Pendant ce temps, là, en Floride

Joseph Ladapo est le Surgeon General de Floride, c’est-à-dire le directeur de la santé publique de l’État, nommé par le gouverneur Ron DeSantis en 2021. Médecin et chercheur formé à Harvard, il s’est fait connaître pour ses positions très critiques à l’égard des vaccins et des mesures sanitaires obligatoires. Début septembre 2025, il a annoncé que la Floride allait mettre fin à tous les mandats de vaccination au niveau de l’État, y compris ceux exigés jusqu’ici pour que les enfants puissent fréquenter l’école publique. Cette décision, inédite aux États-Unis, repose en partie sur ses pouvoirs réglementaires mais nécessitera aussi un vote de la législature de Floride pour modifier les lois existantes. Les conséquences à long terme pourraient être une baisse significative des taux de vaccination, une perte d’immunité collective et la réapparition de maladies infantiles que l’on croyait contrôlées ou disparues, comme la rougeole, la polio, la rubéole ou la diphtérie, ce qui poserait un risque particulier pour les jeunes enfants et les personnes vulnérables et pourrait transformer la Floride en foyer de propagation. En cas de pandémie, l’absence de mandats limiterait la capacité de l’État à atteindre rapidement une couverture vaccinale suffisante, compliquant la gestion de crise. Juridiquement, cela est possible parce que la santé publique relève des États fédérés et que le Surgeon General, en coordination avec le gouverneur et le parlement de Floride, peut modifier ou supprimer les règles sanitaires, même si historiquement la Cour suprême américaine avait confirmé le droit des États à imposer des vaccinations obligatoires. Cette décision reflète donc un choix politique assumé de l’État de Floride qui privilégie la liberté individuelle au détriment du principe de protection collective. On peut dire qu’elle s’inscrit aussi dans l’effet Trump, car l’ancien président a contribué à renforcer dans une partie de la population américaine un rejet de l’autorité fédérale, une méfiance vis-à-vis des institutions de santé et un discours politique centré sur la souveraineté individuelle, dont Ron DeSantis et Joseph Ladapo prolongent aujourd’hui l’héritage. Elle est également facilitée par l’influence du poids démographique des évangéliques blancs, qui représentent environ 22 % de la population adulte de Floride et jusqu’à un tiers des électeurs conservateurs, un groupe parmi les plus réticents aux vaccins selon les sondages nationaux. Leur importance sociale et politique dans l’État renforce donc la légitimité d’un discours de défiance vis-à-vis des mandats de vaccination et accentue la polarisation sur cette question.

Envoyé par Flaneur le 4 septembre 2025 à 09h34

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Flaneur Ver TikToké

Désolé, je bégaye encore
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Gnat Vermisseau

Génial, rendez-vous dans quelques années pour les résultats catastrophiques de cette étude en cas réel.
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GruikMan En réponse à Gnat Vermisseau

Ds pestiférés...
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GruikMan Vermisseau

Le mur anti immigration va commencer par entourer la Floride...
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The_Reploid Vermisseau

Génial, qu'ils crèvent tous.
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caribou240 Vermisseau

Les cons, ça ose tout... même la sélection naturelle...
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Kalgar Vermisseau

Oh les cons....
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