La cinquième force

Gravité, électromagnétisme, interaction nucléaire forte, interaction faible: ce sont les quatre lois fondamentales de la nature, régies par ce que la science des particules élémentaires nomme le Modèle standard.
À moins qu'il n'existe une cinquième force mystérieuse et des particules encore inconnues de la science? C'est l'excitante découverte que suggèrent les résultats d'une expérience nommée Muon g-2, révélée le 7 avril.

Grâce à une équipe de 200 scientifiques internationaux et au travail effectué au Fermi National Accelerator Laboratory aux États-Unis, l'un de ces infinitésimaux corpuscules fondamentaux de la matière, le muon, est ainsi peut-être en train de remettre en question ces règles que l'on pouvait penser immuables.

De la famille des leptons, le muon est parfois surnommé «le gros électron» et son rôle exact dans la marche du cosmos reste quelque peu flou. Comme toute chose connue, visible ou invisible, du monde quantique ou de celui que nous observons, il est doté de propriétés particulières, notamment de ce que la science quantique nomme le «moment magnétique».

De très savants calculs, menés dans le cadre du Modèle standard et incluant les interactions avec les autres éléments qui l'entourent, offrent au muon une mesure théorique de son moment magnétique. En 1998 pourtant, des expériences menées à Brookhaven grâce à l'Alternating Gradient Synchrotron, à l'appellation tout droit sortie d'un épisode de Rick & Morty, ont constaté une déviation entre ce calcul théorique et les mesures du monde réel.
De quoi troubler, pendant des années, le petit monde de la physique. Était-ce une aberration de mesure, une erreur de calcul? Ou ce décalage indiquerait-il qu'une force ou des particules encore inconnues influenceraient le comportement de l'innocent petit muon, ouvrant la voie à un champ inédit de la connaissance des rouages intimes de l'univers?
Plus de vingt ans plus tard, après un rocambolesque déménagement du colossal matériel de Brookhaven raconté dans un long article du New York Times et avec une précision beaucoup plus grande, c'est la véracité de cette mystérieuse fluctation, de cette oscillation imprévue, qu'a cherché à vérifier l'expérience Muon g-2 menée au au Fermilab.

Punk physique
Avec une probabilité statistique beaucoup plus forte (1 chance d'erreur sur 40.000, soit 4,1 sigma), mais pas encore suffisante pour en faire une découverte en bonne et due forme (1 sur 3,5 millions, soit 5 sigma), les conclusions de cette dernière rejoignent celles obtenues en 1998 de Brookhaven. Le muon, en petit punk de la physique fondamentale, n'oscille pas tout à fait comme le Modèle standard indique qu'il le devrait, influencé par des forces ou particules restant encore à découvrir.
«J'ai cherché pendant toute ma carrière des forces et particules au-delà de ce que nous connaissons, et nous y voilà», explique à la BBC Ben Allanach, professeur à l'université de Cambridge. «Cette petite oscillation secoue les fondations mêmes de ce que nous pensions savoir», a quant à elle déclaré Marcela Carena, chargée de la physique théorique au Fermilab.

D'autres en revanche sont plus circonspects sur la réalité de cette trouvaille ou de ces trouvailles potentielles. Le jour même où les résultats du Fermilab étaient rendus publics, une équipe de scientifiques de la Pennsylvania State University les mettaient en doute dans un article publié par Nature.


Utilisant une autre méthode de calcul (poétiquement nommée chromodynamique quantique sur réseau), Zoltan Fodor et son équipe, incluant des membres du CNRS, expliquaient qu'il n'existait pas de différence notable entre les résultats de l'expérience de Brookhaven et le Modèle standard.
Les trouvailles du Fermilab ouvrent-elles réellement la voie vers la découverte d'une force inconnue, digne des chevaliers Jedi, ou d'exotiques nouvelles particules (le leptoquark, le bozon Z)? Permettront-elles l'explication de mystères encore irrésolus (la vitesse d'expansion de l'univers, la très fameuse matière noire), ou ne sont-elles au contraire qu'un mirage statistique? L'avenir seul nous le dira.

Source: https://www.google.fr/amp/s/korii.slate.fr/et-caetera/science-muon-particule-chamboule-lois-univers-physique-quantique-modele-standard-fermilab%3famp

Gravité, électromagnétisme, interaction nucléaire forte, interaction faible: ce sont les quatre lois fondamentales de la nature, régies par ce que la science des particules élémentaires nomme le Modèle standard.
À moins qu'il n'existe une cinquième force mystérieuse et des particules encore inconnues de la science? C'est l'excitante découverte que suggèrent les résultats d'une expérience nommée Muon g-2, révélée le 7 avril.

Grâce à une équipe de 200 scientifiques internationaux et au travail effectué au Fermi National Accelerator Laboratory aux États-Unis, l'un de ces infinitésimaux corpuscules fondamentaux de la matière, le muon, est ainsi peut-être en train de remettre en question ces règles que l'on pouvait penser immuables.

De la famille des leptons, le muon est parfois surnommé «le gros électron» et son rôle exact dans la marche du cosmos reste quelque peu flou. Comme toute chose connue, visible ou invisible, du monde quantique ou de celui que nous observons, il est doté de propriétés particulières, notamment de ce que la science quantique nomme le «moment magnétique».

De très savants calculs, menés dans le cadre du Modèle standard et incluant les interactions avec les autres éléments qui l'entourent, offrent au muon une mesure théorique de son moment magnétique. En 1998 pourtant, des expériences menées à Brookhaven grâce à l'Alternating Gradient Synchrotron, à l'appellation tout droit sortie d'un épisode de Rick & Morty, ont constaté une déviation entre ce calcul théorique et les mesures du monde réel.
De quoi troubler, pendant des années, le petit monde de la physique. Était-ce une aberration de mesure, une erreur de calcul? Ou ce décalage indiquerait-il qu'une force ou des particules encore inconnues influenceraient le comportement de l'innocent petit muon, ouvrant la voie à un champ inédit de la connaissance des rouages intimes de l'univers?
Plus de vingt ans plus tard, après un rocambolesque déménagement du colossal matériel de Brookhaven raconté dans un long article du New York Times et avec une précision beaucoup plus grande, c'est la véracité de cette mystérieuse fluctation, de cette oscillation imprévue, qu'a cherché à vérifier l'expérience Muon g-2 menée au au Fermilab.

Punk physique
Avec une probabilité statistique beaucoup plus forte (1 chance d'erreur sur 40.000, soit 4,1 sigma), mais pas encore suffisante pour en faire une découverte en bonne et due forme (1 sur 3,5 millions, soit 5 sigma), les conclusions de cette dernière rejoignent celles obtenues en 1998 de Brookhaven. Le muon, en petit punk de la physique fondamentale, n'oscille pas tout à fait comme le Modèle standard indique qu'il le devrait, influencé par des forces ou particules restant encore à découvrir.
«J'ai cherché pendant toute ma carrière des forces et particules au-delà de ce que nous connaissons, et nous y voilà», explique à la BBC Ben Allanach, professeur à l'université de Cambridge. «Cette petite oscillation secoue les fondations mêmes de ce que nous pensions savoir», a quant à elle déclaré Marcela Carena, chargée de la physique théorique au Fermilab.

D'autres en revanche sont plus circonspects sur la réalité de cette trouvaille ou de ces trouvailles potentielles. Le jour même où les résultats du Fermilab étaient rendus publics, une équipe de scientifiques de la Pennsylvania State University les mettaient en doute dans un article publié par Nature.


Utilisant une autre méthode de calcul (poétiquement nommée chromodynamique quantique sur réseau), Zoltan Fodor et son équipe, incluant des membres du CNRS, expliquaient qu'il n'existait pas de différence notable entre les résultats de l'expérience de Brookhaven et le Modèle standard.
Les trouvailles du Fermilab ouvrent-elles réellement la voie vers la découverte d'une force inconnue, digne des chevaliers Jedi, ou d'exotiques nouvelles particules (le leptoquark, le bozon Z)? Permettront-elles l'explication de mystères encore irrésolus (la vitesse d'expansion de l'univers, la très fameuse matière noire), ou ne sont-elles au contraire qu'un mirage statistique? L'avenir seul nous le dira.

Source: https://www.google.fr/amp/s/korii.slate.fr/et-caetera/science-muon-particule-chamboule-lois-univers-physique-quantique-modele-standard-fermilab%3famp


Envoyé par Flaneur le 8 avril 2021 à 13h20

+ 41 -

Oblivionis Taret

Ta description, bien que de bonne foi et fausse.

Image officiel lors de l'utilisation :
Image de Oblivionis
+ 6 -

sandrine65100 En réponse à Oblivionis

ouf, tu me rassures, j'ai cru que c'était la V5...et que j'avais loupé la 3 et la 4.
+ 2 -

NainPorteQui En réponse à Oblivionis Vermisseau

Shol’va Kree !
+ 2 -

Mini-Cube En réponse à Oblivionis Lombric surgelé

merci pour la photo j'avais vraiment la flemme de tout lire
+ 2 -

GruikMan En réponse à Oblivionis Vermisseau

Et en primeur la photo du Bozon le plus marrant de l'Univers !
Image de GruikMan
+ -7 -

Cham Lombric

Le macron est parfois surnommé «le gros électron» et son rôle exact dans la marche du cosmos reste quelque peu flou.
De très savants calculs, menés dans le cadre du Modèle standard et incluant les interactions avec les autres éléments qui l'entourent, offrent au macron une mesure théorique de son moment politique. En 1998 pourtant, des expériences menées à Brookhaven grâce à l'Alternating Gradient Synchrotron, à l'appellation tout droit sortie d'un épisode de Rick & Morty, ont constaté une déviation entre ce calcul théorique et les mesures du monde réel.
Le macron, en petit punk de la politique fondamentale, n'oscille pas tout à fait comme le Modèle standard indique qu'il le devrait.
De quoi troubler, pendant des années, le petit monde de la politique. Était-ce une aberration de mesure, une erreur de calcul? Ou ce décalage indiquerait-il qu'une force ou des particules encore inconnues influenceraient le comportement de l'innocent petit macron, ouvrant la voie à un champ inédit de la connaissance des rouages intimes de l'univers?
+ 1 -

TheMetroidPrime Verxit

Ça me fait penser à Quantum Break.
+ 7 -

AAAAAAAAAAAAAA Vermisseau

Si ils arrivent au 5 sigmas c'est historique. Je sais pas si d'autres labos peuvent reproduire l'expèrience, mais détruire la physique des particules ca serait extraordinaire comme découverte. Espérons que ce ne soit pas juste une fluctuation statistique comme au LHC il y a quelques années.
+ 9 -

Propofol En réponse à AAAAAAAAAAAAAA Asticot

merde, j'allais le dire.
Ou pas.
Qu'est ce que j'aimerais y comprendre quelque chose...Au début, je me dis, je comprends puis au 2ième mot, c'est fini.
+ 4 -

GruikMan Vermisseau

Tout les matins, quand je me lève.. je sens la 5eme force...
+ 6 -

GeTRoGuE En réponse à GruikMan Lombric

Moi je force la 5ème ...

Putain de boîte de vitesse...
+ 6 -

kalymnos77 Vermisseau

Ça ne ressemble pas un peu à un biais de confirmation ?
«J'ai cherché pendant toute ma carrière des forces et particules au-delà de ce que nous connaissons, et nous y voilà», explique à la BBC Ben Allanach, professeur à l'université de Cambridge.
+ 2 -

_pepe_

« ... ces règles que l'on pouvait penser immuables » : sauf à confondre sciences et croyances, par principe on ne le peut pas.

Les lois scientifiques ne sont que le reflet, à un moment donné, de notre connaissance du monde au travers de nos observations. À ce titre, elles peuvent être remises en cause par de nouvelles observations qui ne correspondent pas à ce qu'elles prédisent. Cela est déjà arrivé à maintes occasions.
+ 1 -

GruikMan En réponse à _pepe_ Vermisseau

Le Saint Graal et le Fermilab...
Ça aurait pu être une fable de La Fontaine!
+ 4 -

pclt Lombric Shaolin

Force jaune devant marron derrière
+ 1 -

Wisbeck13 Vermisseau

Est-ce que cela peut créer un trou noir qui aspirerait la planète ?
Inscrivez-vous ou Connectez-vous pour envoyer un commentaire
72