réponse à airelle Ne pas prendre au sérieux
phil_good Ver singe (et torix)
Sinon, mort à 22 ans. Bordel...
Poulet_Transgenique Vermisseau
Mosquito Vermisseau
MaxiTroller En réponse à Mosquito Lombric hué
Offerus En réponse à Mosquito Ne pas prendre au sérieux
Hannah Reitsch, pilote d'essai de la Luftwaffe (une nana super!) livre un témoignage plus étonnant. Début 1944, sur un aérodrome militaire allemand en Norvège, elle rencontre un ami pilote très déprimé. Elle lui demande ce qui cloche, il lui répond avec rage: "Elle est belle notre guerre! Regarde les saloperies qu'on fait!" et il lui lance un journal suédois avec un long article sur...les chambres à gaz. Elle se met en colère et tente de convaincre son ami qu'il ne s'agit que de propagande alliée, de mensonges. Il lui répond: "eh bien toi qui est copine avec Himmler, tu n'as qu'à aller lui poser la question!".
Elle se rend dans le bureau de ce dernier, lui pose le journal sur la table et lui demande "vous pouvez m'expliquer?" (c'était tout à fait dans son caractère). Himmler prend le journal, le lit calmement, et relève les yeux vers Hannah Reitsch: "croyez-vous de telles choses, Madame?". Elle lui répond que non, elle sait que c'est de la propagande mais qu'il faut faire un démenti dans le journal, parce que certains soldats allemands y croient et que ça les démoralise profondément. Himmler lui donna raison et publia un démenti. La pilote conclut: "ce n'est qu'après la guerre que j'ai su que les rumeurs étaient vraies et que Himmler m'avait trompée".
Biskouaz En réponse à Mosquito Asticot
Bon... Elle avait peut-etre eu une vision...
MarcusKhaine
Guaruda En réponse à MarcusKhaine Asticot
De la même manière il y a des connards et des salauds dans toutes les armées aussi, mais comme c'est les vainqueurs qui écrivent l'Histoire...
Zgru En réponse à Guaruda La voix de son ver
john5 En réponse à Zgru
Guaruda En réponse à Zgru Asticot
Blague mise a part, tu as parfaitement raison, mais j'ai l'impression qu'avec la guerre et notamment celle-ci, on met vraiment des notions de gentils soldats/méchants soldats là où il devrait ne pas y en avoir, y a juste a voir nos cours d'histoire pour s'en convaincre.
MarcusKhaine En réponse à Guaruda
tomteub Vermisseau
EatMyTrumpett En réponse à tomteub Vermisseau
tomteub En réponse à EatMyTrumpett Vermisseau
Offerus En réponse à tomteub Ne pas prendre au sérieux
tomteub En réponse à Offerus Vermisseau
Mais bon, y'a une idée qu'elle est bonne à la base, le pacifisme...
Gloubiboulgour Vermisseau
belnea Vermisseau
Guss Corpoworm Interstellar
En attendant, ce post est très intéressant, merci Offerus.