Ouvert en 1994 à Vila Franca de Xira, le centre commercial Vilafranca Centro symbolisait l’âge d’or des malls, avec ses 180 boutiques et son cinéma IMAX. Comme beaucoup d’autres, il a ensuite été frappé par la montée d’Internet et du commerce en ligne, qui ont détourné les consommateurs vers les achats à distance et réduit l’attractivité des grands centres commerciaux. Sous cette pression , le départ des commerçants à cause des loyer et éclaté entre 85 propriétaires, il a fini par fermer en 2013, avant qu’un investisseur ne tente aujourd’hui de lui redonner vie sous une forme plus mixte, mêlant logements, bureaux et commerces de proximité.
En France : Apparus dans les années 70 et multipliés dans les années 80, les malls français ont connu une expansion rapide : on en comptait alors quelques centaines, environ 800 au début des années 90, et près de 850 aujourd’hui. Ce modèle, qui avait d’abord vidé les centres-villes de leurs petits commerces, s’essouffle désormais. De nombreuses boutiques ferment à l’intérieur même des centres commerciaux, avec des taux de vacance dépassant souvent 10 à 15 %. Là où régnaient les enseignes de mode et d’équipement, on trouve aujourd’hui surtout le discount, avec des marques comme Action, Normal ou Primark, et le premium, représenté par des enseignes comme Sephora, L’Occitane, Nespresso, ou Jeff de Bruges dans les centres les plus récents ou rénovés. Entre ces deux extrêmes, le consommateur moyen s’est déplacé sur Internet, où il recherche avant tout le bon rapport qualité-prix.
Si le nombre total de malls reste à peu près stable en France, contrairement aux États-Unis où des centaines de centres ont été abandonnés, c’est parce que le pays n’en a jamais construit autant : le maillage commercial y est resté plus mesuré, encadré par les lois Royer et Raffarin, qui ont limité les ouvertures massives. Les centres français sont donc moins nombreux, mieux intégrés aux zones urbaines et souvent rénovés plutôt que laissés à l’abandon. Ce qui subsiste aujourd’hui dans ces lieux, ce sont les activités que le commerce en ligne ne peut pas remplacer : restaurants, coiffeurs, loisirs ou salles de sport, derniers bastions physiques d’un modèle de consommation en pleine mutation.
Envoyé par Flaneur Aujourd'hui à 08h29
Flaneur Ver TikToké
BonPublic En réponse à Flaneur Vermisseau