Je confirme. Dans les années 50 aussi. Et puis il ne fallait pas forcément s'attendre à ce que les parents en rendent la moitié pour aller s'amuser.
Le fonctionnement de la société reposait beaucoup plus sur la famille. Mais l'individualisme est passé par là, de même que les doctrines et les politiques visant à démolir les formes d'organisation susceptibles de faire obstacle au consumérisme mondialisé. Là où chacun vit pour soi et où les formes de solidarité disparaissent, les populations offrent moins de résistant aux lois du marché et de la finance et sont amenées à dépenser plus.
Certains économistes y voient d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles, aujourd'hui, les populations réussissent beaucoup mieux à profiter des progrès économiques dans des pays qui n'ont pas abandonné ces organisations traditionnels, comme la Chine, alors que dans les puissances occidentales comme les États-Unis ou la France, elles profitent de moins en moins des richesses produites, en même temps que la société marque un net déclin.
Vivre de manière soudé, en famille ou en communauté est une chose.
Tu décide de ton plein gré de donner une partie de ton salaire pour le "bien commun" et je trouve ça plutôt bien, un peu comme dans une colocation.
Mais donner la totalité de ton salaire à tes géniteurs et espérer qu'ils t'en refilent un peu ensuite, là c'est autres choses.
Mais à cette époque (années 50-60 au moins) les valeurs morales poussaient bien les enfants à donner *de leur plein gré* la totalité de leurs salaire à leurs géniteurs. La différence avec la société individualiste actuelle, c'est que la solidarité n'y était pas un choix optionnel laissé à la discrétion de chacun : par principe, la famille passait avant les individus.
Pour les enfants (généralement mineurs) touchant un salaire, il n'était pas question de verser une sorte de loyer comme s'ils étaient liés à leur famille par des relations mercantiles (ce que l'idéologie néo-libérale tente aujourd'hui de nous imposer à tous les niveaux de la société), mais plutôt de participer pleinement aux frais du foyer, lequel pourvoyait en retour aux besoins de tous ceux qui le composaient.
L'argent tombait donc dans le pot commun familial afin d'être dépensé, en fonction du budget disponible, selon des priorités bien ordonnées (impôts, remboursements d'emprunts, loyer, nourriture, habillement, entretien, etc., puis loisirs et argent de poche s'il en restait).
En ce temps, le foyer était légalement placé sous la responsabilité du « chef de famille ». Jusqu'en 1965, l'épouse avait besoin de l'accord de son mari pour travailler et ne pouvait pas ouvrir de compte en banque à son nom propre. La contraception a été légalisée en 1967. En 1968, la population active comprenait encore deux fois plus d'hommes que de femmes, et le taux de chômage était de seulement 1% (200 000 chômeurs pour 20 millions d'actifs). L'âge minimum légal de travail a été porté à 15 ans en 1973. Jusqu'en 1974, la majorité était fixée à 21 ans.
C'était assurément une autre époque, avec des mentalités différentes de celles actuelles, mais sans lesquelles le pays ne serait pas parvenu à se remettre aussi bien des conséquences de la Seconde Guerre Mondiale (comparativement, je ne me fais plus trop d'illusion sur ce qu'il adviendrait si l'on subissait aujourd'hui une grave crise ou un conflit armé sur notre territoire, vu que notre devise est en quelque sorte passée de « liberté, égalité, fraternité » à « chacun pour sa gueule »).
Pour ma part je ne suis pas super vieux (j'ai que 35ans) mais mon père m'a dit depuis que je suis tout minot que c'était normal, qu'une fois adulte, les enfants renvoient (financièrement) l'ascenseur à leurs parents qu'il l'avait fait avant moi, comme son grand père et ainsi de suite et du coup après mes des études particulièrement éprouvante pour toute sorte de raisons j'ai voulu me la couler douce quelques mois avant de me lancer dans le monde du travail et mon père m'a foutu la pression pour que je me mette à travailler immédiatement afin de commencer à lui donner une partie de mon salaire tous les mois et c'est ce que j'ai fait jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche. Il m'est jamais trop venu à l'idée de questionner ça le temps que ça a duré.
EDIT : je précise que je ne vivais pas chez lui, j'avais mon appart et tout dans une autre ville.
Je n'ai que 5 ans de moins que toi, mais j'ai globalement coupé les ponts avec ma famille depuis mes 18 ans en gros. Du coup ça limite ma compréhension de la cellule familiale.
Mais maintenant que j'y repense, quand j'ai fait le maître au paire dans mon lycée pour me "payer" l'internat, c'est mon père qui recevais l'argent, vu que c'était crédité sur le compte de celui qui payais les frais de scolarité.
J'ai jamais vu la couleur de cette argent... Même si pourtant avec les aides financières de scolarité et autres aides proportionnelle à la distance les frais étais payés. (J'ai rien trouvé de mieux à faire que de m'exiler à l'autre bout de la France pour mes études)
Guaruda Asticot
Grand_Ma En réponse à Guaruda Vermisseau
_pepe_ En réponse à Grand_Ma
Le fonctionnement de la société reposait beaucoup plus sur la famille. Mais l'individualisme est passé par là, de même que les doctrines et les politiques visant à démolir les formes d'organisation susceptibles de faire obstacle au consumérisme mondialisé. Là où chacun vit pour soi et où les formes de solidarité disparaissent, les populations offrent moins de résistant aux lois du marché et de la finance et sont amenées à dépenser plus.
Certains économistes y voient d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles, aujourd'hui, les populations réussissent beaucoup mieux à profiter des progrès économiques dans des pays qui n'ont pas abandonné ces organisations traditionnels, comme la Chine, alors que dans les puissances occidentales comme les États-Unis ou la France, elles profitent de moins en moins des richesses produites, en même temps que la société marque un net déclin.
Guaruda En réponse à _pepe_ Asticot
Tu décide de ton plein gré de donner une partie de ton salaire pour le "bien commun" et je trouve ça plutôt bien, un peu comme dans une colocation.
Mais donner la totalité de ton salaire à tes géniteurs et espérer qu'ils t'en refilent un peu ensuite, là c'est autres choses.
_pepe_ En réponse à Guaruda
Pour les enfants (généralement mineurs) touchant un salaire, il n'était pas question de verser une sorte de loyer comme s'ils étaient liés à leur famille par des relations mercantiles (ce que l'idéologie néo-libérale tente aujourd'hui de nous imposer à tous les niveaux de la société), mais plutôt de participer pleinement aux frais du foyer, lequel pourvoyait en retour aux besoins de tous ceux qui le composaient.
L'argent tombait donc dans le pot commun familial afin d'être dépensé, en fonction du budget disponible, selon des priorités bien ordonnées (impôts, remboursements d'emprunts, loyer, nourriture, habillement, entretien, etc., puis loisirs et argent de poche s'il en restait).
En ce temps, le foyer était légalement placé sous la responsabilité du « chef de famille ». Jusqu'en 1965, l'épouse avait besoin de l'accord de son mari pour travailler et ne pouvait pas ouvrir de compte en banque à son nom propre. La contraception a été légalisée en 1967. En 1968, la population active comprenait encore deux fois plus d'hommes que de femmes, et le taux de chômage était de seulement 1% (200 000 chômeurs pour 20 millions d'actifs). L'âge minimum légal de travail a été porté à 15 ans en 1973. Jusqu'en 1974, la majorité était fixée à 21 ans.
C'était assurément une autre époque, avec des mentalités différentes de celles actuelles, mais sans lesquelles le pays ne serait pas parvenu à se remettre aussi bien des conséquences de la Seconde Guerre Mondiale (comparativement, je ne me fais plus trop d'illusion sur ce qu'il adviendrait si l'on subissait aujourd'hui une grave crise ou un conflit armé sur notre territoire, vu que notre devise est en quelque sorte passée de « liberté, égalité, fraternité » à « chacun pour sa gueule »).
Potiche En réponse à Guaruda Super vilain
EDIT : je précise que je ne vivais pas chez lui, j'avais mon appart et tout dans une autre ville.
Guaruda En réponse à Potiche Asticot
Mais maintenant que j'y repense, quand j'ai fait le maître au paire dans mon lycée pour me "payer" l'internat, c'est mon père qui recevais l'argent, vu que c'était crédité sur le compte de celui qui payais les frais de scolarité.
J'ai jamais vu la couleur de cette argent... Même si pourtant avec les aides financières de scolarité et autres aides proportionnelle à la distance les frais étais payés. (J'ai rien trouvé de mieux à faire que de m'exiler à l'autre bout de la France pour mes études)
alextazy0 Asticot