Je crois que c'est une competition de Crossfit vu le gabarit des gars, du coup ya moyen qu'ils n'aient pas des pointes si inabordables .
En revanche ce qui m'impressionne en tant que cameraman de profession, c'est la stabilité de sa config, il est en longue focale (donc "très zoomé" vulgairement) et pourtant le plan est vraiment très stable sans acoup ou recadrage involontaire, et en sprintant c'est assez impressionnant.
Pour réussir un plan comme celui-ci, pour ceux qui ne connaissent pas cet outil, il faut utiliser une nacelle à main gyrostabilisée, aussi appelé plus simplement "Gimbal".
C'est un mécanisme motorisé qui permet la correction en temps réél des trois axes de rotations d'une caméra, permattant ainsi de garder l'horizon droit ("Garder la bulle" en jargon audivisuel) mais aussi d'effacer une partie des secousses et tremblements de l'utilisateur.
Une fois le gimbal reglé pour que le centre de gravité soit bien ajusté sur chacun des trois axes, des moteurs brushless font la rotation inverse à ce qu'indique l'acceléromètre, et ce instanement.
Le seul point que ce systeme ne resoud pas, c'est la sinusoïde d'un mouvement de sprint comme celui là, à chaque enjambée le coureur monte et descend son corps, mouvement que le gimbal ne peut pas corriger, car il n'effectue que des rotations. Il existe deux solutions alors, soit un bras avec un système d'amortisseur, qui vient encaisser ce mouvement, ou bien avoir un cadreur experimenté qui avec son bras ajuste la hauteur en temps réel, comme un guépard le fait avec son cou. Ca demande pas mal de pratique. Et sur ce plan, il est clair que le mec maitrise bien cette technique.
Ces appareils ont fait leur apparition il y a dix ans, et ce fut un véritable raz de marée dans tous les milieux de l'audiovisuel, de la fiction, au clip, à la pub, au documentaire, et même à l'amateur car désormais il en existe des très abordable pour smartphone et gopro.
Avant ça, seul le steadycam, bien plus lourd et complexe à utiliser, permettait de faire des plans de ce type. Le stead n'avait en revanche aucun problème de sinusoïde lors d'un mouvement, c'est pourquoi on les voit encore beaucoup sur les touches lors des matchs de foot, permettant ainsi à l'opérateur de prise de vue de suivre les joueurs avec des vitesses et des directions variables. En revanche, vous ne verrez jamais un steadycamer courir à la vitesse qu'on voit là, c'est impossible.
Pour corriger la sinusoïde du coureur, on ne peut pas imaginer que ce soit fait en post-traitement en direct avec un logiciel recadrant l’image en permanence autour d’une référence (le pied des tribunes par exemple) ?
Hé bien c'est ce qu'il se fait souvent, mais à tort.
Car si la caméra bouge, alors il y a changement de perspective, qui s'aperçoit par des modifications des lignes de fuite, mais aussi de l'espace entre les objets. Donc si tu stabilises en post-prod, tu te retrouves avec un cadre immobile, mais des perspectives qui bougent. Je ne sais pas quel est le nom "officiel", j'appelle ça pour ma part des abberations de perspective.
C'est ce qu'on peut observer sur les vidéos amateurs tournées avec des smartphones, stabilisées en post-prod ou même, directement à la pris de vue, mais numériquement !
Par ailleurs, s'ajoute à ça le problème du "Rolling Shutter" qui entraine un effet "gelée", où certains mouvements peuvent être deformés.
Bref, tu as raison dans un sens, car moi le premier j'en mets tjs un tout petit peu en post-prod pour les micros mouvements, mais dans la dynamique de recadrage qu'entraine un sprint, c'est inenvisageable :)
Pepette Lombrikette
Exhaar En réponse à Pepette Vermisseau
Colo LoMBriK addict !
En revanche ce qui m'impressionne en tant que cameraman de profession, c'est la stabilité de sa config, il est en longue focale (donc "très zoomé" vulgairement) et pourtant le plan est vraiment très stable sans acoup ou recadrage involontaire, et en sprintant c'est assez impressionnant.
Pour réussir un plan comme celui-ci, pour ceux qui ne connaissent pas cet outil, il faut utiliser une nacelle à main gyrostabilisée, aussi appelé plus simplement "Gimbal".
C'est un mécanisme motorisé qui permet la correction en temps réél des trois axes de rotations d'une caméra, permattant ainsi de garder l'horizon droit ("Garder la bulle" en jargon audivisuel) mais aussi d'effacer une partie des secousses et tremblements de l'utilisateur.
Une fois le gimbal reglé pour que le centre de gravité soit bien ajusté sur chacun des trois axes, des moteurs brushless font la rotation inverse à ce qu'indique l'acceléromètre, et ce instanement.
Le seul point que ce systeme ne resoud pas, c'est la sinusoïde d'un mouvement de sprint comme celui là, à chaque enjambée le coureur monte et descend son corps, mouvement que le gimbal ne peut pas corriger, car il n'effectue que des rotations. Il existe deux solutions alors, soit un bras avec un système d'amortisseur, qui vient encaisser ce mouvement, ou bien avoir un cadreur experimenté qui avec son bras ajuste la hauteur en temps réel, comme un guépard le fait avec son cou. Ca demande pas mal de pratique. Et sur ce plan, il est clair que le mec maitrise bien cette technique.
Ces appareils ont fait leur apparition il y a dix ans, et ce fut un véritable raz de marée dans tous les milieux de l'audiovisuel, de la fiction, au clip, à la pub, au documentaire, et même à l'amateur car désormais il en existe des très abordable pour smartphone et gopro.
Avant ça, seul le steadycam, bien plus lourd et complexe à utiliser, permettait de faire des plans de ce type. Le stead n'avait en revanche aucun problème de sinusoïde lors d'un mouvement, c'est pourquoi on les voit encore beaucoup sur les touches lors des matchs de foot, permettant ainsi à l'opérateur de prise de vue de suivre les joueurs avec des vitesses et des directions variables. En revanche, vous ne verrez jamais un steadycamer courir à la vitesse qu'on voit là, c'est impossible.
Voilà, j'espère vous avoir appris un truc :D
Flaneur En réponse à Colo Ver TikToké
phil_good En réponse à Colo Ver singe (et torix)
Colo En réponse à phil_good LoMBriK addict !
Car si la caméra bouge, alors il y a changement de perspective, qui s'aperçoit par des modifications des lignes de fuite, mais aussi de l'espace entre les objets. Donc si tu stabilises en post-prod, tu te retrouves avec un cadre immobile, mais des perspectives qui bougent. Je ne sais pas quel est le nom "officiel", j'appelle ça pour ma part des abberations de perspective.
C'est ce qu'on peut observer sur les vidéos amateurs tournées avec des smartphones, stabilisées en post-prod ou même, directement à la pris de vue, mais numériquement !
Par ailleurs, s'ajoute à ça le problème du "Rolling Shutter" qui entraine un effet "gelée", où certains mouvements peuvent être deformés.
Bref, tu as raison dans un sens, car moi le premier j'en mets tjs un tout petit peu en post-prod pour les micros mouvements, mais dans la dynamique de recadrage qu'entraine un sprint, c'est inenvisageable :)