Rip l’éducation nationale

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Le Département de l'Éducation des États-Unis, créé en 1979 sous la présidence de Jimmy Carter, a été récemment démantelé par une ordonnance signée par Donald Trump. Cette décision repose sur l'idée que l'implication fédérale dans l'éducation a été inefficace et coûteuse, sans réelle amélioration des résultats scolaires. Trump et ses partisans estiment que transférer la gestion de l’éducation aux États permettra une meilleure adaptation aux besoins locaux et réduira la bureaucratie. Mais cette décision s'inscrit aussi dans un rejet du militantisme progressiste à l’échelle nationale, notamment des politiques dites "woke", incluant l’éducation à la diversité, aux questions de genre et aux droits des personnes trans dans les écoles.

Avec la suppression du ministère, chaque État devra désormais établir son propre programme éducatif, ce qui entraînera des différences marquées entre les régions. Les États progressistes comme la Californie, New York ou l’Oregon pourraient renforcer des curriculums mettant l’accent sur l’inclusivité, l’enseignement des discriminations historiques et les questions de genre. En revanche, des États conservateurs comme le Texas, la Floride ou l’Alabama risquent d’adopter des curriculums axés sur une vision patriotique de l’histoire, la restriction de l’enseignement des questions LGBT+ et une approche plus traditionnelle de l’éducation.

Cette fragmentation de l’éducation risque d’accentuer les inégalités entre les États, rendant plus difficile la reconnaissance des diplômes à l’échelle nationale et compliquant la mobilité des étudiants. Sans coordination fédérale, les écarts de financement pourraient également s’accroître, pénalisant les États et les zones les moins favorisés. De plus, la gestion des bourses fédérales et des prêts étudiants, autrefois centralisée, deviendra plus complexe, mettant en péril l’accès à l’enseignement supérieur pour certaines populations.

La suppression du Département de l’Éducation s’inscrit donc non seulement dans une volonté de réduire l’implication du gouvernement fédéral, mais aussi d’éliminer toute influence progressiste imposée à l’échelle nationale. Ce changement radical risque de transformer profondément le paysage éducatif américain, en accentuant la polarisation du pays, où l’idéologie politique d’un État influencera directement l’éducation de ses citoyens.

Le ministère de l'Éducation nationale en France trouve ses origines sous la Révolution française, mais il a réellement pris forme avec la loi du 11 floréal an X du premier mai 1802 sous Napoléon Bonaparte, qui réorganise l’enseignement public. Cependant, la structure moderne de l'Éducation nationale a été consolidée en 1828 sous le ministère de François Guizot, avec la création d’un véritable système scolaire encadré par l’État.

Les grandes lois fondatrices de l’Éducation nationale française sont notamment celles de Jules Ferry en 1881 et 1882, qui rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire. Depuis, le ministère a connu plusieurs évolutions et restructurations, mais il reste un pilier central du système éducatif français, garantissant une uniformité et une continuité sur tout le territoire national.

Envoyé par Flaneur le 21 mars 2025 à 19h37

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GruikMan Vermisseau

Idiocracy en marche
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BarneyGumbles Lombric Shaolin

+ 2 -

caribou240 Vermisseau

Si tu es un petit black ou un petit latino scolarisé dans une école d'un état du sud, ça ne va pas t'aider à atteindre ton rêve américain...
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Bidon85 En réponse à caribou240 Vermisseau

Apparemment, les programmes et les enseignants sont déjà géré par les états.

Mais la vraie question n'est pas ce que fait Trump mais ce que vont faire les autres en réaction.

Si le ministère est démoli totalement et reconstruit à partir d'une feuille blanche dans 3 ans, il peut y avoir des changements qui vont améliorer les choses à long terme.
+ 1 -

Sylfaen Vermisseau

Visiblement, sur les images, on peut voir le premier jour d'école depuis longtemps pour Trump (vu ses fautes de langage récurrentes, on peut aisément parier qu'il ne l'avait déjà pas fréquenté beaucoup étant jeune.), dommage pour lui, s'il l'avait fréquenté un peu plus longtemps, il aurait su que le texte qu'il a signé avec son gros feutre (un stylo, c'était trop compliqué pour lui apparemment) n'avait aucune valeur.

Pour supprimer le ministère de l'éducation, il a besoin de l'aval du sénat à 60 % des voix.

Les républicains n'en ont que 53 et il n'est même pas sûr que tous acceptent de voter ça.

Comme d'habitude, il essaie de passer en force et au mépris des lois.
+ 2 -

Bidon85 En réponse à Sylfaen Vermisseau

Ça fait, apparemment, partie de sa stratégie. Il passe 15 minutes a faire un papier que les autres mettront des dizaines d'heures à combattre.

Il sature les capacités de ses adversaires en multipliant ces actes et les empêche de voir sa vraie stratégie en prônant tout et son contraire.
Au bout d'un moment, il y a forcément un ou deux trucs qui vont passer à travers les mailles du filet..
+ 0 -

OSEA En réponse à Bidon85 Vermisseau

Sauf que remettre en cause Trump ou la politique de macron c’est pas influencer la remise en cause de ceux qui influence la caution et sans qui ce ne serait pas possible ! Banques et touts les influenceurs comme eux !
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trucmoi Ver d'os

On peut d'ailleurs voir ses nouveaux conseillés en arrière plan.
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