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Le comportement de deux espèces de phoques, Phoca vitulina et Halichoerus grypus, a été étudié à l'aide de GPS placés sur plusieurs animaux. Les scientifiques se sont aperçus qu'ils sont particulièrement actifs pour la chasse dans des zones d'éoliennes offshore. Deux hypothèses restent à être testées: les poissons ont-ils trouvé un nouvel habitat et, en conséquence, s'y reproduisent ou sont-ils attirés par le bruit des éoliennes. (Article paru dans la revue scientifique de référence Science du 22 juillet 2014)
Le gros soucis est que la science a pour vocation d'être partagée et, en conséquence, il faut avoir un langage de diffusion.
L'anglais est le langage le plus simple en science (les phrases sont sujet(s), verbe(s), complément(s), pas du Shakespeare) alors que le français, l'allemand, le portugais ou l'espagnol sont très compliqués. Au final, tu n'as pas de publication de données originales dans ces langues.
Et, finalement, ça se passe comme cela depuis bien plus longtemps que la globalisation culturelle.
... La conséquence, c'est qu'un nombre important de nuances ne peuvent simplement pas être exprimées.
J'ai côtoyé durant plusieurs années des anglo-saxons totalement non francophones qui, bien que spécialistes du domaine traité, n'ont toujours pas compris ni réussi à reproduire certaines subtilités essentielles dans les techniques que je mettais en œuvre. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de le leur expliquer.
Le langage forme l'esprit, et de ce point de vue l'utilisation d'un langage pauvre est particulièrement dommageable. Si l'on a une assez « grosse tête » pour faire des sciences, la complexité des langues citées ne devrait pas être un problème.
Je rappellerai que le Français était, il n'y a pas encore si longtemps, une langue véhiculaire dans le domaine des sciences.
La tendance actuelle à utiliser l'anglais à tous propos est juste la marque de l'envahissement culturel anglo-saxon, lequel est beaucoup plus ancien que tu sembles le croire.
Comment je suis d'accord avec toi
"La tendance actuelle à utiliser l'anglais à tous propos est juste la marque de l'envahissement culturel anglo-saxon", ça vient bien au delà, c'est le symptôme d'une baisse du niveau de pensée par la simplification , le manque de nuance...ce qui aboutit par "tina" , there are no alternative....Soit blanc soit noir, mais pas de nuance...
Ce ne sont malheureusement que des faits dans ce que j'ai souligné précédemment - ils ne sont pas de moi et attaquer par le downvote est un peu un acte imbécile. J'ose espérer que les personnes pèchent par méconnaissance plutôt que par nationalisme exacerbé...
Enfin, les faits que tu soulignes, Pépé, sont vrais mais ils datent des années... 1940! ;-) Depuis, la science et surtout le partage de la connaissance scientifique ont évolué grandement, ce qui permet une meilleure interaction entre les chercheurs aussi.
Il y a effectivement du pour et du contre et certains arguments sont très bien exposés ici (d'autres moins): http://cled.fre...une_langue.php3
L'anglais s'est imposé dans les échanges techniques et scientifiques depuis un petit moment, c'est incontestable, et je ne le sais que trop bien. Et quand j'évoquais l'envahissement de la culture anglo-saxonne, je situais son début bien avant 1940. En effet, les empires britannique et américain ont déjà compris depuis plusieurs siècles qu'imposer leur culture, et en particulier leur langue, leur permettrait d'asseoir plus aisément leur pouvoir et leur contrôle sur le monde, matériel et spirituel. C'est un point qu'on perd souvent de vue en France, malheureusement. J'en viens même à espérer, contrairement à toi, que ceux qui ont « downvoté » (tiens, encore de l'anglais !?) l'ont fait plutôt par nationalisme exacerbé que par méconnaissance... ce serait le signe que le nationalisme américain (qu'on porte aux nues tandis qu'il est de bon ton de piétiner le nôtre) n'a pas encore gagné.
En revanche, les difficultés qui résultent de l'« anglicisation » et auxquelles je suis confronté, y compris dans les relations avec d'autres Français, sont bien actuelles, elles.
J'ai d'ailleurs encore une anecdote à ce propos. J'ai participé il y a quelques années à une série de réunions avec mes homologues européens (ingénieurs et chercheurs), durant lesquelles nous échangions (comme de bien entendu) en anglais. Hormis les Britanniques qui s'exprimaient parfaitement dans leur langue maternelle, nous avions tous tendance à introduire des termes anglicisés provenant des nôtres, souvent en pensant en toute bonne foi faire une traduction correcte. Le résultat, c'est que sur le coup on arrivait bien mieux à se comprendre entre latins (Français, Belges, Espagnols, Italiens et Suisses de Romandie) tandis que les autres arrivaient difficilement à nous suivre, et que les retranscriptions écrites produites par la suite n'ont pu être que partielles du fait de l'impossibilité de trouver des termes vraiment adéquats en anglais. Nous avons donc dû convenir que chaque intervenant ajouterait aux comptes-rendus une note écrite dans sa propre langue afin de ne pas perdre la trace des détails importants qui avaient été exposés, ce qui s'est révélé fort efficace et utile pour la suite de nos travaux.
Bref, échanger en anglais, c'est ce qu'on fait par la force des choses, mais c'est loin d'être satisfaisant.
Il y a dans ce que tu dis deux points qui me font pencher dans le sens de l'anglophobie, pour l’Union Européenne, en tout premier lieu, je n'approuve pas le choix qui a été fait de prendre comme langue commune celle du seul pays qui freine des 4 fers pour pouvoir ne pas y rentrer totalement depuis sa création. Enfin je me doute bien que c'était surtout pour se coller en remorque des USA et de la pratique déjà répandue de l'anglais dans les échanges commerciaux (si je ne dis pas bêtise, le français tient aussi une bonne place, de même que le berbère, le russe, etc (?)) .
Comme tu le dis, nous avons beaucoup de langues latines en Europe, nous avions l'esperanto qui était un beau projet, alors quelles sont les raisons qui ont poussés les dirigeants européens à promouvoir anglicanisme si ce n'est celle évoquée?
L'autre point que j'y vois, c'est la vision à long terme. Si actuellement les anglophones ont un tel rayonnement "culturel", j'y vois là le résultat de leur surconsommation de pétrole (plus d'énergie, donc plus d'activité et plus grande expansion. Raccourcis rapide, j'en conviens, mais qui ne me semble pas trop éloigné de la réalité). Que se passera-t-il le jour où cette source sera tarie si aucune autre source d'énergie aussi rentable n'est trouvée? Nous nous retrouverons à redevoir penser à plus courte distance pour les échanges fréquents de biens, le bloc russe, les pays arabes, l'afrique franco-anglicane et entre pays européens.
La francophonie est en perte de vitesse face à l'anglophonie, et ce sera un retard à rattraper.
Je peux tout à fait comprendre qu'on se réjouisse de voir une langue devenir la norme sur toute la planète, le scenario d'un retour en arrière avec l'épuisement du pétrole n'est pas le seul scenario possible, peut-être un jour irons-nous coloniser d'autres lieux dans l'espace et une langue commune serait alors très pratique, qu'importe laquelle, sauf que je doute qu'on y parvienne, à ce scenario. Promouvoir le français et lancer quelques rebuffades contre l'anglais le temps de voir ce qui adviendra me parait plus que du simple chauvinisme linguistique, c'est prévoir des alternatives.
Demain, sujet moins sérieux, je vous expliquerai pourquoi il faut boire son coca-cUSA dans du verre et non pas dans le l'aluminium ou du plastique. :)
Pourtant lorsqu'on regarde les faits, je n'ai pas l'impression que les états unis soit un pays arriéré scientifiquement. En fait en Anglais aussi il y'a beaucoup de nuances, le tout c'est de les connaitre et de les utiliser.
Il se trouve juste que l'Anglais s'est imposé au vu de la domination Anglo Américaine sur le monde et puis c'est tout.
Il y'a 3 siècles c'est le Français qui avait le vent en poupe.
Personne n'a suggéré que les scientifiques américains étaient « arriérés » (... même si mon expérience m'a démontré que leur avance, certes réelle, était assez surfaite et bien plus due à leur puissance économique qu'à leur intelligence).
Mais le manque de nuances dont je parle, même mes interlocuteurs anglo-saxons conviennent de leur existence quand nous échangeons dans leur langue (et particulièrement quand eux doivent parler en anglais de sujet que nous leur avons soumis en français).
De plus, il est particulièrement malaisé pour des étrangers qui ne maîtrisent pas à fond la langue de Shakespeare (façon de parler, car en réalité l'anglais ancien n'est plus usité) de comprendre ou d'exprimer ces nuances. Dès lors, il paraît stupide pour un Français de devoir écrire en anglais pour être lu par un autre Français, ou par un Italien qui ne perdrait pas les nuances traduites du français à l'italien.
Mais tu as raison, il s'agit bien du résultat de la domination anglo-américaine sur le monde. Après, on n'est pas obligé d'aller dans son sens en continuant de l'imposer aux autres.
Es-tu chercheur? Si oui, en quel domaine?
Et, suivant ton domaine, comment fais-tu alors pour publier et échanger (dans le sens partager ton savoir) avec le reste du Monde autrement qu'en Anglais?
Peux-tu aussi prouver factuellement que la langue anglaise en science (je parle bien de science et uniquement de science, ce que tu n'as pas l'air de faire pour le moment) montre bien une sorte d'installation suprême des sciences anglo-saxones sur le reste des sciences mondiales? En particulier, est-ce que les dates concordent et peux-tu aussi donner des faits là-dessus, stp? J'ai essayé pour ma part, ils valent ce qu'ils valent - relis les commentaires si tu veux.
Pour le moment, tes commentaires me semblent plus diriger par un a-priori que par des faits réels. Les a-prioris sont, certes, respectables mais ils ne sont valables que s'ils sont accompagnés de faits.
Voici donc une chose qui peux risquer de te faire mentir un peu. En ce moment, la Chine est en plein boum économique et le nombre de publications des institutions chinoises suivent cette logique. C'est valable en chinois mais aussi dans les revues internationales qui n'ont d'autres mérites que le partage de la connaissance. Deux questions simples:
(1) Est-ce que cela veut dire que la science en Chine est meilleure que la science dans les autres pays? Si oui, comment expliquer que les étudiants chinois viennent se former en occident?
(2) Pourquoi les Chinois, du haut de leur 1 milliard d'habitants, continuent à publier en anglais si ce n'est que pour partager le savoir et, éventuellement, rayonner culturellement dans le reste du monde?
On pourrait appliquer aussi cela aux pays sud-américains voire à certains pays africains où les langues dominantes ne sont ni l'anglais ni le français. Comment donc expliquer cela?
On sait que ces éoliennes sont énergétiquement très coûteuses, mais ce que l'on ne sait pas c'est leur durée de vie et ça, seul le temps nous le diras réellement...
Ce sont des expériences à petite échelle, je ne vois pas trop pourquoi il y a de détracteur à ce genre d' infrastructure, il n'y a lieu de s'alarmer sur ce genre de choses...
Bonne observation, néanmoins, on connait la durée de vie de la turbine qui y est installée, et qui limite la rentabilité d'investissement à 25 ans, grand max, après les risques (destruction, feu) sont trop élevés et elles sont démontées, pour un coût, off-shore, exhorbitant. Même si je suis partisant de ces implantations, qui favorisent la faune et la flore océane et fais chier bcp moins de monde que dans les champs.
En conséquence, c'est rentable, mais pas toutes et pas partout ; si t'as le moindre pépin dessus, l'exploitant perd de l'argent. Gros dilemne d'ingé. Pendant ce temps on en vends en promettant la lune, quitte à, pour l'acheteur, n'en ramener que des poussières.
Ce qu'on ne sait surtout pas, c'est le coût des principaux moyens de production concurrents.
À côté de l'hydroélectrique (qui est bien maîtrisé mais qui est arrivé à saturation) et des énergies fossiles (dont on commence à voir la fin), le nucléaire ne dit pas toute sa cherté.
Du prix du kWh qui nous est facturé, on a exclu l'essentiel du coût des investissements initiaux (payés indirectement par les contribuables au travers d'autres programmes d'État), les coûts géopolitiques pour assurer la disponibilité de la matière première (opération militaires régulières à l'étranger), le coût futur des démantèlements et retraitements, et encore plus le coût des éventuels accidents (personne n'est assuré contre une catastrophe nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima - encore que celles-là ont été relativement maîtrisées).
Après ça, dire que les moyens de production d'énergie alternatifs sont coûteux, c'est un peu mentir par omission.
J'imagine que la pêche industrielle est difficile ou impossible dans ces zones (pas la place de manoeuvrer, surtout pour gérer les filets) ; dans ce cas, les poissons qui s'y trouvent - en transit, pour y frayer ou même y demeurer - ont tout intérêt à y rester le plus longtemps possible. Quant aux phoques, ils chassent là où se trouve le poisson...
Compte tenu des ravages de la surpêche, ce serait bien si les champs d'éoliennes pouvaient générer "mécaniquement" des espaces piscicoles préservés !
Oui, c'est du sens commun.
Maintenant, il faut aussi s'assurer que ces espaces ne soient pas au détriment de ce qu'il y avait avant. D'où l'intérêt des hypothèses qu'engendre cette étude.
Je comprends ton point-de-vue mais je ne suis pas convaincu que le parallèle entre langue anglaise comme vecteur scientifique et globalisation soit une corrélation réelle en fait. Je parle par expérience car je suis chercheur et donc soumis à cela chaque jour.
D'abord, force est de constater que la recherche de qualité ne se fait pas forcément en anglais ni même par des anglophones : en France, on la fait en français, en Espagne en espagnol, etc, etc... et aux Etats Unis en anglais américain. C'est une petite subtilité, mais elle a son importance et ce d'autant plus que, si tu prends le cas de la France par exemple, la recherche scientifique est de très bonne qualité (dans les autres pays aussi, d'ailleurs).
Deuxièmement, la mondialisation en recherche n'existe pas forcément. Il y a des modes de recherche mais il y a aussi des attentes différentes d'un pays à l'autre. Cela est gouverné par l'économie locale, si bien que certains domaines sont beaucoup plus porteurs car ils génèrent de l'argent quasi-directement (physique nucléaire, changement climatique, énergie, biologie de l'ADN, ...). D'autres le sont moins malgré les découvertes que cela pourrait engendrer (p.ex. sciences de la mer, astronomie, bio-éthnologie, archéologie, ...). Cela est lié, certainement, à une globalisation de la connaissance à sens unique, mais pas à une mondialisation (dans le sens partage du savoir).
Troisièmement, il est aussi important de distinguer les domaines de recherche les uns par rapport aux autres. En science dite dure (physique, chimie, géosciences, éventuellement sciences du vivant), les projets de recherche sont devenues internationaux depuis les années 1970 / 1980 notamment, peut-être même un peu avant. Le pouvoir politique y est associé à partir du moment où la recherche universitaire a été mêlée à l'ingénierie, c'est-à-dire qu'on mêle découverte avec invention. Ce sont pourtant deux choses différentes. Avant, la France possédait un réel programme scientifique dirigé par une politique économique de la connaissance, mais était aussi tournée sur elle même du fait de ses colonies. Autrement dit, on faisait de la science savante qui répondait à une connaissance ou une exploitation locale. Aujourd'hui, on est évalué sur les retombées économiques d'un projet, non sur la connaissance scientifique qu'il peut apporter. C'est très bien qu'il n'y ait plus de colonies (en apparence) mais il ne faut pas s'étonner du changement de communication pour le coup.
Enfin, il faut distinguer la spécificité à la française, c'est-à-dire la culture française (qui est enviée par énormément de pays, crois moi) et le vecteur d'information. Malheureusement, les laboratoires scientifiques et les projets scientifiques d'aujourd'hui ne sont pas nécessairement réalisés pour des francophones ni même dirigés uniquement par des francophones. Faut-il donc revoir cela ou bien essayer d'avancer, en gardant sa spécificité culturelle (langue, pensée, culture, approche du problème, vision, etc...) et une communication qui permettent un meilleur partage humain?
Si on fait le constat amère (je le comprends, le français est une jolie langue et la culture est belle) que le français régresse en science, alors peut-être faut-il se poser la bonne question: pourquoi régresse-t-il réellement? Je préfère mille fois l'attitude française qui est de s'adapter à son interlocuteur en recherche que celle de nombreux paires dans les pays anglosaxons (j'en viens) qui n'est autre que de dire que leur interlocuteur doit connaitre l'anglais pour travailler ensemble. Cette dernière attitude est, je pense, très 'ségrégationniste'.
Et en cela, je n'aime pas le 'nationalisme linguistique' - ce n'est pas une défense de la culture mais un replis sur soit. Rien n'empêche de parler plusieurs langues, si? (crois moi, c'est pas impossible!)
PS.: je ne suis pas forcément une référence en français, même si je le travaille beaucoup, ce qui explique aussi le terme 'downvoter'. :)
Je ne pense pas que la corrélation entre la domination anglo-américaine et l'utilisation de l'anglais puisse être évidente dans le domaine de la communication scientifique, car elle a surtout été pensée pour les domaines culturel, politique et économique. Pour ceux-là, la démarche est en tout cas ancienne et très officielle, et d'ailleurs également pratiquée par la majorité des États du monde (avec plus ou moins de succès).
La conquête culturelle prépare un terrain propice à la conquête économique et à la manipulation politique (et pour ceux qui ont encore l'illusion que les relations internationales sont basés sur les bons sentiments, traduire par « rayonnement culturel », « échanges commerciaux » et « amitiés internationales » ou « alliances »). Puis elles continuent ensuite à se favoriser mutuellement comme dans un cercle vicieux.
En effet, partager des références et un langage communs aide grandement les rapprochement intéressés. Des consommateurs convertis à l'« American Way of Life » par les films et la pub préfèrent les produits et les services d'origine américaine (fabriqués sinon financés par eux). Des citoyens ou décideurs convaincus par leur éducation, les médias d'information, et les discours politiques qu'ils partagent un sort commun avec les États-Unis sont plus prompts à accepter leur point de vue, à leur apporter une aide et à leur sacrifier leurs intérêts.
Rien n'empêche d'apprendre à lire, écrire et parler plusieurs langues, et se faisant on ajoute des cordes à son arc. Mais il y a une grosse différence entre pouvoir le faire quand on l'entend et se le voir imposer d'autorité.
Il suffit de demander à des Américains en visite dans des pays étrangers si le fait pour eux de ne pas parler une autre langue que la leur représente un repli sur soi... si l'on excepte les réponses positives respectueuses et hypocrites, ils devraient dire que non, et faire remarquer que c'est au contraire le signe que le monde s'est plié à eux.
Le « repli sur soi » est un argument souvent brandi contre les futures victimes des entreprises de colonisation qui ne disent pas leur nom pour leur faire rendre les armes. Si le « nationalisme linguistique » doit être rejeté, alors on a encore moins de raisons de se voir imposer celui d'une autre nation.
Ced Lombrik
Boozy LoMBriK addict !
Ced En réponse à Boozy Lombrik
Boozy En réponse à Ced LoMBriK addict !
Ced En réponse à Boozy Lombrik
L'anglais est le langage le plus simple en science (les phrases sont sujet(s), verbe(s), complément(s), pas du Shakespeare) alors que le français, l'allemand, le portugais ou l'espagnol sont très compliqués. Au final, tu n'as pas de publication de données originales dans ces langues.
Et, finalement, ça se passe comme cela depuis bien plus longtemps que la globalisation culturelle.
_pepe_ En réponse à Ced
J'ai côtoyé durant plusieurs années des anglo-saxons totalement non francophones qui, bien que spécialistes du domaine traité, n'ont toujours pas compris ni réussi à reproduire certaines subtilités essentielles dans les techniques que je mettais en œuvre. Et ce n'est pas faute d'avoir essayé de le leur expliquer.
Le langage forme l'esprit, et de ce point de vue l'utilisation d'un langage pauvre est particulièrement dommageable. Si l'on a une assez « grosse tête » pour faire des sciences, la complexité des langues citées ne devrait pas être un problème.
Je rappellerai que le Français était, il n'y a pas encore si longtemps, une langue véhiculaire dans le domaine des sciences.
La tendance actuelle à utiliser l'anglais à tous propos est juste la marque de l'envahissement culturel anglo-saxon, lequel est beaucoup plus ancien que tu sembles le croire.
magnussoren En réponse à _pepe_ Ver (re-)cyclable
"La tendance actuelle à utiliser l'anglais à tous propos est juste la marque de l'envahissement culturel anglo-saxon", ça vient bien au delà, c'est le symptôme d'une baisse du niveau de pensée par la simplification , le manque de nuance...ce qui aboutit par "tina" , there are no alternative....Soit blanc soit noir, mais pas de nuance...
Ced En réponse à _pepe_ Lombrik
A propos de l'anglais dans les sciences, j'invite les personnes (toi aussi pépé) à regarder les liens qui suivent:
http://www.ined...s_recherche.pdf
http://www.vulg...ue_des_sciences
Enfin, les faits que tu soulignes, Pépé, sont vrais mais ils datent des années... 1940! ;-) Depuis, la science et surtout le partage de la connaissance scientifique ont évolué grandement, ce qui permet une meilleure interaction entre les chercheurs aussi.
Il y a effectivement du pour et du contre et certains arguments sont très bien exposés ici (d'autres moins): http://cled.fre...une_langue.php3
_pepe_ En réponse à Ced
En revanche, les difficultés qui résultent de l'« anglicisation » et auxquelles je suis confronté, y compris dans les relations avec d'autres Français, sont bien actuelles, elles.
J'ai d'ailleurs encore une anecdote à ce propos. J'ai participé il y a quelques années à une série de réunions avec mes homologues européens (ingénieurs et chercheurs), durant lesquelles nous échangions (comme de bien entendu) en anglais. Hormis les Britanniques qui s'exprimaient parfaitement dans leur langue maternelle, nous avions tous tendance à introduire des termes anglicisés provenant des nôtres, souvent en pensant en toute bonne foi faire une traduction correcte. Le résultat, c'est que sur le coup on arrivait bien mieux à se comprendre entre latins (Français, Belges, Espagnols, Italiens et Suisses de Romandie) tandis que les autres arrivaient difficilement à nous suivre, et que les retranscriptions écrites produites par la suite n'ont pu être que partielles du fait de l'impossibilité de trouver des termes vraiment adéquats en anglais. Nous avons donc dû convenir que chaque intervenant ajouterait aux comptes-rendus une note écrite dans sa propre langue afin de ne pas perdre la trace des détails importants qui avaient été exposés, ce qui s'est révélé fort efficace et utile pour la suite de nos travaux.
Bref, échanger en anglais, c'est ce qu'on fait par la force des choses, mais c'est loin d'être satisfaisant.
Ced En réponse à _pepe_ Lombrik
Boozy En réponse à _pepe_ LoMBriK addict !
Comme tu le dis, nous avons beaucoup de langues latines en Europe, nous avions l'esperanto qui était un beau projet, alors quelles sont les raisons qui ont poussés les dirigeants européens à promouvoir anglicanisme si ce n'est celle évoquée?
L'autre point que j'y vois, c'est la vision à long terme. Si actuellement les anglophones ont un tel rayonnement "culturel", j'y vois là le résultat de leur surconsommation de pétrole (plus d'énergie, donc plus d'activité et plus grande expansion. Raccourcis rapide, j'en conviens, mais qui ne me semble pas trop éloigné de la réalité). Que se passera-t-il le jour où cette source sera tarie si aucune autre source d'énergie aussi rentable n'est trouvée? Nous nous retrouverons à redevoir penser à plus courte distance pour les échanges fréquents de biens, le bloc russe, les pays arabes, l'afrique franco-anglicane et entre pays européens.
La francophonie est en perte de vitesse face à l'anglophonie, et ce sera un retard à rattraper.
Je peux tout à fait comprendre qu'on se réjouisse de voir une langue devenir la norme sur toute la planète, le scenario d'un retour en arrière avec l'épuisement du pétrole n'est pas le seul scenario possible, peut-être un jour irons-nous coloniser d'autres lieux dans l'espace et une langue commune serait alors très pratique, qu'importe laquelle, sauf que je doute qu'on y parvienne, à ce scenario. Promouvoir le français et lancer quelques rebuffades contre l'anglais le temps de voir ce qui adviendra me parait plus que du simple chauvinisme linguistique, c'est prévoir des alternatives.
Demain, sujet moins sérieux, je vous expliquerai pourquoi il faut boire son coca-cUSA dans du verre et non pas dans le l'aluminium ou du plastique. :)
Ced En réponse à Boozy Lombrik
Qu'est-ce que vient faire la religion là-dedans? 0_0
J'ai rien compris au poste. Tu t'appuies sur quelles données et quel est le rapport avec les sciences?
BarneyGumbles En réponse à _pepe_ Lombric Shaolin
Il se trouve juste que l'Anglais s'est imposé au vu de la domination Anglo Américaine sur le monde et puis c'est tout.
Il y'a 3 siècles c'est le Français qui avait le vent en poupe.
_pepe_ En réponse à BarneyGumbles
Mais le manque de nuances dont je parle, même mes interlocuteurs anglo-saxons conviennent de leur existence quand nous échangeons dans leur langue (et particulièrement quand eux doivent parler en anglais de sujet que nous leur avons soumis en français).
De plus, il est particulièrement malaisé pour des étrangers qui ne maîtrisent pas à fond la langue de Shakespeare (façon de parler, car en réalité l'anglais ancien n'est plus usité) de comprendre ou d'exprimer ces nuances. Dès lors, il paraît stupide pour un Français de devoir écrire en anglais pour être lu par un autre Français, ou par un Italien qui ne perdrait pas les nuances traduites du français à l'italien.
Mais tu as raison, il s'agit bien du résultat de la domination anglo-américaine sur le monde. Après, on n'est pas obligé d'aller dans son sens en continuant de l'imposer aux autres.
Ced En réponse à _pepe_ Lombrik
Et, suivant ton domaine, comment fais-tu alors pour publier et échanger (dans le sens partager ton savoir) avec le reste du Monde autrement qu'en Anglais?
Peux-tu aussi prouver factuellement que la langue anglaise en science (je parle bien de science et uniquement de science, ce que tu n'as pas l'air de faire pour le moment) montre bien une sorte d'installation suprême des sciences anglo-saxones sur le reste des sciences mondiales? En particulier, est-ce que les dates concordent et peux-tu aussi donner des faits là-dessus, stp? J'ai essayé pour ma part, ils valent ce qu'ils valent - relis les commentaires si tu veux.
Pour le moment, tes commentaires me semblent plus diriger par un a-priori que par des faits réels. Les a-prioris sont, certes, respectables mais ils ne sont valables que s'ils sont accompagnés de faits.
Voici donc une chose qui peux risquer de te faire mentir un peu. En ce moment, la Chine est en plein boum économique et le nombre de publications des institutions chinoises suivent cette logique. C'est valable en chinois mais aussi dans les revues internationales qui n'ont d'autres mérites que le partage de la connaissance. Deux questions simples:
(1) Est-ce que cela veut dire que la science en Chine est meilleure que la science dans les autres pays? Si oui, comment expliquer que les étudiants chinois viennent se former en occident?
(2) Pourquoi les Chinois, du haut de leur 1 milliard d'habitants, continuent à publier en anglais si ce n'est que pour partager le savoir et, éventuellement, rayonner culturellement dans le reste du monde?
On pourrait appliquer aussi cela aux pays sud-américains voire à certains pays africains où les langues dominantes ne sont ni l'anglais ni le français. Comment donc expliquer cela?
Offerus En réponse à Boozy Ne pas prendre au sérieux
g012 En réponse à Ced Asticot
Pedopsychiatre Lombric Shaolin
Ce sont des expériences à petite échelle, je ne vois pas trop pourquoi il y a de détracteur à ce genre d' infrastructure, il n'y a lieu de s'alarmer sur ce genre de choses...
phil_good En réponse à Pedopsychiatre Ver singe (et torix)
Pedopsychiatre En réponse à phil_good Lombric Shaolin
_pepe_ En réponse à Pedopsychiatre
Tezarus En réponse à Pedopsychiatre Lombric Shaolin
En conséquence, c'est rentable, mais pas toutes et pas partout ; si t'as le moindre pépin dessus, l'exploitant perd de l'argent. Gros dilemne d'ingé. Pendant ce temps on en vends en promettant la lune, quitte à, pour l'acheteur, n'en ramener que des poussières.
Ced En réponse à Tezarus Lombrik
Xahendir En réponse à Pedopsychiatre
Black En réponse à Xahendir Lombric
[ Je déconnais, rangez vos fouets...]
_pepe_ En réponse à Pedopsychiatre
À côté de l'hydroélectrique (qui est bien maîtrisé mais qui est arrivé à saturation) et des énergies fossiles (dont on commence à voir la fin), le nucléaire ne dit pas toute sa cherté.
Du prix du kWh qui nous est facturé, on a exclu l'essentiel du coût des investissements initiaux (payés indirectement par les contribuables au travers d'autres programmes d'État), les coûts géopolitiques pour assurer la disponibilité de la matière première (opération militaires régulières à l'étranger), le coût futur des démantèlements et retraitements, et encore plus le coût des éventuels accidents (personne n'est assuré contre une catastrophe nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima - encore que celles-là ont été relativement maîtrisées).
Après ça, dire que les moyens de production d'énergie alternatifs sont coûteux, c'est un peu mentir par omission.
Rahan Vermisseau
Compte tenu des ravages de la surpêche, ce serait bien si les champs d'éoliennes pouvaient générer "mécaniquement" des espaces piscicoles préservés !
Ced En réponse à Rahan Lombrik
Maintenant, il faut aussi s'assurer que ces espaces ne soient pas au détriment de ce qu'il y avait avant. D'où l'intérêt des hypothèses qu'engendre cette étude.
Ced Lombrik
D'abord, force est de constater que la recherche de qualité ne se fait pas forcément en anglais ni même par des anglophones : en France, on la fait en français, en Espagne en espagnol, etc, etc... et aux Etats Unis en anglais américain. C'est une petite subtilité, mais elle a son importance et ce d'autant plus que, si tu prends le cas de la France par exemple, la recherche scientifique est de très bonne qualité (dans les autres pays aussi, d'ailleurs).
Deuxièmement, la mondialisation en recherche n'existe pas forcément. Il y a des modes de recherche mais il y a aussi des attentes différentes d'un pays à l'autre. Cela est gouverné par l'économie locale, si bien que certains domaines sont beaucoup plus porteurs car ils génèrent de l'argent quasi-directement (physique nucléaire, changement climatique, énergie, biologie de l'ADN, ...). D'autres le sont moins malgré les découvertes que cela pourrait engendrer (p.ex. sciences de la mer, astronomie, bio-éthnologie, archéologie, ...). Cela est lié, certainement, à une globalisation de la connaissance à sens unique, mais pas à une mondialisation (dans le sens partage du savoir).
Troisièmement, il est aussi important de distinguer les domaines de recherche les uns par rapport aux autres. En science dite dure (physique, chimie, géosciences, éventuellement sciences du vivant), les projets de recherche sont devenues internationaux depuis les années 1970 / 1980 notamment, peut-être même un peu avant. Le pouvoir politique y est associé à partir du moment où la recherche universitaire a été mêlée à l'ingénierie, c'est-à-dire qu'on mêle découverte avec invention. Ce sont pourtant deux choses différentes. Avant, la France possédait un réel programme scientifique dirigé par une politique économique de la connaissance, mais était aussi tournée sur elle même du fait de ses colonies. Autrement dit, on faisait de la science savante qui répondait à une connaissance ou une exploitation locale. Aujourd'hui, on est évalué sur les retombées économiques d'un projet, non sur la connaissance scientifique qu'il peut apporter. C'est très bien qu'il n'y ait plus de colonies (en apparence) mais il ne faut pas s'étonner du changement de communication pour le coup.
Enfin, il faut distinguer la spécificité à la française, c'est-à-dire la culture française (qui est enviée par énormément de pays, crois moi) et le vecteur d'information. Malheureusement, les laboratoires scientifiques et les projets scientifiques d'aujourd'hui ne sont pas nécessairement réalisés pour des francophones ni même dirigés uniquement par des francophones. Faut-il donc revoir cela ou bien essayer d'avancer, en gardant sa spécificité culturelle (langue, pensée, culture, approche du problème, vision, etc...) et une communication qui permettent un meilleur partage humain?
Si on fait le constat amère (je le comprends, le français est une jolie langue et la culture est belle) que le français régresse en science, alors peut-être faut-il se poser la bonne question: pourquoi régresse-t-il réellement? Je préfère mille fois l'attitude française qui est de s'adapter à son interlocuteur en recherche que celle de nombreux paires dans les pays anglosaxons (j'en viens) qui n'est autre que de dire que leur interlocuteur doit connaitre l'anglais pour travailler ensemble. Cette dernière attitude est, je pense, très 'ségrégationniste'.
Et en cela, je n'aime pas le 'nationalisme linguistique' - ce n'est pas une défense de la culture mais un replis sur soit. Rien n'empêche de parler plusieurs langues, si? (crois moi, c'est pas impossible!)
PS.: je ne suis pas forcément une référence en français, même si je le travaille beaucoup, ce qui explique aussi le terme 'downvoter'. :)
_pepe_ En réponse à Ced
La conquête culturelle prépare un terrain propice à la conquête économique et à la manipulation politique (et pour ceux qui ont encore l'illusion que les relations internationales sont basés sur les bons sentiments, traduire par « rayonnement culturel », « échanges commerciaux » et « amitiés internationales » ou « alliances »). Puis elles continuent ensuite à se favoriser mutuellement comme dans un cercle vicieux.
En effet, partager des références et un langage communs aide grandement les rapprochement intéressés. Des consommateurs convertis à l'« American Way of Life » par les films et la pub préfèrent les produits et les services d'origine américaine (fabriqués sinon financés par eux). Des citoyens ou décideurs convaincus par leur éducation, les médias d'information, et les discours politiques qu'ils partagent un sort commun avec les États-Unis sont plus prompts à accepter leur point de vue, à leur apporter une aide et à leur sacrifier leurs intérêts.
Rien n'empêche d'apprendre à lire, écrire et parler plusieurs langues, et se faisant on ajoute des cordes à son arc. Mais il y a une grosse différence entre pouvoir le faire quand on l'entend et se le voir imposer d'autorité.
Il suffit de demander à des Américains en visite dans des pays étrangers si le fait pour eux de ne pas parler une autre langue que la leur représente un repli sur soi... si l'on excepte les réponses positives respectueuses et hypocrites, ils devraient dire que non, et faire remarquer que c'est au contraire le signe que le monde s'est plié à eux.
Le « repli sur soi » est un argument souvent brandi contre les futures victimes des entreprises de colonisation qui ne disent pas leur nom pour leur faire rendre les armes. Si le « nationalisme linguistique » doit être rejeté, alors on a encore moins de raisons de se voir imposer celui d'une autre nation.
Ced En réponse à _pepe_ Lombrik
Ton point-de-vue n'en reste pas moins intéressant, mais c'est malheureusement hors-sujet.
Ptoncule