Les chutes du Niagara

Janvier 2014: la glace s’installe sur les chutes du Niagara (frontière canado-étasunienne) alors que l'Amérique du Nord connait une vague de froid issue de la descente méridionale d'un vortex polaire. Le phénomène, bien qu'insolite, n'est pas rare. (cliché: Euronews)

Janvier 2014: la glace s’installe sur les chutes du Niagara (frontière canado-étasunienne) alors que l'Amérique du Nord connait une vague de froid issue de la descente méridionale d'un vortex polaire. Le phénomène, bien qu'insolite, n'est pas rare. (cliché: Euronews)

Envoyé par Ced le 10 janvier 2014 à 12h12

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Ced Lombrik

That's the day after tomorrow.
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Silent En réponse à Ced Lombric

Jolie référence !
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Necropaf LoMBriK addict !

Je les avais vues il y a quelques années de cela, et elles étaient magnifiques.
Il y avait une telle hauteur de chute, dommage que le plan de cette photo soit un peu trop serré, j'aurai bien aimé voir ce que ça donne.
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Ced En réponse à Necropaf Lombrik

Mouais, perso je trouve que l'endroit est complètement salopé par les infrastructures à touristes et la ville de Buffalo - j'ai eu plus l'impression d'être dans un parc d'attraction qu'autre chose. Si c'était à refaire (j'y suis allé en 2001), je m'arrêterai au village précédent (Niagara Falls ou Saint Catharines, je ne me souviens plus exactement). Mais cette partie de l'Ontario est franchement plutôt assez moche...
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phil_good Ver singe (et torix)

Si vous aimez le poulpe congelé, je crois qu'il y en a quelques-uns sur la droite !
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Ced Lombrik

Pour complément, on a ici la partie étatunienne des chutes joliment appelée le Voile de la mariée. La partie canadienne, plus impressionnante, dite du Fer à Cheval n'a jamais gelée de mémoire d'homme car le débit d'eau y est beaucoup plus fort. La première photo du phénomène date de 1936:
Image de Ced
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sandrine65100

1911, 1936, 2014 et j'en oublie certainement,...le réchauffement climatique se rapproche.
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Ced En réponse à sandrine65100 Lombrik

Aucun rapport: tu parles ici de météo et non de climat.
Et dans la théorie du réchauffement climatique, tous les modèles mathématiques s'accordent à dire que les hivers seront plus rigoureux mais les températures moyennées sur une année (voire dizaines, centaines ou milliers d'années) plus hautes (simple conséquence de calculs sur la périodicité des gaz dits à effet de serre).
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JeanGuyLeClassieux En réponse à Ced Ver-sace

"C'est ce qu'ils veulent que tu crois !"
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sandrine65100

Depuis des années, j'entends que les épisodes de météo exceptionnels ( crues, tempêtes, etc...) sont du fait du réchauffement de la planéte de quelques degrés par an. (pour faire court).
Je tape sur Google et je lis que les chutes du Niagaras gélent de cette façon depuis au moins l'année 1911. Je ne vois pas de pays industrialisés et des périphériques recouverts de moteur diesels en 1911 dans mes livres d'histoires.
Permets moi de me poser des questions sur les arguments donnés par les uns et les autres.
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Sha-ka En réponse à sandrine65100

Oui parce que notre nombre et nos activités n'ont aucune influence ni sur le climat ni sur la faune et la flore (les 3 étant liés) ? Faut réfléchir deux secondes. Et puis quand on lis ça http://www.lali...5701baedaaff347 , je pense pas qu'on puisse avoir encore des doutes, à moins que les alerteurs ne soient payés eux aussi ?
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Ced En réponse à sandrine65100 Lombrik

Si je peux parler un peu de mon travail... :)
Ici un extrait simplifié d'un cours que je donne à l'université.

D'abord, une donnée qui passe souvent à la trappe chez les climatosceptiques est l'échelle temporelle des processus naturels - en matière de météo, on parle à l'échelle de l'heure, du jour ou de la semaine, éventuellement à l'échelle du mois (p.ex. période de mousson ou de cyclone). Lorsqu'on parle du climat, on parle à l'échelle de l'année, de la dizaine d'années, de la centaine d'années et, parfois même, de la centaine de milliers d'années voire du million d'années. Tout dépend de l'information dont tu disposes, c'est à dire de sa résolution et de son age (la résolution dépendant directement de l'age). En cela, si je reconstruis le climat du Carbonifère (climat tropical en Franc, l'Europe de l'Ouest étant située à l'époque légèrement au sud du Tropique du Capricorne), je vais parler en millions d'années. Si par contre je parle de la dernière transgression marine (montée du niveau marin) qui a eu lieu à la fin du Néogène, je vais parler en millier ou dizaine de milliers d'années.

Ca dépend aussi de la résolution que tu veux donner à ton étude. Tu peux très bien dire que tu moyenne sur 100 ans, 200 000 ans, 2 millions d'années. Les résultats n'auront peut-être pas la même tête, donc.

Deuxième chose, tu n'as pas tort Sandrine en disant qu'on ne peut encore quantifier l'impact réel de l'homme sur le climat mais on sait qu'il a un impact. Deux exemples concrets. (1) des chercheurs ont étudié les isotopes de l'oxygène dans des carottes de glace obtenues aux pôles et sur certains glaciers ainsi que sur certains organismes à coquille carbonatée appelés foraminifères. En faisant cela, ils peuvent déterminer un calendrier précis du climat quasiment d'une année sur l'autre mais aussi reconstituer les précipitations globales. En gros, plus il fait froid, plus les glaces seront chargées en oxygène 16 (plus léger) qui restera sur les calottes si bien que l'oxygène 18 sera fixés dans les coquilles des foraminifères en oxygène 18; à l'inverse, plus il fait chaud, plus les calottes disparaissent si bien que les différents isotopes seront fixé de manière identique chez les foraminifères (on observe donc plus de bestioles avec de l'oxygène 16).

A l'aide des carottes, on peut aussi mesurer très précisément les fluctuations de CO2 dans l'atmosphère (voir figure du haut). Pour la courbe du CO2, on observe une très brusque augmentation sur les 250 dernières années, ce qui équivaut au début de la première Révolution Industrielle. Or, le temps d'effet du CO2 n'est pas automatique, si bien qu'on observe souvent un léger retard entre les fluctuations de températures moyennées reconstruites via les précipitations dans les glaces et notamment les mesures des rapports des isotopes de l'oxygène.

On peut aussi reconstruire les anomalies de températures moyennes, ce qui a été fait. Sur les 250 dernières années (voir figure du bas), la corrélation parle d'elle même.

Enfin, et ça, c'est fondamental. Dans le cas d'un changement climatique, on parle de différence de températures moyennées relativement minimes. C'est 1 à 5 °C, pas plus. Tu t'aperçois donc de la différence entre météo et climat. Par exemple, les différences de températures saisonnières peuvent être de plusieurs dizaines de degrés, entre deux jours également et même entre le jour et la nuit peuvent être de plusieurs dizaines de degrés. Ce sont donc bien deux choses différentes. Le climat est un phénomène très progressif (mais des changements peuvent être brusque - voir courbes) alors que la météo est très rapide.

En espérant que cela soit clair. :)
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sandrine65100

Je vais te rassurer, ce que je viens de lire est parfaitement clair et compréhensible.
La révolution industrielle n'est malheureusement pas la seule cause de nos problémes. Et culpabiliser les gens ne fera pas avancer les choses.
Cet apré'm, je lisais un email du WWF sur la déforestation de l'Amazonie, va expliquer aux gens qui ont faim, qu'ils ne faut pas qu'ils coupent les arbres qui permettront à leurs petits enfants de respirer plus tard.
Notre planéte se défend, à nous d'en subir les conséquences et de s'adapter pour survivre. Lorsqu'elle ressemblera à Mars, ce sera "Game Over".
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Ced En réponse à sandrine65100 Lombrik

On s'éloigne du sujet (quoique), mais ta remarque est intéressante.

Malheureusement, je ne partage pas ta vision, aussi cynique qu'elle soit. La solution, bien évidemment, n'est pas de culpabiliser les gens qui n'ont d'autre choix que de cultiver pour se nourrir, là dessus, on est d'accord. Par contre, se battre contre un système qui les asservit, par exemple en produisant plus qu'ils ne doivent pour SE nourrir, par exemple en faisant venir des aliments de l'autre bout de la planète pour nous nourrir, par exemple en produisant des biocarburants chez eux, par exemple en leur vendant un rêve illusoire de consommation et de pseudo-développement comme le notre, etc, etc... Oui, cela est un combat, je pense, peut-être même le combat unique à mener.

Et même, la cause de ce combat porte un nom, ça s'appelle le capitalisme. Tu peux le décliner à beaucoup de degrés divers. Dans les pays en voix de développement, ça s'appelle le néocolonialisme. Dans un pays comme la France, avec nos agriculteurs, le système n'est pas bien différent et là, ça s'appelle le surproductivisme.

Une chose est malgré tout scientifiquement réelle ici: l'étude de la concentration de CO2 et de la température montre bien un réchauffement et que la cause est humaine et, surtout, est liée à un mode de vie. Cela date du Moyen Age, notamment la construction des villes, l'avènement du commerce et l'apparition des premières bourses. Le tout a été accéléré avec les prémices de la Révolution Industrielle. Grosso modo, la propriété privée (ou pseudo-privée) en France date de l'abolition des privilèges en 1789; au Royaume Uni, ça date de 1801. Et l'histoire sociale et politique est bouleversée par tout cela. Certains ont théorisé cela, je pense par exemple à Karl Marx bien évidemment qui l'a fait au sens politique. De façon plus factuelle (et donc moins attaquable), je pense surtout à l'historien Fernand Braudel qui a montré que l'épanouissement du capitalisme se fait par des lois et uniquement par les lois.

Les conséquences sur la nature sont réelles. Par exemple, l'évolution de la population mondiale (voir courbe). Et aussi, la diminution des ressources, de la surface forestière et j'en passe.
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sandrine65100 En réponse à Ced

j'ai lu "La bombe P" lorsque j'étais gosse, aprés "le meilleur des monde", je doute que la population arrive si vite à 10 milliards d'habitants. Je ne suis pas franchement pessimiste, les maladies qui existent et celles qui apparaitront "par hasard", nos pesticides, les famines et le reste.....une sélection naturelle se fera. Nous arriverons à reprendre le contrôle, il faut juste se motiver un peu et arrêter de pleurer sur le mauvais sort.
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