Il hacke les vélos libre-service pour que les sans-abri rechargent leur téléphone
Justine M. 11 octobre 2023
À Londres, plus de 3220 personnes ont été répertoriées comme sans-abri et n’ont ainsi pas accès à des sources électriques. Un problème majeur qui les empêche notamment de recharger leur téléphone, dont ils peuvent avoir besoin pour des demandes administratives, financières ou familiales.
Le designer britannique Luke Talbot a alors mis au point un chargeur de téléphone original qui peut se connecter aux vélos de location Santander mis à disposition par les transports londoniens, pour le recharger gratuitement.
Intitulé MyPowerbank, l’ingénieux dispositif pourrait être une petite révolution et une aide cruciale au quotidien pour les personnes sans-abri. En effet, le petit boîtier imprimé en 3D, se fixe rapidement sur les vélos et peut ainsi recharger les appareils en ne faisant bouger que la roue arrière en pédalant à reculons.
Cette action va alors produire de l’électricité et alimenter la batterie à l’intérieur de l’appareil comme une dynamo. D’après son créateur, 25 minutes de pédalage suffisent à charger intégralement un téléphone. Avec une flotte de vélos libre-service qui recense environ 800 stations dans toute la ville, ses détenteurs peuvent recharger aisément leur batterie, sans nécessairement louer de vélo.
Après l’avoir présenté lors du London Design Festival, il espère aujourd’hui, pouvoir fabriquer les appareils grâce au soutien d’une association et les distribuer gratuitement aux personnes qui en ont besoin. Une initiative maligne et bienveillante qui a vu le jour à la suite d’une étude menée par le créatif pour trouver un moyen de hacker les infrastructures des villes, parfois pensées pour compliquer le quotidien des personnes sans domicile.
Dernièrement c’est le groupe bancaire HSCB qui avait dévoilé une campagne de sensibilisation sur le sort des sans-abri avec un mur d’escalade qui n’en finissait plus.
https://creapills.com/mypowerbank-batterie-sans-abris-20231011
Envoyé par Flaneur le 13 octobre 2023 à 17h06
Flaneur Ver TikToké
MuletPower En réponse à Flaneur Vermisseau
BBZ Vermisseau
Procrastinateur En réponse à BBZ Vermisseau
Nioa En réponse à BBZ Vermisseau
magnussoren Ver (re-)cyclable
Black En réponse à magnussoren Lombric
Stankey_Lubrick Vermisseau
Petitprout En réponse à Stankey_Lubrick Vermisseau
Ou tu comptes recharger une 2e batterie de ton VAE ?
Dans ce 2e cas, je pense qu'il vaut mieux utiliser un vélo de voyage, sans batterie ni moteur : ça t'économisera de la masse ???? ... Plutôt que d'avoir un système complexe voulant créer le mouvement perpétuel...
Stankey_Lubrick En réponse à Petitprout Vermisseau
Mabritte Vermisseau
_pepe_
Plutôt qu'offrir directement aux sans-abri un libre accès à de petites sources d'énergie, par exemple par le biais d'équipements publics normalement alimentés en électricité (e.g. chargeur USB intégré à un panneau lumineux, comme on en trouve sur certains arrêts de bus parisiens), on préfère leur fournir individuellement des batteries (Powerbanks) rechargeables par des vélos électriques inutilisés, alors qu'un tel dispositif s'avère coûteux et présente un taux de retour énergétique (TRE) exécrable.
Imposer aux sans-abri de faire des démarches pour s'équiper de ce dispositif puis de trouver un vélo libre et de pédaler pendant 25 minutes chaque fois qu'ils ont besoin de recharger leur téléphone, c'est juste une nouvelle idée pour continuer de leur compliquer la vie.
Flaneur En réponse à _pepe_ Ver TikToké
_pepe_ En réponse à Flaneur
Au cas où tu ne l'aurais remarqué, je viens justement de citer un exemple de solution déjà proposée sur les abris bus à Paris depuis plus de huit ans.
Il existe également, dans certaines gares ou stations, des bornes de rechargement USB en libre accès, le plus souvent situées dans des zones ne requérant pas de titre de transport.
ptesau En réponse à _pepe_ LoMBriK addict !
Si ça pouvait se démocratiser, ce serait très bien.
Il y a en effet dans les gares des espaces de recharge en libre-service, situés généralement dans les salles d'attentes. Je suppose toutefois que le service d'ordre de la gare doit faire des rondes et potentiellement déloger les personnes qui ne leur reviennent pas. Et il y a surtout le problème qu'une gare, c'est un point unique dans la ville. Un SDF ne va pas faire 5 ou 10 bornes à pied juste pour faire recharger un tel.
_pepe_ En réponse à ptesau
De toute manière, nécessité fait loi. Je connais de nombreuses personnes du troisième âge qui, habitant dans des zones moyennement urbanisées, font quotidiennement environ 10 bornes à pied pour faire leurs courses. Donc je ne pense pas que faire 10 bornes pour recharger son téléphone soit rédhibitoire quand on n'a pas d'autre choix. C'est toujours mieux que rien.
Quant aux SDF, le fait qu'ils soient sans solution de logement n'est pas forcément marqué sur leur visage. Ceux qui sont habituellement délogés des gares et des stations le sont généralement pour des motifs autrement plus sérieux qu'une tête qui ne reviendrait pas au service d'ordre (d'ailleurs, ceux-là ont rarement besoin d'un téléphone rechargé pour réaliser leurs démarches administratives). Les bornes de rechargement sur les abris bus restent quoi qu'il en soit libre d'accès jour et nuit.
Enfin, il est possible d'installer de tels systèmes de rechargement sur n'importe quel équipement alimenté en électricité, incluant les lampadaires et les panneaux d'information ou de publicité éclairés la nuit, pour un coût modique. Ce type de solution est donc parfaitement envisageable, même dans des villes disposant de peu d'équipements dans leur espace public.
Flaneur En réponse à _pepe_ Ver TikToké
_pepe_ En réponse à Flaneur
D'une façon générale, je constate qu'on fait souvent le buzz autour de projets qui répondent bien plus aux schémas de l'entrepreneuriat néolibéral qu'aux problèmes qu'ils sont censés résoudre.