Annonce du Premier ministre britannique Keir Starmer

Cette semaine, Keir Starmer a annoncé que le Royaume-Uni allait instaurer une identité numérique obligatoire d’ici la fin de la législature, stockée dans une application sur smartphone et utilisée notamment pour vérifier le droit au travail. Le dispositif sera gratuit et adapté à ceux qui n’ont pas de téléphone, avec comme avantages la centralisation des preuves d’identité, la simplification des démarches, la lutte contre la fraude et le renforcement du système migratoire. Mais il comporte aussi des risques : exclusion des personnes sans papiers qui ne pourront plus accéder au travail légal, dépendance technologique pour les citoyens en règle, menace de surveillance accrue, et durcissement des contrôles pour les employeurs recourant au travail au noir. En France, un système similaire existe déjà mais avec une approche différente : l’application France Identité, lancée en 2022 et généralisée en 2024, peut désormais être activée lors de la remise d’une nouvelle carte nationale d’identité et devrait être accessible à tous d’ici 2027, sans être obligatoire. Elle permet de prouver son identité en ligne, de générer des justificatifs temporaires et à terme de certifier certaines démarches sensibles. Ses avantages sont proches de ceux du modèle britannique — sécurité renforcée, simplification, réduction de la fraude — mais ses limites tiennent au fait qu’il faut une carte électronique et un smartphone compatible, ce qui exclut de facto les sans-papiers et fragilise les personnes peu à l’aise avec le numérique. Contrairement au Royaume-Uni, son usage n’est pas lié au droit de travailler ni aux contrôles policiers, les documents physiques restant reconnus, ce qui limite pour l’instant les risques d’exclusion ou de surveillance systématique.

Envoyé par Flaneur le 27 septembre 2025 à 15h46