C'est à vous de décider si ce fichier doit être mis en avant.
Fin du vote dans .
Oui !
Non
Résultat du vote :
Fin du vote dans . Il doit y avoir un minimum de 70% de votes positifs pour passer en sélection.
Tout le monde connaît ces endroits privilégiés, en Islande, où les plaques eurasienne et nord-américaine se séparent de quelques centimètres par décennie, toutefois, il est plutôt rare de pouvoir visualiser à certains endroits le magma incandescent dessous lesdites croûtes.
"toutefois, il est plutôt rare de pouvoir visualiser à certains endroits le magma incandescent dessous lesdites croûtes"
Bah non : les dorsales, environ 60 000 km, sont juste les chaines de montagne les plus longues du Monde! Et cette endroit n'est pas spécialement la frontière de plaques, c'est juste fait pour vendre un peu aux touristes malheureusement. ;)
Rah bah j'ai l'habitude : dès que je parle de géologie, les gens soit font grise-mine soit lèvent les yeux au ciel. Mais, pourtant, c'est passionnant et ça implique la vie de tout le monde!
En fait, l'ensemble de la ride de Reykjanès est assez mal compris pour le moment et sa relation spatiotemporelle avec le bras droit du "rift" l'est encore moins. On se situe ici à une zone très complexe et quasi-unique dans le Monde, car c'est l'interaction du point chaud (l'Islande) avec la dorsale (la Médio-Atlantique), le tout dans un système en propagation... Si on se base uniquement sur la déformation active (c'est à dire l'activité sismique, le volcanisme actuel et l'hydrothermalisme), alors on observe une bande presque aussi large que la largeur de l'Islande elle même. Pour simplifier, on aime mettre la frontière au centre de la ride mais c'est un brin plus complexe que cela car plusieurs systèmes de déformation sont pseudo-stratifiés ou différentiables latéralement à l'axe de la dorsale. Pour répondre à tout cela, il faudrait résoudre l'architecture crustale très haute résolution, quantifier exactement la déformation (p.ex. utilisation de GPS fond de mer), voir s'il y a des cellules de convections uniques ou des systèmes de chambres magmatiques bien séparés, comprendre l'effet des transformantes sur l'ensemble de la segmentation et de la propagation de la déformation, avoir une belle imagerie géochimique et voir si des microblocs d'origine océanique voire pseudo-continentale comme à Jan Mayen plus au nord, seraient possibles pour expliquer un champ de déformation complexe.
Et les applications seraient énormes : risque, biodiversité, courantométrie océanique, énergie, pollution, comparaison avec des systèmes refermés, etc, etc... C'est un sujet de recherche que j'avais proposé il y a quelques années mais je n'ai pas eu le financement sous prétexte que c'était beaucoup trop ambitieux, mais je ne désespère pas complètement si je continue dans ce métier...
Ced Lombrik
Bah non : les dorsales, environ 60 000 km, sont juste les chaines de montagne les plus longues du Monde! Et cette endroit n'est pas spécialement la frontière de plaques, c'est juste fait pour vendre un peu aux touristes malheureusement. ;)
wizzz En réponse à Ced Jeune asticot
Ced En réponse à wizzz Lombrik
En fait, l'ensemble de la ride de Reykjanès est assez mal compris pour le moment et sa relation spatiotemporelle avec le bras droit du "rift" l'est encore moins. On se situe ici à une zone très complexe et quasi-unique dans le Monde, car c'est l'interaction du point chaud (l'Islande) avec la dorsale (la Médio-Atlantique), le tout dans un système en propagation... Si on se base uniquement sur la déformation active (c'est à dire l'activité sismique, le volcanisme actuel et l'hydrothermalisme), alors on observe une bande presque aussi large que la largeur de l'Islande elle même. Pour simplifier, on aime mettre la frontière au centre de la ride mais c'est un brin plus complexe que cela car plusieurs systèmes de déformation sont pseudo-stratifiés ou différentiables latéralement à l'axe de la dorsale. Pour répondre à tout cela, il faudrait résoudre l'architecture crustale très haute résolution, quantifier exactement la déformation (p.ex. utilisation de GPS fond de mer), voir s'il y a des cellules de convections uniques ou des systèmes de chambres magmatiques bien séparés, comprendre l'effet des transformantes sur l'ensemble de la segmentation et de la propagation de la déformation, avoir une belle imagerie géochimique et voir si des microblocs d'origine océanique voire pseudo-continentale comme à Jan Mayen plus au nord, seraient possibles pour expliquer un champ de déformation complexe.
Et les applications seraient énormes : risque, biodiversité, courantométrie océanique, énergie, pollution, comparaison avec des systèmes refermés, etc, etc... C'est un sujet de recherche que j'avais proposé il y a quelques années mais je n'ai pas eu le financement sous prétexte que c'était beaucoup trop ambitieux, mais je ne désespère pas complètement si je continue dans ce métier...
Jakarta Lombric