Je veux pas faire pleurer dans les chaumieres ni me faire passer pour un héros du quotidien , ce qui n'est pas le cas. Je veux juste relater un p'tite histoire assez symbolique.

Il se trouve que je suis président d'une asso pour "l'usage de la promotion de la bicyclette mais pas que" dans une petite ville de province.
je ne suis pas a l'initiative de cette asso et que je me retrouve un peu président malgré moi..En fait, nous sommes plein à faire que cette asso fonctionne. Cette asso fonctionne entièrement avec des bénévoles de bonne volonté. Je ne vous cacherais pas que mon truc à mon c'est l'atelier participatif. Mais nous organisons aussi des balades ( familiales) , créons du réseau, des opérations de communication.
Nous disposons d'un local fourni bénévolement par la mairie. Au départ, nous n'étions ouvert qu'un soir par semaine ( emploi du temps de chacun oblige).
Il se trouve que j'exerce le métier d'infirmier psychiatrique et que j'occupe un poste dans un hôpital de jour depuis octobre 2017.
Auparavant, j'avais déjà organisé des ateliers de récupération et réparation de vélo avec des patients : pour qu'ils s'autonomisent, qu'ils s'approprient leur moyen de locomotion, refaire du neuf avec du vieux ( une sorte de métaphore sur la maladie en quelque sorte).
nous avons donc décidés d'ouvrir l'atelier une demi journée avec l'aide des patients de l’hôpital de jour, puis , le succès aidant, une seconde demi journée.
Les mercredi et jeudi après midi, ce sont donc des "patients", que je préfère appeler usager qui gèrent l'atelier avec un autre infirmier qui au départ n'avait pas forcément d'aptitude a réparer les vélos et moi.
Plutot des jeunes, mais pas que, ils réparent, répondent aux besoins des personnes se présentant a l'asso, travaillent de concert avec les autres membre de l'asso, accueillent le public, font le travail administratif, réparent les vélo que l'on nous a donné.
Le mercredi souvent, un réparateur professionnel passe nous filer un coup de main et prodiguer ses conseils..bénévolement..
Des bénévoles passent régulièrement et tout se petit monde se mêle et bien malin pourrait savoir qui est qui...
Une patiente qui s'occupe du secrétariat se fait appeler ma collègue par une dame qui est venu remplir payer son adhésion.
Il y a peu, une dame est arrivé en poussant un fauteuil roulant avec dedans son fils, une petite trentaine, polyhandicapé suite a un accident de moto. Son fils commence à récupérer l'usage de ses jambes et elle voudrait que nous adaptions un pédalier au fauteuil afin que son fils puisse se rééduquer et l'aider lorsqu'elle le promène. Vous pensez bien que nous nous sommes attelé au problème. Cette dame etait accompagné de son petit fils, hugo, 11 ans qui voulait s'associer à la résolution du probleme ( le Mr en fauteuil c'est son oncle).
Aujourd'hui hugo a passé son AM à l'atelier sous le regard bienveillant de "malades psychiatriques" , aidée par un gars qui vient de passer un long moment moment à l’hôpital et qui, le matin même, se plaignait que ses enfants lui en faisait baver .
Ses gens laissés pour compte, aident, bénévolement, d'autres : en fournissant un vélo a un gamin qui allait à pied a l'ecole de la 2eme chance, en filant un siege enfant à une dame qui galère a emmener son enfant a l’école...Ils n'ont pas de salaire, mais ils se sentent utiles, relève la tete, s'autonomise, se réalise...
Je voulais partager cette photo avec vous : c'est hugo, notre plus jeune adhérent avec Claude, le moins jeune ( soigné tous les jours pour une saloperie à