L’hybristophilie

La récente révélation selon laquelle Nordahl Lelandais, condamné pour les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer, aurait entretenu une relation intime avec une admiratrice en prison — allant jusqu’à "l’épouser" symboliquement et avoir un enfant avec elle — a suscité une nouvelle onde de stupeur. Cette femme, après avoir vécu avec lui des épisodes de violence, aurait alerté la police, affirmant qu’il avait tenté de l’étrangler et lui avait confié des détails inédits sur le meurtre de Maëlys. Ce n’est pourtant pas un cas isolé. Un phénomène bien réel, documenté par les psychiatres et sociologues, concerne des femmes qui tombent amoureuses, voire obsédées, de criminels violents, parfois même de tueurs d’enfants ou de violeurs multirécidivistes. Ce comportement porte un nom : l’hybristophilie.

L’hybristophilie est une attirance sexuelle ou affective pour une personne ayant commis des crimes graves, souvent violents. Certaines femmes se sentent attirées par la "virilité" supposée de ces hommes, qu’elles perçoivent comme puissants ou capables d’agir sans entrave — mais cette notion de virilité est profondément tordue et problématique : quel pouvoir ou force y a-t-il à violer et tuer un enfant sans défense ? Cette vision n’a aucun fondement rationnel ; elle relève souvent d’une fascination malsaine ou d’une projection psychique, où la violence est confondue avec une forme d’intensité passionnelle. Dans certains cas, ces femmes ont été elles-mêmes victimes de violences, et leur attirance découle de schémas psychologiques profondément ancrés. D’autres se sentent valorisées d’être « choisies » par un criminel célèbre et inaccessible, ce qui leur donne l’illusion d’exister à travers une relation exceptionnelle. Il arrive aussi que certaines d’entre elles soient tout simplement attirées par la célébrité, même si elle provient d’un acte monstrueux : la médiatisation d’un tueur en série le transforme en figure publique, parfois même en icône, aussi absurde que cela paraisse.

L’ampleur du phénomène est bien réelle. Des gardiens de prison, comme ceux de la prison de Clairvaux ou de Fresnes en France, ont rapporté que certains détenus très dangereux reçoivent des dizaines de lettres par mois, souvent d’amour, parfois très explicites. Aux États-Unis, le cas de Ted Bundy est emblématique : malgré ses crimes (plus de 30 jeunes femmes violées, torturées et tuées), il recevait des lettres d’amour quotidiennes, avait des fans à ses procès, et a même conçu un enfant avec une admiratrice pendant son incarcération. Richard Ramirez, le "Night Stalker", violeur et meurtrier de femmes et d’enfants, a reçu des centaines de lettres d’admiratrices et s’est marié en prison avec une fan convaincue de son innocence. Anders Behring Breivik, responsable du massacre de 77 personnes en Norvège, a lui aussi reçu des propositions de mariage et des lettres d’amour dans sa cellule.

Dans un documentaire sur les prisons américaines, un détenu ayant été témoin de ce phénomène déclarait : « Certains gars ici sont devenus plus populaires que des rock stars. Ils ont violé des gamins, tué des femmes, et y’a quand même des nanas qui les trouvent sexy. » Un surveillant ajoutait : « On voit passer des lettres hallucinantes. Des femmes disent qu’elles comprennent leur souffrance, qu’elles veulent les aider, qu’elles les aiment. Certaines viennent à chaque parloir. »

Ce mélange de pulsions, de fantasmes, de médiatisation et de détresse psychologique compose un tableau déroutant mais réel. Loin d’être marginal, ce phénomène interroge notre rapport collectif à la violence, à la célébrité, et à la fascination du mal.

En comparaison, les cas d’hommes tombant amoureux de femmes criminelles violentes ou pédocriminelles sont beaucoup plus rares, voire marginaux. Il existe quelques exemples célèbres, comme celui de Karla Homolka, qui a violé et tué avec son compagnon plusieurs jeunes filles au Canada, dont sa propre sœur. Malgré l’horreur de ses crimes, elle a reçu des lettres et des soutiens masculins, mais dans des proportions bien moindres que ce que vivent les tueurs en série hommes. Il arrive que des hommes écrivent à des femmes incarcérées pour meurtre, mais la dynamique semble différente : il ne s’agit pas aussi fréquemment d’adoration ou de fantasme de toute-puissance. Très peu d’hommes s’éprennent de femmes ayant violé des enfants ou tué des hommes, et lorsqu’ils le font, il s’agit souvent de cas isolés, sans effet de masse ni médiatisation romantisée. Ce déséquilibre soulève des questions importantes sur la perception genrée de la violence : une violence masculine brutale est parfois perçue comme fascinante ou "dominante", tandis que la violence féminine reste davantage perçue comme monstrueuse ou dérangeante, sans l’aura de pouvoir ou de prestige que certaines femmes — à tort — projettent sur les tueurs célèbres.

La récente révélation selon laquelle Nordahl Lelandais, condamné pour les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer, aurait entretenu une relation intime avec une admiratrice en prison — allant jusqu’à "l’épouser" symboliquement et avoir un enfant avec elle — a suscité une nouvelle onde de stupeur. Cette femme, après avoir vécu avec lui des épisodes de violence, aurait alerté la police, affirmant qu’il avait tenté de l’étrangler et lui avait confié des détails inédits sur le meurtre de Maëlys. Ce n’est pourtant pas un cas isolé. Un phénomène bien réel, documenté par les psychiatres et sociologues, concerne des femmes qui tombent amoureuses, voire obsédées, de criminels violents, parfois même de tueurs d’enfants ou de violeurs multirécidivistes. Ce comportement porte un nom : l’hybristophilie.

L’hybristophilie est une attirance sexuelle ou affective pour une personne ayant commis des crimes graves, souvent violents. Certaines femmes se sentent attirées par la "virilité" supposée de ces hommes, qu’elles perçoivent comme puissants ou capables d’agir sans entrave — mais cette notion de virilité est profondément tordue et problématique : quel pouvoir ou force y a-t-il à violer et tuer un enfant sans défense ? Cette vision n’a aucun fondement rationnel ; elle relève souvent d’une fascination malsaine ou d’une projection psychique, où la violence est confondue avec une forme d’intensité passionnelle. Dans certains cas, ces femmes ont été elles-mêmes victimes de violences, et leur attirance découle de schémas psychologiques profondément ancrés. D’autres se sentent valorisées d’être « choisies » par un criminel célèbre et inaccessible, ce qui leur donne l’illusion d’exister à travers une relation exceptionnelle. Il arrive aussi que certaines d’entre elles soient tout simplement attirées par la célébrité, même si elle provient d’un acte monstrueux : la médiatisation d’un tueur en série le transforme en figure publique, parfois même en icône, aussi absurde que cela paraisse.

L’ampleur du phénomène est bien réelle. Des gardiens de prison, comme ceux de la prison de Clairvaux ou de Fresnes en France, ont rapporté que certains détenus très dangereux reçoivent des dizaines de lettres par mois, souvent d’amour, parfois très explicites. Aux États-Unis, le cas de Ted Bundy est emblématique : malgré ses crimes (plus de 30 jeunes femmes violées, torturées et tuées), il recevait des lettres d’amour quotidiennes, avait des fans à ses procès, et a même conçu un enfant avec une admiratrice pendant son incarcération. Richard Ramirez, le "Night Stalker", violeur et meurtrier de femmes et d’enfants, a reçu des centaines de lettres d’admiratrices et s’est marié en prison avec une fan convaincue de son innocence. Anders Behring Breivik, responsable du massacre de 77 personnes en Norvège, a lui aussi reçu des propositions de mariage et des lettres d’amour dans sa cellule.

Dans un documentaire sur les prisons américaines, un détenu ayant été témoin de ce phénomène déclarait : « Certains gars ici sont devenus plus populaires que des rock stars. Ils ont violé des gamins, tué des femmes, et y’a quand même des nanas qui les trouvent sexy. » Un surveillant ajoutait : « On voit passer des lettres hallucinantes. Des femmes disent qu’elles comprennent leur souffrance, qu’elles veulent les aider, qu’elles les aiment. Certaines viennent à chaque parloir. »

Ce mélange de pulsions, de fantasmes, de médiatisation et de détresse psychologique compose un tableau déroutant mais réel. Loin d’être marginal, ce phénomène interroge notre rapport collectif à la violence, à la célébrité, et à la fascination du mal.

En comparaison, les cas d’hommes tombant amoureux de femmes criminelles violentes ou pédocriminelles sont beaucoup plus rares, voire marginaux. Il existe quelques exemples célèbres, comme celui de Karla Homolka, qui a violé et tué avec son compagnon plusieurs jeunes filles au Canada, dont sa propre sœur. Malgré l’horreur de ses crimes, elle a reçu des lettres et des soutiens masculins, mais dans des proportions bien moindres que ce que vivent les tueurs en série hommes. Il arrive que des hommes écrivent à des femmes incarcérées pour meurtre, mais la dynamique semble différente : il ne s’agit pas aussi fréquemment d’adoration ou de fantasme de toute-puissance. Très peu d’hommes s’éprennent de femmes ayant violé des enfants ou tué des hommes, et lorsqu’ils le font, il s’agit souvent de cas isolés, sans effet de masse ni médiatisation romantisée. Ce déséquilibre soulève des questions importantes sur la perception genrée de la violence : une violence masculine brutale est parfois perçue comme fascinante ou "dominante", tandis que la violence féminine reste davantage perçue comme monstrueuse ou dérangeante, sans l’aura de pouvoir ou de prestige que certaines femmes — à tort — projettent sur les tueurs célèbres.

Envoyé par Flaneur Hier à 17h24

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Kourath

C'est joyeux tout ça !
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Flaneur En réponse à Kourath Ver TikToké

Je me suis souvent posé la question, comment se fait-il qu’un tueur d’enfants, violeur d’enfants, etc avait des fans, j’avais pas encore posé la question à ChatGPT
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le-long-brick Longbric

ça y est, on peut enfin mettre un nom sur l'affection dont souffrait mon beau-père : L’hybristophilie.
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GruikMan Vermisseau

Le meurtrier de Gregory a raté quelque chose...
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