L'exposition aux pesticides en France

Un collectif de chercheurs a récolté des données permettant de construire une carte de France montrant l'exposition aux pesticides en prenant pour point central de chaque commune les lieux scolaires. Il apparait que près d’un établissement sur quatre est soumis à une "pression forte".

Envoyé par Ced Hier à 09h03

+ 1 -

Jomba Vermisseau

l'avantage d'être dans une grande ville : pas de nature donc pas de pesticide...
Les particules fines oui mais bon...

En tout cas, sur cette carte, on voit bien la délimitation de la Sologne (grand rond blanc au sud d'Orléans)
+ 1 -

Ezellar Lombric Shaolin

Alors, j'ai regardé pour ma commune en Ariège et c'est pas précis. "17% de terres agricoles autour de la zone", mais c'est des vaches. Et il y aurait du sorgho à 150m mais je ne vois pas où, la seule chose qu'ils font pousser, c'est du foin.
+ -1 -

Gnat Vermisseau

40% des cancers sont liés à notre mode de vie : tabac, alcool, surpoids/nutrition(et pour la nourriture c'est le trop gras, trop salé, trop sucré, pas les pesticides dans les aliments). Les pesticides c'est 0,1%.

60% des cancers sont dus à des mutations aléatoires liées en général au vieillissement, ou à des facteurs génétiques ou hormonaux.

On a toujours davantage à exagérer les risques subis et à minimiser les risques choisis.

Si vous mangez "bio" pour éviter les pesticides mais que vous buvez un verre de vin par jour ou que vous fumez, votre risque global de cancer reste beaucoup plus élevé que celui d'un non-fumeur qui mange des légumes issus de l'agriculture conventionnelle.

https://www.lex...3HAQDDXFCYXHEQ/
+ 1 -

Ced En réponse à Gnat Lombrik

L' "argument cancer" est une façon de voir mais il est bien incomplet face à l'ampleur du problème. D'ailleurs, et puisque tu cites le cancer (sens large), peut-être peux-tu discuter de façon argumentée les études de l'INSERM sur le sujet? (elles sont citées dans l'article).

Pour aider à voir là où je veux en venir, voici quelques questions que ton raisonnement n'aborde pas et qui, pourtant, sont bien liées, en partie ou en totalité, à l'utilisation des pesticides:
- que dire de l'effondrement du vivant?
- que dire de certains PFAS (13%)?
- que dire de certaines intoxications (aigües ou chroniques) et de certaines intolérances?
- que dire de certaines maladies neurodégénératives?
- que dire de certaines altérations génétiques ou épigénétiques?
- que dire de certaines malformations in-utero?
Le problème est tellement multi-paramétré qu'y répondre de façon unilatérale comme tu veux bien le faire ici est aller à l'encontre de tout principe scientifique. Et c'est aussi une rhétorique qui n'est pas bonne car citer une scientifique (et une seule) en lui faisant dire ce qu'elle n'a pas dit pour aller dans un sens et non dans l'autre, c'est malhonnête (pour ne pas dire faux).

Enfin, ce que tu ne précises pas du tout dans ton commentaire est le risque vs l'aléa - qu'en dis-tu? Pourtant, c'est bien la base de la démarche de toutes ces études - en fait, ça vaut sur les pesticides mais sur tout ce qui est santé publique, environnement, climat, séisme, etc...
+ -2 -

Gnat En réponse à Ced Vermisseau

Je te rejoins : le sujet est plus vaste que le cancer. Mais le mécanisme reste le même : on fait une fixation sur les pesticides pour éviter de regarder les causes majeures de l'effondrement actuel, qu'il soit sanitaire ou écologique.

Tu parles du vivant ? L'urbanisation, le bétonnage et le changement climatique détruisent bien plus d'habitats que les produits phytos. Tu parles de santé globale ? La pollution plastique, la sédentarité et les perturbateurs endocriniens issus de nos modes de consommation (cosmétiques, plastiques, mobilier) pèsent bien plus lourd sur nos organismes que les résidus de nos assiettes.

Au fond, s'arrêter aux pesticides, c'est l'indignation facile. C'est pointer un coupable extérieur pour ne pas questionner tout notre système de vie. On s'achète une conscience écologique en traquant les pesticides, tout en ignorant les vrais moteurs de la mortalité et du déclin du vivant qui sont, eux, bien plus difficiles à remettre en cause.
+ 1 -

Ced En réponse à Gnat Lombrik

Qui s'est arrêté aux pesticides (par le biais du cancer) si ce n'est toi ici?
Comme tout article, il a un sujet traité et demain, le même auteur sera peut-être passé à un autre sujet.
+ 1 -

Gnat En réponse à Ced Vermisseau

Oui, tu as raison.
+ 1 -

Ced En réponse à Gnat Lombrik

Pour être très clair, j'ajoute que la démarche basée sur des chiffres invérifiables comme tu donnes dans ton premier commentaire est pour le moins assez troublante... D'abord, parce qu'il y a quand même un lien plutôt assez bien avéré (c'est un doux euphémisme) sur les cancers provoqués par les pesticides, ou du moins comme étant un facteur potentiel les favorisant. Ensuite, parce que lisser des pourcentages sans les catégoriser sur des milieux sociaux et/ou économiques (p.ex. agriculteurs des bananerais antillaises vs producteurs de bêtes à viande des alpages). Enfin, parce que tous les cancers ne se valent pas tant leur propagation dépend d'un tas de paramètres qui vont des organes touchés à la profession, en passant par la nocivité des substances ou encore le milieu de vie depuis la plus petite enfance...

Enfin, ça m'a pris un peu de temps à vérifier mais le chiffre "central" de 0.1% que tu donnes, je ne l'ai trouvé que dans un poste facebook en accès libre. Il est issu de la page d'une agricultrice (maraichage et vignes) qui s'appelle Emilie Marin-Fournier. Je mets le lien ci-dessous ou, comme tu peux le constater, il n'y a aucune source vers les données utilisées:
https://www.fac...833962672/?_rdr
Je dois toutefois être honnête, je n'ai pas passé grand nombre d'heures à faire de la biblio pour retrouver ce chiffre donc, si tu as une source vérifiable, je suis preneur.
+ 0 -

Gnat En réponse à Ced Vermisseau

Cela ne vient pas de Facebook, mais de l'étude de référence de Santé Publique France et de l'Institut National du Cancer (INCa), publiée dans le Bulletin Épidémiologique. Je m'y suis intéressé car un proche est décédé d'un cancer sans aucun facteur de risque apparent, et des membres de la famille ont accusé les pesticides, ce qui m'a poussé à chercher les causes réelles.

Source principale : Marant-Micallef C, et al. BEH n°21, 2018 : https://www.san...tats-principaux

Synthèse INCa : Les causes de cancer en France
https://www.can...n/environnement
+ 1 -

Ced En réponse à Gnat Lombrik

Okay, merci pour les documents - on a malheureusement des lectures similaires en ce moment ayant pas mal de proches qui sont malades. Ceci étant, j'ai fait une recherche très rapide sur 0,1% (0,1, 0.1, etc...), sur les pages web et dans les PDF associés, et je n'ai rien trouvé de concluant. Mais je vais lire à tête reposée.
+ 1 -

Gnat En réponse à Ced Vermisseau

Désolé pour le raccourci : le chiffre de 0,1 % est une estimation que Catherine Hill a elle-même calculée et citée dans ses interventions pour illustrer ce "négligeable" et donner un ordre de grandeur par rapport aux autres risques. Elle l'utilise pour montrer que même en étant très large, on reste dans l'épaisseur du trait face au tabac ou à l'alcool.

En fait, l'étude officielle utilise souvent le terme "non quantifiable" ou "négligeable" pour les pesticides en population générale, car l'impact est tellement faible qu'il est difficile à isoler statistiquement.

Bonne lecture à toi, et sincèrement désolé pour tes proches, c'est un combat éprouvant.
+ 0 -

Ced En réponse à Gnat Lombrik

Merci. :)

Tiens, un peu de lecture assez récente (2021) sur les risques des pesticides sur la santé humaine - ça intéressera aussi sûrement TomBombadilum Higelin! :)
https://www.ins...s-donnees-2021/

En introduction, on peut lire ça:
"L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances dans le domaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale publiée depuis 2013. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés et analysés par un groupe d’experts multidisciplinaire. L’expertise commence par une analyse sociologique de la montée des préoccupations concernant les pesticides et une présentation des connaissances sur l’exposition aux pesticides de la population française, puis elle aborde une vingtaine de pathologies dont les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant, les troubles cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, les maladies neurodégénératives, les cancers de l’enfant et de l’adulte, l’endométriose et les pathologies respiratoires ainsi que thyroïdiennes. Une dernière partie est consacrée à des pesticides ou familles de pesticides particuliers : le chlordécone, le glyphosate et les fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi). La présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des études épidémiologiques évaluées et est qualifiée de forte, moyenne ou faible. Ces résultats sont mis en perspective avec ceux des études toxicologiques pour évaluer la plausibilité biologique des liens observés."

En janvier dernier, la Fondation pour la Recherche sur le Cancer (ARC) avait aussi publié un article assez complet sur une corrélation potentielle entre l'usage des pesticides et le cancer du pancréas (et c'est vraiment pas un cool, celui là!).
https://www.fon...ut-dune-alerte/

Malheureusement, je ne peux pas lire l'article de l'Express que tu as donné en lien mais je me souviens de Catherine Hill au côté de Irène Franchon pour le scandale du médiator : deux dames de haute estime scientifique!
+ -1 -

TomBombadilum En réponse à Ced Vermisseau

Tu reproche à Gnat de répondre de façon unilatérale alors qu'il fait tout le contraire : il expose un grand nombre de facteurs dans les problèmes de santé des français à notre époque alors que toi au contraire tu te focalise de façon unilatérale en évoquant les pesticides comme cause de tous les maux. C'est l'arroseur arrosé.

Je suis tout à fait de l'avis de Gnat. Les pesticides sont un problème mais 1000 fois inférieur à d'autres causes.

Tu dis que les pesticides provoquent l'effondrement de la biodiversité. Que penses-tu des causes suivantes : changement climatique, déforestation, artificialisation des sols, introduction d'espèces non endigènes

Tu range les PFAS dans les pesticides et tu n'a pas tort mais il faut relativiser. Ce sont des produits majoritairement utilisés pour leurs propriétés antiadhésives ou imperméabilisantes et se retrouvent dn bien plus grande concentration dans des cosmétiques et vêtements que dans des pesticides.

Tu dis que les pesticides sont responsables des maladies neurodégénératives. J'ignorai que la maladie d'Alzheimer était causée par des pesticides. Je pensai peut-être à tort que c'était lié à l'âge, l'hypertension, le diabète, le cholestérol.

Il ne faut pas oublier qu'un produit "bio" n'a pas été cultivé "sans pesticides" mais il a juste été cultivé AVEC les pesticides labellisés bio. Perso j'utilise par exemple des endotoxines produites par le bacillus thuringiensis pour traiter mes choux, et mes choux sont bio. Même si ce traitement est labellisé bio, si je décide d'en avaler un litre c'est la mort assurée.

Du point de vue de la carte, je suis en centre bretagne en zone à très faibles teneurs en pesticides dans les mesures dans une commune où un habitant sur quatre est agriculteur et je suis entouré de champs cultivés de façon classique à grand renfort de produits. Alors pourquoi le taux est largement inférieur à la moyenne française : ce ne sont que des petites exploitations dont les champs font rarement plus de 5 hectares et sopnt entrourés de talus avec des arbres, il y a beaucoup de zones non cultivées, de bois. Bref les pesticides ne se répandent pas. Et pour ce qui est des infiltration dans le sol les amenant à l'eau du robinet, il pleut tellement dans la région que la dilumtion doit être un million de fois inférieure à la dose homéopathique.

Je crois aussi que celui qui vit dans une zone à zéro résidus de pesticides mais qui vide un aérosol d'anti-moustique par semaine dans son salon l'été doit respirer bien plus de cochonnerie que moi à cinquante mètre d'un champ qui vient d'être traité.

Sais-tu que se prendre la tête sur la quantité de pesticides que tu respire peut créer un stress éventuellement capable de réduire ton espérance de vie de une à trois semaines ?

Fort heureusement, une visite quotidienne sur LLB permet de réduire le stress et ralonger l'espérance de vie d'environ un à deux ans (Source lelombrik.net).
+ 1 -

Ced En réponse à TomBombadilum Lombrik

Tu reproche à Gnat de répondre de façon unilatérale alors qu'(...)il expose un grand nombre de facteurs dans les problèmes de santé des français à notre époque alors que toi au contraire tu te focalise de façon unilatérale en évoquant les pesticides comme cause de tous les maux."
Alors, non... relis bien ce que je lui réponds.

"Tu dis que les pesticides provoquent l'effondrement de la biodiversité. Que penses-tu des causes suivantes : changement climatique, déforestation, artificialisation des sols, introduction d'espèces non endigènes"
Tu dois être nouveau/nouvelle ici. Je parle quand même de tous ces facteurs assez fréquemment sur le site depuis un certain nombre d'années. Et je profite pour répèter ce que j'ai dit dans mon premier commentaire : c'est bien évidemment multi-paramétré.

"Tu range les PFAS dans les pesticides (...) mais (...) ce sont des produits majoritairement utilisés pour leurs propriétés antiadhésives ou imperméabilisantes et se retrouvent dn bien plus grande concentration dans des cosmétiques et vêtements que dans des pesticides."
Houla, je ne crois pas qu'on puisse dire cela de façon aussi catégorique, surtout dans l'outil législatif qui n'a justement pas légiféré sur le catalogage des PFAS...

"Tu dis que les pesticides sont responsables des maladies neurodégénératives."
Effectivement, il y a plein de recherches sur le sujet en ce moment. Et pas que...

"Sais-tu que se prendre la tête sur la quantité de pesticides que tu respire peut créer un stress éventuellement capable de réduire ton espérance de vie de une à trois semaines ?"
Je coupe ton discours sur l'agriculture en centre-Bretagne, même si c'est très intéressant. Les pesticides, on ne fait pas que les respirer. Je trouve que la cartographie est quand même intéressante et mérite d'être partagée ici mais tu as le droit de ne pas être d'accord.

Tu es où en centre-Bretagne? Moi, je suis originaire du Trégor, plutôt côté mer (maraichage, donc). Et j'ai grandi en partie dans les champs.
+ 0 -

vilainchat Vermisseau

Moi quand je finis de traiter mes pruniers je suis tout jaune rien a foutre je vais éradiquer ces araignées rouges
Et j'en profite des agriculteurs parmi vous ?
+ 2 -

MarcusKhaine

Jsuis content, aoutour de chez moi, les 2 points présents, c'est "pression très faible" et "pression faible"
55.2% et 40.9% de surfaces agricoles bio :)
+ 0 -

Flaneur Ver TikToké

Ça existe aussi pour son adresse perso

Par Générations Futures une association de défense de l’environnement et de la santé, reconnue d’intérêt général.

dansmoneau.fr
+ 1 -

Black Lombric

2 points très importants :

1- Les causes multifactoriels ont déjà servis de pierre angulaire à la stratégie de "création du doute" qui à permis à l'industrie du tabac de gagner quelques dizaines d'années et de milliards de $ de ventes.
(au hasard ; https://lejourn...se-de-lhistoire
https://educ.ar...me-parfaite-des )

2- Ced parle des "inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHi)"; mais qu'est ce que c'est ?
(mon opinion est que le plus gros clou dans le cercueil sont les SDHi (néonicotinoïdes))

SDHi → Cycle de Krebs → mitochondrie → respiration de la cellule.

Les SDHi bloquent la respiration cellulaire.

Les animaux, les végétaux ont des mitochondries... Le potentiel de maladies est donc EXTRÊMEMENT large...
(chaque cellule qui respire est une cible...)
mais ce n'est pas très grave, même si les cancers étaient multipliés par 3 ou 4 ou 10...


Ce qui risque de l'être, c'est la disparition des abeilles (très sensibles aux néonicotinoïdes) :
Elles assurent une grosse partie des pollinisations, et sans pollinisation, les rendements des cultures à fleurs va s'effondrer.

Et tout le monde sait qu'en cas de famine, les gens restent polis, courtois et bien élevés...
(particulièrement quand ils ont déjà l'habitude de manquer comme nous actuellement)

Question mistral IA : "liste moi les 25 plantes à fleurs vivrières les plus consommées et la chute de rendement estimée en cas de disparition des abeilles."
Inscrivez-vous ou Connectez-vous pour envoyer un commentaire
14