Dessin satirique soviétique de 1953

Il n'y a, hélas, rien de changé !

Il n'y a, hélas, rien de changé !

Envoyé par le-long-brick le 18 octobre 2018 à 17h53

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Peevee LoMBriK addict !

Ils faut rajouter "PRON" pour 2018
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BonPublic Vermisseau

Enfin bon, le trait des nez des "argentiers" est peu trop caricatural pour que j'adhère.
Certainement une caricature issu de "l'antisystème".
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Boozy En réponse à BonPublic LoMBriK addict !

Caricatural de quoi? Des cis-male-blanc-hetero ou tu parles d'un autre délire plus contemporain au dessin?
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Grand_Ma En réponse à Boozy Vermisseau

Il parle du serveur reptilien au fond avec le visage en vert.
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le_freeman

Je suis pas sûr que le dessin soit d'origine américaine, on dirait que le texte a été remplacé par une version traduite. Et le style ne vas pas. Et le casque non plus. Et la femme aux sciences non plus. et le calot du médecin non plus. Ca ressemble plus à une caricature soviétique d'après seconde guerre mondiale.
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TheMetroidPrime Verxit

Ni américain, ni années 20. Un simple recherche image Google sert à en trouver l'origine. Et le_freeman a eu du flair!

la vraie origine:
“This restaurant serves only one person.” A bunch of bankers serve money to personification of War, while Art, Schools, Libraries, and Healthcare get nothing [Soviet Union] [1953] [Krokodil magazine, issue 03-04, 1953]

Cette caricature, c'est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.
Et quant à la description, elle est fausse aussi. Premièrement, ce ne sont pas les banquiers qui financent la guerre mais les États, et ensuite la guerre elle-même est un phénomène en très large diminution depuis 1953.
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titouille En réponse à TheMetroidPrime

Bien vu. Il y avait en plus un surtitre "En amérique". C'était dans le contexte de la guerre froide et de la propagande, de part et d'autre. La couse aux armements battait d'ailleurs son plein.
Oui, l'Etat finance la guerre... Mais emprunte aux banques. Dans le contexte d'aujourd'hui, quand les Etats-Unis augmentent leur budget militaire est diminue les impôts des entreprises, ça revient à augmenter la dettes qu'ils ont face aux banques. Dans le dessin original, on voit aussi une croix gammée sur le veston d'un des serveurs...
Image de titouille
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TheMetroidPrime En réponse à titouille Verxit

Les États n’empruntent pas aux banques, ils émettent des obligations sur les marchés qu'absolument tout le monde peut acheter (individus ou entreprises). Donc certes, des banques achètent des obligations, mais pas parce que ça va financer la guerre et que la guerre va rapporer à l'Etat comme si la banque octroyait un crédit à une entreprise en pariant sur un hausse de ses bénéfices et/ou de son chiffre d'affaire. Elles achètent des obligations bien notées parce que ce sont des produits financiers sûrs (mais qui en rapportent, en ce moment, rien). Les banques n'achètent pas les obligations d’États dont tout le monde doute. La guerre n'est pas vraiment un facteur améliorant la qualité des obligations. C'est pas pour rien que durant la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement faisait sa pub partout et auprès de tout le monde "BUY WAR BONDS".
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_pepe_ En réponse à TheMetroidPrime

Les États font ce qu'on leur demande, comme la guerre par exemple. Et dans le contexte actuel, les banques ont plus de chances d'imposer leurs desiderata aux États que l'inverse.

On peut aussi voir la chose sous un autre angle, en considérant que ce sont souvent les « États profonds » qui décident des guerres, et que les banquiers en font justement partie.


« la guerre elle-même est un phénomène en très large diminution depuis 1953 » : Par rapport à quoi ? Selon quels critères ?

Il me semble juste que les guerres ont évolué dans leur forme et dans la façon dont elles sont présentées au public, de sorte que beaucoup de monde pense qu'on vit dans un monde relativement en paix.

Mais par exemple, depuis 1953 la France a été officiellement impliquée dans la guerre d'Algérie (1954-1962), la guerre de Suez (1956-1957), la guerre de Cameroun (1955-1962), la crise de Bizerte (1961), la guerre civile tchadienne (1969-1975), la guerre du Sahara occidental (1977-1980), la deuxième guerre du Shaba (1978), le conflit tchado-libyen (1978-1987), la guerre du Liban (1982-1984), la première guerre du Golfe (1990-1991), la guerre civile djiboutienne (1991-2001), la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995), la guerre du Kosovo (1998-1999), la guerre d’Afghanistan (2001-2014), la crise ivoirienne de 2002 à 2011, la première guerre civile centrafricaine (2004-2007), la première guerre civile libyenne (2011), la guerre du Mali (depuis 2013), la troisième guerre civile de Centrafrique (2013-2016) et la guerre contre l'État islamique (depuis 2014). Et on ne compte pas les nombreuses autres implications militaires officieuses ou indirectes.

Je n'ai pas le courage de faire la même liste pour les États-Unis, car elle est beaucoup plus longue, avec des conflits armés encore plus nombreux et de grosses différences entre leur participation officielle et la réalité historique (la guerre du Viêt Nam commencée en 1955 mais déclarée seulement en 1965, par exemple). On peut néanmoins la résumer en disant que sur les 65 dernières années, les États-Unis ont connu 60 ans de participation active à des conflits armés majeurs.

Beaucoup d'autres pays ont également subi ou participé à des guerres depuis 1953.

Bref, affirmer que les choses se seraient calmées depuis la fin de la guerre de Corée relève forcément d'un point de vue particulier, qu'il conviendrait d'expliciter. Surtout que d'autres points de vue portés sur ces événements, avec des conclusions éventuellement différentes, pourraient être tout aussi valables.
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Mylo En réponse à _pepe_ Ver correcteur

Et la guerre civile du Rwanda (1994) ?
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_pepe_ En réponse à Mylo

En effet. L'Opération Turquoise était parfaitement officielle. Preuve que j'en ai oublié, et que la France est loin d'être en paix depuis la fin des "grandes" guerres.
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TheMetroidPrime En réponse à _pepe_ Verxit

Nombre de morts dues aux conflits armés depuis la seconde guerre mondiale.
La tendance à court terme est à la baisse, de manière absolument non-équivoque.

Ça n'indique absolument pas que cette tendance se confirmera à long terme (voir ici: https://oefrese...ce-decline-war), mais en tout cas, depuis 1945, la guerre est un phénomène en déclin.
Image de TheMetroidPrime
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_pepe_ En réponse à TheMetroidPrime

Oups, erreur de postage. Voir ma réponse plus bas.
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hellscream En réponse à TheMetroidPrime Asticot

"La guerre en très large diminution depuis 1953"
LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL
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TheMetroidPrime En réponse à hellscream Verxit

Et bien je t'invite à rechercher le nombre de morts dus aux guerres depuis le siècle dernier d'une part, et puis de le normaliser sur la croissance de la population.

Tu y trouveras des bonnes nouvelles et ton appréciation de l'humanité en sera améliorée!
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_pepe_ En réponse à TheMetroidPrime

Je ne vais pas discuter la façon particulière de compter officiellement les morts des guerres récentes (aux États-Unis et aux Nations-Unies notamment), quoiqu'on aurait à y redire (tant sur les chiffres que sur les motivations pour les produire).

Mais si l'on s'intéresse, comme sur ton graphique, au ratio entre le nombre (officiel) de morts et la population mondiale dans un passé plus lointain, alors se dit qu'on aurait tout aussi bien pu faire la même remarque dans les décennies qui ont suivi la guerre de Trente ans au XVIIème siècle, ou dans les décennies qui ont suivi la guerre de Succession d'Espagne dans la première moitié du XVIIIème siècle, ou dans les décennies qui ont suivi la guerre en Crimée dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, ou dans les décennies qui ont suivi les guerres napoléoniennes dans la première moitié du XIXème siècle, ou dans les décennies qui ont suivi la révolte des Taiping, la guerre du Paraguay et le guerre de Sécession américaine dans la seconde moitié du XIXème siècle, ...

À chaque fois, on note cette tendance à court terme. Mais c'est juste parce que le phénomène, bien que très irrégulier, est cyclique et en dents de scie.


Si l'on se focalise sur des conflits localisés présentant les mêmes caractéristiques, depuis le début du XIXème siècle les chiffres montrent très clairement une décroissance très régulière du ratio. Et nombre commentateurs d'y voir le signe d'une évolution de fond vers l'apaisement.

Mais en fait, cette constatation-là s'explique en grande partie par une augmentation moins rapide du nombre de morts dans lesdits conflits que du nombre total de personnes dans la population mondiale. Quand cette population passe de 2,7 milliards en 1953 à 7,6 milliards aujourd'hui, dont une grande part dans des pays où les conséquences des guerres restent très limitées, il est normal que ces ratios décroissent. Mais cela ne signifie pas que lesdits conflits sont moins fréquents ni que le nombre de morts y diminue.
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TheMetroidPrime En réponse à _pepe_ Verxit

Alors premièrement c'est ce que je disais dans mon post avec le graphique, et le lien qui dit exactement ce que tu dis, et deuxièmement ça ne contredit absolument pas mon propos.

Depuis la seconde guerre mondiale, la guerre décline. Et l'excuse "oui mais c'est parce que les conflits n'ont pas lieux dans les zones à forte croissance démographique et/ou fortement peuplées" est fallacieuse. Le fait qu'ils n'aient plus lieux dans de telles zones est déjà un accomplissement en soit. Par ailleurs, je pourrais rétorquer que nombre de conflits mineurs dans des zones peu peuplées n'ont certainement pas été répertoriés avant le 19e et 18e siècle (je pense notamment à l'Afrique).

Mon commentaire original était un réponse au fichier, qui présente la guerre comme aspirateur de fonds dans le monde occidental au détriment de tout le reste. Or, dans le contexte de la caricature, et de sa publication jusqu'à aujourd'hui, c'est faux.

En fin de compte, bien que tu n'aies pas tord (et je suis absolument d'accord sur le fait que la tendance à 70 ans ne garanti rien à plus long terme), tu ne répond au final pas vraiment à mes arguments.
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_pepe_ En réponse à TheMetroidPrime

Outre le fait que le graphique dissimule l'aspect récurrent du phénomène dans l'Histoire, le taux de mortalité guerrier n'a pas de rapport direct avec le nombre de conflits armés ni avec l'ampleur de leur financement par les banquiers. Les bénéfices des conflits attendus par ceux qui les fomentent seraient un indicateur bien plus pertinent.

Par ailleurs, ce sont généralement les banquiers des pays à forte population et qui sont les moins touchés dans les conflits qui financent les guerres menés contre des pays tiers pour les profits qu'ils peuvent en tirer.

Le fichier est toujours d'actualité, de même que sa description. Il est même intemporel. Le phénomène qu'il représente n'est absolument pas spécifique au contexte de l'artiste, et compte tenu de la multitude de conflits survenus ces dernières décennies, il n'est visiblement pas en perte de vitesse.
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TheMetroidPrime En réponse à _pepe_ Verxit

Le propos du fichier: Les banquier engraissent l'appareil de guerre occidental.

Ce propos est faux à tous les points de vue. Encore une fois, je ne suis globalement en désaccord avec ce que tu dis mais tu réponds à côté de la plaque.
Oui beaucoup d'argent part dans la guerre ou dans l'armement de manière générale et on peut le déplorer, mais telle est la nature humaine. Si vis pacem, para bellum. Mais le fichier n'a pas ce propos. Il ne dénonce que le côté capitaliste du problème, durant la guerre de Corée, comme si en URSS les autres tables étaient bien servies. Le propos du fichier est de dénoncer la guerre comme pilier absolu du système capitaliste, lequel en est le principal pourvoyeur de fonds. Or c'est faux.

Premièrement, les banquiers ne sont absolument pas les premiers pourvoyeurs de fond pour la guerre. Les États le sont. Au pire, ils achètent des obligations d’État (accessibles à tous) émises quand son budget et en déficit et donc une proportion des fonds récoltés permet de financier la défense. Selon cet argument, quiconque détient des bonds américains finance leur économie de guerre. Autant dire que les 2/3 de la planète la finance. Par ailleurs, la guerre détériore généralement la qualité des obligations d’État. Parce que la guerre n'est pas un business rentable pour les marchés et donc les banques. Or le fichier suggère exactement le contraire.
Certaines banques peuvent également faciliter les transferts de fonds liés au trafic d'armes, notamment lors de conflits civils. Mais cette activité reste marginale en comparaison avec le chiffre d'affaire global du secteur bancaire.
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Toto51 Vermisseau

Il devrait y avoir des toques sur les serveur, pour métaphoriquement dire que ce sont les chefs qui nourrissent la guerre et/ou son approvisionnement, via, évidemment, l argent de la caisse
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