La proposition de loi sur l’aide à mourir, adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 27 mai 2025, encadre strictement la possibilité pour certaines personnes de demander une assistance médicale pour mettre fin à leur vie. Elle s’adresse uniquement aux personnes majeures, de nationalité française ou vivant en France de manière stable, atteintes d’une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, avec un pronostic vital engagé à court ou moyen terme. Ces personnes doivent éprouver des souffrances physiques ou psychologiques jugées insupportables, malgré les traitements, et être en pleine capacité de discernement. Les personnes atteintes de troubles psychiatriques graves ou de maladies neurodégénératives altérant la conscience ne peuvent donc pas y avoir recours, même si elles ont exprimé cette volonté auparavant.
La procédure se déroule en plusieurs étapes. Le patient doit d’abord formuler une demande écrite auprès d’un médecin. Ce dernier évalue la situation en concertation avec un autre médecin spécialiste et, si possible, un professionnel de santé ayant accompagné le patient. Il rend sa décision dans un délai de 15 jours. En cas d’avis favorable, un délai de réflexion de 2 jours est imposé au patient avant qu’il confirme sa décision. Ensuite, le médecin prescrit une substance létale, valable pendant 3 mois. Le patient est censé l’auto-administrer. Si son état ne le permet pas, un médecin ou un infirmier peut procéder à l’injection à sa place. Dans tous les cas, la présence d’un professionnel de santé est obligatoire au moment de l’acte.
Le texte prévoit aussi des garanties éthiques importantes. Une clause de conscience permet à tout professionnel de santé de refuser de participer à l’aide à mourir, à condition d’orienter le patient vers un autre praticien. La demande ne peut pas être faite lors d’une téléconsultation, et le médecin doit vérifier que le patient n’est pas sous tutelle ou curatelle. En cas de refus de la demande, un recours devant la justice administrative est possible.
Enfin, cette loi s’inscrit dans un cadre plus large visant aussi à renforcer l’offre de soins palliatifs. Un second texte adopté à l’unanimité prévoit un investissement de 1,1 milliard d’euros sur dix ans pour améliorer l’accès à ces soins, avec la création d’unités pédiatriques, le développement d’équipes mobiles et l’ouverture de maisons d’accompagnement. L’ensemble de ce dispositif vise à offrir un choix encadré, éthique et accompagné à des patients confrontés à la fin de vie, tout en renforçant les alternatives médicales pour ceux qui ne souhaitent pas recourir à l’aide à mourir.
Envoyé par Flaneur le 28 mai 2025 à 22h41
Kourath
Je suis dispo tout ce week end si besoin.
IPZ Vermisseau
La je pense que l'on a ouvert une boite de pandore.
J'espère que le sénat mettra de l'ordre dans cette loi à l'automne.
Ca sent quand même un peu l'élimination des faibles comme loi
yosegaman En réponse à IPZ Jeune lombric
XD
UNiTY En réponse à yosegaman Vermisseau
Flaneur En réponse à UNiTY Ver TikToké
Le médecin : avez vous fait les soins palliatifs ?
La nouvelle infirmière : oui oui j’ai fait les soins paliatif mais est ce que le coiffeur va venir
Le médecin : Comment ça un coiffeur ?
L’infirmière : bah pour les tif . J’ai pris soin de tout le patient mais pas les tif .
Mabritte En réponse à yosegaman Vermisseau
UNiTY En réponse à IPZ Vermisseau
Mais si une personne préfère en finir parce qu’elle souffre trop et souhaite partir dignement, je peux le comprendre.
Ma grand-mère est décédée à 94 ans d’une septicémie, suite à une infection aux jambes. On lui a proposé l’amputation, elle a refusé les soins. Elle ne se voyait pas finir en fauteuil à son âge, et elle est partie ainsi, en pleine conscience.
Ce n’est pas un signe de faiblesse, au contraire. C’était sa décision, lucide et courageuse.
Si un jour je me retrouve dans une situation similaire, j’aimerais qu’on respecte ma liberté. Et tant qu’à partir, autant que ce soit sans souffrance inutile.
Quant au Sénat… je ne me fais pas trop d’illusions. Je doute que Larcher ait un éclair de génie : Son rôle semble surtout être d’entériner les choix politique du moment, tout en pesant de son "poids" pour les orienter. Ce n'est pas l'intérêt humain qui semble le préoccuper le plus.
IPZ En réponse à UNiTY Vermisseau
Quand je parle des faibles (le mots est mal choisi), je voulais parler de personnes fragiles, seules ou pauvres sans support pour les aider par manque de moyen ou d'entourage.
Et de ce que tu en dis, je ne vois aucune faiblesse, bien au contraire, dans la démarche de ta grand mère... et c'est en effet du courage de décider qu'a un moment, il vaut mieux laisser la maladie faire sont œuvre.
Bidon85 En réponse à UNiTY Vermisseau
Il y a deux gros écueils.
Le premier est le conflit éthique dans lequel sont placés les soignants. Ils se sont engagés pour sauver des vies et aider les autres, pas pour devenir des tueurs, des exécuteurs, des bourreaux ... Cela peut démotiver une partie du personnel ou dissuader les candidats à la médecine de prendre certaines spécialités afin d'éviter de pratiquer ou de voir pratiquer ce type d'actes.
Le second est l'évident conflit d'intérêt dans lequel sera placé les personnels soignant. On l'a bien vu avec le scandale Emeis-Orpéa où les soignants étaient contraint d'accepter l'inacceptable avec des méthodes dignes d'une mafia ou d'un cartel.
En mettant les médecins au coeur du dispositif, on reproduit le même risque.
Il aurait été beaucoup plus sage de créer un organisme indépendant avec du personnel formé spécialement et s'occupant de tout de la collecte du recueillement à la mise en pratique et avec une gestion qui ne serait pas politisée (pas de pantouflage) avec un système du genre tirage au sort comme pour les jurés.
Zobilamouch En réponse à Bidon85 Vermisseau
Bidon85 En réponse à Zobilamouch Vermisseau
Je peux parfaitement ne pas aimer voir souffrir les autres inutilement, ce n'est pas pour autant que je suis prêt à voir faire ou à pratiquer moi-même l'euthanasie.
Ce n'est pas que religieux. Lorsque tu as été éduqué avec le fait que tuer un autre est illégal, c'est difficile de se défaire de ça et heureusement d'ailleurs.
Ici, on nous parle de "volontariat" mais lorsque l'on voit ce qui s'est produit dans certains endroits, on voit bien que la pression hiérarchique et celle du groupe peuvent forcer l'individu a aller à l'encontre de son ressenti, de ses convictions ou même de la loi.
Externaliser, c'est une manière de n'avoir que des "vrais volontaires", d'avoir un point de vue extérieur, d'éviter les pressions et les éventuelles magouilles.
Zobilamouch En réponse à Bidon85 Vermisseau
Bidon85 En réponse à Zobilamouch Vermisseau
La notion de suicide (littéralement, se tuer soi-même) implique le fait que la personne agisse sans aide extérieur donc même le "suicide médicalisé" est encore un euphémisme.
Le risque de dérive est réel car le risque de pression est extrêmement fort.
Il y a par exemple le chef de service qui va imposer à un soignant de tuer le patient parce que le volontaire habituel est en vacance. Il suffira d'avoir un discours culpabilisateur du type "mais tu es ignobles, tu veux donc que cette personne souffre le plus longtemps possible, tu n'est qu'une grosse ..."
Quelles conséquences psychologique sur la personne qui va devoir agir contre son gré ?
Mais tu en a d'autres qui risquent aussi de faire pression sur les malades ou handicapé comme d'autres font de l'incitation au suicide en les faisant culpabiliser, en leurs disant qu'ils sont un poids pour la société, qu'ils ne pensent pas aux autres qui souffrent de les voir souffrir ...
Lorsque tu vois des ambulanciers, infirmiers, médecins détourner des centaines de milliers d'euros, que tu vois le scandale Emeis-Orpea, tu peux avoir peur des conséquences.
Autre cas, imagine, il y a une inversion de patient. Comment traites-tu le cas ? Comme un accident ? Comme un meurtre ?
Krogoth En réponse à Bidon85 LoMBriK addict !
Comme précisé si un soignant ne veut pas s'engager dans un tel processus il peut refuser.
Zobilamouch En réponse à IPZ Vermisseau
gloupi En réponse à Zobilamouch Lombric Shaolin
KukuLele Vermisseau
yosegaman En réponse à KukuLele Jeune lombric
KukuLele En réponse à yosegaman Vermisseau
Maintenant j'espère pour toi que t'es pas actuellement en souffrance. Parce que tu ne sais pas comment tu réagiras au moment où tu seras confronté à ladite souffrance (que je ne te souhaite pas bien entendu).
Novacreat En réponse à KukuLele Lombric
On ne soigne pas en palliatif.
sandrine65100 En réponse à KukuLele
KukuLele En réponse à sandrine65100 Vermisseau
Où est dans cet aphorisme* un quelconque jugement de valeur, et encore plus sur ta propre histoire (ou tout autre histoire)...
Oublie les idiots qui suivent la meute et qui m'insultent, ils ne brilleront même pas un peu dans les ténèbres les plus sombres.
*Aphorisme qui a sa part vraie, devant la paupérisation d'une nation tout entière (avec un affaiblissement psychologique de tous les individus). Je trouve ça extrêmement cynique (même si ça n'étonne plus) de la part d'un gouvernement qui se gausse (avec l'appui de sociétés soit-disantes "humanistes") et s'auto-félicite sur l'aboutissement d'un projet de légalisation de l'euthanasie alors qu'il est incapable de maintenir des structures nécessaires au fonctionnement d'une société saine, comme les hôpitaux. De là je n'ai qu'on ne peut plus raison de relever ce profond cynisme.
Zobilamouch En réponse à KukuLele Vermisseau
KukuLele En réponse à Zobilamouch Vermisseau
Mais je te reconnais que le fait que tu réagisses me permet de placer le témoignage suivant, d'une personne qui est au cœur même du problème, et pas "l'entourage-qui-souffre-et-qui-sait-mieux-que-tout-le-monde" :
https://x.com/v...917683654369766
Vous avez voulu vous croire plus humain que l'humain lui-même, maintenant vous en subirez les conséquences. Alea Jacta Est.
gloupi En réponse à KukuLele Lombric Shaolin
Bon suçage avec IPZ
KukuLele En réponse à gloupi Vermisseau
'Scuse-moi, je vais manger une banane.
x)
Zobilamouch En réponse à KukuLele Vermisseau
trucmoi En réponse à KukuLele Ver d'os
Personne n'est immortel et on meurt tous un jour toi, tous les gens que tu aimes/déteste y compris. Donc autant avoir le choix de mourir en ayant le moins se souffrance possible.
Je suis "en situation de handicap", que ce monsieur prenne ça pour une violence envers les personnes handicapés c'est son problème, mais qu'ils ne se face pas le porte parole des personnes en situation de handicap car clairement je suis contre son avis que je trouve débile, égoïste et réducteur. D'ailleurs, il dit être en phase avancée de myopathie de Duchenne, il n'est donc pas dans le stade de souffrance le plus atroce de sa maladie et encore moins entre la vie et la mort. Libre à lui de continuer à souffrir le martyre quand il sera bloqué pendant des semaines/mois à devoir lutter pour avoir chaque bouffé de respiration quand ses poumons seront atteints pour de toute façon mourir. Il n'a pas à imposer ça aux autres.
Qu'est ce que tu ferais si la personne que tu aimes le plus au monde branchée de partout avec une maladie de merde incurable et des séquelles physiques lourdes, te suppliait plusieurs fois depuis plusieurs semaines de pouvoir enfin mourir ?
C'est ce que ma famille a vécue avec un proche atteint de cancer des poumons en stade terminal. Cette personne s'est débranchée plusieurs fois de la machine qui l'a maintenait en vie avec le peu de force qui lui restait et nous a clairement écrit qu'elle voulait mourir, pas de chance pour elle le personnel soignant est venue pour la sauver à chaque fois pour la rebrancher. Faut un consentement éclairé de la personne pour qu'elle puisse elle même avoir le droit qu'on ne s'acharne pas sur elle, le cas d'une personne intubée n'est pas forcément considérée comme tel par certaines équipes médicales et c'est sur le conjoint que pèse cette lourde décision.
J'attends ta réponse.
KukuLele En réponse à trucmoi Vermisseau
Wouaaaah... je sais pas comment réagir...
Le panache, le panache de vouloir me casser à tout prix dans tout ce que je dis, détourner mes propos voire m'en prêter, parce que je suis devenu le nouveau bouc-émissaire d'un certain groupuscule ici, ou alors d'être abasourdi devant l'indécence de dire que quelqu'un ayant une maladie génétique incurable qu'il est un débile voire un menteur...
Décidément...
trucmoi En réponse à KukuLele Ver d'os
Je t'ai juste posé une question auquelle tu n'as pas répondu. Tu te victimises juste pour ça ?
jeanbb Vermisseau
C'est pas un suicide, donc techniquement ça doit donner droit a indemnisation.
J'attends les prochains débats des juristes
Novacreat Lombric