Les contemporaines aventures d' Ernesto Cheveugra.

Par tomteub
le 3 décembre 2022 à 11h10
3 réponses

Salut les lombriks.

Après vous avoir saoulés pendant le premier confinement, et vous avoir lâchement abandonnés en plein milieu d'une forêt je crois, je vous propose les palpitantes aventures d'un nouveau héros charismatique !!

Désolé d'avance.


Un vendredi soir mémorable.


Il est 20h30. Ce vendredi soir. Ernesto Cheveugra regarde tristement son portable. Posé sur la table (sale) de son studio (sentant le renfermé, la pizza et la bière). Contemple l'écran du pc portable posé devant lui, ou le scroll d'un réseau social est resté bloqué sur une vidéo pas encore lue.

Il saisit son paquet de tabac, se roule une clope. La glisse sur son oreille en se levant de sa chaise, saisit son verre de bière vide, le rince, sort une nouvelle bouteille du frigo, briquet, sert le verre, range la bouteille, ouvre la fenêtre et s'y accoude pour fumer, verre à la main.

Sous ses yeux, une rue passante de la banlieue aisée. Pas d'arbre sur son trottoir, vue sur le parking de la résidence, sonorisation par les scooters et autres véhicules motorisés gratos. Il paye pas trop cher, du coup. Sur la gauche, une vue sur le Mordor.

Le Mordor, c'est comme ça qu'il appelle La Défense, depuis un apéro d'étudiants dans le parc de Belleville. De là-haut, ils avaient vu un orage arriver par l'Ouest. Ils n'en avaient pas fallu plus aux jeunes gauchistes pour rebaptiser ce quartier rassemblant tout ce qu'ils hônissaient.

Bien du temps a passé. Les jeunes idéalistes travaillent dans le social, souvent à des bons postes. Ils vivent avec leurs jeunes enfants, dans d'agréables appartements, de charmantes maisons de la banlieue Est, encore trop "populaire" pour attirer les jeunes conservateurs, plus fortunés mais plus axés aussi sur le sécuritaire et "l'identité". Certains sont partis vivre le rêve américain version développement-durable-mais-sans-faire-trop-d'efforts-non-plus en province.

Et Ernesto Cheveux Gras se fait chier le week-end, dans son studio, devant son écran. Du coup, il se bourre tranquillement la gueule, et rêvasse en fumant des clopes.

Ah, il était loin, le grand temps des manifs, des concerts militants, des AGs dans des lieux syndicaux obscurs. Où l'on se prenait à réinventer le monde en buvant des bières, fumant des pétards, rêvant dans un joyeux bordel intellectuel d'histoire politique, des mouvements sociaux en cours, de voyages, de révolution à venir, de théories sociologiques, d'analyses socio-politiques à l'emporte-pièce, ...

Et puis était venu le temps des premiers salaires. Furieusement dépensés en soirée, alcools, drogues. On militait moins, mais on était plus chauds en manifs.

Avant qu'Ernesto redescende, ses potes étaient en couple, installés, les premiers gamins pondus. Il avait un taf qui le déprimait. Chargé de mission par un office HLM pour la prospection et l'établissement des futurs contrats de construction. Il avait hésité en début de master de géographie, entre la recherche et l'urbanisme. Il voulait créer la nouvelle ville de demain, durable, vivable, mobilités douces, espaces verts, ...

Il se retrouvait à distribuer l'argent public à des entrepreneurs du BTP pas toujours super cleans, qui se foutaient royalement de tout, à part de leur prochain range-rover.

Il avait déprimé, démissionné, fait des petits boulots "plus compatibles avec ses valeurs", les avaient lâchés, chômage, retour chez les parents, déprime, pas d'argent ... La trajectoire classique du foncedé utopiste.

Petit à petit, ses contacts avec ses amis s'était espacés.

Bon, il faut dire qu'il est un peu chiant, Ernesto. Il est toujours à faire la morale.

"Nan je pars pas en week-end avec vous à Barcelone, je vais pas prendre l'avion pour aller faire là-bas ce qu'on peut faire ici ..."

"Des vacances en Espagne ? Nan j'aime pas être "touriste" tu vois, si je dois aller dans un pays étranger, je préfère le faire pendant un voyage, tu vois genre tu restes au moins deux-trois mois, avec un contact sur place, qui te fais voir la réalité du pays tu vois." Il est pas sorti de France depuis 20 ans.

Etc. Et oui, Ernesto dit TRES souvent "tu vois". En plus d'être rabat-joie. Bon, il en a un peu conscience, mais "il y a des combats qui doivent être menés !".

En vrai, des combats, Ernesto n'en mène plus. Il a trouvé un emploi pépère dans la fonction publique. Il a bonne conscience, il bosse "pour le bien des citoyens". Il n'est plus anarchiste. Enfin, plus vraiment, même s'il garde une furieuse aversion pour toute forme de pouvoir. Enfin, toute forme de pouvoir supérieur au sien.

Il a son petit confort.

Il vit dans sa petite bulle de routines. Les yeux en permanence branchés sur le monde via internet. Il sait tout, il connait tout. Il se fait ses petits jugements sur tout, ses solutions à tout. Ses critiques de tout. Qu'il expose sentencieusement dans le peu de soirée où il est encore invité.

Il est chiant, mais gentil. C'est pour ça qu'il reste invité, de temps en temps.

Bref. Ah tiens, il faut qu'il regarde les résultats de l'euromillion.

Nan.

NAAAAAAAAAAAAAAAN !!!

C 'est pas possible.

135 millions.

135 PUTAINS DE MILLIONS D'EUROS !!

Son cœur bat à 230 000 à l'heure. Trop fort, bien trop fort. Il se lève. Tout se bouscule dans sa tête. Il a les mains qui tremblent. Il marche en rond souffle fort, se retient de crier. Oh putain. Il jubile. N'en revient pas. Re-re-re-vérifie le ticket.

Putain.

Se barrer sur un bateau dans une île ? Acheter un château ? Tout claquer en hôtel, en coke et en putes et crever en trois jours d'overdose ? (Oui, il a eu des tendances punks, qui ont mal vieilli ...)

Il souffle un gros coup. Il lui faut plus de bière. Il re-commande une pizza et des bières (beaucoup) , mais change de pizzeria. Faut éviter de passer pour un alcoolique, quand même.

Le lendemain matin, Ernesto se réveille tard. Mais serein. Il met Nostalgie, chantonne en préparant son café. Ouvre ses volets sur le soleil de début d'hiver qui brille derrière. La rue est calme, le ciel bleu. Il va pisser. Roule sa clope. Le café glougloute dans la cafetière italienne. ("Pas de ces saloperies à capsules, qui font du café dégueulasse, et sont écologiquement et économiquement désastreuses. Et puis j'ai l'impression de foutre une pièce dans un distributeur ...")

Habillé, douché, il sort de chez lui. Son ticket gagnant rangé dans une pochette, où il y a aussi sa pièce d'identité, un justificatif de domicile. Pochette elle même dans son sac à dos. Il sort son vélo de la cave, et va à Paris. Il roule un peu plus prudemment que d'habitude, ce serait con, mais grille quand même la plupart des feux-rouges. Faut pas pousser. C'est un pilote. Et c'est toujours la faute des autres, qui savent pas conduire.

Légèrement en sueur, il arrive devant la FDJ. Il ouvre légèrement son sweat à capuche, il va refroidir le temps d'attacher le vélo. Dans le hall, une hôtesse lui indique la direction du service de retrait des gros gains. Il s'assied dans une salle d'attente feutrée. (Au sens propre. Les murs sont feutrés, les chaises, le sol ...).

Les gens sont reçus au fur et à mesure, dans un bureau insonorisé à la porte qui frotte l'épaisse moquette quand elle s'ouvre et se ferme. La musique d'ascenseur finit de couvrir un hypothétique son.

Les cinq autres personnes qui attendent sont différentes. Un couple d'environ 55 ans, qui pue la misère sociale et intellectuelle à 2 kilomètres de distance. Ils ont l'air d'avoir peur de tout le monde, sur le qui-vive.

Un couple d'environ 40 ans, style "beaufs aisés", fringues de marques, en train de pianoter sur leurs smartphones, de se dire ce qu'ont répondu tel ou tel de leurs contacts. Voyage aux Maldives dans un hôtel cinq étoiles en all-inclusive pour famille et amis proches. S'embrassent en se félicitant toutes les trois minutes. Et puis un gars de 25 ans, genre jeune cadre tout juste sorti d'école. Qui lève le nez de son smartphone un moment, et le regarde. (Ernesto n'a pas de smartphone, c'est contre ses convictions. Et il n'a pas pensé à prendre un livre. Du coup il regarde les gens, ou les murs, ou ses mains.)

"-tu viens chercher combien toi ?

Oh un joli paquet !" Répond Ernesto. "trois numéros et une étoile !"

Ah ouais ? T'as chatté aussi ! Moi aussi je viens chercher 5500. Chui dèg, j'avais hésité sur la deuxième étoile ... Mais bon, c'est déjà stylé. Hier soir les potes ont tisé à l'oeil, et puis le reste je vais le foutre dans les cryptos. Tu suis les cryptos un peu ? Y'a de l'oseil à faire, surtout en ce moment, avec la baisse, y'a des belles opportunités !!"

Ernesto se dit que le gars parle trop, trop vite. Il est encore sous coke, ou en fin d' amphèts.

- "ah ouais ? Bah j'avoue que je vais regarder ton histoire de cryptos, je vais pas les laisser dormir à la banque ..."

Il a vu le couple de vieux pauvres se tasser un peu plus sur leurs chaises en se jetant des regards inquiets, et l'homme du couple de beaufs lui jeter un regard mi-amusé mi-méprisant par dessus l'écran de son smartphone. La femme a elle pouffé discrètement en se cachant derrière son téléphone en entendant les montants. Ernesto jubile. S'ils savaient.

Le gars encore foncedé commence à parler du gars qui a pris le jackpot, "un français hein !", ce qu'il ferait avec, qu'il le dirait pas, etc.

"si ça se trouve c'est un de nous, là !!"

Tout le monde se met à se regarder d'un air suspicieux, envieux, en se dédouanant, mal à l'aise. Rires faux,"nan nan, nous c'est comme vous !", envie surjouée envers le gagnant, ...

Chacun replonge le nez dans son smartphone en silence, la suspicion en plus. Ernesto jubile, en regardant ses mains d'un air neutre.

La dame derrière le bureau a été très professionnelle. Il a décliné les offres de conseillers fiscaux, soutien psychologique, etc.

Il a renfourché son vélo, avec son chèque dans la pochette, après avoir présenté sa carte d'identité, et signé un document comme quoi il l'avait bien reçu, ainsi qu'une notice de 48 pages d'informations fiscales et juridiques que lui avait remise la dame : "même si vous ne voulez pas la prendre, nous sommes obligés de vous la remettre en main propre, légalement. Vous pouvez la jeter en sortant, voir la laisser sur mon bureau, mais moi, je vous l'ai remise ..." Elle pensait qu'il faisait une connerie.

Il est entré dans l'agence du crédit coopératif de Bastille, a fait la queue. A demandé à voir un conseiller ou une conseillère. (Oui, il est comme ça Ernesto, c'est un mec bien, il féminise ses expressions, quand il y pense.) A ré-attendu. A été reçu. A sorti son chèque. A vu le conseiller s'étouffer. Ne pas y croire. Il lui a demandé de ne pas en parler à ses collègues, mais d'appeler le chef de l'agence. Lequel est arrivé alors qu'Ernesto n'avait pas encore réussi à déterminer si la plante était réelle ou en plastique. (Ils ont fait de vrais progrès sur les plantes en plastique ...)

Après un appel à la FDJ (la dame lui avait indiqué la page correspondante dans le fascicule), le conseiller était sur le cul, perdu dans sa cravate orange. Le chef de l'agence était dans la phase d'acceptation.

Au bout de deux heures d'appels au siège, d'échanges de mails, il repartait avec le contrat de son nouveau compte chèque, assorti d'une clause de confidentialité. Il avait refusé toute suggestion de placement ou d'investissement.

Il est comme ça Ernesto. Il ne s'en laisse pas conter par les "gens qui savent", surtout ceux des banques et du grand capital. C'est un esprit indépendant.

Dans les semaines qui ont suivi, il a démissionné. Calmement, "envie de changer d'air", a fait son préavis négocié d' un mois. Tout en faisant ses petites recherches sur internet.

Début février, il créait sa fondation. Embauchait un avocat fiscaliste recruté à pole emploi. Vieux et idéaliste, viré du service juridique d'une grande boîte parce que trop légaliste et approchant de la soixantaine. Pardon, mis en pré-retraite.

En juin, il avait trouvé ce qu'il cherchait. 600 hectares de forêt qu'il allait transformer en réserve naturelle. 100 hectares de terres agricoles, avec une belle ferme au milieu, une rivière au milieu des terres. La Confédération Paysanne était intéressée par le projet-pilote, et avait trouvé les personnes intéressées pour y participer. (Évidemment ! Bon, lui aurait d'autre truc à faire que bêcher, tout le monde ne peut pas participer à la vie idyllique, certains doivent se sacrifier ... Il est comme ça notre Ernesto, prêt au sacrifice !)

Il avait passé les vacances d'été en famille à la campagne, comme d'habitude, prétendant continuer à vivre comme avant. Ce qui était vrai, sauf qu'au lieu d'aller travailler dans son grand bâtiment avec ses collègues chiants, il allait travailler dans ce petit duplex du 11e arrondissement, niché sous les toits. (Un endroit chaleureux, mais simple, dans un quartier populaire, enfin qui l'était, à son image quoi. Il est comme ça notre Ernesto.)

Pour tous ses interlocuteurs, il était le salarié-gérant de la fondation, un proche du gagnant. Même son avocat croyait qu'ils étaient collègues. Mais il disait comprendre le gagnant.

On commençait à parler de son projet-pilote dans les médias alternatifs (évidemment !), et de l'origine des fonds. Mais son avocat bossait bien, il était le seul contact pour les inconnus, la vitrine publique de la fondation.

A l'automne, c'était une usine de chaussures en cuir qui entrait en chantier, dans le Limousin, à 200 mètres d'un abattoir. On commençait par le moulin hydraulique, qui allait actionner certaines machines, et faire tourner la turbine qui allait alimenter ce qui n'était pas "désélectrifiable". L'usine comprenait une tannerie, où 100% des produits utilisés seraient naturels, et retraités. Différents cabinets de biologie, de spécialistes en retraitement des déchets industriels et en environnement avaient été consultés. Les mieux considérés par les associations de protection de l'environnement avec lesquels il avait travaillé. (Un vrai modèle quoi !)

Quelques mois plus tard, le projet-pilote d'agriculture durable sans énergies fossiles faisait trois petits, sa fondation soutenait un projet équivalent au Burkhina-Faso (terre de Thomas Sankara. Il était comme ça Ernesto, il aimait les symboles.) Il avait un rendez-vous sous peu avec le ministre de l'agriculture, et son homologue burkinabé viendrait le voir après un congrès à Paris.

Toutes les structures créées étaient des associations à but non-lucratif, qui salariaient les personnes participantes aux projets, qui avaient, en tant qu'adhérentes-salariées de l'association, leur mot à dire sur le fonctionnement du projet. (Il était comme ça Ernesto, il croyait profondément à la démocratie participative. Mais pas au point de leur laisser les clefs du projet.)

Il ne pouvait, et ne voulait plus cacher plus longtemps ce qui lui était arrivé. Il avait fêté ses 40 ans, en invitant tous ses amis et sa famille pour un long week-end dans un château loué pour l'occasion. Dans l'invitation, il disait qu'il avait fait un beau gain à l'euromillion, et qu'il voulait en profiter pour réunir tout le monde, comme à un mariage, lui qui était célibataire. Il l'avait envoyé à des gens qu'il n'avait pas vu depuis des années, mais dont il avait été proche, à un moment. (Il est comme ça Ernesto, ami chez lui, ça veut dire pour la vie, quoi qu'il arrive. Il donne jamais de nouvelles, mais quand vous le revoyez après 10 ans, rien n'a changé, c'est comme si la dernière fois que vous vous étiez vu était hier.) (Il faut dire que pas grand-chose ne change dans sa vie, ça aide.)

Une grande partie des invités avait répondu présent. Il est gentil Ernesto.

La soirée avait été géniale.

Vers 23h , après le dîner, les vidéos, les discours, les diaporamas photos, rassurés sur le fait qu'il était un bon ami, un bon frère, un bon fils, juste avant l'ouverture de la piste de danse, il avait annoncé qu'il avait gagné depuis un an, et avait présenté ses projets, diapos à l'appui. Puis il avait révélé l'étendu de ses gains. Et annoncé un don de 250 000 euros à tous les foyers fiscaux présents dans la salle, sans distinction ni critère, si vous en voulez voyez avec mon avocat (qui l'avait rejoint à l'instant sur la petite scène devant l'écran à l'instant. Il avait eu une belle augmentation un mois avant. Au bout d'un an à prouver son intégrité et ses compétences, il avait été mis dans la confidence.)

Il avait terminé son discours devant ses invités encore sous le choc, par un : "Et maintenant, dansons !!" en tapant dans ces mains, pendant que les serveurs faisaient sauter en même temps les bouchons de champagne, et que le DJ lançait "Crazy", dans le brouhaha des voix qui réalisaient, s'exclamaient, des gens se levaient pour le prendre dans leurs bras, le féliciter, le remercier, l'admirer pour sa droiture, sa générosité, sa mère le regardait de loin, les yeux brillants d'amour et de fierté. Il annoncerait le lendemain à Rosa (comme Luxembourg, il était comme ça Ernesto, il aimait les symboles) qui il était vraiment, et il continuerait cette relation saine qu'ils avaient entamé, au hasard d'une promenade en forêt et d'une discussion inopiné sur les champignons qu'ils ramassaient chacun. (Il était comme ça Ernesto, proche de la nature, parfois il lui fallait de la forêt, un vrai besoin, il ne pouvait pas s'en passer.) Ils allaient s'installer dans cette belle propriété qu'ils admiraient, en lisière de la forêt. Elle lui avait coûté 3 millions, mais leur rêve n'avait pas de prix. Il y aurait des poules, un potager, des ânes, des chèvres, ...

Ernesto redescendit. Il écrasa le mégot éteint dans le cendrier. La petite dose de weed qu'il avait glissé dans la clope avait fait son effet. Comme d'habitude, depuis qu'il fumait moins. Le litre et demi de binouse n'était sûrement pas étranger non plus à sa divagation.

La Défense est bien éclairée dans la nuit, une nouvelle tour est en construction.

Les résultats de l'euromillion tombent dans une heure. Comme d'hab', il gagnera rien. Il va pas changer le monde.

Ernesto Cheveugra se remplit un nouveau verre. Fin de la dernière binouse. Il se rassied devant l'écran, en se demandant devant quoi il va s'abrutir, pour ne pas penser à sa vie de merde.



+ 1 -

Nyny Jeune asticot

C'était une bonne lecture ;)
Je sais pas pourquoi, ça m'a fais pas mal penser au "Club des punks contre l'apocalypse zombie" (en vrai rien à voir si ce n'est le ton)
+ 0 -

tomteub En réponse à Nyny Vermisseau

Tu me flattes !
J'ai lu "fées, weed et guillotines" de lui récemment, un peu moins bien (moins de punks et de zombies, donc bon ...) mais pas mal du tout quand même.
+ 1 -

lebaud07

Bravo !!!
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