Est que c’est parce que c’est des marques importées de métropole ?

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Envoyé par Flaneur le 24 août 2024 à 17h20

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Krogoth LoMBriK addict !

Et les ananas, mangue et autre?
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Mabritte Vermisseau

au pif : 2 plaquettes de beurre Président pour 6€ et quelque c'est quasi le même prix qu'en métropole ... Maintenant on ne peut pas habiter au bout du monde dans un coin qui ne produit pas grand chose à part du rhum et des bananes ou presque et manger des trucs importés de métro au même prix que sur le continent. Produisez local et mangez local les enfants et ça vous coûtera moins cher de manger "pays"
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Bidon85 En réponse à Mabritte Vermisseau

Le problème est qu'il faut pour cela développer une industrie complète.

Et l'industrie, ça commence par de l'énergie bon marché. Problème, l’électricité sur place est produite en grande partie par des importations de pétrole et de charbon.
Un réacteur nucléaire type EPR est trop gros mais quelques SMR fourniraient plus que le nécessaire pour alimenter toutes les îles du secteur. Par contre, il faut le protéger des aléas climatique type ouragan et géologique type tremblement de terre, glissement de terrain ... ce qui n'est pas une mince affaire.

Ensuite, il faut du terrain pour implanter ces industries sans compter l'activité agricole.
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Ced En réponse à Bidon85 Lombrik

Industrie, non mais agriculture paysanne, oui. Le circuit court avec une agriculture qui respecte les paysans, il n'y a que ça de vrai!

Mais le problème y est surtout systémique,économique culturel, productif, climatique et environnemental :

(1) système : les terres agricoles antillaises appartiennent encore souvent à de riches propriétaires qui ne connaissent pas grand chose à l'agriculture mais gèrent des entreprises pour produire en majorité pour l'export. Avec tout ce que cela implique (sur-production, pollution, destruction des forêts ou des mangroves, sur-irrigation, etc, etc...)

(2) économique : dans la plupart des DOM et TOM, il y a un tas de produits à la vente qui sont fabriqués en métropole et il n'est pas possible d'importer depuis les pays voisins alors que cela réduirait le coup et l'impact environnemental (cf par exemple la crise du boeuf en Guyane), souvent en prenant l'excuse des normes européennes s'appliquant aux commerces de bouche. A cela s'ajoute la problématique de transport liée à l'insularité. Il faudrait donc comparer les prix aux pays voisins et dont 'économie est proche, mais aussi entre les différentes îles françaises (quiconque est allé en Corse ou sur une île de Bretagne se rendra compte des prix de certains produits qui sont parfois comparables aux épiceries des quartiers chics parisiens ou lyonnais alors que le salaire (pour ne pas dire le boulot) n'y est pas).

(3) culture : beaucoup de produits consommés ne correspondent absolument pas à la culture locale, faisant que certains produits ne sont tout simplement pas consommés. En fait, c'est valable dans tous les endroits de France, mais il faut aussi y rajouter la problématique insulaire : il est complètement illusoire de vouloir manger comme en métropole car les produits ne correspondent pas, au même titre qu'un maroilles coûtera plus cher à Marseille qu'à Lille ou le chouchenn à Montparnasse plutôt qu'à Lannion.

(4) productif : certains produits ne peuvent tout simplement pas être produits sur place parce que le cheptel n'est pas suffisant. Par exemple, les yoghourts aux Antilles car les cheptels bovins ou caprins sont très faibles du fait de la surface territoriale inadaptée.

(5) climat : certains produits ne poussent pas partout dans les territoires. Aux Antilles en particulier, il y a des endroits au vent et des endroits sous le vent, si bien que les précipitations sont différentes. Cela se rajoute au type de terre et à la topographie.

(6) environnement : les Antilles sont très polluées au chlordécone, ce qui rend particulièrement problématique la possibilité de construire une agriculture paysanne viable. D'ailleurs, l'offre de formation en lycée agricole (un lycée) ou en agronomie à l'université (modules optionnels) est assez faible en comparaison au nombre d'habitants.

Bref, où que vous vivez, achetez chez les paysans ou, si pas possible, dans les structures privilégiant les systèmes courts : ça améliorera la vie des paysans, l'environnement et l'économie locale et ça limitera en plus les dépenses de votre foyer.
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Mabritte En réponse à Ced Vermisseau

en plus les tomates ne poussent pas là bas ... :-))
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Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau

Le problème est que les cantonner à faire de l'agriculture artisanale, c'est les garder sous perfusion de la métropole en empêchant toutes activités à plus forte valeur ajoutée.

Le gros du déficit commercial provient des importations de biens industriels, suivi par l'énergie puis l'alimentaire.
Et même dans le secteur alimentaire, un minimum d'industrie est nécessaire pour permettre le bon fonctionnement de celle-ci (notamment le conditionnement).

La disponibilité et le coût de l'énergie est un facteur clé car tout repose dessus.


Alors oui, on peut hurler sur le fait que les habitudes de consommation ne correspondent pas à la production locale mais vu le déséquilibre entre importation/exportation alimentaire, c'est a peine sensible.
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Ced En réponse à Bidon85 Lombrik

Agriculture artisanale, ça n'existe pas. Par contre, toutes les personnes qui font de l'agriculture paysanne voit leur salaire multiplié par au moins deux dès les deux premières années (voire trois à quatre ensuite suivant les domaines d'exploitation), se dégagent du temps libre en semaine et des vacances aussi, et ont une terre qui produit bien mieux à la longue. Je te laisse regarder tous les rapports qui existent là-dessus (INRAe, CNRS, Confédération Paysanne, IRD (pour les DOM/TOM), écoles d'agronomie, etc...).
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Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau

J'écrivais "artisanal" dans le sens "métier au pratique manuel selon des méthodes traditionnelle". Effectivement, cela n'existe plus car avec la mécanisation, même la plus petite structure agricole devient une véritable industrie afin de sortir de l'agriculture vivrière.

Coupe la source d'énergie et ton modèle d'agriculture va vite s'effondrer car il n'y aura plus de quoi faire tourner les machines agricoles ou les réparer.
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Ced En réponse à Bidon85 Lombrik

Sois tu vis dans la Beauce, ou bien en Vendée/Charente, dans la "Vallée de la Mort" en Bretagne ou bien en Bourgogne, toi... Nan?! Purée, le schéma... +_+'

Le modèle que je "décris" est viable, démontré viable, sur-démontré viable... Il n'y a que les lobbies agricoles qui pensent que ça ne marche pas mais c'est simplement parce qu'ils ont besoin d'esclaves pour vivre sinon ils s'écroulent... Putain, va voir les paysans de ton coin (pas les gros moisis avec leurs gros tracteurs pourraves), discute avec eux, goute à leurs patates, leurs pêches, leurs rêves... Tu vas voir! Et si tu habites pas trop loin de la mer, fais la même avec les pêcheurs.
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Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau

Tu vas finir par nous citer toutes les régions de France et de Navarre ...

Des paysans qui labourent leurs terres avec des bœufs ou des chevaux et font la récolte du blé avec la faux et le fléau, il ne doit plus en rester beaucoup même si certains essayent de s'y remettre.
Combien de pêcheur fonctionnent encore à la voile et à la rame ?

Pour moi, ces secteurs sont devenu des industries car soit ce sont les esclaves mécanique qui sont devenue essentielle à l'activité, soit c'est la main d'oeuvre ouvrière nombreuse qui est nécessaire.

Comme dans toute industrie, il y a un équilibre à trouver entre l'investissement en machine et la pérennité de l'activité. Combien d'entreprises ont coulées suite à un plan d'investissement parce qu'ils se font avoir avec la "course à l'équipement" qui aurait due pérenniser l'activité alors que le rapport gain/coût était déplorable ?

Après, la vente directe, c'est juste une logique d'intégration verticale. Rien de révolutionnaire.
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Astre_radieux Ver luisant

Ce sont les mêmes prix en Belgique. Le soleil en moins :(
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Zobilamouch En réponse à Astre_radieux Vermisseau

Heu... T'habite ou en Belgique ?
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GruikMan En réponse à Astre_radieux Vermisseau

On dit un demi ou une demi à Mol ?
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Astre_radieux En réponse à GruikMan Ver luisant

On dit que ça arrive.
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Zobilamouch En réponse à Astre_radieux Vermisseau

Ha ouais. Ok, c'est vrai c'est presque aussi paumé que la Guadeloupe...
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GruikMan Vermisseau

Le mec dans sa tête, il vient juste de passer à l'euro....
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KukuLele En réponse à GruikMan Vermisseau

"[...]à ̶l̶'̶e̶u̶r̶o̶."
À L'apéro, stp.
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le-long-brick Longbric

C'est vrai que le gus est maigre à faire pitié, la transfusion par RSA trop faible sans doute.
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Ced En réponse à le-long-brick Lombrik

Dommage que les neurones ne se régénèrent pas, y compris par transfusion, car tu en as cruellement besoin. Béké marseillais, va!
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le-long-brick En réponse à Ced Longbric

Ravi de te revoir ami ced; c'est surtout la Panot, la Hassan et le Delogu qui vont être contents.
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Ced En réponse à le-long-brick Lombrik

Les vacances d'été t'ont fait mettre au placard tes diplômes en analyses politiques et en répartie argumentaire ?
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le-long-brick En réponse à Ced Longbric

Exactement, je m'économise pour une rentrée qui risque d'être brûlante (NB : Je pense qu'on est en train de lasser, voire ennuyer, les p'tits lombriks et qu'il vaudrait peut-être mieux continuer sur le forum mmh ?...)
Image de le-long-brick
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Muzo Vermisseau

La langouste est moins chère la bas !
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Oblivionis Taret

Allez, je commence : je regarde sur carrefour market de la ville la plus proche de chez moi :

La quatre-quart qu'il montre ;

Sur le site de carrefour market, il est a 3euros 19.
Probléme : L'étiquette correspond pas, et derrière, c'est des gâteaux au raisins, le quatre quart est pas a sa place, faut qu'on m'explique

Les activia, 8 euros chez lui, 5.45 chez moi
Le beurre a 8.49 , chez moi 4.79
Beurre président ( le lot de deux ) 6,25 contre 5.58 euros
Nesquik 7.65 contre 5.25
Le chocolat elot, pas de comparaison possible
Oeuf bio 7.29 contre 3.59

Probléme : L'étiquette mentionne 10 oeufs par boite, celles qu'il montre sont des pack de 6, trouvez l'erreur.

Le lait, 2.57 le litre contre 1.25 la même marque ici
Les sushies : impossible de trouvé les même, produit traiteur, peu rien dire a ce sujet.
Gâteau sec, 7.95 contre 4.15
Pas trouvé de dos d'aiglefin sur le site. l'autre et pas identifiable.

Bilan : On sait que c'est plus chère en général, mais la, on voit des produits choisis, principalement des frais produit en métropole ( donc, ceux avec le transport le plus couteaux )et même s'il y a un prix plus haut en raison du transport, les magasin en profite, c'est vrais. Et sinon, y a au moins 2 probléme entre les produits qu'il montre et les étiquettes correspondante, ce qui me mets un doute sur la neutralité de la vidéo.
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Bidon85 En réponse à Oblivionis Vermisseau

L'insee un surcoût moyen d'au moins 30% sur l'alimentaire par rapport à la métropole. Donc le surcoût est réel.
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Oblivionis En réponse à Bidon85 Taret

Je ne nie pas que les prix soit plus haut dans les DOM-TOM. Mais je doute que cette vidéo est été faite de façon neutre. Sinon, je peux faire une vidéo dans une épicerie de nuit, un dimanche, et dire qu'en Métropole les prix sont plus chère qu'au Antilles.

( En passant, pas de date de la vidéo, donc, peut être un dimanche pendant la crise du covid, la ou les prix était le plus haut )
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Bidon85 En réponse à Oblivionis Vermisseau

Sans aller jusque là, j'ai déjà vu de belles différences de prix entre un supermarché près de la côte et la même enseigne 30km plus à l'intérieur des terres.

Pour la date de la vidéo, regarde l'affiche à l'entrée du magasin qui indique "Août 2024".

La date limite des oeufs est durant Août 2024, celle du quatre-quart est en septembre 2024.
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Necropaf En réponse à Oblivionis LoMBriK addict !

..."avec le transport le plus couteaux".
Déformation professionnelle on va dire. ^^
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KukuLele Vermisseau

Je regarde les prix au kilo et... ça va.
Je regarde les quantités proposées et... j'achète rarement 500g de beurre en unique lot...
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Ced En réponse à KukuLele Lombrik

500g, ça fait environ une semaine chez moi... :/
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gloupi En réponse à Ced Lombric Shaolin

La sodomie finit par coûter cher...
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Knout Vermisseau

Des oeufs à 7 balles ils ont pas de poules sur place ou quoi ?
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Doupitoum En réponse à Knout Vermisseau

Je ne sais pas pour les Antilles, mais ici en Nouvelle-Calédonie, on a plusieurs producteurs. C'est l'équivalent de 8 euros la plaque de 30. C'est un peu plus cher qu'en métropole, bien que le circuit soit super court, le fait est que le producteur, il se sort un plus gros salaire (puisqu'il doit bien manger lui aussi, et comme on importe presque tout ... ben tout coûte cher), et aussi parce que tout lui coutera plus cher, de ce qu'il file à bouffer à ses poules (importé), aux réparations de ses poulaillers (importé), au véto (pas importé, mais plus cher) ...

Et pourtant, on est autosuffisant en viande et en œuf ...

Après, quand je lis qu'il faut faire de l'agriculture paysanne ... oui oui, mais dans tous les cas, ici on se bouffe des cyclones méchants, et on est influencé par la nina et el nino, et on se prend des saisons de pluies qui sont méchantes, et des saisons sèches qui sont méchantes. Et je veux bien que le réchauffement climatique accélère tout ça, mais c'était déjà le cas avant ... enfin depuis toujours ! Sauf avant la colonisation, mais la "seule" chose qui y poussait et était géré par l'Homme étaient des tubercules (tarot, igname). C'est toujours le cas d'ailleurs, mais difficile de ne se nourrir que de ça, surtout qu'on sait maintenant qu'on vit longtemps et en meilleure santé, que ça manque d'équilibre.

Je crois qu'il n'y a pas de solutions pour développer économiquement une île correctement, mais on peut mieux faire (et on le doit) ... ça c'est sûr.
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Ced En réponse à Doupitoum Lombrik

Peut-être qu'une culture d'espèces adaptées est une bonne chose, aussi : c'est avant tout cela l'agriculture paysanne et c'est indépendant des matières premières pour construire et entretenir les infrastructures agricoles. Il y a un grand nombre de projets scientifiques sur ce sujet.

Quant à la Nouvelle Calédonie spécifiquement, c'est aussi oublié l'agriculture tribale qui correspond à plus d'un quart des ressources des ménages. Et il ne faut pas non plus oublier le très gros frein du développement agricole liés à la latérisation, la pollution des sols et l'accaparement des terres agricoles résultant de l'urbanisation, la déforestation et les mines. Certaines actions ont des implications sur le très long terme...
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Doupitoum En réponse à Ced Vermisseau

"Peut-être qu'une culture d'espèces adaptées est une bonne chose, aussi : c'est avant tout cela l'agriculture paysanne et c'est indépendant des matières premières pour construire et entretenir les infrastructures agricoles. Il y a un grand nombre de projets scientifiques sur ce sujet."

Oui, m'enfin, il n'y a pas vraiment d'espèces qui résistent à des glissements de terrains ou des inondations. Les Kanak avaient de grandes taraudières avant, et chassaient des espèces qui sont aujourd'hui en danger (Roussette notamment), ça résistait bien, parce que ça ne prenait pas de place (moins de bouches à nourrir).

"Quant à la Nouvelle Calédonie spécifiquement, c'est aussi oublié l'agriculture tribale qui correspond à plus d'un quart des ressources des ménages".
Je ne sais pas c'est quoi l'agriculture tribale, les Kanak ils font de l'agriculture comme tout le monde, ils plantent, ils arrosent et ils récoltent, les blancs font ça. Peut-être que tu veux parler d'agriculture en terre coutumière, mais c'est la même chose qu'en terre privée ... on plante, on arrose, on récolte. Après, le soucis c'est le transport. Peu d'habitants pour une île énorme.
Je ne sais pas d'où tu sors tes chiffres, mais l'agriculture ici, ça vit sous perfusion des aides puisqu'à chaque cyclone, c'est une calamité en assurance, donc le quart des ressources des ménages ... j'en doute. Sauf si on parle de Cannabis, mais c'est illégal et ça ne remplit pas le ventre et ici, il se fume. Et vu les chiffres de pneumopathie qui sont plus élevés qu'en métropole, ce n'est pas une cause que je soutiens (et vu nos chiffres aussi en maladie psy, notamment la schizophrénie, et l'âge moyen des fumeurs qui diminue grandement ... on se pose quelques questions sur le bienfait du truc).


"Et il ne faut pas non plus oublier le très gros frein du développement agricole liés à la latérisation, la pollution des sols et l'accaparement des terres agricoles résultant de l'urbanisation, la déforestation et les mines. Certaines actions ont des implications sur le très long terme..."

Les terres agricoles ne sont pas accaparées par l'urbanisation. Par la colonisation oui, mais aujourd'hui les descendants de bagnards qui font fructifier leur terre, ne le font pas que pour eux, mais pour tout le monde. Et en dimension, il y a ENORMEMENT de place ici. La terre est juste pas toujours bonne.

La déforestation, pas ici non plus, les mines, on a déforesté du maquis minier. Il faut le replanter c'est sûr, mais ce sont des terres où on ne plante pas pour se nourrir, donc ça ne change rien. Par contre la pollution, elle concerne surtout certains cours d'eau.

En tout cas, tout ce dont tu parles, ils existent, mais ils touchent peu l'agriculture ici. Les problèmes sont ailleurs, et ils ne pourront, pour certains, jamais se résoudre. Il y a pas mal de gens qui cherchent des solutions, c'est intéressant, mais ça ne peut s'appliquer sur une grande échelle, alors qu'on est même pas 270 000.
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Ced En réponse à Doupitoum Lombrik

"En tout cas, tout ce dont tu parles, ils existent, mais ils touchent peu l'agriculture ici. Les problèmes sont ailleurs, et ils ne pourront, pour certains, jamais se résoudre. Il y a pas mal de gens qui cherchent des solutions, c'est intéressant, mais ça ne peut s'appliquer sur une grande échelle, alors qu'on est même pas 270 000."
Ce n'est malheureusement pas trop ce que disent l'IRD ou le CIRAD, entre autres exemples de structures qui travaillent sur le développement agricole et les techniques ancestrales. Plutôt que de dire des bêtises, je vais plutôt parler de ce sur quoi je travaille directement en temps que géologue.

Aujourd'hui, on sait très bien que le secteur minier pollue à beaucoup plus grande échelle que les alentours d'une mine en elle même. En France, on estime en général à minimum 200% l'aire concernée par la pollution de surface dans les carrières ou les mines modernes (i.e. post années 2000) mais la législation ne concerne pas les nappes profondes. Or, ce sont elles qui importent clairement en Nouvelle Calédonie pour l'agriculture. Il en est de même pour la forêt et les infrastructures agricoles. Et c'est sans parler des infrastructures de transports qui ont des impacts bien au delà que le cordon routier.

D'ailleurs, il ne t'aura pas échappé que l'équilibre environnemental est très fragile en Nouvelle Cal', peut-être même encore plus qu'ailleurs du fait du climat régional et de l'insularité, ainsi que de la politique de certains pays voisins (coucou l'Australie!). Le dommage des cyclones est directement lié à leur intensité en mer et à terre, mais elle répond surtout à des variables telles que la bonne santé des forêts, des mangroves ou des coraux, le ruissellement et l'érosion des sols, etc... Dans un contexte de démolition de cet équilibre par le facteur économique lié à la néocolonisation et à la démographie régionale, l'effet de ces variables est malheureusement de plus en plus accentué. Et en surimposant là-dessus l'effet mondial, on augmente encore plus l'effet de chaque variable...

Personnellement, je regarde un peu ces variables dans mon travail afin de mieux quantifier l'impact de l'érosion sur les environnements marins en Nouvelle Calédonie. Ca me permet de mieux comprendre certains phénomènes en mer, actuels et passés. Ce sont des choses compliquées à évaluer mais on sait qu'on ne peut pas décrire les phénomènes de la façon dont tu le fais car c'est bien plus complexe.

PS: pour la définition de l'agriculture tribale, tu peux regarder ici : https://www.cir...culture-tribale Je trouve la démarche de ce projet super intéressante, surtout si cela bénéficie au bien être de la population locale et préserve leurs coutumes.
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Doupitoum En réponse à Ced Vermisseau

Alors, désolé encore de te contredire, mais ce que tu dis, par rapport à la Nouvelle-Calédonie, est parfois inadapté. Oui la mine pollue, en partie parce que la prospection (ancienne) a bloqué des cours d'eaux, que ça favoriser des inondations, et que scalper les montagnes, ça n'aide pas à la retenue de l'eau. Ok !

Par contre, il n'y a pas de nappes profondes en Calédonie, à part Lifou (mais pas de mine). Donc l'impact de la prospection minière ne s'étend pas à ce genre de problématiques. Le problème principal, c'est qu'on devrait faire des curetages énormes des gros cours d'eau qui sont en aval des grosses prospections, mais ça coûte très cher. Au mieux, on a limité la casse dans les prospections abandonnées.

Ensuite tu parles de néo colonisation, faudrait-il encore que ça corresponde aux vraies données. Les mines sont moins exploitées, les "mortes" sont végétalisées et entretenues (bassins d'orages) pour essayer de "réparer" autant que faire ce peut. La démographie est en baisse depuis quelques années, et n'a jamais atteint un essor extraordinaire, c'est un peu pareil pour nos voisins proches. La région, hormis les gros pays, ne grossit pas tant que ça. Le plus gros du mal a eu lieu durant le boom du nickel (années 60/70), on revégétalise depuis 20 ans environ. Si on parle de néocolonisation, je parlerais plutôt d'industrialisation, et c'était il y a 60 ans (pourquoi pas néocolonisation ? Parce que beaucoup de locaux en ont profité, et ce sont surtout eux qui sont aujourd'hui à la tête des mines).

L'équilibre de l'écosystème est fragile en Calédonie, car il a un fort endémisme, parfois très localisé. Évidemment que l'industrialisation a fait des ravages, c'est sans oublier qu'en fait, selon le prisme par lequel on regarde, toute intervention humaine a fait des dégâts. Aujourd'hui on a des progrès réalisés pour déjà réparer ce qui peut continuer de faire des dégâts.

Ensuite, ce qu'on appelle l'agriculture tribale, c'est faire son champs quoi, ça se fait aussi ailleurs qu'en terre coutumière (là où je vis, ça se fait carrément n'importe où de libre dans le village, à 100m du centre ville, un hectare de bananier). D'ailleurs c'est illégal mais toléré. Effectivement, il n'y a pas d'initiatives des pouvoirs publics pour prendre en compte, favoriser et encadrer ces pratiques. Les pouvoirs publics sont défaillants dans beaucoup de choses ici (bien plus qu'en France).

En tout cas, pour moi, je pense que la problématique liée à l'agriculture, peut être en partie réglée, mais qu'il n'y a pas de solutions miracles, car le territoire dépend de toute façon, quoiqu'il arrive, de l'importation, et que le système de taxation ajoute un levier qui favoriser l'augmentation des prix. A partir de là, tout augmente. A mon avis, toucher à la taxation douanière, faire payer un peu plus les plus riches, permettrait déjà d'améliorer des points. Mais on n'aura jamais les mêmes prix qu'en Europe, si déjà on avait ceux d'Australie ... ce serait incroyable.
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Ced En réponse à Doupitoum Lombrik

Tiens, ça devrait t'intéresser. :)
https://protege...de-la-ressource

Il ne faut pas confondre manque d'eau et ressource en eau propre (i.e. non-polluée). C'est cette deuxième chose qu'il faut regarder dans le sujet qui nous intéresse, et ça se passe dans les nappes qui existent bel et bien dans beaucoup d'endroits de Nouvelle Calédonie (sans pour autant être directement exploitées).
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Doupitoum En réponse à Ced Vermisseau

Oui j'ai vu ça, c'est très bien pour mieux gérer. Mais ça ne change rien sur la nature des réserves d'eau dont on dispose.
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Ced En réponse à Doupitoum Lombrik

Bah si : une réserve d'eau est, par définition, pour de l'eau propre à l'agriculture, à la consommation ou à l'environnement après traitement minime. Si l'eau est polluée, alors elle n'est pas viable pour la nature ou le développement. C'est pour cela qu'il y a tant d'efforts scientifiques en hydrologie qui sont faits en Nouvelle Calédonie. Et il faut aussi rajouter les questions sur l'érosion des sols, très importante en NC.
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LIndien Lombric Shaolin

Quand je vivais à la réunion étant originaire de métropole, au début je consommais comme en France. Ben franchement le budget était explosé. Ben j'ai rencontré des réunion aïs et j'ai commencé à consommer comme eux. Ben le budget s'en est réellement ressenti.
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Ced En réponse à LIndien Lombrik

Je pensais exactement à la même chose en regardant cette vidéo, en plus de me dire que c'est nul de manger la même chose à 10 000 km de la métropole à moins d'une occasion spéciale. Par exemple, ma famille réunionnaise aime bien le kouign amann alors j'en fais un quand j'y vais, mais ça reste très occasionnel.
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Oblivionis En réponse à Ced Taret

Connaissant le Kouign amann et ses propriétés de conservation ( dose de sucre léthal, taux de beurre le rendant inoxydable, et résistance naturel au radiation nucléaire ), envoie leur par colissimo a l'occasion, ca ira très bien.
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Mabritte En réponse à Oblivionis Vermisseau

par fax plutôt ... :-)))
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Oblivionis En réponse à Mabritte Taret

Franchement, ta remarque me fait pensé qu'un jour, il existera peut être une imprimante 3D pour la bouffe. Je ne sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose.
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Mabritte En réponse à Oblivionis Vermisseau

c'est tout a fait possible dans un avenir proche : l'impression 3D progresse vite ... ;-)
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Moossman LoMBriK addict !

Tant qu'il ne font pas pareil en metropole avec le Rhum qui vient de chez eux, je m'en fout un peu!
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