Le 10 juin 1990, l'avion de ligne BAC 1-11 assure le vol 5390 de British Airways, entre Birmingham et Malaga

Le commandant : Tim Lancaster, 42 ans, 11 050 heures de vol dont 1 075 sur BAC 1-11.
Le copilote : Alastair Atchison, 39 ans, 7 500 heures de vol dont 1 100 sur BAC 1-11.
Personnel de cabine : 4 personnes.


L'appareil décolle à l'heure prévue de 7 h 20, heure locale, avec le copilote aux commandes. À 7 h 33, alors que l'avion se trouve à environ 5 300 mètres (17 300 pieds), une soudaine détonation se produit ; elle est suivie de la formation immédiate d'un nuage de condensation dans toute la cabine.

Le pare-brise gauche situé en face du pilote vient d'être arraché du cockpit. La perte du pare-brise ayant provoqué une décompression explosive, la violence du courant d'air arrache la porte de séparation entre le cockpit et le reste de l'appareil.

Le commandant de bord ayant détaché la ceinture de son siège juste quelques instants auparavant, n'a plus aucune protection contre l'intensité de l'implosion. Il est alors aspiré à l'extérieur, sans, par chance, être complètement éjecté : ses pieds se retrouvent coincés dans les commandes de vol. La partie haute de son corps se retrouve néanmoins sur le fuselage du cockpit, à l'extérieur de l'appareil, à plus de 700 km/h et avec un air raréfié à −17 °C. Ses jambes bloquent alors le manche de commande forçant l'appareil en position de piqué pendant de longues minutes.

Le copilote (assis du côté droit de l'avion) choqué, assourdi par le bruit intense et rendu muet pour la même raison, aveuglé par le brouillard de condensation et l'air glacé rentrant à plus de 700 km/h dans le poste de pilotage, tente de reprendre seul le contrôle de l'avion en piqué.

L'un des stewards, Nigel Ogden, découvre la scène en remontant la file des passagers et se précipite sur le commandant pour le retenir et tenter de le ramener à l'intérieur. La force du vent est telle que, même à deux, les stewards ne peuvent ramener le corps du commandant dans le cockpit. Ogden fut légèrement blessé.

Ils se relaient jusqu'à la fin pour l'empêcher d'être aspiré. Le premier steward dégage le manche tandis que l'autre steward entré dans la cabine a le réflexe de dégager la porte brisée qui se trouve sur une partie du tableau de bord.

Lorsque le copilote parvient à reprendre le contrôle de l'avion, il continue à descendre d'urgence vers le niveau de vol 110 (11 000 pieds, 3 350 m) pour éviter la circulation aérienne très dense au-dessus de ce niveau et retrouver un niveau d'oxygène acceptable puis il réenclenche le pilote automatique.

En raison du bruit occasionné par l'air s'engouffrant dans le cockpit depuis le début, le copilote ne peut rien entendre des réponses des contrôleurs. C'est seulement après avoir réduit la vitesse de l'avion — qui n'est alors plus en piqué — et repris une assiette de vol normale, qu'Alistair Atchison peut enfin dialoguer avec les aiguilleurs aériens et demander un atterrissage d'urgence.

Bien que tous pensent le pilote déjà mort, les stewards, sur ordre du copilote[1], continuent à le maintenir par les jambes. Cet ordre a vraisemblablement évité des problèmes encore plus graves, l'éjection du corps pouvant endommager les réacteurs de queue ou la dérive.

Les contrôleurs aiguillent le copilote vers Southampton, l'aéroport le plus proche, que le copilote ne connait pas et sur lequel il ne s'est encore jamais posé. Cela ne l'empêchera pas de réaliser un superbe atterrissage à vue sur la piste 02 à 7 h 55, malgré une piste courte de 1 800 m (au lieu des 2 500 m requis normalement, étant donné le surpoids en kérosène très important, l'avion venant à peine de décoller).

Les services d'urgence débarquent alors les passagers et récupèrent le corps du commandant, qui, à la surprise générale, est toujours en vie, mais inconscient. Il reprend conscience à l'hôpital, souffrant d'une importante hypothermie, de gelures, de contusions, de fractures au bras droit, au pouce gauche et au poignet droit.

L'un des stewards, Nigel Ogden, est blessé au bras gauche.

Aucun autre passager ou membre d'équipage n'est blessé dans l'avion.

Le commandant de bord recommencera à piloter cinq mois après cet incident.

https://www.abc.net.au/news/2023-01-15/ba5390-pilot-sucked-out-windscreen-the-ultimate-nightmare/101813438

Le commandant : Tim Lancaster, 42 ans, 11 050 heures de vol dont 1 075 sur BAC 1-11.
Le copilote : Alastair Atchison, 39 ans, 7 500 heures de vol dont 1 100 sur BAC 1-11.
Personnel de cabine : 4 personnes.


L'appareil décolle à l'heure prévue de 7 h 20, heure locale, avec le copilote aux commandes. À 7 h 33, alors que l'avion se trouve à environ 5 300 mètres (17 300 pieds), une soudaine détonation se produit ; elle est suivie de la formation immédiate d'un nuage de condensation dans toute la cabine.

Le pare-brise gauche situé en face du pilote vient d'être arraché du cockpit. La perte du pare-brise ayant provoqué une décompression explosive, la violence du courant d'air arrache la porte de séparation entre le cockpit et le reste de l'appareil.

Le commandant de bord ayant détaché la ceinture de son siège juste quelques instants auparavant, n'a plus aucune protection contre l'intensité de l'implosion. Il est alors aspiré à l'extérieur, sans, par chance, être complètement éjecté : ses pieds se retrouvent coincés dans les commandes de vol. La partie haute de son corps se retrouve néanmoins sur le fuselage du cockpit, à l'extérieur de l'appareil, à plus de 700 km/h et avec un air raréfié à −17 °C. Ses jambes bloquent alors le manche de commande forçant l'appareil en position de piqué pendant de longues minutes.

Le copilote (assis du côté droit de l'avion) choqué, assourdi par le bruit intense et rendu muet pour la même raison, aveuglé par le brouillard de condensation et l'air glacé rentrant à plus de 700 km/h dans le poste de pilotage, tente de reprendre seul le contrôle de l'avion en piqué.

L'un des stewards, Nigel Ogden, découvre la scène en remontant la file des passagers et se précipite sur le commandant pour le retenir et tenter de le ramener à l'intérieur. La force du vent est telle que, même à deux, les stewards ne peuvent ramener le corps du commandant dans le cockpit. Ogden fut légèrement blessé.

Ils se relaient jusqu'à la fin pour l'empêcher d'être aspiré. Le premier steward dégage le manche tandis que l'autre steward entré dans la cabine a le réflexe de dégager la porte brisée qui se trouve sur une partie du tableau de bord.

Lorsque le copilote parvient à reprendre le contrôle de l'avion, il continue à descendre d'urgence vers le niveau de vol 110 (11 000 pieds, 3 350 m) pour éviter la circulation aérienne très dense au-dessus de ce niveau et retrouver un niveau d'oxygène acceptable puis il réenclenche le pilote automatique.

En raison du bruit occasionné par l'air s'engouffrant dans le cockpit depuis le début, le copilote ne peut rien entendre des réponses des contrôleurs. C'est seulement après avoir réduit la vitesse de l'avion — qui n'est alors plus en piqué — et repris une assiette de vol normale, qu'Alistair Atchison peut enfin dialoguer avec les aiguilleurs aériens et demander un atterrissage d'urgence.

Bien que tous pensent le pilote déjà mort, les stewards, sur ordre du copilote[1], continuent à le maintenir par les jambes. Cet ordre a vraisemblablement évité des problèmes encore plus graves, l'éjection du corps pouvant endommager les réacteurs de queue ou la dérive.

Les contrôleurs aiguillent le copilote vers Southampton, l'aéroport le plus proche, que le copilote ne connait pas et sur lequel il ne s'est encore jamais posé. Cela ne l'empêchera pas de réaliser un superbe atterrissage à vue sur la piste 02 à 7 h 55, malgré une piste courte de 1 800 m (au lieu des 2 500 m requis normalement, étant donné le surpoids en kérosène très important, l'avion venant à peine de décoller).

Les services d'urgence débarquent alors les passagers et récupèrent le corps du commandant, qui, à la surprise générale, est toujours en vie, mais inconscient. Il reprend conscience à l'hôpital, souffrant d'une importante hypothermie, de gelures, de contusions, de fractures au bras droit, au pouce gauche et au poignet droit.

L'un des stewards, Nigel Ogden, est blessé au bras gauche.

Aucun autre passager ou membre d'équipage n'est blessé dans l'avion.

Le commandant de bord recommencera à piloter cinq mois après cet incident.

https://www.abc.net.au/news/2023-01-15/ba5390-pilot-sucked-out-windscreen-the-ultimate-nightmare/101813438

Envoyé par Flaneur le 29 mars 2023 à 18h55

+ 1 -

BonPublic Vermisseau

Il y avait une série documentaire sur je ne sais plus quelle chaine qui retraçait ces histoires (dont celle-là).
Excellent.
+ 6 -

KukuLele Vermisseau

J'ai eu un passage où j'enchaînais ces documentaires, complètement fasciné. J'ai été littéralement stupéfait d'apprendre cette histoire totalement folle mais complètement vraie. Le sang-froid de l'équipage a été impressionnant, dans le cockpit ça devait vraiment être l'enfer, les bruits de turbulence, la condensation de l'air, à te rendre fou n'importe qui. Personnellement je pense que je n'aurai pas supporté. Le plus dingue, c'est que le commandant a survécu.
Parmi les histoires de survie les plus folles que j'ai entendu dans l'histoire de l'aéronautique.

« Le pilote dira, une fois rétabli (en 5 mois NDLR), qu'il se souvient de l'incident et qu'il a été aspiré dans le pare-brise, il a même dit avoir vu la queue de l'avion jusqu'à ce qu'il s'évanouisse et n'ait plus de souvenirs de l'incident jusqu'à ce qu'il se réveille à l'hôpital. »
Truc de fou 0_o
+ 6 -

Peevee LoMBriK addict !

Weeeeeeeeeeeeee !
Image de Peevee
+ 27 -

Jakarta Lombric

Le copilote :
Image de Jakarta
+ 8 -

Bob_Bob Vermisseau

Mais qui a pris la photo ???
+ 5 -

Bidon85 En réponse à Bob_Bob Vermisseau

C'est un extrait d'une reconstitution faite pour un documentaire.
+ 2 -

captnalex Lombric

Pendant une seconde j'ai cru que c'était le meme gars sur la photo qui s'etirait en mode badass en tenant ses jambes. Je me suis dit la vache il est souple!
+ 1 -

Ced Lombrik

Et après, on a eu ça...
https://www.you...h?v=2UByXynZDUw
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