La nouvelle route de de la soie

L’Initiative Ceinture et Route est un projet pharaonique lancé par la Chine en 2013 pour relier son territoire à l’Europe, l’Afrique et l’Asie via des ports, des routes et des chemins de fer. L’objectif est simple : faciliter l’export de ses produits, sécuriser l’accès aux matières premières et renforcer son influence dans le monde. En investissant massivement dans des ports et des infrastructures, la Chine réduit les coûts de transport, contrôle les flux commerciaux et installe ses entreprises à l’étranger. Les projets sont extrêmement coûteux – parfois plusieurs dizaines de milliards de dollars chacun – et peuvent prendre de 3 à 10 ans pour un port ou un corridor, voire plus de 20 ans pour des corridors majeurs, formant un réseau mondial d’influence et de commerce sur le très long terme. La Chine présente ce projet comme un « Win-Win », c’est-à-dire qu’elle le vend comme bénéfique à la fois pour elle et pour les pays partenaires : la Chine y gagne en commerce, en accès aux ressources et en influence, tandis que les pays partenaires reçoivent des infrastructures, des emplois et des investissements. Le projet n’est pas encore achevé : la Chine continue d’étendre ses investissements et ses infrastructures, avec de nouvelles routes, ports et voies ferrées toujours en construction ou en planification, et l’ensemble du réseau devrait se développer progressivement sur les prochaines décennies.

D’autres pays ou blocs économiques ont des stratégies similaires mais à une échelle beaucoup plus limitée. Par exemple, l’Union européenne finance des corridors logistiques en Europe de l’Est et en Afrique, et les États-Unis investissent ponctuellement dans des ports ou des infrastructures stratégiques dans certaines régions pour sécuriser leurs intérêts commerciaux et géopolitiques. Cependant, la Chine reste de loin le leader mondial dans ce domaine, tant par le volume de ses investissements – plusieurs centaines de milliards de dollars – que par l’ampleur et la diversité de ses projets, ce qui lui donne un avantage géopolitique et économique significatif par rapport à tous les autres acteurs.

Ce projet suscite également de fortes inquiétudes en Occident. Les pays européens et les États-Unis craignent que la Chine n’utilise ses investissements pour accroître sa dépendance sur certains pays partenaires, obtenir des avantages géopolitiques et sécuritaires, et imposer des normes favorables à ses entreprises. Certains ports rachetés ou financés par la Chine sont perçus comme des points de levier stratégique, et les dettes contractées par les pays partenaires pour financer ces infrastructures alimentent des craintes de dépendance économique ou de « piège de la dette ». En résumé, si la BRI est vantée comme un projet « Win-Win », elle est également regardée avec prudence et suspicion par l’Occident, qui y voit un outil d’influence globale et une expansion stratégique de la Chine.

Envoyé par Flaneur Aujourd'hui à 17h38

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Narf LoMBriK addict !

IA aucun intérêt.
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GruikMan Vermisseau

Les chinois veulent contrôler les ports pour pouvoir exporter toutes leurs merdes sans contrôles...
https://lelombrik.net/166706
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