Reportage photo dans des hôpitaux psychiatriques en Indonésie

Par le photographe Andrea Star Reese.
Attention, ce sont des photos très choquantes mais qui nous montrent une réalité du traitement psychiatrique dans certains pays.

Envoyé par Chaque_Jirac le 14 mars 2016 à 17h04

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Chaque_Jirac Mervisseau

(faute dégueulasse => qui nous montreNT. Si un modo veut bien corriger svp, merci :) )
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Oblivionis Taret

J'imagine même pas ce que ca doit être dans les pire hôpitaux du pays :/
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tametame Jeune lombric

ça me rappelle un témoignage d'une grand mère psychiatre qui avait travaillé dans les HP vers la fin de l'utilisation des électrochoc. (cela fait longtemps donc je vais utliser des termes pas forcèment exact)
Elle me décrivait la chef de service comme une grosse femme qui faisait des traitement d'électrochocs a des gens supposé fou.
notamment par exemple une enfant qui était attaché a son lit par des sangles et qui criait.
la dame pour la "soigner" se mit a lui administrer le traitement habituel d'électrochoc.
Et encore j'oublie la majorité des détails
la mamie a terminé par "Mais c'est normal que tous le monde soit fou et personne ne guerisse (de maladie mentale j'entend) si on les fait souffrir"
cela parait très logique comme jugement, mais il semble que ce n'était pas le cas a l'époque (il y a moins de 50 ans quand même )
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Chaque_Jirac En réponse à tametame Mervisseau

Hélas, les électrochocs existent encore aujourd'hui, en France également. Heureusement, le traitement n'est plus le même qu'il y a 40 ans. Les chocs électriques sont beaucoup moins douloureux et vraiment ciblés. On ne met plus un torchon mouillé et des électrodes etc. Mais le principe des électrochocs existent hélas encore (et heureusement pour certains qui en ont besoin, et j'en connais, et ça leur a fait du bien).
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acajou En réponse à Chaque_Jirac Asticot

On utilise notamment les électrochocs (rebaptisés électroconvulsivothérapie) pour soigner des formes sévères de dépression, avec paraît-il de très bons résultats (mais ça ne réussit pas toujours hélas). Les chocs sont administrés sous anesthésie générale pour éviter tout inconfort ou stress au patient. A part que ça file des trous de mémoire, ça n'a pas l'air d'avoir trop d'effets secondaires.
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Chaque_Jirac En réponse à acajou Mervisseau

Ouaip, c'est ça. Par contre, c'est pas une anesthésie générale et ça dépend de la puissance du signal envoyé. Il paraît que ça apporte du mieux, sauf que c'est dur à quantifier le "mieux" dans des problèmes psychiques :/.
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Oblivionis En réponse à Chaque_Jirac Taret

J'ai une question, en quoi envoyer du courant directement dans le cerveaux a un effet ? Il se passe quoi au juste ?
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john5

C'est de la torture. Littéralement.
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kalka En réponse à john5 LoMBriK addict !

Non: de l'isolement et de la privation. La torture c'est quand quelqu'un fait exprès de faire mal à un autre. Là il s'agit "juste" d'un manque presque total de moyen pour traiter ces pauvres gens.
La situation en Indonésie s'améliore au fil des ans (du moins dans sa moitié occidentale) mais il reste encore bien du chemin à parcourir.

Quoi qu'il en soit, n'accuse pas les geôliers d'être des bourreaux, ils n'ont eux-même pas grand chose et ne prennent aucun plaisir à voire des patients souffrir.
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Chaque_Jirac En réponse à kalka Mervisseau

C'est sûr qu'on attache les jambes d'un homme à des chaines pendant plusieurs années juste par manque de moyen. Pardon, mais c'est plus que de la négligence ou de la pauvreté là. Il s'agit d'un acte de torture évident, pour la simple raison qu'on pourrait tout simplement lui détacher les jambes.
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john5 En réponse à Chaque_Jirac

Tu m'ôtes les mots de la bouche.
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kalka En réponse à Chaque_Jirac LoMBriK addict !

J'ai eu plusieurs patients qu'on était obligé d'attacher régulièrement pour les empêcher de se faire du mal... Après en France on utilise des sangles étudiées pour ne pas blesser les patients. Je comprend que ceux qui ne travail pas en psychiatrie ne peuvent pas comprendre tout ça, mais essayer au moins d'accepter qu'on ne peut pas juger sur quelques photos sans réelle contexte.
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Oblivionis En réponse à kalka Taret

" régulièrement " je peux comprendre qu'on est besoin d'attacher un patient parce qu'il présente une menace pour lui ou une tierce personne, mais il y a un écart entre " régulièrement " et non-stop pendant des années.
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kalka En réponse à Oblivionis LoMBriK addict !

Qui te dit que c'est le cas? un journaliste qui a tiré des photos "scandales" pour faire le buzz et gagner beaucoup d'argent? C'est sur que comme source d'info c'est implacable...

Il n'y a pas longtemps, de nombreuses personnes sur ce site s'était misent d'accord que la seule façon de lire la presse de nos jour était de se renseigner auprès de plusieurs sources et de recouper les informations.

Je dit pas que ce qui est dit dans l'article est forcement faux et encore moins que ces malades sont bien traités. Je dit qu'on en sait rien par manque d'information et que vous vous permettez de juger des gens sur des présomptions.

Ah et l'article précise quand même que les chaines sont là pour empêcher les patients de s’enfuir, donc pour les protéger. On peut parler de maltraitance mais pas de torture.
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Oblivionis En réponse à kalka Taret

Je n'ai pas parlé de torture. Mais la, c'est un traitement criminelle de laisser des gens comme ça. Comme dit, je peux comprendre qu'un comportement dangereux necessite une immobilisation temporaire/réguliére.

Mais les gardé enchainé pendant des années ou dans des cage de deux mètre sur 2 pendant tout aussi longtemps est fréquent, ce type de patients a même un nom, ils les nomment les " pasung ", médecin sans frontière et l'OMS estime qu'il y a environ 15 000 personnes dans cette état en Indonésie.
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Zoubdi Vermisseau

En France, notre (si) beau pays... Combien de lits fermés en psychiatrie depuis tant d'années ? Combien de malades depuis "rendus" à la rue ? Malades ? Aujourd'hui, pour les survivants, ils sont devenus SDF, se fondant dans un milieu finalement plus socialement acceptable. Ils sont alcooliques, drogués. Le sont-ils tous ? Délirants, involontairement drôles, ou tragiquement malades ou morts au coin d'une rue, parfois par une nuit de grand froid, avec leurs compagnons moins fous mais pas moins démunis. L'Indonésie est parfois plus proche de nous qu'on ne l'imagine.
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Osirinka En réponse à Zoubdi Modératrice

J'ai une connaissance qui a travaillée des année en hopital psychiatrique, quand elle rentrait du boulot elle me racontait les horreurs que les médecins font subir à certains patients, et aussi la surmédicamentation pour rendre les patients "dociles" en gros tu rentres en pleine conscience, tu ressorts en légume. Par contre les violeurs, pédophiles, tueurs sont en général assez vite relachés... et tout ça en France
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kalka En réponse à Osirinka LoMBriK addict !

Ben voyons, et puis les psychiatres sont des gens pas vraiment humains qui aime faire souffrir, d'ailleurs c'est pour ça qu'ils sont allé chercher chez eux des gens parfaitement sains pour les enfermer et leur détruire le cerveau mais qu'ils laissent sortir sans traitement les vrais dangereux (aka les violeurs pédophiles assassins), ils leurs font même des bisous avant d'ouvrir la porte, si si!

Tout le monde à peur de la psychiatrie et donc personne n'essaye de la comprendre... Alors voilà la réalité: Il y a 60 ans, ont enfermait les gens qui présentaient un épisode psychotique et on les laissai mourir là.
Aujourd'hui, à part ceux qui restent dangereux, tous ressortent avec plus ou moins de suivi ambulatoire et d'aide à la réinsertion.

Et on fait tout ça malgré l'aversion de gens comme toi qui n'y connaissent rien. Mais rassure toi: le jour ou tu auras besoin de nous (comme la plupart des français), on t'accueillera quand même avec le sourire, on essayera de dissiper tes craintes et de faire apprécier autant que possible ton séjour (même si ça reste un hôpital).

Ah et il n'y a pas que des psychotiques en psy, aussi des dépressifs, des anxieux, des maniaques, des déviants, des psychopathes, des défavorisés sociaux et des gens souffrant simplement d'une addiction. L'immense majorité sont là à leur demande.
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