Hélas, hélas, hélas ! Marseille n'est pas une sale ville *, c'est une ville sale.
Dans mon travail, il m'est arrivé de passer 2 années scolaires dans les Vosges. Quand je rentrais à la maison, c'était par la gare Saint Charles. C'est la gare la plus crade que j'ai pu voir dans ma vie, seulement voilà... c'était Marseille, c'était chez moi...
Le marseillais est un porc par nature : son cendrier de voiture ? Hop, vidé par la portière ! Un papier à jeter alors qu'il y a une corbeille à 2 m? Non, par terre ! Un cabot qui cague ? Pas question de ramasser ou de le faire aller dans le caniveau, non au beau milieu du trottoir (c'est d'ailleurs ce dernier point qui avait offusqué des amis japonais, pour eux c'était le comble de la dégueulasserie !), etc...
.
* A proprement parler ;-)
Cette ville, où je vis moi aussi, et ses alentours, c'est un cas à part en France. La corruption et la précarité y sont sans aucun doute pour quelque chose. Les services publics de nettoyage et gestion des déchets y ont une efficacité toute relative, surtout par rapport à leur coût d'après ce qui se dit. Et beaucoup de système D et délinquance au quotidien, par exemple désossages sauvages de carcasses de véhicules, avec vidange intégrale à même le caniveau ; dépôts sauvages de gravats polluants plutôt que de payer la déchetterie, avec le nombre d'habitants ça peut vite faire beaucoup ; la ville subit aussi un trafic routier dense (les façades du boulevard Plombières étaient incrustées de suie noire jusqu'à il y a quelques années en arrière), le port qui génère lui aussi pas mal de nuisance, les zones pétrochimique de Fos, Port de Bouc : pollutions et maladies dans ces communes ; s'en suit une déconnexion totale avec l'environnement quotidien qui est plus subit qu'autre chose dans beaucoup de secteurs de la ville, qui est donc au final négligé et tend vers une certaine forme d'incivilité qui est plus de l'irresponsabilité ignorante mais peut aussi se confondre avec du mépris général, l'attention et le respect à son égard étant relégué en bas du tableau des priorités de la (sur)vie au quotidien. Et le mimétisme et le sentiment de fatalité vont faire en sorte que les comportements vont se transmettre et perdurer dans le temps long, on m'a déjà toisé bizarrement lorsque je jetais un mégot dans une poubelle de trottoir, du genre "qui c'est ce pigeon ?" ; peut être que se soucier de l'environnement peut être considéré comme un comportement un peu "collabo" dans cette ville à l'image rebelle.
En espérant que le flux de néo-marseillais qui s'installent depuis quelques années engendre aussi d'autres dynamiques.
nimajneB LoMBriK addict !
coraumonts Vermisseau
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le-long-brick Longbric
Dans mon travail, il m'est arrivé de passer 2 années scolaires dans les Vosges. Quand je rentrais à la maison, c'était par la gare Saint Charles. C'est la gare la plus crade que j'ai pu voir dans ma vie, seulement voilà... c'était Marseille, c'était chez moi...
Le marseillais est un porc par nature : son cendrier de voiture ? Hop, vidé par la portière ! Un papier à jeter alors qu'il y a une corbeille à 2 m? Non, par terre ! Un cabot qui cague ? Pas question de ramasser ou de le faire aller dans le caniveau, non au beau milieu du trottoir (c'est d'ailleurs ce dernier point qui avait offusqué des amis japonais, pour eux c'était le comble de la dégueulasserie !), etc...
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* A proprement parler ;-)
nimajneB En réponse à le-long-brick LoMBriK addict !
En espérant que le flux de néo-marseillais qui s'installent depuis quelques années engendre aussi d'autres dynamiques.