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Statistiques sur l'agriculture en France: l’urbanisation fait disparaître 78 000 hectares de surfaces agricoles par an en France. Soit la surface moyenne d’un département entier tous les 7 ans, un stade de football toutes les 5 minutes ou un potager de 25 m² chaque seconde.
Le meilleur de l'histoire, c'est que ça profite même pas à l'emploi vu que par exemple, chez moi, sur des chantiers de 50 personnes, je suis bien souvent le seul francophone.
Je pense que Xaxa s'est mal exprimé. Il est un fait que ce sont beaucoup d'étrangers qui travaillent sur les gros chantiers car les grosses entreprises de BTP (Vinci, Bouygues, Eiffage, etc...) qui remportent le marché de construction ont des entreprises un peu partout dans le monde et embauchent sur les multinationales étrangères car la main d'oeuvre y est largement moins chère même si des standards français sont demandés (assurance du travail, assurance chômage, etc...). La loi européenne impose qu'un salarié soit engagé au standard du pays d'embauche, eux mêmes imposés par la loi européenne pour le chantier puisse exister. Donc, avec ce système, elles s'y retrouvent deux fois: elles ont une assurance européenne mais, en contre partie, peuvent embaucher dans des pays où la main d'oeuvre coute moins chère sur un contrat à durée limitée.
Ca contribue donc bien à l'emploi, du moins d'une certaine façon (il faudrait voir le nombre d'embauches pérennes), mais certainement pas à l'emploi en France par contre.
Un exemple très concret : regardez l'emploi au niveau des LGV, stades, EPR à Flamanville, chantiers de tramway voire la prochaine route du littorale à la Réunion... toutes ces grosses infrastructures, quoi. C'est effrayant toute ces personnes qui vivent dans des conditions extrêmement précaires, parfois en camping, pour une durée limitée à celle de leur emploi. Regardez aussi les pressions que ces entreprises mettent sur leur salarié, par exemple en cas d'accident du travail, et ce d'autant plus que les salariés étrangers ne sont pas au fait de la loi française.
Précaire... Précaire, c'est relatif hein. Le coup du "tu te rends compte ! Ils campent sur les chantiers !" faut pas non plus pleurer, ils sont payés pour.
Que ça ne soit pas le sacro-saint smic français, admettons, mais pour la grande majorité c'est bien plus que ce qu'ils pourraient toucher en temps normal.
Mon paternel a fait ça pendant des années. C'est une habitude, c'est tout. Ca permet en même temps de garder un oeil sur le chantier jour/nuit.
(je réponds à toi, mais ça s'applique aussi à Feyfey)
Si cela fait des générations que ça existe, ça veut dire que c'est bien?
Ah, ces nantis d'ouvriers! Toujours à se plaindre la bouche pleine! ;-)
Je sais bien que ce n'est pas ce que vous voulez dire, mais bon... je parle de plusieurs dérives, et vous regardez un truc un peu anecdotique (encore que, je ne suis pas si sûr que cela soit très sain humainement, matériellement, psychologiquement (etc...) de vivre loin de ses proches, mais bon...)
Pour illustrer mon propos, voici un reportage sur quelques dérives factuelles à l'EPR de Flamanville: http://www.fran...r-et-des-hommes
Il manque une interprétation critique de ces chiffres. Le terme "disparition" est fortement connoté, ça rappelle un peu la déforestation mais pourtant ça n'a rien à voir : en l'état une zone agricole n'est pas vraiment écolo, surtout si elle est arrosée de pesticides, et amalgamer "terres cultivées" à "campagne" me paraît intellectuellement douteux. Moi quand je pense campagne je pense forêts, lacs, verdure, etc. Il suffit de faire un tour en champagne pour réaliser que les zones de culture intensive c'est plutôt l'inverse : on dirait un désert, vide et mortifère.
Enfin bref, je ne suis pas trop renseigné sur l'urbanisation des campagnes donc je ne vais pas m'aventurer plus loin en conjectures. C'était juste pour dire qu'on ne sait jamais que faire de ce genre de fichier sans aucun contexte.
Mais qu'on manque ou non de surface, on cherche tout autant à augmenter le rendement. Le problème, c'est la recherche du profit, et pas toujours au bénéfice de ceux qui travaillent la terre.
À côté de la question de la disparition progression des terres arables, on a aussi bien souvent des problèmes de surproduction.
Du point de vue strictement marchand et spéculatif, on n'a certainement pas encore assez bétonné nos campagnes...
Effectivement, mais plus on a de terre à disposition moins on a besoin de pousser les rendements. Ensuite, c'est une question de type d'agriculture, de volonté politique, ...
Ils commencent déjà à avoir des merdes à cause de la surconstruction. Y'avait eu les inondations de juin 2010 dans le var, y'a eu un autre épisode plus vers Fréjus dont ils ont beaucoup moins parlé. La terre arrivait même plus à absorber l'excès d'eau. Mais on a toujours des cars remplis d'anglais et de hollandais blindés de thunes qui veulent faire construire leur résidence d'été, et on construit encore des parcs logistiques et des hypermarchés. Jusqu'au jour où ce sera plus attracteur parce que tout construit.
78000 hectares de champs, soit 780km² disparaissent chaque année, je lis sur le site de l'IGN que "Depuis 1980, la progression (de foret en France) est de 0,6 % par an". Je lis également que la surface actuelle de forêt est de 16.4 millions d'hectares.
d'en conclure que 98400 hectares de foret sont produit chaque année, soit approximativement 1 terrain de foot toutes les 4 min!!!!! ==> donc la campagne ne se meurt pas au contraire.
Je finirai en étant beaucoup plus pessimiste. Si j'en crois les chiffres la foret progresse de 0.4 millions d'hectares par an. la France fait 67.5 millions d'hectares et est déjà recouverte par la foret à hauteur de 16.4 Millions d'hectares.
Autrement dit, dans 128 ans (en négligeant la perte de surface dûe à la montée des eaux causée par le réchauffement) soit dans 4 générations, mes amis, nous vivrons dans la forêt. Un juste retour des choses en somme.
A cela s'ajoute la préservation de l'écosystème : l'augmentation de la forêt ne veut pas dire qu'il en est de même avec l'écosystème associé. On estime que, pour un arbre, il faut au minimum 60 ans pour avoir un écosystème stable.
Enfin, et ça me parait fondamental, la forêt n'est pas une surface agricole: difficile de faire pousser des betteraves en sous-bois, quoi! :)
Ta statistique est partiellement fausse Ced, en tout cas sur la suppression de SAU : il y a en parallèle une libération de foncier agricole d'environ 30 000 ha sur la même période, soit par agrandissement de parcelles (déforestation, on va dire ça comme ça), soit par remise en culture de terres, soit par exploitation d'anciennes friches bâties remises en culture. Il faut aussi voir que sur ces stats on compte la création de chemins de types vicinaux (en cailloux), des déclassifications de zones agricoles en zones naturelles, ou zones urbaines car il y a une éolienne dans le périmètre etc. etc.
Ta statistique de suppression brute est juste, mais la comparaison avec la disparition d'un département par tranche de 7 (on voit aussi 10) ans est biaisée. Il faut aussi faire un zonage à l'échelle de départements ou régions pour comprendre que là où se produit le phénomène c'est sur des zones très urbanisées de base, soit sur des zones qui ont un "déficit" d'urbanisation ou de grandes structures de transport, par exemple, qui ne créent qu'un "pic" temporaire. Alors oui, c'est un problème mais on commence à voir des politiques foncières plus efficaces pour traiter la périurbanisation ou le mitage rural... ce qui devrait en théorie stabiliser voire diminuer ces chiffres, si les élus locaux s'y mettent ^^
Et en ce qui concerne la forêt, il faut savoir que la taille des grands massifs diminue au profit de petits bois "en timbre poste" au milieu de champs etc. etc. qui n'apporte ni la même biodiversité, ni le même niveau d'entretien et de conservation des essences...
Necropaf LoMBriK addict !
Mephisto En réponse à Necropaf Jeune lombric
feathersmg Jeune lombric
U.Bot En réponse à feathersmg Lombric Shaolin
Par contre, quand on va arriver au Puy-de-Dôme, va y avoir un problème.
Oblivionis Taret
Sekstoy LoMBriK addict !
Creugneugleu Vermisseau
Xahendir En réponse à Creugneugleu
Si on n'était englué dans l'Union Européenne, on pourrait établir des règles plus strictes sur l'immigration. Mais on ne peut pas ...
gobes En réponse à Xahendir Jeune asticot
Ced En réponse à gobes Lombrik
Ca contribue donc bien à l'emploi, du moins d'une certaine façon (il faudrait voir le nombre d'embauches pérennes), mais certainement pas à l'emploi en France par contre.
Un exemple très concret : regardez l'emploi au niveau des LGV, stades, EPR à Flamanville, chantiers de tramway voire la prochaine route du littorale à la Réunion... toutes ces grosses infrastructures, quoi. C'est effrayant toute ces personnes qui vivent dans des conditions extrêmement précaires, parfois en camping, pour une durée limitée à celle de leur emploi. Regardez aussi les pressions que ces entreprises mettent sur leur salarié, par exemple en cas d'accident du travail, et ce d'autant plus que les salariés étrangers ne sont pas au fait de la loi française.
gobes En réponse à Ced Jeune asticot
feyfey En réponse à Ced Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
Que ça ne soit pas le sacro-saint smic français, admettons, mais pour la grande majorité c'est bien plus que ce qu'ils pourraient toucher en temps normal.
Mon paternel a fait ça pendant des années. C'est une habitude, c'est tout. Ca permet en même temps de garder un oeil sur le chantier jour/nuit.
Bonjam En réponse à Ced Briclom
Ced En réponse à Bonjam Lombrik
Si cela fait des générations que ça existe, ça veut dire que c'est bien?
Ah, ces nantis d'ouvriers! Toujours à se plaindre la bouche pleine! ;-)
Je sais bien que ce n'est pas ce que vous voulez dire, mais bon... je parle de plusieurs dérives, et vous regardez un truc un peu anecdotique (encore que, je ne suis pas si sûr que cela soit très sain humainement, matériellement, psychologiquement (etc...) de vivre loin de ses proches, mais bon...)
Pour illustrer mon propos, voici un reportage sur quelques dérives factuelles à l'EPR de Flamanville:
http://www.fran...r-et-des-hommes
john5
Enfin bref, je ne suis pas trop renseigné sur l'urbanisation des campagnes donc je ne vais pas m'aventurer plus loin en conjectures. C'était juste pour dire qu'on ne sait jamais que faire de ce genre de fichier sans aucun contexte.
Xahendir En réponse à john5
Et se priver d'une zone fertile, c'est devoir produire autant sur moins d'espace, donc devoir augmenter e rendement sur les zones restantes.
_pepe_ En réponse à Xahendir
À côté de la question de la disparition progression des terres arables, on a aussi bien souvent des problèmes de surproduction.
Du point de vue strictement marchand et spéculatif, on n'a certainement pas encore assez bétonné nos campagnes...
Xahendir En réponse à _pepe_
eowyn En réponse à Xahendir Lombriko-san
Ced En réponse à john5 Lombrik
tartampion Vermisseau
78000 hectares de champs, soit 780km² disparaissent chaque année, je lis sur le site de l'IGN que "Depuis 1980, la progression (de foret en France) est de 0,6 % par an". Je lis également que la surface actuelle de forêt est de 16.4 millions d'hectares.
d'en conclure que 98400 hectares de foret sont produit chaque année, soit approximativement 1 terrain de foot toutes les 4 min!!!!! ==> donc la campagne ne se meurt pas au contraire.
Je finirai en étant beaucoup plus pessimiste. Si j'en crois les chiffres la foret progresse de 0.4 millions d'hectares par an. la France fait 67.5 millions d'hectares et est déjà recouverte par la foret à hauteur de 16.4 Millions d'hectares.
Autrement dit, dans 128 ans (en négligeant la perte de surface dûe à la montée des eaux causée par le réchauffement) soit dans 4 générations, mes amis, nous vivrons dans la forêt. Un juste retour des choses en somme.
Cdt.
Ced En réponse à tartampion Lombrik
Le constat de l'INRA sur le sujet n'est pas tout à fait identique non plus, même si une augmentation de la forêt sur l'ensemble du territoire français est réelle:
http://www7.inr.../PignardD20.pdf
http://document....pdf?sequence=1
A cela s'ajoute la préservation de l'écosystème : l'augmentation de la forêt ne veut pas dire qu'il en est de même avec l'écosystème associé. On estime que, pour un arbre, il faut au minimum 60 ans pour avoir un écosystème stable.
Enfin, et ça me parait fondamental, la forêt n'est pas une surface agricole: difficile de faire pousser des betteraves en sous-bois, quoi! :)
Ptoncule
Ta statistique de suppression brute est juste, mais la comparaison avec la disparition d'un département par tranche de 7 (on voit aussi 10) ans est biaisée. Il faut aussi faire un zonage à l'échelle de départements ou régions pour comprendre que là où se produit le phénomène c'est sur des zones très urbanisées de base, soit sur des zones qui ont un "déficit" d'urbanisation ou de grandes structures de transport, par exemple, qui ne créent qu'un "pic" temporaire. Alors oui, c'est un problème mais on commence à voir des politiques foncières plus efficaces pour traiter la périurbanisation ou le mitage rural... ce qui devrait en théorie stabiliser voire diminuer ces chiffres, si les élus locaux s'y mettent ^^
Et en ce qui concerne la forêt, il faut savoir que la taille des grands massifs diminue au profit de petits bois "en timbre poste" au milieu de champs etc. etc. qui n'apporte ni la même biodiversité, ni le même niveau d'entretien et de conservation des essences...
TheMetroidPrime Verxit
Xahendir En réponse à TheMetroidPrime