La classe ouvrière, en grande partie, constituait à une époque révolue l'électorat de gauche. Quelques mandatures prétendûment de gauche, calamiteuses et traitresses (le quinquennat de l'ennemi de la finance qui s'achève en est un exemple cinglant) confortant le "tous pourris", et l'acculturation au néo-libéralisme, ont fait glisser vers le FN une bonne partie de cet électorat.
Si le FN fait recette, c'est parce qu'il est le seul grand parti alternatif au système actuel (du moins il le déclare) dans lequel de nombreuses personnes, notamment dans la classe ouvrière, arrivent encore à se reconnaître, faute de mieux.
Ne penses-tu pas que la faute en revient avant tout aux partis de gauche qui, notamment pour certains, ont sabordé leurs mouvements et sacrifié leur électorat en soutenant et en s'alliant à des gens qu'ils auraient dû combattre, mais aussi en s'accrochant à des traits d'idéologie partagés avec l'internationale capitaliste ?
Si la finance apparaît clairement comme la cause, le FN est de plus en plus considéré comme la seule solution possible. Car si les capitalistes sont à l'origine de ce glissement, en agissant souvent comme des repoussoirs les partis de gauche sont aussi en grande partie responsables du sens qu'il a fini par prendre.
C'est à peu près ce que je dis ! Le leurre, c'est de croire que le FN est un parti anti-système et anti-capitaliste. Et la question - à laquelle je ne saurais pas répondre complètement aujourd'hui - c'est pourquoi le renouvellement de la pensée politique ne parvient-il pas à émerger ? C'est pour part la puissance et l'efficacité du rouleau compresseur néo-libérale qui est à considérer. Sans compter l'abrutissement des masses.
ça me fait mal à l'aorte d'entendre des propos comme les siens...
parce que c'est (malheureusement) comme ça que le système fonctionne et que j'ai une frustration constante de ne pouvoir rien faire pour que cela change.
Celui qui a la conviction que, en se battant ensemble, il est tout-à-fait possible qu'un jour on puisse passer à un autre système plus juste et plus égalitaire, et qu'en plus il s'engage, ne-serait-ce qu'en parlant autour de lui, celui-là fait déjà plus que beaucoup de monde je crois.
Faut que le peuple s'éduque, réapprenne à penser la politique avec d'autres mots et d'autres concepts que ceux qu'on nous fout dans le crâne depuis longtemps, et l'éducation populaire est le meilleur moyen d'y arriver. Ce n'est certainement pas au moment des élections que ça se fera même si ça peut aider, faut qu'on soit bien plus sournois, et peut-être aussi être près à sacrifier quelque-chose.
Réécrire une constitution, voter nos propre lois, faire en sorte que certaines pratiques ne soient plus possible, ça peut aller très vite car nous sommes bien plus outillés et bien plus cultivés qu'à une autre époque, faut juste que nous y croyons et que nous ayons la hargne. La machine ne demande qu'à être mise en route mec :)
Ouais ben les ouvriers avaient qu'a faire des études et travailler a mcdo hein. Mcdo y'en à déjà partout donc ça peut plus être délocaliser! Et pan problème réglé, je me lance en politique!
Attention, je suis d'accord avec ce qu'il dit, hein, mais c'est politiquement (et humainement) compliqué comme situation, et on sortira pas en un claquement de doigt ou grâce à documentaire, aussi poignant et révélateur soit-il.
Regarde à 1:33 et 2:13, version "Cause toujours, tu m'intéresses"; c'est pas parce que le public applaudit qu'il est d'accord. De même que la petite musique à la fin pour dire "Non mais casse-toi, on en a d'autres après" - ça me fait penser aux intermittents qui venaient sur scène et qu'on laissait parler par politesse... finalement, quasiment rien n'a changé pour eux et beaucoup sont encore dans la merde... pour beaucoup ce sont des ouvriers comme les autres.
Par contre, quand Georges Clooney est monté sur scène, tout le monde s'est levé. Comme quoi, on peut être cinéphile et cultivé et n'avoir rien à foutre des problèmes de mondialisation.
Tu as l'air d'omettre que les gens qui composent le public font partie d'une élite parisienne (bien plus que d'un club "cinéphile et cultivé"...) à qui profite le système. Donc, oui, clairement l'accueil envers le discours de Ruffin n'est pas hyper chaleureux, mais c'est souvent ce qui arrive quand tu fais remarquer aux riches que leur mode de vie crée de la pauvreté et étouffe le peuple.
D'ailleurs le "présentateur"-comique n'a pas osé s'en prendre à lui, alors que les politiques présents on eu droit à au moins une vanne. Ou alors il n'avait rien à en dire.
Le problème d'un mec comme ça, c'est qu'il est bon pour voir le problème, mais il se plante dans les causes. Alors du coup, il se trompe de médicament et ça ne guérit pas.
C'est comme donner des antibiotiques pour soigner d'un virus. C'est pas que la maladie ne peut pas être soignée, ce n'est pas que les antibiotiques, ça ne fonctionne pas, c'est juste que ça n'a rien à voir. Comme ce qu'il dit.
Tu parles juste pour cette vidéo ou de Ruffin de manière générale? Parce que je le trouve globalement pertinent,au contraire, sans pour autant prétendre avoir une connaissance exhaustive de son discours...
Je ne peux dire pour tout, mais chaque fois que je l'ai vu, je n'ai vu que de l'émotion et finalement peu de réflexion. Ca se borne à "les patrons sont pourris" et "les ouvriers sont gentils" et "tout le monde s'en fout des ouvriers". Ce qui est peut-être vrai dans certains cas, mais parfaitement faux dans la majorité si ce n'est la plupart.
moi j't'invite à regarder sa chaîne, où il prend le temps d'argumenter plus en détails. Et puis, à force de voir des gens faire des discours sans émotion (et j'suis d'accord qu'il ne faut pas que ce soit dégoulinant quand même), on a viré le panache que pouvait avoir les discours politiques quelques années auparavant... Trop d'affects tue le discours, leur absence tue l'idéal (car chaque parti en a un), question d'équilibre. Point de vue totalement subjectif, j'en conviens.
Il peut critiquer un système sans proposer de solution pour au moins deux raisons:
1/ Il est Français
2/ Plus sérieusement, il n'est pas politique. C'est supposé être un métier de trouver des solution à ces problèmes. Lui c'est juste un troubadour qui parle des problèmes avec pugnacité et cynisme.
L'argument du "et vous qu'est-ce que vous proposez alors ?" ne peut s'entendre qu'entres politiques. La caissière standard n'a pas à trouver des solutions geo-politique ou à avoir une critique de fond du (neo)libéralisme pour t'expliquer que sa vie est chiante et qu'elle a du mal à joindre les deux bouts.
Entériner la connerie actuelle qui veut que faire de la politique, c'est un métier n'est pas une stratégie viable. Tout comme le dogme de la saignée a été remis en cause, il faut le répéter encore et encore: être politique, c'est et ça reste une fonction, ne serait ce que parce que c'est très large: le conseil municipal d'un bled de 200 habitants est composé de politique, qui ont un métier à côté.
Être ministre ou député peut-être actuellement considéré comme un métier, et c'est bien le problème: la représentation, en élisant des gens chargés de gérer la politique, prive les autres de leur droit de parole et de regard. La politique, c'est quelque chose qui se fait à plusieurs, par définition, et plus de profils et de cultures sont mêlées à une prise de décision, plus les solutions envisagées sont plurielles, quitte à trouver des compromis, ou à se battre pour se mettre d'accord.
Dire que politique, c'est un métier, c'est un non-sens dangereux, rien de plus, rien de moins.
Tout simplement parce que Ruffin n'est pas un médécin, ni un philosophe, ni un intellectuel, ni un rêveur, ni un idéologue, ni un politique.
C'est déjà un journaliste, qui a depuis le début de ses études remarqué le traitement des futur journalistes dans certaines grande écoles journalistique et sa hiérarchie social/professionnel puis par ses différent parcours professionnel et puis par la création de son journal "Fakir" qui a fait certain coup médiatique dénonçant le cas du rapport (dictant surtout une idéologie) du crédit agricole sur la réaction du monde de la finance française face à l'élection de francois hollande.
Il n'est donc par définition et par déduction dans sa construction personnel et par sa position aussi, pas là pour soigner des plaies (même s'il donne des voies de réflexion) mais il est surtout là pour dénoncer des cas réel de dérégulation du marché du travail/santé/finance/social de la France et plus précisement les usines de Bernard Arnaud.
Lui demander à lui de trouver les solutions alors que nos politiciens, pendant 30 à 40 ans pas foutu de faire ne serait-ce que leurs travail de réglementation et d'adaptation de ces dernières à l'évolution de la vie et la société, c'est quand même vachement gonflé de ta part, je trouve.
'fin bon c'est normal qu'il ne propose pas de solution, comme tu dis il est journaliste, et un journaliste montre les problèmes (ou leur absence), seulement pour informer et laisser au peuple le loisir de faire ce qu'il pense être bon pour lui.
Ah non ! Pas à mort, surtout pas, il faut qu'ils restent en vie, je veux voir leur tronches dégouttées, les voir changer de trottoir en me voyant arriver devant eux avec ce super t-shirt ^^
C'est assez drôle de voir un documentaire dénonçant LVMH primé à un festival dont les invités sont les clients les plus illustres de la boite. Mon hypocrymètre a implosé lors des applaudissements.
Ouep, et j'pense qu'une bonne partie d'entre eux en a rien à péter, n'est pas au courant ou n'a simplement pas vu le docu, et que Ruffin n'en a que faire de cette assemblée. C'est un coup de buzz comme il sait le faire, ce n'est pas son coup d'essai.
Zoubdi Vermisseau
http://www.dail...documentaire_tv
Désolé.
paukulus
Zoubdi En réponse à paukulus Vermisseau
_pepe_ En réponse à Zoubdi
Ne penses-tu pas que la faute en revient avant tout aux partis de gauche qui, notamment pour certains, ont sabordé leurs mouvements et sacrifié leur électorat en soutenant et en s'alliant à des gens qu'ils auraient dû combattre, mais aussi en s'accrochant à des traits d'idéologie partagés avec l'internationale capitaliste ?
Si la finance apparaît clairement comme la cause, le FN est de plus en plus considéré comme la seule solution possible. Car si les capitalistes sont à l'origine de ce glissement, en agissant souvent comme des repoussoirs les partis de gauche sont aussi en grande partie responsables du sens qu'il a fini par prendre.
Zoubdi En réponse à _pepe_ Vermisseau
tony06 Jeune lombric
parce que c'est (malheureusement) comme ça que le système fonctionne et que j'ai une frustration constante de ne pouvoir rien faire pour que cela change.
emerson En réponse à tony06 Archi-ver
Faut que le peuple s'éduque, réapprenne à penser la politique avec d'autres mots et d'autres concepts que ceux qu'on nous fout dans le crâne depuis longtemps, et l'éducation populaire est le meilleur moyen d'y arriver. Ce n'est certainement pas au moment des élections que ça se fera même si ça peut aider, faut qu'on soit bien plus sournois, et peut-être aussi être près à sacrifier quelque-chose.
Réécrire une constitution, voter nos propre lois, faire en sorte que certaines pratiques ne soient plus possible, ça peut aller très vite car nous sommes bien plus outillés et bien plus cultivés qu'à une autre époque, faut juste que nous y croyons et que nous ayons la hargne. La machine ne demande qu'à être mise en route mec :)
gloupi Lombric Shaolin
gobes Jeune asticot
Zoubdi En réponse à gobes Vermisseau
gobes En réponse à Zoubdi Jeune asticot
Regarde à 1:33 et 2:13, version "Cause toujours, tu m'intéresses"; c'est pas parce que le public applaudit qu'il est d'accord. De même que la petite musique à la fin pour dire "Non mais casse-toi, on en a d'autres après" - ça me fait penser aux intermittents qui venaient sur scène et qu'on laissait parler par politesse... finalement, quasiment rien n'a changé pour eux et beaucoup sont encore dans la merde... pour beaucoup ce sont des ouvriers comme les autres.
Par contre, quand Georges Clooney est monté sur scène, tout le monde s'est levé. Comme quoi, on peut être cinéphile et cultivé et n'avoir rien à foutre des problèmes de mondialisation.
Arsayne En réponse à gobes Jeune asticot
BarneyGumbles Lombric Shaolin
gobes En réponse à BarneyGumbles Jeune asticot
Zebulon Man Faye Gang Bang Addict
Pulamoul Asticot
Tormante En réponse à Pulamoul Jeune lombric
Creugneugleu Vermisseau
Ezellar Lombric Shaolin
C'est comme donner des antibiotiques pour soigner d'un virus. C'est pas que la maladie ne peut pas être soignée, ce n'est pas que les antibiotiques, ça ne fonctionne pas, c'est juste que ça n'a rien à voir. Comme ce qu'il dit.
Tormante En réponse à Ezellar Jeune lombric
Ezellar En réponse à Tormante Lombric Shaolin
bistule En réponse à Ezellar Asticot
Arsayne En réponse à Ezellar Jeune asticot
John En réponse à Ezellar Lombric fdp
1/ Il est Français
2/ Plus sérieusement, il n'est pas politique. C'est supposé être un métier de trouver des solution à ces problèmes. Lui c'est juste un troubadour qui parle des problèmes avec pugnacité et cynisme.
L'argument du "et vous qu'est-ce que vous proposez alors ?" ne peut s'entendre qu'entres politiques. La caissière standard n'a pas à trouver des solutions geo-politique ou à avoir une critique de fond du (neo)libéralisme pour t'expliquer que sa vie est chiante et qu'elle a du mal à joindre les deux bouts.
Tormante En réponse à John Jeune lombric
John En réponse à Tormante Lombric fdp
Tormante En réponse à John Jeune lombric
Être ministre ou député peut-être actuellement considéré comme un métier, et c'est bien le problème: la représentation, en élisant des gens chargés de gérer la politique, prive les autres de leur droit de parole et de regard. La politique, c'est quelque chose qui se fait à plusieurs, par définition, et plus de profils et de cultures sont mêlées à une prise de décision, plus les solutions envisagées sont plurielles, quitte à trouver des compromis, ou à se battre pour se mettre d'accord.
Dire que politique, c'est un métier, c'est un non-sens dangereux, rien de plus, rien de moins.
John En réponse à Tormante Lombric fdp
Screugneugneu En réponse à Ezellar Vermisseau
C'est déjà un journaliste, qui a depuis le début de ses études remarqué le traitement des futur journalistes dans certaines grande écoles journalistique et sa hiérarchie social/professionnel puis par ses différent parcours professionnel et puis par la création de son journal "Fakir" qui a fait certain coup médiatique dénonçant le cas du rapport (dictant surtout une idéologie) du crédit agricole sur la réaction du monde de la finance française face à l'élection de francois hollande.
Il n'est donc par définition et par déduction dans sa construction personnel et par sa position aussi, pas là pour soigner des plaies (même s'il donne des voies de réflexion) mais il est surtout là pour dénoncer des cas réel de dérégulation du marché du travail/santé/finance/social de la France et plus précisement les usines de Bernard Arnaud.
Lui demander à lui de trouver les solutions alors que nos politiciens, pendant 30 à 40 ans pas foutu de faire ne serait-ce que leurs travail de réglementation et d'adaptation de ces dernières à l'évolution de la vie et la société, c'est quand même vachement gonflé de ta part, je trouve.
John En réponse à Screugneugneu Lombric fdp
Screugneugneu En réponse à John Vermisseau
John En réponse à Screugneugneu Lombric fdp
gobes En réponse à Screugneugneu Jeune asticot
Djeez Vermisseau
Arsayne En réponse à Djeez Jeune asticot
Jean_Jutard Vermisseau
emerson En réponse à Jean_Jutard Archi-ver
TheMetroidPrime Verxit
bistule En réponse à TheMetroidPrime Asticot