Musique : Le plagiat, les influences, le savoir faire , l’hommage, les accords …

Peut on encore faire de nouvelles melodie, est ce qu’on a fait le tour des accords possibles ? Est ce qu’on est pas obligé de reprendre ce qui a été déjà fait ici et là , pour le faire à sa sauce ? Aussi certains artistes attaquent pour plagiat des artistes alors que la chanson en question il l’ont eux même plagié sur quelqu’un d’autre .

Envoyé par Flaneur le 14 mars 2023 à 13h19

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GruikMan Vermisseau

Sous les pavés, le plagiat....
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Ced Lombrik

Ca me fait penser à l'histoire de "Soul Makossa" de Manu Dibango, repris par Michael Jackson dans "Wanna be startin’ something" sur Thriller (album le plus vendu au monde) puis par Rihanna dans "Dont' Stop the Music" et de nouveau par Michael Jackson sur un remix sans que notre Manu national ne soit crédité. Au final, même s'il y a eu des arrangements financiers après des procès avec Michael Jackson, Manu Dibango n'aura pas touché un sou des deux derniers titres (le remix et le titre de Rihanna).
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Flaneur En réponse à Ced Ver TikToké

Si Manu Dibango a reconnu après coup que Michael Jackson "a fait revivre la chanson", il intente alors une action en justice pour faire reconnaître ses droits, car il n’est pas mentionné dans les crédits du titre. Face à lui, les avocats de Michael Jackson assurent qu’il s’agit d’un air traditionnel - Dibango dit quant à lui ne pas se souvenir la genèse exacte de cette phrase.

"Il y a eu des procès, on a fait travailler les avocats. Toujours est-il qu’il a écouté la musique de Manu, il a aimé ce morceau, il l’a prise, d’une façon pas toujours correcte. Mais il y a eu un procès, des arrangements après. Ce qui veut dire qu’il y a eu une reconnaissance", racontait-il, toujours à TV5 Monde. Au Parisien en 2009, il détaille les termes de l’accord financier : sa maison de disques touche un million de francs (environ 150.000 euros), lui un autre million.

Mais pour Rihanna le nouvel accord obtenu avec jackson ne prenais pas en compte les futures plagiat au partir de celle de jackson .
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feyfey Lombrique girafe cougar chienne poule y dort

Mouais… la comparaison avec le classique me chiffonne un peu.
Du coup j’apporte une petite précision pour les œuvres dites classique ( oui c’est large comme ma….) : les compositeurs n’étaient pas véritablement payés à la compo mais plutôt à la représentation. Donc il y avait une première part à la commande ( forme de mécénat ) puis à chaque fois que l’œuvre était jouée ( la place de concert de l’époque si vous voulez ). Donc si le copain Musicos avait un truc pas trop mal et qui tournait bien dans sa besace on reprenait la chanson, on y rajoutait 3 sons de grelots et roule sur les chemins.
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Ced En réponse à feyfey Lombrik

Moi aussi. Dans les exemples donnés, il me semble qu'il y a plutôt de l'imitation, de la reprise, voire carrément du sample. Du coup, quand est-ce qu'on commence vraiment à avoir une composition originale si ce n'est pas la création d'un nouveau mouvement musical? Par exemple, dans la musique moderne, le jazz, le rock, le punk, le rap, l'électro et tous les genres qui en dérivent. Les musicologues, d'ailleurs, s'écharpent sur la définition du genre musical.

Au final, je préfère surtout la façon dont fonctionnait la musique avant. Comme tu l'indiques, un musicien composait éventuellement, mais son principal métier était justement de jouer. Du coup, on n'avait pas vraiment la dérive actuelle avec (1) la création d'une industrie musicale et (2) des "artistes" qui se la pètent parce qu'ils connaissent trois accords qui font danser les gens et te font un autre album avec les mêmes accords mais dans un autre sens pour faire original. Au final, on finit par n'entendre plus que les chiures musicales de personnes comme David Guetta ou Carla Jauni qui ne font passer des émotions que parce que c'est bien d'être à l'endroit hype où ils jouent, avec des personnes qui alimentent le même compte en banque. En gros, le sentiment d'appartenance, quoi...

PS.: tu écris "oui c’est large comme ma". Comme ta ceinture postérieure? Les lombriks ont le droit de savoir.
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Doupitoum En réponse à Ced Vermisseau

"Au final, je préfère surtout la façon dont fonctionnait la musique avant. Comme tu l'indiques, un musicien composait éventuellement, mais son principal métier était justement de jouer. Du coup, on n'avait pas vraiment la dérive actuelle avec (1) la création d'une industrie musicale "

La musicologie c'est ma formation initiale donc je me permet. L'industrie musicale elle existe quand le vinyle apparaît. On a cherché à en vendre le plus, donc on a commencé à trier les musiciens et à en payer d'autres pour les arrangements etc, mais à ce moment, on était encore éloigné de la pure production musicale à visée de disque sans sortir de son studio.
Dans le même genre, on peut parler de Karajan, on va pas se permettre de dire qu'il dirigeait pas ou peu, mais il a compris le fonctionnement de l'industrialisation et en a tiré profit.
Les dérives, elles ont été "prévues" par T. Adorno (lire ce qu'il écrit il y a près de 70 ans, c'est assez incroyable, mais il était pas le seul non plus).
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Doupitoum En réponse à feyfey Vermisseau

Pas exactement, même si en partie très juste, le mécénat pour la composition pouvait rapporter énormément. Selon la période, il y avait les contrats qui pouvaient lier un compositeur à une cours ou plus souvent à une église (dans le sens district). Les tâches étaient multiples, enseigner, composer, diriger, etc. Bach par exemple, a longtemps été "facteur" d'orgue et improvisateur.

Il y avait quand même souvent, depuis la Moyen-Âge tardif, une forme de contrat qui lie le compositeur à une forme de collectivité pour assurer des revenus réguliers.
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le-long-brick Longbric

Da capo, dit-on musicalement parlant !
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Narf LoMBriK addict !

Merci pour le partage, Flaneur.
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Cyclomore Vermisseau

Peut on encore faire de nouvelles mélodies?
Alors même en se limitant à un seul octave d'une gamme tempérée occidentale. Donc 12 notes, et en se limitant à 2 durées (long court), et des accord de deux notes maxi et tout ça pour un maximum de 4 trucs (4 notes, accord silence, ce qu'on veut). Bref le minimum pour faire quelque chose de parfaitement identifiable par n'importe qui.

Typiquement le ta ta ta taaaa de la cinquième où le taa ta ta taaaa de initial BB (repris sur la symphonie du nouveau monde donc.

Et bien rien que ça ça fait plus de 4 milliards de possibilités. Donc personne n'en a jamais fait le tour. Et donc personne ne peut avoir la certitude d'avoir fait quelque chose de nouveau, mais il reste quand même de la place pour l'innovation.

Après, un truc qui sonnait bien il y a 50 où 500 ans, ça sonne toujours bien maintenant...
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Doupitoum Vermisseau

La retranscription avec une éventuelle réharmonisation, ça relève plus de l'exercice. Que l'exemple de Bach soit à son catalogue n'a rien à voir avec lui, puisque la mise en catalogue est postérieur à la mort du compositeur.

Après il ne faut pas non plus mélanger avec la citation, qui relève du clin d’œil bien plus que du plagiat.

Dans le plagiat il y a la volonté de reprendre sans se faire chopper parce qu'il y a moyen de s'en mettre plein les poches. Si tu reprends quelque chose que tu modifies tellement qu'on le reconnait peu, t'as finalement suffisamment crée pour que ça soit ton œuvre. Les mecs dans la prod de Ray Parker qui ont plagié pour la musique de Ghostbuster ... sont pas super honnêtes :D.
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