3615 ma vie. En ce moment, je vais le matin à la messe dans une petite chapelle de Lyon. Elle est absolument inconnue, on n’en trouve aucune photo et je suis passé devant pendant dix ans sans me douter de son existence. Elle est construite en style orientaliste, avec des plafonds à caisson où dansent des arabesques multicolores, des arcs polylobés et de minces colonnes de jaspe. On se croirait presque dans une jolie mosquée s’il n’y avait le chœur de marbre blanc, où une Vierge à l’Enfant sourit doucement depuis une niche dorée, au-dessus du maître autel.
Elle sourit à l’assemblée, c’est-à-dire quatre bonnes sœurs sourdes et gâteuses qui massacrent les psaumes de leur voix aigrelette de petite fille. Parfois, il y a aussi une vieille dame africaine très digne. La divine liturgie est célébrée par un prêtre parkinsonien qui marche difficilement mais continue de se mettre à genoux et récite les prières d’un timbre inaudible.
J’aime cet endroit. Il y a la magnificence du lieu, l’héritage du faste du catholicisme, la fidélité de ce prêtre et des religieuses, qui continuent à honorer ce Dieu abandonné. Pour combien de temps encore ? Il y a tout dans cette chapelle, la splendeur et la pitié, la divin et l’humain, les deux facettes du Christ « ce Dieu qui a créé la Terre et les étoiles mais dont les mains furent un jour trop petites pour attraper le mufle de l’âne et du bœuf qui se penchaient sur sa mangeoire » (Chesterton).
TheMetroidPrime Verxit
Offerus Ne pas prendre au sérieux
Burkothix Vermisseau
Creugneugleu En réponse à Burkothix Vermisseau
http://lelombrik.net/81101
elfy Ver de vases
Offerus Ne pas prendre au sérieux
Elle sourit à l’assemblée, c’est-à-dire quatre bonnes sœurs sourdes et gâteuses qui massacrent les psaumes de leur voix aigrelette de petite fille. Parfois, il y a aussi une vieille dame africaine très digne. La divine liturgie est célébrée par un prêtre parkinsonien qui marche difficilement mais continue de se mettre à genoux et récite les prières d’un timbre inaudible.
J’aime cet endroit. Il y a la magnificence du lieu, l’héritage du faste du catholicisme, la fidélité de ce prêtre et des religieuses, qui continuent à honorer ce Dieu abandonné. Pour combien de temps encore ? Il y a tout dans cette chapelle, la splendeur et la pitié, la divin et l’humain, les deux facettes du Christ « ce Dieu qui a créé la Terre et les étoiles mais dont les mains furent un jour trop petites pour attraper le mufle de l’âne et du bœuf qui se penchaient sur sa mangeoire » (Chesterton).
Alix En réponse à Offerus LeLoMBriK
Offerus En réponse à Alix Ne pas prendre au sérieux