Vers une transition des moteurs thermiques au diesel?

Envoyé par Ced le 9 décembre 2022 à 10h08

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yosegaman Jeune lombric

si c'est vrai, ils vont avoir des emmerdes par certaines grosses entreprises...
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lebaud07 En réponse à yosegaman

Tant qu'il y a du pétrole, c'est clair.
Après ils le vendront 10x plus cher avec des grosses pubs "écologiques"
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_pepe_

« Moins 86% d'émissions de CO2 » ! Encore un article tapageur qui parle des bénéfices d'une solution tout en veillant à oublier la part essentielle du problème.

En effet, mettre 90% d'hydrogène dans un moteur ne suffit pas à réduire les émissions de CO2 dans les mêmes proportions. Parce qu'à côté de cela, il faut aussi produire l'hydrogène, et les moyens nécessaires pour en disposer. Or, non seulement ces industries sont très loin d'être décarbonées, mais avec les moyens actuels elles produisent globalement plus de CO2 que les moteurs qu'elles sont censées aider à remplacer.

La prouesse technique reste intéressante, mais elle ne vaut rien tant qu'on n'aura pas réglé (entre autres choses) la question de la production d'hydrogène (e.g. l'impact carbone des installations photovoltaïques chères à nos écolos, l'obsolescence de notre parc nucléaire, les pénuries d'énergie qui se profilent, etc.).
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desBranchies En réponse à _pepe_ Vermisseau

c'est bien mentionné dans l'article, a la fin certes...
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_pepe_ En réponse à desBranchies

En effet, tout à la fin, en évoquant la possibilité d'utiliser des énergies « vertes », mais toujours sans parler des émissions de CO2 qui sont liées à ces dernières.

Pour donner un exemple, si une installation photovoltaïque n'émet pas de gaz à effet de serre au moment où elle produit de l'électricité, par ailleurs la fabrication et l'exploitation de cette installation nécessitent globalement d'émettre encore plus de CO2 que si l'on utilisait directement la quantité de pétrole équivalente à l'électricité « verte» qu'elle est censée produire (sauf accident) durant toute sa vie.
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Ced En réponse à _pepe_ Lombrik

Il ne faut pas confondre hydrogène gris et hydrogène vert. Le premier est un grand émetteur de CO2 (entre autre) issue de la combustion d'énergie fossile (en France, l'hydrogène gris est à hauteur de 94% de l'hydrogène produit de façon anthropique, soit 3% de la production de CO2 au niveau national). Le second est issue de l'électrolyse de l'eau à partir de l'électricité renouvelable mais peut très bien être produit à partir du nucléaire via une meilleure gestion du parc national. Les deux ne coûte pas du tout le même prix.
Plus d'informations, assez complètes il me semble, ici : https://www.pol...metteur-de-co2/

Dans tous les cas, tu as partiellement raison car ce n'est pas l'un ou l'autre paramètre qu'il faut regarder, mais bel un problème multi-paramétré à laquelle on ne peut pas répondre par une réponse simple comme le fond les politiques. Mais cela est, il me semble, abordé dans l'article et même plutôt assez bien expliqué.
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_pepe_ En réponse à Ced

Le problème qu'on doit absolument prendre en compte, c'est que la production d'électricité est, de fait, très majoritairement émettrice de CO2.

Quand on parle d'électricité « verte », on a en réalité affaire à une production dont on a su cacher ces émissions (ainsi que d'autres aberrations écologiques) parce qu'elles apparaissent de façon très indirecte dans le processus. Dit autrement, l'électricité « verte » n'existe pas. Ni l'hydrogène « vert », par conséquent, puisqu'on n'en trouve pas à l'état naturel dans des conditions exploitables.

Le pire, c'est qu'on puisse qualifier de « verts » des procédés globalement plus polluants que le pétrole pour le même résultat. Qui plus est quand cette pollution doit être supportée dès maintenant pour pouvoir espérer n'en tirer des bénéfices que plus tard.


Le sujet de l'article, c'est la capacité du moteur étudié à réduire les émissions de CO2 de 86%, ce sur quoi porte justement mon propos qui rappelle que cette allégation est en réalité un GROS MENSONGE du fait des quantités de CO2 émises directement ou indirectement par les procédés de production d'hydrogène actuels.

Si cet argument était vraiment hors sujet, alors on n'aurait même pas besoin de développer un moteur diésel/hydrogène pour « répondre au changement climatique ». En effet, il suffirait juste d'utiliser des remorques, lesquelles ne rejettent pas CO2 puisqu'elles n'ont pas de moteur. Le fait qu'elles doivent être tirées par des tracteurs à moteur diésel très polluant serait (en suivant ton raisonnement) hors sujet. CQFD. Cet exemple n'est pas moins stupide que la solution dont il est question ici, qui nécessite qu'on porte des œillères pour paraître pertinente.
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Ced En réponse à _pepe_ Lombrik

Encore une fois, je te rejoins sur le fond : je suis un décroissant convaincu. Mais je crois que tu as une longueur de retard sur la production d'hydrogène dit vert, à savoir celui qui est uniquement produit par électrolyse de l'eau : c'est un domaine de recherche en pleine expansion aujourd'hui et ce qu'on peut lire dans les journaux GP sur le sujet date de conceptions déjà assez anciennes; en cela, il faut se maintenir à jour sur les publications (plusieurs dizaines par mois sur ce sujet) et faire une avancée concrète sur le discours politique, très daté, et l'avancée réelle.

Un synthèse sur cette source d'énergie est disponible sur le site de l'IFPEN : https://www.ifp...voir-lhydrogene

C'est aussi avec un mixte énergétique qu'on pourra arriver à des résultats concrets, notamment avec une production d'énergie locale et intrinsèque à une région donnée. C'est, du moins, ce que disent la plupart des spécialistes sur le sujet et, par spécialistes, j'entends les universitaires qui sont indépendants de lobbies industriels.

Au delà, changer de paradigme énergétique nécessite aussi et surtout de clairement changer de manière de vivre. Cela implique, par exemple, de relocaliser les matières premières, de ne pas engager des transports carbonés avec un trajet travail-maison excédent celui d'une capacité à vélo/pied/transport en commun à jour J, de ralentir clairement la façon de vivre aussi. Il ne pourra y avoir de changement si on ne décroit pas, c'est à dire si on arrête clairement de consommer.

Edit : et oui, c'est hors sujet dès lors que l'article parle d'une transition moteur uniquement et d'une éventuelle perspective pour le futur et avec toutes les mesures que cela implique.
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Ced En réponse à _pepe_ Lombrik

Cette question n'est effectivement pas abordée dans l'article, au même titre que la production du métal pour les carrosseries, des matériaux composites ou encore des vitres, etc, etc... Ceci étant, l'article parle bien d'une potentielle transition du moteur diesel et la phrase "L'efficacité d'un tel moteur serait accrue de 26%, tandis que ses émissions de dioxyde de carbone seraient réduites de 86%." parle bien du moteur ainsi transité. Je t'invite à regarder les divers liens dans l'article pour mieux cerner le sujet, ainsi que de lire l'ensemble de l'article pour voir que ce n'est pas encore une solution optimale si toutefois cela peut présenter une solution (ça reste à prouver).

Par ailleurs, et ce même si je partage le fond de ton commentaire, il n'en reste pas moins qu'il est hors sujet avec le fond de l'article, à savoir donc la possibilité éventuelle d'une transition de certains moteurs thermiques vers un autre système d'énergie. Cela n'enlève bien évidemment pas le principal problème, à savoir qu'il faut clairement décroitre et non continuer dans une société de la consommation avec une dérive technologiste vendues par les puissants (et à leur unique destination) - c'est d'ailleurs pour cela que j'ai classé l'article dans la thématique "société" (cf à droite de l'écran). Pour une fois que je trouve une approche technologique court/moyen terme presque intelligente pour répondre au changement climatique... ;)
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_pepe_ En réponse à Ced

« approche technologique court/moyen terme presque intelligente pour répondre au changement climatique »

Je ne vois pas en quoi cette approche serait intelligente et répondrait au problème du changement climatique, dans la mesure où, à court/moyen terme, la production de l'hydrogène qu'elle nécessite s'accompagnerait obligatoirement d'une augmentation d'émissions de CO2.

Tu ne peux pas prétendre présenter une solution viable et juger dans le même temps que les arguments qui démontrent le manque de pertinence de ses avantages allégués seraient hors sujet.
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Ced En réponse à _pepe_ Lombrik

Je t'invite à regarder ma réponse un peu plus haut. Ce n'est pas un raisonnement oui/non qu'il faut faire ici, car le sujet est bien la transition d'un objet existant et non le mode de production du carburant utilisé. L'article aborde en partie le problème du transport et, encore une fois, tu peux regarder l'ensemble des liens qui y sont donnés afin d'aller voir l'information à la base - ça répondra en grande partie à ton commentaire qui reste, malheureusement, hors sujet avec l'article. Désolé! Et il n'y a rien d'agressif ici, contrairement à ce que tu laisses sous-entendre.
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hercule18 En réponse à _pepe_ Vermisseau

C'est ce que Janco expliquait. Il faut aujourd'hui utiliser les énergies fossiles qui nous restent pour mettre en place de nouveaux moyens de production d'énergie mais cette fois ci propre.
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schmerwurst Vermisseau

Je mets de l'huile de friture dans mon vieux c15, aucunes modifs et 100% écolo et recyclable !
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