Autre temps, autre moeurs

Copie de l'arrêté pris par le maire de Cannes le 02 août... 1918.

A cette époque, la Côte d'Azur voyait se développer grandement son tourisme balnéaire alors réservé le plus souvent aux richissimes familles de la bourgeoisie anglaise. Une affluence de populations françaises, souvent riches et originaire de Lyon ou des grandes villes industrielles alentours, a commencé à se déplacer sur la Côte d'Azur, entrainant un premier boom économique (hôtels, villas, agrandissement des ports, lignes de chemin de fer, etc). Une autre population, originaire de Paris, transforme aussi petit à petits ses habitudes touristiques en se délocalisant depuis les stations balnéaires de Normandie (les premiers bains de mer de France ont été inauguré à Dieppe en 1824) pour le Sud alors que la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée modernise ses lignes. En parallèle, l'Etat crée l'Office national du tourisme en 1910, dont les compétences sont élargies par la loi du 24 septembre 1919.

A Nice et à Cannes, cela correspond à l'agrandissement et la modernisation de la Promenade des Anglais et à l'implantation des grands hôtels du littoral. La région, alors une des plus pauvres de France métropolitaine après la Bretagne, se développe à grand pas en s'ouvrant sur la mer et la montagne, au risque de bouleverser quelques mœurs.

Envoyé par Ced le 26 août 2016 à 15h37