Schizophrénie : de nouveaux traitements prometteurs

Nouvelle classe thérapeutique en vue dans la schizophrénie, ce trouble mental grave qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, concerne dans le monde 24 millions de personnes, soit une sur 300. Les résultats d’un essai américain de phase 3 d’un nouveau traitement viennent en effet de faire l’objet d’une publication dans la revue The Lancet.

Des améliorations pour les patients atteints de schizophrénie

Son nom, KarXT (Karuna Therapeutics). Il s'agit d'une molécule dite agoniste des récepteurs muscariniques et non dopaminergiques ou sérotoninergiques comme les antipsychotiques aujourd’hui disponibles. Ce composé combine la xanoméline, un agoniste des récepteurs muscariniques M1 et M4et le trospium, un antagoniste muscarinique, pour atténuer les effets indésirables de la xanoméline et accroître sa tolérance au niveau périphérique.

L’essai randomisé, dit Emergent-2, a inclus 252 participants issus de 22 sites américains : un groupe recevait la molécule à des doses croissantes, l’autre un placebo. Selon les données publiées dans cette étude, les deux types de symptômes de la maladie, ceux dits "positifs" (hallucinations, délire, agitation) comme aussi les "négatifs" (retrait, apathie, dépersonnalisation...) ont été réduits de manière significative dans le groupe recevant KarXT, avec environ 10 points de différence entre les deux groupes selon les scores utilisés pour les mesures. Des améliorations observées avec aussi moins d’effets secondaires (somnolence, prise de poids, rigidité) qu’avec les molécules usuelles, un facteur connu de mauvaise observance sur le long terme.

Une durée de traitement trop courte pour en tirer des conclusions

Autant de données encourageantes pour cette nouvelle classe de médicaments auxquelles toutefois l’éditorial du Lancet apporte un bémol.

D’une part, ce traitement n’a été utilisé que chez des patients en phase aigüe, ce qui ne permet pas encore de savoir si la molécule sera utilisable chez des patients présentant des symptômes moins sévères et, d'autre part, la durée du traitement a été courte (cinq semaines). Un délai trop court pour pouvoir prédire leur efficacité et sécurité sur le long terme.

Mais la classe semble néanmoins prometteuse, un autre antipsychotique de cette même famille (un agoniste du récepteur muscarinique M4, l’emraclidine) ayant lui aussi montré d'autres résultats encourageants dans un autre essai publié en 2022 dans The Lancet.

Si la biotech Karuna Therapeutics à l'origine du développement de la molécule - rachetée 14 milliards de dollars fin décembre 2023 par Bristol Myers Squibb - prévoit déjà de lancer sa molécule courant 2024 sur le marché américain, l’éditorial du Lancet rappelle aussi que les progrès dans la schizophrénie ne peuvent reposer uniquement sur des avancées thérapeutiques. Car si des molécules plus efficaces sont en attente, il faudra aussi développer une approche prenant en compte des facteurs socioéconomiques de la maladie sans oublier de lutter contre sa stigmatisation.


Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/schizophrenie-de-nouveaux-traitements-prometteurs_176232

Nouvelle classe thérapeutique en vue dans la schizophrénie, ce trouble mental grave qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, concerne dans le monde 24 millions de personnes, soit une sur 300. Les résultats d’un essai américain de phase 3 d’un nouveau traitement viennent en effet de faire l’objet d’une publication dans la revue The Lancet.

Des améliorations pour les patients atteints de schizophrénie

Son nom, KarXT (Karuna Therapeutics). Il s'agit d'une molécule dite agoniste des récepteurs muscariniques et non dopaminergiques ou sérotoninergiques comme les antipsychotiques aujourd’hui disponibles. Ce composé combine la xanoméline, un agoniste des récepteurs muscariniques M1 et M4et le trospium, un antagoniste muscarinique, pour atténuer les effets indésirables de la xanoméline et accroître sa tolérance au niveau périphérique.

L’essai randomisé, dit Emergent-2, a inclus 252 participants issus de 22 sites américains : un groupe recevait la molécule à des doses croissantes, l’autre un placebo. Selon les données publiées dans cette étude, les deux types de symptômes de la maladie, ceux dits "positifs" (hallucinations, délire, agitation) comme aussi les "négatifs" (retrait, apathie, dépersonnalisation...) ont été réduits de manière significative dans le groupe recevant KarXT, avec environ 10 points de différence entre les deux groupes selon les scores utilisés pour les mesures. Des améliorations observées avec aussi moins d’effets secondaires (somnolence, prise de poids, rigidité) qu’avec les molécules usuelles, un facteur connu de mauvaise observance sur le long terme.

Une durée de traitement trop courte pour en tirer des conclusions

Autant de données encourageantes pour cette nouvelle classe de médicaments auxquelles toutefois l’éditorial du Lancet apporte un bémol.

D’une part, ce traitement n’a été utilisé que chez des patients en phase aigüe, ce qui ne permet pas encore de savoir si la molécule sera utilisable chez des patients présentant des symptômes moins sévères et, d'autre part, la durée du traitement a été courte (cinq semaines). Un délai trop court pour pouvoir prédire leur efficacité et sécurité sur le long terme.

Mais la classe semble néanmoins prometteuse, un autre antipsychotique de cette même famille (un agoniste du récepteur muscarinique M4, l’emraclidine) ayant lui aussi montré d'autres résultats encourageants dans un autre essai publié en 2022 dans The Lancet.

Si la biotech Karuna Therapeutics à l'origine du développement de la molécule - rachetée 14 milliards de dollars fin décembre 2023 par Bristol Myers Squibb - prévoit déjà de lancer sa molécule courant 2024 sur le marché américain, l’éditorial du Lancet rappelle aussi que les progrès dans la schizophrénie ne peuvent reposer uniquement sur des avancées thérapeutiques. Car si des molécules plus efficaces sont en attente, il faudra aussi développer une approche prenant en compte des facteurs socioéconomiques de la maladie sans oublier de lutter contre sa stigmatisation.


Source : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/schizophrenie-de-nouveaux-traitements-prometteurs_176232

Envoyé par Flaneur le 28 janvier 2024 à 10h39

+ 0 -

magnussoren Ver (re-)cyclable

1 sur 300 dans le monde??
non, je pense que dans des tas de pays les gens ne comprenaient pas la question parce qu'ils ne comprenaient pas la langue....
+ 1 -

Orme Dresseuse de lombriks

Note :
• antagoniste : qui contrarie les effets ou travaille dans le sens opposé
• agoniste : qui travaille en synergie avec les effet, comme facilitateur.
+ 0 -

Antubis En réponse à Orme Vermisseau

Agnostique:
qui ne possède pas de gnome

Enjoliveur:
qui fourre des Oliver

Rédibitoire:
qui provoque l'érection
+ 0 -

Orme En réponse à Antubis Dresseuse de lombriks

Comme l'Enfer, car il est bien connu que Satan l'habite.
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