Les lombriks et le compost

Par Offerus
le 8 avril 2019 à 19h58
103 réponses

Un truc que j'observe chez les gens de ma génération (les trentenaires) : le goût du retour à la terre. Ca veut tout dire et rien dire, mais vous l'aurez compris, il ne s'agit pas de se contenter d'acheter des produits reflets de France au carrefour du coin.

A en croire les sondages, 80% des Français rêvent de vivre à la campagne, au moins autant veulent un potager. Il y a des listes d'attente pas possible pour les jardins partagés, la permaculture a le vent en poupe.

Une question me taraude : pensez-vous qu'il soit possible de vivre décemment de son travail sur une petite ferme ?

Histoire de définir un peu les termes :

- Vivre décemment : générer un revenu d'environ un SMIC par adulte.

- Petite ferme : quelques hectares, avec une mécanisation minimum.

En gros, j'imagine une ferme de quelques hectares avec un produit destiné à la vente (viande, céréale, bière, miel, maraîchage). Et une partie plus petite destinée à rendre la famille qui y vit aussi autonome que possible.

La ferme du Bec Helloin propose ce modèle de micro-ferme comme viable...mais en facturant la semaine de formation 1400€, tu m'étonnes. Cependant, leurs rendements sont impressionnants. Mais je me dis que, si c'était si facile, tous nos ancêtres paysans auraient vécus dans une corne d'abondance perpétuelle.

Je m'intéresse à toute initiative allant dans ce sens : Woofing, Adear, Kokopelli, initiatives municipales, et même projets survivalistes (j'ai découvert que ce n'était pas que des tarés qui entassaient des conserves dans des bunkers).

Marketing ? Réalité ? Fantasme ? Projet d'avenir ? Je serai heureux d'avoir vos avis de Lombriks là-dessus.




+ 4 -

eyhtern

Sujet qui m'interpelle aussi, je serais intéressée de pouvoir échanger à ce sujet :)
+ 25 -

modul Vermisseau

N'oublie pas les moutons, pour être totalement autonome et pouvoir te tricoter des slips en laine.
+ 20 -

Offerus En réponse à modul Ne pas prendre au sérieux

Et pour l'amour, aussi.
+ 6 -

modul En réponse à Offerus Vermisseau

Grand dieu ! Tu nous feras le plaisir d'enlever tes chaussettes avant, il s’agirait quand même de garder un certain niveau de standing. Et puis tes bottes aussi ^^
+ 5 -

815 Vermisseau

Le problème est est restera que les petites fermes sans trop de moyens se font bouffer par les grandes fermes avec du matériel à la pointe et un rendement impressionnant. Alors oui c'est viable mais ça ne rapporte presque rien et la plupart du temps, il faut avoir un travail à côté ou monter un collectif d'agriculteurs (mais on en revient au rendement et au matériel qui doit suivre). En tout cas, c'est bien souvent ce qu'il se passe là où j'habite. Par contre, je ne sais pas comment se gèrent les subventions du gouvernement, c'est proportionnel à la surface que l'on possède, non?
Par contre c'est carrément viable à l'année d'avoir un grand potager et quelques poules et cochons. Niveau économie et qualité des aliments, rien à redire. Et ça ne prend pas tant de temps que ça. Mais toujours avec un travail à côté.
+ 2 -

Offerus En réponse à 815 Ne pas prendre au sérieux

Je crois aussi que cela dépend, en partie des décisions politiques. Savoir quel modèle d'agriculture...et de mode de vie on veut promouvoir. Un village du Cantal a stoppé sa chute démographique en offrant carrément des maisons et des terres. Un autre a évité le déclin avec des jardins partagés. Une mairie fournit 85% des fruits et légumes de ses cantines scolaires grâce à un potager municipal.

La multiplication des normes pénalise aussi l'agriculture paysanne: interdiction de vendre des oeufs en direct, d'abattre et de vendre de la viande sur place (ce qui se faisait encore dans les années 60...et recommence, très timidement, grâce à certaines initiatives). Même la vente de semences anciennes est interdite.

Il suffirait d'encourager les AMAP, les SEL, les monnaies locales, etc. pour changer la donne. Au moins en partie. Mais ça signifierait avoir une politique décroissante. Et des hommes politiques aimant un minimum la France et les Français. Autant dire que ce n'est pas demain la veille. Reste à savoir ce qu'on peut faire de notre côté, de façon réaliste.
+ 5 -

tomteub En réponse à Offerus Vermisseau

Toi tu vas finir sur une zad avec des totos, fais gaffe ! (Remarque ça me dérangerait pas hein ;)
Sinon tu peux intégrer une pépinière d'agriculteur. Ca se fait en deux ans je crois, 6 mois théorique, 6 mois de stage, après un an où t'as un bout de terrain prêté, et après t'as des aides et tout pour te lancer.
Y'a un des fondateurs de la boîte où j'étais coursier qui s'était barré faire ça, là ça fait 4-5 ans qu'il est installé (dans le 77), il vient livrer ses amaps à Paris, il arrivait à se payer 1250 par mois quand j'y étais, et les paniers étaient vraiment balaises.
Et j'ai un pote de pote qui s'est barré faire ça en Gironde aussi, lui il est encore dans la phase où il est sur un terrain qu'on lui prête, c'est plus récent.
Voili voilou, bon courage dans tout les cas, que ce soit pour le taf ou pour tes futurs contacts avec ces sales hippie-babos-gauchos qui retournent à la terre :)
+ 6 -

Offerus En réponse à tomteub Ne pas prendre au sérieux

Oh, tu sais, pas besoin pour moi de changer de conviction politique. Il me suffit de lire Barrès et Thibon. Puis je ne crains pas non plus de me retrouver dans un milieu d'extrême-gauche, ya que des blancs.

Merci pour les infos, j'avais entendu parler de ces pépinières il y a quelques années, je vais tenter d'y voir plus clair. Et bel exemple pour ton patron!
+ 11 -

Medb Vermisseau

je vous invite tous a venir visiter la ferme.petite 57 ha 30 vaches en montagne .ce qui est difficile dans l'autonomie et dans l'agriculture c'est qu'il faut beaucoup de main d’œuvre pour avoir des rendements importants.ce débats est beaucoup trop complexe pour que je le fasse sur un clavier moi qui tape avec un doigt
+ 1 -

Offerus En réponse à Medb Ne pas prendre au sérieux

Ca me dirait bien de venir te voir, oui. Tu es de quel coin? Je suis savoyard, perso.
tu crois que le woofing peut-être une solution comme main d'oeuvre?
+ 1 -

Medb En réponse à Offerus Vermisseau

nord du jura le woofing c'est pas mal mais il faut pas aller en Angleterre
+ 1 -

Offerus En réponse à Medb Ne pas prendre au sérieux

Mauvaise expérience chez les Anglois? Rien que pour la bouffe, suis pas prêt d'y mettre les pieds.
+ 4 -

Jakarta Lombric

Alors pour devenir maraicher, il faut déjà avoir un diplôme dans le domaine (ou justifier de 3 ans (de mémoire) d'ancienneté dans le domaine), ensuite, il faut faire une étude de marché, et pour finir, il faut trouver le terrain. Voici un lien https://www.cre...ller-maraicher/

Ensuite, il faut savoir que l’état, malgré ses belles promesses, n’aide pas, voir fait tout pour mettre des bâtons dans les roues des producteurs bio (il faut bien justifier les « avantages » reçu des lobbies agro-alimentaire)
https://www.bas...ire-asphyxie-le
https://www.lem...89584_3234.html

Conclusion : Faire son jardin perso OK, mais devenir pro, et en tirer un revenu décent n’est pas chose facile.
+ 1 -

Offerus En réponse à Jakarta Ne pas prendre au sérieux

Je sais que le maraîchage...ben c'est le plus dur et le plus ingrat comme activité agricole. J'ai connu un couple qui bossait ainsi...jusqu'à 16h par jour pour 1000€ à se partager à deux en fin de mois. D'où mon idée de tabler sur une activité avec une plus forte valeur ajoutée: une brasserie de A à Z, par exemple.

Edit: pour le diplôme, penses-tu qu'une solide expérience en woofing peut suffire? J'ai rencontré plusieurs personnes s'étant reconverties par ce biais.
+ 1 -

Jakarta En réponse à Offerus Lombric

Aucune idée. Il faudrait demander DRAAF de ta région.
+ 2 -

Kudsak Vermisseau

Vaste sujet que tu abordes ici, mais qui m'intéresse tout autant que toi !

Pavé César !

Si tu aimes les Youtubeurks (et les Youtubiens y en a aussi), peut-être que tu connais la chaine "Mon potager plaisir" dont l'animateur est un maraicher qui se définit comme survivaliste adepte du "pas trop" (pas trop produire, pas trop gagner, pas trop travailler), une philosophie qu'il n'a pas encore trop (ahah) développée mais qui va dans le sens de la "permaculture" (si tant est que ce mot veuille encore dire quelque chose). Lui semble vivre de son activité de maraicher, loin d'être intensive, tout en aillant un peu de temps libre.

Pour ce qui est de la viabilité économique, je pense que tant qu'il existera une agriculture conventionnelle, l'agriculture bio et les petits producteurs auront un argument commercial (chez nous c'est plus sain) et pourront peut-être vivre - ce que n'avaient pas encore nos ancêtres paysans.

Avec des amis, nous avons un projet d'éco-village (qui intègre une grande partie d'auto-suffisance) en dormance depuis quelques années maintenant; alors oui peut-être que ce n'est qu'un fantasme. Mais, pour se rapprocher de ce but, chacun de notre côté, on récolte tout ce qu'on peut (informations, savoirs, savoirs-faire...) pour que le jour où on se dit "on se lance", on soit prêts.

Je m'arrête là avant le "tl;dr" mais je sais que je pourrais parler pendant des heures de ce sujet... Alors, je me poses au coin du feu et je vais suivre cette conversation de près :)
+ 1 -

Offerus En réponse à Kudsak Ne pas prendre au sérieux

Ah, non, je ne le connaissais pas, je pense que je vais dévorer ses vidéos, il a l'air top. Pour le moment, de ce que j'ai vu des vidéos de permaculture...ben en effet, ça veut tout et rien dire. Parfois de super idées...et parfois du marketing colgate ou de l'ésotérisme un peu bizarre. Je suppose qu'il faut piocher un peu partout.

L'espoir du bio, c'est effectivement tous les réseaux annexes qui se développent et que j'ai déjà cités (AMAP, SEL, etc.). Mais

Ton projet de village fait rêver. Ce qui m'effraie toujours quand je rêve aussi à ce genre de truc, c'est que je me dis que beaucoup m'ont précédé...et s'y sont cassés les dents. Que reste-t-il des soixante-huitards qui avaient déjà amorcé ce retour à la terre? Quand on lit Bouvard et Pécuchet, on se dit que ce n'est pas neuf, tout ça. Même les Fatals Picards s'en moquent gentiment dans une chanson.

De mon côté, j'ai récupéré 200m2 de potager dans un jardin familial. Bon, cette année, va être placée sous le signe des tests, des essais et des foirages, mais ça me fait un sacré terrain de jeu, quand même. Je l'ai entièrement bêché à la main, cet enculé. J'ai creusé des rigoles d'irrigation et j'ai recouvert d'un peu d'herbes fraiches pour azoter tout ça...affaire à suivre.
+ 1 -

Kudsak En réponse à Offerus Vermisseau

Bon il est intéressant, même si parfois il s'égare pas mal :) Mais toujours avec la bonne humeur ! Je crois qu'il propose des formations payantes également, mais c’est vraiment pas le genre de chose qui m’intéressent donc je ne sais pas ce que ça vaut. Concernant "la permaculture", je suis plutôt du même avis qu'Olivier du "Potager d'Olivier" (en même temps il a le plus beau prénom du monde) qui dit dans son bouquin qu'il pratique non pas la permaculture mais "maculture" (ma-culture) c'est-à-dire sa propre façon à lui de cultiver. Il rejette certaines choses comme le fait de ne pas travailler le sol, ne pas arroser.... J'essaye de travailler pareil, au ressenti. Tout ce qui est travail avec la lune, electroculture, etc, je ne juge pas mais ça ne m'intéresse pas... à chacun de voir ce qu'il croit et ce qu'il ressent.
J'ai géré pendant deux ans le jardin en partage de la ville d'Evry, je crois que même en politique il n'y a pas autant d'engueulades pour les sujets les plus insignifiants. Tu le verras peut-être au travers de ta propre expérience au sein de ta parcelle (d'ailleurs félicitations pour ton "acquisition", pas toujours facile d'obtenir un jardin). La difficulté supplémentaire là, c'est qu'on travaillait en échanges de savoirs (au sein d'un RERS, réseau que tu n'as pas cité dans ta liste :p).

Concernant le village, effectivement ça fait flipper et relativiser quand on pense ou qu'on voit tous ceux qui ont échoué. La vraie question, et c'est peut-être égoïste, c'est de savoir ce que tu souhaites te dire plus tard "j'ai raté mais au moins j'ai essayé" ou "je ne saurai jamais". Et puis quand on rate, on ne rate jamais entièrement :) Se pose aussi la question de ce qu'on veut laisser à nos gamins aussi; mais c'est encore un sujet vaste.

Concernant le potager je vois qu'on est dans la même galère. Le mien ne fait pas encore 50m², et c'est vrai que le début à la main ça picote ! Mais ce qui compte, c'est que les graines Kokopelli y trouvent leur bonheur :)

Un conseil, prends des photos avant/pendant/après, ça flatte l'ego et ça fait du bien de temps en temps !
+ 1 -

Offerus En réponse à Kudsak Ne pas prendre au sérieux

Merci pour ce retour! Oui, les engueulades pour des trucs à la con, je vois très bien le truc. Violence des échanges en milieu tempéré.

Je ne connaissais pas RERS, je vais regarder ça. Ta conclusion est juste: qui ne tente rien n'a rien. Mais autant tout mettre en oeuvre pour que la tentative soit fructueuse!
+ 4 -

Black Lombric

Je t'invite à lire le livre "Revivre à la campagne"
dispo ici :
https://www.per...%20Campagne.pdf

C'est un livre "à l'ancienne" : il comprend environ 20 ou 30 fois plus d'informations que les livres actuels sur le même sujet qui se veulent "complets" / "indispensables"/ "bourrés d'infos"
+ 2 -

Offerus En réponse à Black Ne pas prendre au sérieux

Merci pour le lien! Le bouquin n'étant plus édité...faut le proposer chez Kokopelli.
+ 2 -

tomteub En réponse à Offerus Vermisseau

Kokopelli je crois bien que c'est une entourloupe : https://reporte...uit-un-blogueur

J'ai pas relu l'article, mais je crois bien que des gens qui commande des graines se retrouvent avec d'autres graines que ce qu'ils avaient demandés, etc. Je crois me souvenir d'un reportage sur le couple d'agronome super connu où tu voyais un gars qu'avait moult graines et qui les envoyaient gratos. Dans tous les cas y'a des réseaux de dons de semences, si tu cherches un peu tu peux vite trouver (pour des céréales et du houblon aussi ...)
+ 2 -

Arsayne En réponse à tomteub Jeune asticot

J'allais justement souligner que Kokopelli n'était peut-être pas très fiable, et moi c'était 2 articles de la Rotative que j'avais lus, dont voici le premier : https://larotat...herbe-2334.html
+ 0 -

tomteub En réponse à Arsayne Vermisseau

Oh bordel, la rotative, ça faisait longtemps que j'en avais pas lu une page, merci.
+ 0 -

Arsayne En réponse à tomteub Jeune asticot

'Y a pas d'quoi ! :) Et au passage, je suis surprise que tu connaisses La Rotative, c'est pas vraiment un tirage national ! ^^
+ 0 -

tomteub En réponse à Arsayne Vermisseau

Chez les anars c'est déjà plus connu, et j'ai eu un coloc anar ET de tours, pour couronner le tout ;)
+ 0 -

Jean-Rachid En réponse à tomteub Vermisseau

Un anar de tours! En même temps vu les potes que je me suis fait sur les bords de Loire là-bas... Je crois même qu'ils sont fabriqués dans cette ville!
+ 1 -

Arsayne En réponse à Jean-Rachid Jeune asticot

Si seulement ! Tours reste une ville très petite bourgeoise, assez conservatrice et à droite - malgré les quelques anars et fêtards des Quais.
+ 1 -

Jean-Rachid En réponse à Arsayne Vermisseau

Oui, c'est clair que j'ai vu pire ailleurs. Apres de droite... si c'était vraiment la droite, il n'y aurait pas tout ce qui se fait en matière soirées, sorties, concerts et événements.
+ 0 -

Offerus En réponse à tomteub Ne pas prendre au sérieux

Ce genre de critique m'évoque toujours une bagarre pour la défense de la vraie foi véritable et contre les vilains hérétiques, ou les mous, ou les tièdes. C'est classique en religion et en politique. En particulier chez les rouges ou la morale est très pesante (faut surveiller ce que tu lis, ce que tu écris, ce que tu manges, comment tu parles, qui tu admires et ce que tu penses). Actuellement, cela arrive régulièrement que telle ou telle figure médiatique, pourtant dans le camp du Bien, se fasse dépasser par les forces du Progrès et finissent par passer pour un sale réac. Il ne lui reste plus alors qu'à faire amende honorable ou à tomber dans l'oubli.

Bref, je ne pense pas que Kokopelli soit des saints ou des Parfaits. Il doit y avoir des connards parmi eux, et ils ont du s'embrouiller avec leurs employés, pour X ou Y raison. Cela reste une association phare au but ma foi louable. Il me semble qu'il y a plus à prendre qu'à laisser chez eux.

Après, évidemment, ils n'ont pas à avoir le monopole du truc. Il faut encourager les petits semenciers...et encore mieux si c'est gratuit (mais en fait, non: je ne crois pas au gratuit dans la vie).
+ 3 -

Munch Vermisseau

Pour toi Offerus, le rendement et le salaire dépendront du nombre de prisonniers qui bosseront gratuitement dans tes champs.
+ 3 -

Offerus En réponse à Munch Ne pas prendre au sérieux

Ne rigole pas, la culture de la carotte et du poireau sont de puissants vecteurs d'apaisement entre rouges et bruns. Et tout cas, de ce que je vois, ce sont ceux-là qui entament des démarches réelles de ré-enracinement.
+ 0 -

Jean-Rachid Vermisseau

Pour avoir parlé avec des éleveurs, des céréaliers et des mecs qui ont leur ferme bio. C'est bien dans le délire colloc genre 18/30 on fume de la beuh, mais pour en vivre en famille c'est mort. Et surtout si tu es un citadin, retrouver une qualité de vie saine, c'est bien. Mais anticipe la misère culturelle de la région où tu voudrais aller. Parler avec des gens qui n'ont pour loisir que la chasse et la moto, ça devient vite dur à vivre (C'est du vécu, merci le loir et cher!) Tu pourrais peut-être trouver un mi temps où un 3/4 temps pour être sûr d'assurer les factures (genre interim). Et tu te mets en micro entreprise pour vendre tes produits. Comme ça, si ça tombe à l'eau, t'es pas à la rue et si ta ferme bio marche plutôt bien, tu peux migrer de ce coté là pour ne vivre que de ça.
+ 2 -

Offerus En réponse à Jean-Rachid Ne pas prendre au sérieux

Je pensais à une solution de ce genre, oui: me former à un boulot en télétravail, et avoir une surface raisonnable de terre à travailler. A voir...
+ 4 -

Jean-Rachid En réponse à Offerus Vermisseau

Le télétravail ? Toi... tu as vraiment envie de souffrir. Le mieux, recycle toi dans une ferme déjà. Bio si c'est ton truc. Pour vraiment savoir si c'est un métier pour toi. C'est plus facile apres pour te lancer, tu sauras quoi faire. Comme c'est un millieu qui manque de bras, vas y au culot. Même à 30 ans, sans formation, tu peux repartir de la base, surtout si tu dis oui à un smic.
+ 2 -

Oblivionis Taret

Tu veux devenir producteur d'absinthe c'est ca ?
+ 2 -

Offerus En réponse à Oblivionis Ne pas prendre au sérieux

Je passerai plutôt brasseur mais je crains de boire toute la production...
+ 1 -

magnussoren Ver (re-)cyclable

j'ai des potes dans le coin qui font ça, je te tiens au courant.;mais je dirais oui ;)
+ 6 -

Paki Vermisseau

Attention hein le bec helouin c'est effectivement une vrai machine à formation avec une palanquée de stagiaires pour faire tourner la ferme, ce qui permet effectivement de réfléchir à une optimisation des cultures.

Tu n'as pas besoin de diplôme pour t'installer. Si toutefois tu as la capacité professionnelle agricole, tu pourras quémander des aides (conséquentes) pour t'aider à te lancer.

En vrai ca existe les gens qui vivent de maraichage avec quelques hectares, mais il y en a beaucoup qui arrêtent après quelques années. https://www.lan...ndre-leur-ferme
Donc si tu rêves d'un métier ingrat physiquement, qui te permet de gagner peu, que tu as la motivation pour t'intégrer dans un milieu rural, c'est possible.
Et les bons cotés, c'est que tu es ton patron, que tu as du temps libre (mais pas de vacances), que c'est un métier prenant et passionnant.

Les opportunités de s'installer en agriculture vont augmentées dans les prochaines années, car beaucoup arrivent à la retraite (je crois qu'on parle de 40% des surfaces agricole qui vont changer de main dans les 5 prochaines années).

Et je ne saurai que trop te conseiller d'aller voir des agriculteurs et d'y faire des stages (ça coute moins cher que le bec hellouin :).

J'ai repris la ferme céralière et familiale il y a 1 an après 10ans de bureau d'étude a faire du tableau excel. Aucun regrets.
+ 1 -

Offerus En réponse à Paki Ne pas prendre au sérieux

Après, d'après leurs études, le modèle du Bec Helloin est viable, même sans stagiaire. Cela dit, le prix délirant de leurs formation m'inspire la plus grande méfiance. Autant, je ne suis pas contre payer pour du savoir, autant là, c'est abusé.

Le maraîchage est ce qui me fait le plus peur...justement parce que tout le monde me dit qu'il n'y a rien de plus ingrat.

Je pense utiliser mes vacances d'été en woofing...mais ça veut dire abandonner mon potager...dur choix...

Peux-tu nous en dire un peu plus? Tu as quelle surface? Située dans quel coin? Comment tu as fait la transition?
+ 2 -

Jakarta Lombric

Autre point à prendre en compte, les délais pour pouvoir justifier d'un terrain bio :
https://www.sud...te/agriculteurs

Et bien être conscient que de faire un jardin surtout à des fin d'autonomie ne s'improvise pas du jour au lendemain.

Pour ma part cela fait 5 ans que je cultive/expérimente, mais je ne suis toujours pas autonome.
+ 2 -

Offerus En réponse à Jakarta Ne pas prendre au sérieux

Perso, je distingue l'autonomie de l'autarcie. L'idée n'est pas de se couper du monde, mais de créer de nouveaux liens avec lui, sur des bases plus saines. Après, tu vois peut-être les choses autrement.
+ 1 -

Jakarta En réponse à Offerus Lombric

Pour moi, être autonome ne veut pas dire se couper du monde, mais simplement être indépendant du système.

De plus, rien n’empêche d'être autonome dans un milieu autarcique ;-)

Et puis on aura toujours besoin des autres (maladie, connaissance, entraide,...)
+ 1 -

Medb Vermisseau

pour avoir une idée du quotidien d'un agriculteur moyen comme il y en a tant en France
http://www.web-...xtor=EREC-106-2[LMA-elevage]-20190326&sd_source=&sd_id=
+ 2 -

chlabelek Jeune asticot

Un trentenaire de mon village vit uniquement de ça, avec un potager bio et zéro mécanisation.
C'est un petit village, les gens préfèrent lui acheter ses produits plutôt que d'aller au supermarché.
Voici sa page facebook, il est sympa peut-être qu'il pourra te filer des infos:
https://www.fac...rdinduPotiroux/
+ 1 -

Offerus En réponse à chlabelek Ne pas prendre au sérieux

Comme quoi, c'est possible! Merci pour le lien.
+ 1 -

yoyoyoyoyo Lombrik de Pandore

Offerus t'es sérieux t'es vraiment dans la trentaine ?
+ 1 -

Offerus En réponse à yoyoyoyoyo Ne pas prendre au sérieux

Tu me donnais quel âge?
+ 1 -

BonPublic En réponse à Offerus Vermisseau

Aux âmes bien nez, la valeur n'attend pas le nombre des années.
+ 2 -

sandrine65100 En réponse à yoyoyoyoyo

quand tu vois ses photos, il fait vachement gamin.
+ 1 -

PaulLucas Vermisseau

J'espère bien ! Pour le SMIC, difficile de comparer vu que pas mal de besoins changent (en vrai dépenses ou juste en besoins). Pense à... rien que la diminution du budget bar, par exemple ! :-p
Et si toi ou d'autres lombriks voulez woofer par exemple chez cette famille, qui dit être dans cet esprit néorural autonome, on se verra :
https://www.wor...BDFG_z5hlkU4E-Q
+ 0 -

Henry_Hill Ver macht addikkkt

Pas possible de se sortir un SMIC ni d'en vivre décemment. Avec les normes (principalement européennes) et la concurrence étrangère c'est du suicide pur et simple. Ou alors faut accepter de vivre en ermite, sans abonnement internet/téléphone/télé, sans une mutuelle à se payer, en ne mangeant bien qu'un jour sur deux et en se douchant avec de l'eau de pluie.
+ 3 -

Offerus En réponse à Henry_Hill Ne pas prendre au sérieux

Apparemment pas, justement. Tu as quelques exemples dans le fil de la conversation. Après, ça ne veut pas dire que ça soit facile, hein. Et à voir comment ça tient dans la durée.

https://reporte...-de-l-autonomie
+ 1 -

Henry_Hill En réponse à Offerus Ver macht addikkkt

Je parle depuis mon point de vue de campagnard issu du milieu paysan. Des mecs pleins de bonne volonté et motivés j'en ai vu défiler plusieurs, qui ont essayé de s'installer comme vigneron bio ou éleveur de chèvres et producteur de fromage. Les supermarchés ont tué le secteur, les gros exploitants agricoles ont fait le reste du travail et les normes européennes ont achevé le tout. A moins d'acheter une exploitation immense et de partir avec un très gros investissement financier je ne vois vraiment pas comment on peut s'en sortir. D'ailleurs les villages sont devenus des dortoirs, faut pas tellement compter sur les villageois (qui sont de toute façon bien souvent des citadins venus s'installer à la campagne mais qui bossent en ville) pour être de bons clients fidèles, ils passent à Leclerc drive en sortant du boulot et vont faire un petit tour au marché de temps en temps le lundi matin dans le meilleur des cas.
+ 1 -

Libel En réponse à Henry_Hill Vermisseau

Monde paysan, villes moyennes, gros bourgs, villages. Tout est en ruine... à part si transformé en zones touristiques, mais c'est alors complètement aliéné. La Brie occidentale donnée à Disney. il y avait un pélerinage à Sainte-Geneviève patronne de Paris dans le secteur et une nécropole mérovingienne, on a rien respecté.
Les grandes surfaces (+ La bagnole) ont tué la France et sa Culture bien mieux que ne l'aurait espéré nos pires adversaires ces derniers siècles.
D'où aujourd'hui, ces populations qui préfèrent évoluer complètement en marge. C'est aussi le message de Dieudonné... On ne peut pas gagner contre ses monstres économiques, en tout cas sur leur terrain.
Donc bravo à ton initiative Offerus !
+ 2 -

lescouet En réponse à Libel Vermisseau

prendre comme exemple dieudonné qui risque de se faire condamné pour abus de biens sociaux et fraude fiscale à 18 mois ferme (il a caché 1.2million d'euro au fisc en liquide chez lui), c'est quand même osé ^^
+ 1 -

Offerus En réponse à Libel Ne pas prendre au sérieux

Oh, pour le moment, c'est loin d'être une initiative. Je prends juste des renseignements, je tâte le terrain. Je constate que ça fait quand même rêver pas mal de monde. Reste à passer du rêve à la réalité, quoi.

Le constat de la destruction absolue des villes, villages, paysages, mode de vies de la France est souvent un déclencheur. Reste à se questionner comment on agit. Je ne crois pas qu'il existe de solution miracle, on a besoin de gens militants, de contemplatifs, et de plein d'entre-deux. La politique peut apporter des solutions locales (un maire qui agit dans le sens du bien commun, ça fait une sacré différence. Et pas que dans l'écologie). Puis, à notre petite échelle, on doit se demander ce qu'on peut faire.

Un livre intéressant: la fin du village, de Jean-Pierre le Goff. Il décrit méthodiquement la destruction dont tu parles. Le capitalisme de consommation nous a fait vendre notre âme. Reste à savoir si on peut la reconquérir.
+ 1 -

lescouet En réponse à Henry_Hill Vermisseau

Pas besoin d'accuser les normes, la permaculture n'est pas viable car elle n'arrive à de bons rendements que sur les terres les plus fertiles, alors que l'agri conventionnelle valorise mieux les terres moins fertiles. Pour ce qui est des vignerons et des chèvres ce n'est du coup plus de la permaculture.
+ 1 -

Henry_Hill En réponse à lescouet Ver macht addikkkt

Je parle du secteur agricole en général, que ce soit bio ou non. Je serais le plus heureux si effectivement de nos jours il suffirait d'un peu de motivation pour vivre d'une agriculture bio ou au moins raisonnée. Le problème c'est que tant que nous serons inféodés aux normes européennes et dans ce système économique ce n'est pas possible. Il y a tous les jours des agriculteurs qui se passent la corde au cou et très peu qui deviennent millionnaire.

Néanmoins pour rebondir sur le sujet il y avait cet article aujourd'hui dans le canard régional : https://www.lam...mpagne_13535739
La diversification ça peut aider à s'en sortir un peu.
+ 1 -

lescouet En réponse à Henry_Hill Vermisseau

quelle norme européenne t’empêche de vivre d'une agriculture bio ? oO
+ 2 -

815 En réponse à lescouet Vermisseau

La fertilisation de la terre pour la permaculture se travaille très bien mais pour un jardin privé, pas à grande échelle, il faudrait bien trop de main d'oeuvre. Il y avait eu une interview super intéressante postée ici :
https://lelombrik.net/107868
+ 1 -

lescouet En réponse à 815 Vermisseau

oui c'est pour ça que l'étude de l'inra à cette ferme est trompeur si on ne lis que le titre, dans les faits, elle qu'à la question : la permaculture permet-elle de dégager des revenus ? la réponse est oui dans les cas les plus favorables. Mais dans la majorité des cas l'agriculture conventionnelle ou bio reste largement au dessus.
+ 2 -

815 En réponse à lescouet Vermisseau

Je suis tout à fait d'accord et même dans des cas très favorables, la terre finira tout de même par s'appauvrir un jour et il faudra la remblayer de matière organique...
+ 1 -

doomy Lombric Shaolin

Le Youtuber qui faisait l'actu animée à commencé à pondre des videos qui traitent du sujet, il a gagné un bon pactole sur ulule et va apparemment se lancer à 100% dedans tout en faisant régulièrement des vidéos qui parlent du sujet.

https://www.you...sDUqLTOQ--fqi_A
+ 1 -

Offerus En réponse à doomy Ne pas prendre au sérieux

Oui, c'est justement lui qui m'a donné envie d'en parler ici.
+ 5 -

Medb Vermisseau

si quelqu’un veux venir apprendre à traire faire du jardin et du bois boire de la bière et refaire le monde
c'est possible [email protected]
+ 3 -

Heretron Vermisseau

Je pense que le meilleur compromis est de bosser une partie de ton temps à distance pour te faire ton salaire, ça te permet de gérer ta ferme sans être dans un soucis de boucler les fins de mois et justifie ta connexion internet pour pouvoir après aller glander sur lelombrik.
+ 1 -

Offerus En réponse à Heretron Ne pas prendre au sérieux

C'est exactement mon projet^^
+ 1 -

Limou En réponse à Offerus Vermisseau

En fait ce mode de fonctionnement est très exactement ce que promeut la permaculture à la base : atteindre l'autosuffisance (principalement alimentaire) avec "peu" de travail (beaucoup beaucoup de travail à l'installation puis de moins en moins avec le temps qui passe), ce qui laisse le temps pour obtenir l'accessoire/le confort, notamment en travaillant mais pas que (fabrication maison, troc, travail dans des assos.... )
Des bonnes lectures pour approfondir le sujet :
Introduction à la permaculture de Bill Molisson
La permaculture de Sepp Holzer = modèle permaculturel le plus abouti que je connaisse avec un écosystème pas trop loin du nôtre (en tout cas moins que l'Australie)
Quelques chaines youtube :
Ma ferme autonome (attention, mec perché, il y a du bon et du moins bon dans ce qu'il raconte)
L'archi Pelle (très orienté autonomie, pratique beaucoup les reportages sur d'autres cas que le sien, très instructif)
Pour finir un principe de la permaculture qui me semble être au cœur de la réussite : commencer petit. Une jardinière de plantes aromatiques sur la fenêtre c'est déjà un début et il y a déjà beaucoup à apprendre dessus.
+ 1 -

Offerus En réponse à Limou Ne pas prendre au sérieux

Merci pour ces infos. Je t'avoue être un peu méfiant de cette permaculture qui prétend obtenir des rendements de dingue sans rien faire. Si c'était si facile, nos ancêtres l'aurait fait et n'auraient pas connu les disettes régulières.
+ 1 -

Limou En réponse à Offerus Vermisseau

Nos ancêtres avaient des contraintes que nous n'avons pas (peu de fumure pour enrichir la terre par exemple) mais surtout la permaculture se base sur une meilleur compréhension du fonctionnement des écosystèmes et des sols en particulier : mon arrière grand mère dégommait avec assiduité tout ver de terre qui passait à sa portée car ils mangeait ses pommes de terre.

Après je suis d'accord avec toi, il faut garder un esprit critique et ne pas se contenter d'un seul son de cloche. Mon commentaire n'était qu'un complément de ce qui a été dit avant, n'hésite pas à explorer dans toutes les directions !
+ 10 -

Lequercus Vermisseau

Bonjour à tous, effectivement c'est un sujet qui intéresse beaucoup cette tranche d'âge. J'ai la chance d'avoir un potager, où j'essaye depuis 5 ans d'atteindre l'autonomie. Les conseils de grand père et du voisin d'abords, du bon sens biens sûr ! Des livres plus ou moins intéressant, beaucoup de matériels et fourniture de Jardiland... Et les idées principales de la permaculture et du survivalisme. Cette année je rajoute, a cette tambouille potagère, l'electroculture ! Oui madame ! Les engrais sont des anions et des cations. Un courant passif facilitera forcément leur déplacement. J'y crois.

BREF... tous ces essais pour arriver au même résultat que tout les jardiniers :l'été et l'automne nous sommes autonome, mais pas l'hiver et au printemps je ne mange que des pizzas (mais avec mes oignons du jardin). Pour ce qui est de la viande, peu de monde sera capable de tuer, vider et préparer un animal même une poule une fois par semaine (référence a Henri IV).

Pour ce qui est d'être autonome financièrement ne sera jamais viable a cause des effets d'équilibre de l'économie. Plus il y aura de gens qui seront presque autonome, moins il y aura d'acheteur.
Le commerce est née car nos aïeux avaient besoin d'échanger et chacun c'est spécialisés créant le besoin et la dépendance et le commerce. (Jusqu'à Amazon Prime) du coup être autonome sera toujours une utopie. Mais il faudra tendre vers cela et y trouver un équilibre...
L'équilibre est viable, car c'est le modèle qu'utilise la nature. Mais notre société ne sait pas l'accepter pour le moment.

A vos tomates ! Révolution !
+ 2 -

Offerus En réponse à Lequercus Ne pas prendre au sérieux

Pour moi, autonome ne signifie pas autarcique. Je trouverai triste des milliers de micro-fermes indépendantes sans liens les unes avec les autres. Même si le potager est la base, il suppose l'échange, l'interaction et même la dépendance (tel voisin taquine en plomberie, tel autres fait mieux pousser les fruits).

Simplement, on échappe à la contrainte de l'Etat et du Marché et on recommence une vraie société humaine. Ce qui ne sera pas du tout simple, la nature humaine n'étant pas faite que de gentillesse et de bienveillance. Ce qui peut expliquer les échecs successifs de ceux qui croient trop en l'homme.

L'autonomie est synonyme de liberté: quand tu sais te nourrir, te chauffer, t'abriter, tu n'as pas à le quémander aux puissants. Le capitalisme de consommation va évidemment dans l'autre sens, en infantilisant le plus possible les citoyens: quand on ne sait pas faire un truc, on l'achète, et c'est bon pour la croissance.
+ 1 -

Paerson Vermisseau

Y a un autre chouette youtubeur qui parle de ça que j'apprécie assez, je crois qu'il n'a pas été mentionné dans les commentaires alors je te le laisse ici, c'est Ma Ferme Autonome. Il y donne des astuces en tout genre et il y a pas mal de bonnes choses à prendre! https://www.you...vivresansargent
+ 3 -

Rodrigo Jeune asticot

"A en croire les sondages, 80% des Français rêvent de vivre à la campagne".
Il est dans Marie-Claire ton sondage ?

Je pense qu'une micro-ferme est davantage viable en proposant des cours à 1400€ la semaine. En vrai, tu n'as qu'à t'intéresser au taux de suicide chez les paysans pour comprendre que c'est pas un secteur qui respire l'opulence.

Le marché est très, très certainement saturé et tu seras difficilement compétitif par rapport aux pays d’Europe de l'Est. Le seul moyen de s'en sortir en France à mon sens serait de se positionner sur du haut de gamme, donc bio-équitable-écoresponsable avec un circuit de distribution fermé afin de supprimer les intermédiaires. En plus c'est à la mode, t'as internet, tu fais ton site web, ta com via les réseaux sociaux, peut-être te rapprocher d'une plateforme de mise en relation producteur-consommateur et tu proposes des "paniers" de produits, si possible sur abonnement pour un revenu stable. Le truc c'est d'abandonner la quantité pour se concentrer uniquement sur la qualité, puis de grandir petit à petit pour ne pas la perdre.
+ 2 -

Limou En réponse à Rodrigo Vermisseau

En fait c’est exactement ça qu'il se passe :
L'agriculture dite conventionnelle, (monoculture, qui vend aux coopératives, subventionnée à coup de PAC, qui achète ses semences et ses produits phytosanitaires, des gros tracteurs et ... qui est enseignée dans les lycées agricoles) est en fin de vie. Une connaissance fait de la vache à lait, troupeau de 70 têtes. Ils commencent à être bénéficiaires au 20e litre/jour par vache ! Sachant qu'une vache produit entre 15 et 25 litres. sans parler qu'on va finir par manquer d'engrais minéraux.

Et il y a une génération de nouveaux arrivants qui refuse ce modèle et qui s'en sort pas si mal. Une autre connaissance fait également de la vache à lait, mais pas que : ils ont quelques cochons pour les déchets de la ferme qu'ils gardent pour l'autoconsommation (à cause de l'interdiction de l’abattage à la ferme à des fins commerciales), et quelques moutons pour les terrains trop pauvres pour les vaches (ils vendent des quarts d'agneaux à la belle saison). Ils font aussi de la confiture de mûres grâce à leur haies (et vendent un peu l'alcool de prune sous le manteau). mais surtout, au lieu de vendre leur lait à une coopérative, ils transforment TOUT leur lait sur place : yaourts, beurre, cheesecakes, crème aux œufs, lait frais, crème ... Et ils vendent TOUT ça sur les marchés. Ils ne dorment probablement pas beaucoup, mais pas moins que leurs collègues, et je ne les ai jamais entendu se plaindre de leurs revenus.
+ 1 -

Offerus En réponse à Rodrigo Ne pas prendre au sérieux

Non, je t'assure, je ne sors pas le sondage de Gala ou Voici. D'ailleurs, il suffit de voir les réactions que cela suscite ici: c'est une question qui trotte dans la tête de pas mal de monde.

Les premiers agriculteurs bios sont apparus dans les années 70. A cette époque, tout le monde se foutait d'eux et les gauchistes les traitaient de pétainiste. Cinquante ans plus tard, on voit que le mouvement à bien grandit, même si "bio" s'apparente plus à une marque déposée, de nos jours.

Les problèmes que tu évoques sont réels et le mouvement ne pourrait devenir massif qu'à la suite de mesures politiques fortes: protectionnisme économique, sortie de la PAC (nos impôts subventionnent les agriculteurs...pour qu'ils vendent à perte. C'est nawak). Pas sûr que ça soit si populaire, il y aurait forcément une augmentation du panier moyen pour la bouffe...et donc une baisse du sacro-saint pouvoir d'achat. Mais tout cela est une autre réflexion.

Je crois effectivement que les nouvelles technologies peuvent apporter des débouchés intéressants en terme de visibilité et de publicité. A voir!
+ 1 -

Rodrigo En réponse à Offerus Jeune asticot

Protectionnisme ? Ce serait une béquille tout comme la PAC et très mal vu vis à vis des règles de libre échange. Certainement que les mesures protectionnistes seraient ainsi temporaires et retour à la case départ avec une production toujours autant adaptée à la mondialisation.

Comme l'explique Limou, je verrais plutôt une disparition de l'agriculture traditionnelle en France. Seront produites les marchandises à forte valeur ajoutée telles le bio/éco/local/équitable/++ et les produits transformés (fromage et kouign amann) qui demandent un savoir-faire. En gros, la France n'a ni la surface géographique ni le coût de la main d’œuvre pour être compétitive sur de la matière première, sans parler du climat. Donc tout le reste serait importé, théories du libre échange tout ça.

Sinon, pour la PAC... c'est pas vraiment nos impôts. Il y a les impôts des autres aussi, c'est une aide européenne et la France en est la première bénéficiaire. Quand les autres gueulent qu'ils veulent réajuster l'allocation des aides, on pose notre gros veto de pays fondateur sur le bureau.
+ 2 -

lescouet Vermisseau

Le problème des rendements cette ferme de permaculture, c'est qu'elle "triche". Déjà elle sélectionne les meilleurs 1000 m² sur les 18 hectares disponibles, ce qui du coup fausse toute généralisation possible du procédé à de grandes surfaces (ou alors le rendement sera largement inférieur). Et Deuxièmement elle en exploite plus d'un tiers sous serre... là encore, impossible à généraliser (pas au niveau des couts, de nombreux pays arides le font, mais niveau écologie, les serres empêchent la circulation de bestioles).
+ 1 -

Offerus En réponse à lescouet Ne pas prendre au sérieux

La réaction spontanée que j'ai eu en regardant ça a été de me dire: mais si c'est si facile, pourquoi tout le monde ne le fait pas? Et surtout, pourquoi les centaines de générations de paysans qui nous ont précédé ne l'ont pas fait?
+ 6 -

trucmoi Ver d'os

J'habite en campane en Normandie, et j'ai déjà pu visiter plusieurs fermes d'élevage aux produits exceptionnels. J'aurais aimé écrire un message vraiment positif, mais la réalité est carrément tout autre, et d'après eux, c'est juste totalement impossible de pouvoir en vivre décemment. Ce n'est pas la partie "connaissance agricole" qui va te dévorer, mais clairement la partie commerciale.
Conseil : travail à mi temps, et test déjà des activités agricoles

Je vais te donner 2 exemples précis
- Il y a un instituteur dont le rêve était depuis tout petit d'élever des chèvres et d'en vivre. Ces journées s'organisent de cette manière : il se lève tôt il y aide tout les matins quelques chèvres à accoucher de leur chevreaux. Elles ont la capacité de pouvoir attendre qu'il soit là pour commencer leur travail. Il leur donne à manger, les traits. Il fabrique des fromages en respectant différentes étapes dans son labo (pour des raison d'hygiène, il ne pouvait pas nous faire visiter cette partie là). Il vend tous les chevreaux mâle+les chèvres qui deviennent trop vieilles (il n'a qu'un seule mâle pour fertiliser les femelles). Il doit livrer ces fromages dans certains magasins mais pas retenu où. Il nous a expliqué qu'il lui était impossible de survivre lui et sa femme rien avec ces activités, du coup ils ouvrent leur ferme aux touristes pendant une partie de l'année pour vendre leur produits, se faire de la pub, et récolter des dons. Sa femme est indispensable pour l'aider, tenir les comptes ect.
Il nous a expliqué qu'il ne fallait jamais acheter des fromages/lait de chèvre l'hiver, car en temps normal les chèvres ne donnent pas de lait à cette époque de l'année. Les fromages frais ainsi proposés sont, d'après lui, forcément fait avec des chèvres à qui on a filé une hormone pour qu'elles tombent en chaleur et qu'elles continuent à produire du lait pendant cette saison après mise à bas.
En soit il n'est absolument pas ami avec les agriculteurs du coin. Il nous a dit que quand il s'est installé, soit les gens se fichaient de lui en lui disant qu'il ne tiendrait pas longtemps, soit il le méprisait. Bref, aucune solidarité.

-l'autre couple que je connais sont des éleveurs de canard/cochons/poulets (juste personnel) + céréaliés uniquement pour nourrir leur animaux eux même. Il ont besoin de l'aide d'un de leur enfant qu'ils payent dans la phrase de rush
Il achètent des canetons petit et les laissent grandir. Quand le moment est venu ils les font migrer dans une autre partie du jardin pour leur croissance. Puis les canards commencent à quémander beaucoup, beaucoup de nourriture, avant l'hiver (se sont des animaux qui migrent en temps normal, leur foie est "naturellement" fait pour augmenter énormément en volume afin de faire des grosses réserves de graisse pour le grand voyage). Quand ils dont prêt et demandent à être gavés, la partie stress à fond commence pour le couple. Pourquoi ? Car si les canards ne veulent pas être gavés, ils ne peuvent pas les forcer. Il nous ont expliqué que les canards sont des animaux sursensibles au stress. Si jamais un canard a eu un quelconque traumatisme dans sa vie, il fera un fois gras pas très gros et de qualité assez médiocre. Il ne peuvent pas les forcer sinon la qualité/quantité sera plus impactée encore. Ils ont déjà eu des tournés de canard ultra dépriment, et d'autre où ça c'est très bien passées avec un rush énorme puisqu'ils passent leur temps à nourrir les canard avec une pâtée végétale maison.
Ils ont besoin d'avoir 50% de magret +50% de foie gras pour fabriquer leur produits (ils ont dû investir dans leur propre labo). Ça leur ait arrivé plusieurs fois d'avoir un coup de cochon de la part de leur fournisseur de canetons. En gros ils font un élevage d'une espèce précise, mais leur fournisseur en avait plus en stock, alors ils se sont amené avec carrément un autre espèce spécifique aux producteurs de foie gras 100%. Ils n'ont pas pu refuser car chaque jour compte pour ces élevages. Résultats ils se sont retrouvés avec une production énorme de gros foies, et quasiment aucun magret de qualité utilisable. Il se sont adaptés et ont vendu des bocaux de foie gras frais, mais du coup la concurrence est rude.

Pour les cochons, ils font un bénéfice de 50 euros/cochons se qui est vraiment peu. Il ont faillis arrêter mais comme la région pullule de renards, les attaques sur les canards ont littéralement recommencés, avec des canard traumatisés et des productions pas optimales. Du coup ils continuent leur élevage de cochon, se qui repoussent les renards (ils sont juste à côté du box réservé aux canards dans leur dernière phase)

dsl plus assez de place pour finir.
+ 4 -

815 En réponse à trucmoi Vermisseau

Bonjour voisin ! C'est bien car tu dis sensiblement la même chose que moi sur ce qu'il se passe dans notre région. Pour ma part, je connais pas mal d'anciens qui continuent leur activité pendant leur retraite pour arrondir les fins de mois et pour s'occuper. Ils vendent leurs produits à a porte de chez eux sans pub ou quoi que ce soit. L'avantage de la campagne profonde, tout le monde se connait depuis des générations, la réputation des petits fermiers suit.
+ 1 -

trucmoi En réponse à 815 Ver d'os

Je suis toujours content de voir d'autres personnes de la région se manifester ici ^^. En soit je n'ai encore jamais vu d'ancien du métier continuer à vendre directement aux consommateurs (ceux que je connais sont en activité). Mais il y a plusieurs personnes qui ont des élevages personnels+boulot à côté avec qui ont s'échangent des services de temps à autre.
Il y a notamment un couple dont le mari à fait des petits boulots toute sa vie. Ils ont des oies/canards/poulet/ une vache+un veau. (très sympa au passage de se faire une omelette avec un oeuf d'oie). Il y a effectivement beaucoup de passionnés en Normandie, lui avait adopté récemment un petit veau qui était destiné à mal finir et qu'il a élevé au lait. C'est plutôt marrant parce que c'est plus à sa vache adulte a qui cette adoption fait plaisir, que le veau lui même.

Enfin bref. Du coup toi c'est quel genre de produits exactement qui sont vendus de cette manière ? Je suis assez curieux car des fois on trouve des truc extra. Par exemple il y a aussi des apiculteurs qui sont venus vendre des pots de miel à la vanille à la fête du pain, et j'ai vraiment aimé cette découverte. Il y a aussi des producteurs de pommes/jus de pomme qui se sont associés avec plusieurs éleveurs pour vendre leur produit ensemble (dont les éleveurs de canards cités dans mon autre message). J'ai quelques autres exemples à citer, mais je risque à nouveau de faire un tldr.
+ 1 -

815 En réponse à trucmoi Vermisseau

Je trouve principalement :
-du miel,
-de l'alcool, cidre, calva, 44 fait dans de vieux pressoirs
-du beurre fait à la baratte, du fromage à la louche... du camembert bien sûr et du chèvre aussi, de vieux élevages de chèvres ont fermé il y a très longtemps. Les animaux lâchés dans la nature continuent de vivre simplement le long des côtes et sont devenus sauvages mais peu farouches.
-bien sûr des oeufs, des poules, poulets et coqs, des moutons, plus rarement du cochon ou plutôt du sanglier. Par contre, la loi sur les abattoirs pour préparer la viande, on ne connait pas ici.
-du blé, toute sorte de légumes cultivés dans le sable
-poissons et crustacés, tout le monde pèche ici mais ce qui est péché en trop est vendu ou donné à des proches.
-et j'en oublie sûrement...

La plupart font ça après leur journée de travail et sinon il y a les anciens qui ont commencé à travailler à l'âge de 12, 13 ou 14 ans et qui, même à un âge bien avancé, ne se verraient pas arrêter de peur de s'ennuyer et de se laisser mourir. J'ai eu la chance et l'immense honneur de connaître Paul Bedel comme ça, qui n'habitait pas très loin de chez moi, c'est un bel exemple.
+ 1 -

Offerus En réponse à trucmoi Ne pas prendre au sérieux

Témoignage vraiment intéressant. L'aventure a l'air dangereuse et ingrate. A-t-elle un avenir? Vaut-t-elle le coût? Reste à mâchonner ça dans mon cerveau malade.
+ 4 -

turlututuchapopointu Jeune lombric

Ancien parisien, j'habite a la campagne (Loiret) et j'effectue (autant que faire se peut) mes courses chez des producteurs locaux. (alimentaire 100%)
J'ai un maraicher qui a une surface pas si enorme pour ce type d'activité et il a l'air d'en vivre correctement, c'est toujours bourré de monde quand on y va.
Le concept est simple, tu viens cueillir tous tes légumes toi meme, ou alors tu lui achetes ce qui est deja cueillis (mais c'est plus cher).

Le type fait de tout, de la fraise au chou, toute l'année, il n'y a que du legume/fruit de saison, ça a énormément de succès dans mon coin.
La clientele va des petits vieux qui n'ont plus l'envie de gerer un potager entierement aux jeune squi cherchent un retour a un mode de consommation plus sain, en passant par les parisiens bobo qui recherchent l'authenticité de la merde sur leurs belles bottes cirées..

Je te donne plus de détails si ca t'interesse.

Un des autres producteurs, comme ca au pif, c'est une chevrerie, ils produisent du fromage (absolument excellent en passant), idem, blindé de monde tout le temps.

Tout ca pour dire que quel que soit l'activité, cela peut marcher, tout depend de ce que tu proposes et de comment tu le fais.
+ 6 -

Cochonnier Vermisseau

J'ai fait çà il y a 10 ans. J'ai quitté mon travail de technicien en cave coopérative pour reprendre l’élevage porcin vétuste de mes parents. Avec une idéologie: ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE LES BANQUES. Donc juste un compte courant et aucun emprunt. Aujourd'hui 43 ans... installation encore vétuste nécessitant beaucoup de temps de travail et de bricolage pour fonctionner. Je vais faire mon premier emprunt pour monter une salle de découpe/vente dans quelques semaines et les cochons passent plein air... En bref:
- fais-le mais sois raisonnable (écoute bien les critiques sans t'enflammer)
- ne te dit jamais "boah ca coute rien, je le passe sur la ferme"
- laisses toi le temps de mûrir chaque partie de projet (OK j'ai mis 10 ans c'est trop)
-dans tes rêves il fait beau et c'est en été. Imagine l'hiver le froid (gel des canalisations, explosion des vannes), l'humidité (botte abandonnée dans 40 cm de fumier sous la pluie - vécu)
Courage surtout. Moral d'acier. Et des copains prêts à filer des coups de mains juste pour t'aider et une bouffe.
Ça y est t'es un paysan heureux
+ 1 -

Offerus En réponse à Cochonnier Ne pas prendre au sérieux

Merci pour ce précieux témoignage! Perso, je n'envisage pas une reconversion de ce genre avant au moins cinq ans...me laissant le temps d'apprendre petit à petit, à coup de woofing et de potager perso.
tu peux nous en dire un peu plus? Tu as combien de bêtes? Quelle surface? Quelle mécanisation? Comment t'es-tu développé au fil des années? Quelle solution ou mesure politique (étatique ou émanant des citoyens), pourrait faciliter ta tâche et t'assurer de meilleurs revenus?
+ 1 -

Libel Vermisseau

"Terre de lien", et leur document :
"Trouver une terre pour son projet agricole"
https://terrede...t-agricole.html
+ 2 -

Offerus En réponse à Libel Ne pas prendre au sérieux

J'ai lu une interview d'eux dans le dernier numéro de l'Incorrect, que je recommande. Magazine catho identitaire pas trop con (c'est rare!).
+ 4 -

Zanza14 Jeune asticot

Pour ma part, je suis dans le sud des Yvelines, j'ai 2000m² de terrain, dont les 2/3 non constructibles. Petit à petit, on aménage notre terrain.
Notre but n'est pas de gagner de vivre de ce qu'on récolte mais de nous nourrir et de dire "fuck" aux grandes surfaces et autres productions industrielles.
On a commencé par des poules et des cailles (on a arrêté les cailles, ça vole, c'est galère à rattraper, et c'est fragile). Une douzaine de poules et un coq, ce qui nous donne 10 œufs par jour.
Chaque année, on fait une couvée d'une vingtaine d’œufs. Ça nous permet de faire des poulets pour notre conso personnelle, et de renouveler nos poules.
On s'est mis depuis un peu plus d'un an à l'apiculture. Le temps de se former et de s'équiper, on devrait faire nos premières récoltes de miel, pollen et cire cette année.
Bien sûr, un potager, qu'on agrandi chaque année. On échange des fruits, légumes et œufs avec les voisins. On devrait investir dans une serre d'ici un an ou deux.
Bien sûr, ça ne nous permet pas de vivre que de ça, on a un boulot, mais ça nous permet de manger plus sainement, de faire des économies et d'éviter d'acheter des produits cultivés de l'autre côté de la planète(puisque la terre est plate).
Ma sœur s'est lancée dans l'aquaponie,en plus d'un potager, poules et chèvres. Je vous laisserai découvrir ce que c'est. Ça fait 3 ans maintenant. Elle augmente son dispositif petit à petit, et utilise des carpe koi, qui se vendent très bien. Ça ne lui permet pas d'en vivre, mais ça permet de nourrir la famille et de s'équiper.
+ 1 -

Offerus En réponse à Zanza14 Ne pas prendre au sérieux

Ca m'a l'air d'être la solution intermédiaire raisonnable vers laquelle je pense m'orienter. Reste à savoir où planter mes racines. Chouette réalisation en tout cas!
+ 1 -

Shyendalar Jeune asticot

Je te conseil de lire ce livre vraiment bien. Ce qui est sur c'est que c'est pas simple et demande beaucoup de travaille. Compliqué si tu veux resté au 35h ...
Image de Shyendalar
+ 1 -

eric34 Vermisseau

Salut
Mon beau-frère et ma belle-soeur ont une chèvrerie dans le sud de la France ( Saint-andré de bueges ) ils ont 60 chèvres et produisent par conséquent 200 pélardons par jour . ils ont 10 Ha pour pâturer ... et bien c'est du boulot mine de rien entre la traite, les soins, les mises bas, les marchés, les livraisons et les normes à respecter ça fait du travail ! mais je pense qu'une réelle passion n'est pas forcément vu comme du travail ... après 2 ou 3 ans d'exploitation il me semble qu'il arrive à se dégager un salaire ... par contre adios les vacances c'est du H24 7/7 car il faut nourrir les bêtes et faire les traites...Bref je trouve ça admirable même si ce n'est pas mon kif ....
+ 1 -

Offerus En réponse à eric34 Ne pas prendre au sérieux

Oui, cela suppose de renoncer à plein de choses: vacances, 35h, shopping, ananas, voyages, standard de confort. Reste à savoir si le sens qu'on apporte à tout ça en vaut la peine.
+ 3 -

CHRISTINE-BOUTIN Vertueuse

Néo rural depuis 1an ½, j’ai la chance de posséder une maison sur un terrain de 6400m² dans la Creuse. Je développe un projet de vie avec comme ligne directrice la permaculture (un verger-potager, développer les énergies renouvelable et plein d'autres choses...)
Et du coup, grâce à la méthode SMART, je me suis fixé comme objectif une autonomie en fruits et légumes sur 4/5 ans.
En parallèle, je bosse à mon compte dans le dépannage informatique afin de générer un peu de revenu pour payer les factures (eau, électricité, internet/téléphone, assurances, impôts)
J’ai pleins objectifs réalisables en quelques années, particulièrement d’être autonome en eau (cuve de récupération d’eau de pluie, installation d’une pompe/puit)
Pour répondre à ta question, je pense que c’est tout à fait possible de vivre de son travail sur une ferme. Mais tout dépend du contexte et des objectifs fixés!

Recommandations de chaînes youtube :

- Permaculture, agroécologie etc.
- Permaculture Design
- Avenir Permaculture
- Atelier fertile

Voilivoilou :)
+ 1 -

Offerus Ne pas prendre au sérieux

Merci pour ce retour! Oui, les engueulades pour des trucs à la con, je vois très bien le truc. Violence des échanges en milieu tempéré.

Je ne connaissais pas RERS, je vais regarder ça. Ta conclusion est juste: qui ne tente rien n'a rien. Mais autant tout mettre en oeuvre pour que la tentative soit fructueuse!

EDIT: c'était une réponse pour Kudsak.
+ 1 -

JeanEude Vermisseau

- Prends un crédit sur 270 ans
- Achètes 200 hectares de vignes dans le sud-ouest
- Profit
+ 1 -

vwseb Jeune lombric

Alors on n'en vit pas mais on a un potager de taille moyenne qui suffit à 90% à nos besoin de légumes pour l'année. Les pommes de terres on achète chez le fermier du coin, ça demande beaucoup d'espace.
Je squatte un verger abandonné depuis des années, je ne sais pas a qui il appartient, mais personne n'y va jamais, les arbres sont vieux et n'étaient pas entretenus. On y récolte, pommes, poires, prunes, mirabelle et cerises qui nous suffisent pour l'année. J'aimerai bien l'acheter à l'occasion pour éventuellement y planter des trucs style pommes de terre et autres choux qui prennent énormément de place quand l'espace du potager est optimisé au max. En attendant ça fait le job, c'est gratos et 100% bio.

Après en vivre faut être fan du truc. Je pense que c'est un kif de citadin qui souhaite un retour à la campagne mais quand tu as tjs habité la cambrousse, ce genre de vie ne m'attire pas forcément.
+ 1 -

Jean-Rachid Vermisseau

Un anar de tours! En même temps vu les potes que je me suis fait sur les bords de Loire là-bas... Je crois même qu'ils sont fabriqués dans cette ville!
+ 0 -

tonior Jeune asticot

Apres ça dépens aussi du contexte sociétal, en l'état actuel avec les subventions de masses qui profite a la grande distribution et pas au producteur, et le prix abordable de l’énergie et des matières premières comme les engrais et pesticides c'est difficile de générer un bon revenu d'une production permacole. Mais si on prends conscience des gros risques de notre modèle dans les décennies a venir (pétrole, phosphore, système bancaire qui s’effondre si pas assez de croissance) la c'est le meilleur moment pour commencer a apprendre a créer des lieux auto-fertiles et résilients. On commence a etre plus au point sur les technniques avec peu d'intrants et peu de travail du sol, je suit beaucoup la chaîne Youtube Ver de terre production et MSV (maraichage sol vivant) si tu veux tout connaitre du fonctionnement d'un sol c'est par la.

Sinon en entre deux qui marche bien et a été reproduit a plusieurs endroits au canada ya le maraichage bio-intensif, sur 1 hectare il font entre 80k et 150k dollards de chiffre d'affaire avec 1 maraicher + 3 saisonnier (mais les légumes se vendent 30% plus cher la bas) https://www.you...LsQ&t=2913s
Inscrivez-vous ou Connectez-vous pour envoyer une réponse
71