La technique Libel est bien plus élaborée.
Étape 1 : On lit le titre du livre, ou de l'article.
Étape 2 : On invente le contenu pour qu'il colle à nos idées
Étape 4 (et oui, on utilise aussi ses 6 étapes sur le livre de math) : On partage aux gens qui n'en ont rien à foutre.
Trop bien, merci pour ce reportage.
Au début de la vidéo, je me posais la question pourquoi ils avaient tous des têtes de gourous. J'ai vite compris.
Edit : j'ajoute à cela : lire est un plaisir, consommer non. Une des belles choses dans la lecture, je trouve, est de tenir un livre qu'on est allé chercher dans une librairie, à la bibliothèque ou dans son bar favori, d'échanger autour soit par les conseils de quelqu'un qui l'a lu ou qui connait la personne qui l'a écrit. Pour moi, c'est un vrai petit bonheur de la vie en fait.
Après, je lis 45 pages en 20 minutes. Par exemple, j'ai expérimenté ce matin en relisant la Soupe aux Schtroumpfs aux chiottes. Je conseille ce livre à ceux qui ne connaissent pas. :)
Ah oui, ça aussi c'est disponible sur l'étagère du dessous dans la bibliothèque des gosses - c'est entre les "Aventures de Oui Oui", le "Club des Cinq" et "Comment rouler ton premier tarpé" et un vieil Ane Trotro aux pages collées. :)
Une vidéo qui, parlant d'arnaques plus ou moins manifestes concernant la lecture rapide, conclut un peu vite que la lecture rapide serait dans son principe elle-même une arnaque.
Les arguments exposés paraissent pertinents, mais préjugent souvent à tort des objectifs de ce type de méthode et des opérations et performances effectivement nécessaires.
En effet, pour avoir pratiqué la lecture rapide (dite « lecture en diagonale ») durant plus de trente ans, je peux témoigner que ça marche, du moins dans certains contextes spécifiques.
Notamment, cela m'a permis de prendre connaissance en détail de rapports techniques pouvant aller jusqu'à 500 pages dans des temps impartis de l'ordre de la demi-heure.
Dans ces conditions, la lecture rapide était possible parce que les sujets abordés étaient maîtrisés, parce que la structure des documents était connue d'avance, et parce qu'on y recherchait un nombre limité d'informations (souvent une seule information par paragraphe), présentées sous une forme prévisible et encadrées par des mots-clés attendus.
Ainsi, la vision périphérique ne sert pas à lire, mais à aider à orienter son regard vers les mots-clés et les informations recherchées, lesquelles sont alors lues avec une rapidité normale (i.e. lecture des mots ou groupes de mots dans leur ensemble, d'après leur forme globale, sans déchiffrage des lettres ni des syllabes).
La subvocalisation n'est pas supprimée, mais réorientée vers une sorte de rumination des informations rencontrée.
Ainsi, on peut comprendre et retenir les informations essentielles d'un document, en survolant sans la regarder toute la littérature qui sert à les introduire, à les exposer, à les reformuler, à les articuler entre elles, à citer des références, à rappeler des généralités, etc..
Avec cette méthode, on pourrait à la rigueur parcourir des romans sans grand intérêt lorsqu'on cherche à donner l'illusion qu'on les a lus, ou lorsqu'ils sont construits sur un modèle récurrent connu (NB: selon le même principe, il est possible de résumer certaines séries télévisées en les visionnant à vitesse accélérée).
Mais étudier sérieusement un livre de cours ou une méthode de langue est difficilement envisageable. Quant aux annuaires et dictionnaires, on peut carrément oublier.
Je te rejoins notamment concernant les romans. J’ai des copines libraires qui utilisent cette méthode pour bouffer le max de volumes lors des rentrées littéraires et autre. Au nombre de bouquins sortent par an c’est inimaginable de tout lire consciencieusement, surtout qu’il y a pas mal de bouses dans le tas… Du coup ça leur permet quand même de trier et d’orienter les lecteurs au besoin.
Quand j'étais médiathécaire, je ne me suis jamais fader de livres que je ne voulais pas lire mais il fallait quand même que je trouve un moyen d'en parler pour les gens qui me posaient des questions. Du coup, je potassais un peu sur internet des livres ou des auteurs, ça aidait à gagner un peu de temps pour orienter les lecteurs.
Je ne pense pas qu'on puisse survoler des romans et en retranscrire l'idée à partir du moment où il n'y a pas de titre et de subdivision du texte dans ce type d'ouvrages. Du coup, on ne peut pas comparer la lecture d'un rapport technique ou d'un article scientifique avec un roman vu comme c'est tellement haché. Un bon travail scientifique, c'est une série de sections et, à l'intérieur de chaque section, c'est un paragraphe avec une idée et à l'intérieur de chaque paragraphe, tu as un raisonnement éventuel ou bien un schéma ou une figure avec une seule information, voire deux mais rarement plus, qui résume. Le tout est la succession de ces informations. Si tu analyses ne serait-ce que les figures et que c'est bien fait, alors tu peux déjà avoir l'idée globale de la chose - et ça permet effectivement de lire en diagonale.
Par ailleurs, lire un roman, c'est aussi apprécier le style, les détails, tout ce qui fait qu'un texte est original en plus de faire une histoire. C'est comme un peu comme la musique : tu as pleins de groupes différents, certains avec un style ou un univers plus ou moins spécifiques, qui donnent des impressions éventuelles, qui appartiennent à de grandes mouvances. Ce n'est pas parce que tu as écouté une chanson que tu connais l'album et ce n'est pas parce que tu as écouté un album que tu connais l'oeuvre. Il en est de même en littérature et penser que la consommation d'une page après l'autre fait qu'on a lu une oeuvre, c'est franchement de la très très mauvaise analyse - ça me fait penser au personnage de Kevin Storena dans "Mensonges et trahisons et plus si affinités..."
Dans le cas de la vidéo ci-dessus, on a juste affaire à une secte qui cherche à faire du fric sur le dos du premier gogo venu qui pense que le savoir est uniquement une question de mémoire et de technique. Le savoir me semble un peu plus complexe quand même car il y a la capacité de réflexion et de lier des choses différentes ensemble, avec du savoir faire qui ne s'apprend pas dans les livres. Dans leur cas, on a à la rigueur on a affaire à du sachoir mais bon, c'est juste l'affaire de bonimenteurs.
Ce qui est impossible avec cette méthode, c'est d'analyser en détail les éléments novateurs des ouvrages et, par conséquent, d'apprécier les œuvres littéraires et la complexité des idées qu'elles renferment.
Mais comme l'a rappelé feyfey, tout le monde ne lit pas les romans dans ce but.
Malgré l'absence de titre et de subdivisions explicites, on peut parfaitement survoler la plupart des romans et en retranscrire les idées essentielles. D'une part parce que ces informations peuvent être reconstituées en parcourant rapidement l'ensemble du contenu. D'autre part parce que la construction de ce type d'ouvrage obéit généralement à des règles préétablies, propres aux auteurs ou fixées par les maisons d'édition, qui en imposent de la forme et une partie du fond.
Par exemple, pour certaines séries de « romans de gare », à une époque j'étais capable de dire à l'avance, pour chacun des moments-clés de l'histoire, en quoi ils consistaient sur le principe et à quel endroit on pouvait les trouver dans le livre, à plus ou moins deux pages près. De but en blanc et sans trop me tromper, j'arrivais à résumer la plupart de ces livres en parcourant seulement certains passages sélectionnés qui, en tout et pour tout, représentaient parfois moins d'une dizaine de pages. Cette facilité s'ajoute à la lecture rapide dont il est question ici.
J'imagine qu'un libraire professionnel sait faire ça encore mieux que moi, et sur une gamme beaucoup plus étendue de romans.
Quoi qu'il en soit, c'est aussi de cette manière que j'aborde la plupart des ouvrages techniques nécessaires à mon travail, afin d'en avoir une vision globale qui me permette ensuite d'y trouver plus efficacement les détails précis que je recherche.
le_kevlar Jeune asticot
BonPublic En réponse à le_kevlar Vermisseau
(Parti loin)
GruikMan Vermisseau
gloupi Lombric Shaolin
couscouss47 En réponse à gloupi Vermisseau
Étape 1 : On lit le titre du livre, ou de l'article.
Étape 2 : On invente le contenu pour qu'il colle à nos idées
Étape 4 (et oui, on utilise aussi ses 6 étapes sur le livre de math) : On partage aux gens qui n'en ont rien à foutre.
Weng-Weng Lombrico de la Cruz
le-long-brick Longbric
Ced Lombrik
Au début de la vidéo, je me posais la question pourquoi ils avaient tous des têtes de gourous. J'ai vite compris.
Edit : j'ajoute à cela : lire est un plaisir, consommer non. Une des belles choses dans la lecture, je trouve, est de tenir un livre qu'on est allé chercher dans une librairie, à la bibliothèque ou dans son bar favori, d'échanger autour soit par les conseils de quelqu'un qui l'a lu ou qui connait la personne qui l'a écrit. Pour moi, c'est un vrai petit bonheur de la vie en fait.
Pigeon35 En réponse à Ced Jeune lombric
Ced En réponse à Pigeon35 Lombrik
Weng-Weng En réponse à Ced Lombrico de la Cruz
Sinon je te conseille Harry Potter, une plongée intimiste dans une communauté marginale de l'Angleterre du début du XXIeme siècle
Ced En réponse à Weng-Weng Lombrik
feyfey En réponse à Ced Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
:D
Ced En réponse à feyfey Lombrik
Dathys Vermisseau
Sayo Jeune asticot
Voici le lecteur le plus rapide au monde : https://www.you...h?v=Yd8jc9He-jw
_pepe_
Les arguments exposés paraissent pertinents, mais préjugent souvent à tort des objectifs de ce type de méthode et des opérations et performances effectivement nécessaires.
En effet, pour avoir pratiqué la lecture rapide (dite « lecture en diagonale ») durant plus de trente ans, je peux témoigner que ça marche, du moins dans certains contextes spécifiques.
Notamment, cela m'a permis de prendre connaissance en détail de rapports techniques pouvant aller jusqu'à 500 pages dans des temps impartis de l'ordre de la demi-heure.
Dans ces conditions, la lecture rapide était possible parce que les sujets abordés étaient maîtrisés, parce que la structure des documents était connue d'avance, et parce qu'on y recherchait un nombre limité d'informations (souvent une seule information par paragraphe), présentées sous une forme prévisible et encadrées par des mots-clés attendus.
Ainsi, la vision périphérique ne sert pas à lire, mais à aider à orienter son regard vers les mots-clés et les informations recherchées, lesquelles sont alors lues avec une rapidité normale (i.e. lecture des mots ou groupes de mots dans leur ensemble, d'après leur forme globale, sans déchiffrage des lettres ni des syllabes).
La subvocalisation n'est pas supprimée, mais réorientée vers une sorte de rumination des informations rencontrée.
Ainsi, on peut comprendre et retenir les informations essentielles d'un document, en survolant sans la regarder toute la littérature qui sert à les introduire, à les exposer, à les reformuler, à les articuler entre elles, à citer des références, à rappeler des généralités, etc..
Avec cette méthode, on pourrait à la rigueur parcourir des romans sans grand intérêt lorsqu'on cherche à donner l'illusion qu'on les a lus, ou lorsqu'ils sont construits sur un modèle récurrent connu (NB: selon le même principe, il est possible de résumer certaines séries télévisées en les visionnant à vitesse accélérée).
Mais étudier sérieusement un livre de cours ou une méthode de langue est difficilement envisageable. Quant aux annuaires et dictionnaires, on peut carrément oublier.
modul En réponse à _pepe_ Vermisseau
feyfey En réponse à _pepe_ Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
Ced En réponse à feyfey Lombrik
Ced En réponse à _pepe_ Lombrik
Par ailleurs, lire un roman, c'est aussi apprécier le style, les détails, tout ce qui fait qu'un texte est original en plus de faire une histoire. C'est comme un peu comme la musique : tu as pleins de groupes différents, certains avec un style ou un univers plus ou moins spécifiques, qui donnent des impressions éventuelles, qui appartiennent à de grandes mouvances. Ce n'est pas parce que tu as écouté une chanson que tu connais l'album et ce n'est pas parce que tu as écouté un album que tu connais l'oeuvre. Il en est de même en littérature et penser que la consommation d'une page après l'autre fait qu'on a lu une oeuvre, c'est franchement de la très très mauvaise analyse - ça me fait penser au personnage de Kevin Storena dans "Mensonges et trahisons et plus si affinités..."
Dans le cas de la vidéo ci-dessus, on a juste affaire à une secte qui cherche à faire du fric sur le dos du premier gogo venu qui pense que le savoir est uniquement une question de mémoire et de technique. Le savoir me semble un peu plus complexe quand même car il y a la capacité de réflexion et de lier des choses différentes ensemble, avec du savoir faire qui ne s'apprend pas dans les livres. Dans leur cas, on a à la rigueur on a affaire à du sachoir mais bon, c'est juste l'affaire de bonimenteurs.
_pepe_ En réponse à Ced
Mais comme l'a rappelé feyfey, tout le monde ne lit pas les romans dans ce but.
Malgré l'absence de titre et de subdivisions explicites, on peut parfaitement survoler la plupart des romans et en retranscrire les idées essentielles. D'une part parce que ces informations peuvent être reconstituées en parcourant rapidement l'ensemble du contenu. D'autre part parce que la construction de ce type d'ouvrage obéit généralement à des règles préétablies, propres aux auteurs ou fixées par les maisons d'édition, qui en imposent de la forme et une partie du fond.
Par exemple, pour certaines séries de « romans de gare », à une époque j'étais capable de dire à l'avance, pour chacun des moments-clés de l'histoire, en quoi ils consistaient sur le principe et à quel endroit on pouvait les trouver dans le livre, à plus ou moins deux pages près. De but en blanc et sans trop me tromper, j'arrivais à résumer la plupart de ces livres en parcourant seulement certains passages sélectionnés qui, en tout et pour tout, représentaient parfois moins d'une dizaine de pages. Cette facilité s'ajoute à la lecture rapide dont il est question ici.
J'imagine qu'un libraire professionnel sait faire ça encore mieux que moi, et sur une gamme beaucoup plus étendue de romans.
Quoi qu'il en soit, c'est aussi de cette manière que j'aborde la plupart des ouvrages techniques nécessaires à mon travail, afin d'en avoir une vision globale qui me permette ensuite d'y trouver plus efficacement les détails précis que je recherche.
phoenixOne Vermisseau
A raison de 365 livres par an, les gars continuent à essayer d'arnaquer les gens au lieu d'exploiter les pseudos savoirs qu'ils ont acquis ...
Ça me rappelle un peu les medium qui connaissent de quoi est fait l'avenir mais pas foutu d'en profiter.