Oui, beaucoup de systèmes d’intelligence artificielle, y compris ChatGPT, ont historiquement dépendu de « petites mains » pour annoter et classer les données nécessaires à leur apprentissage. Ces travailleurs, souvent situés dans des pays à faibles revenus, effectuent des tâches très variées mais répétitives : décrire ce qui se trouve sur une image, transcrire un audio, corriger des textes, identifier des émotions, catégoriser des contenus ou même vérifier la cohérence d’informations. Les salaires pour ce type de travail peuvent être extrêmement bas, parfois à peine un euro pour plusieurs heures de travail, ce qui soulève des questions éthiques sur l’exploitation et les conditions de travail.
Cette annotation humaine est cruciale car les modèles d’IA n’ont aucune compréhension intrinsèque : ils apprennent uniquement à partir de modèles statistiques basés sur des exemples étiquetés. Même si les entreprises annoncent que les IA pourront à terme s’auto-entraîner et fonctionner de manière autonome, la réalité montre qu’il faudra toujours un contrôle humain pour corriger les erreurs, gérer les cas ambigus, réduire les biais et assurer une compréhension fine des contextes culturels, linguistiques ou sociaux. Sans cette supervision, les modèles risqueraient de reproduire des erreurs ou des stéréotypes présents dans les données. En somme, les « petites mains » restent un pilier invisible mais essentiel de l’intelligence artificielle moderne.
Envoyé par Flaneur Aujourd'hui à 14h09
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