1989
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timotheo Vermisseau
Flaneur En réponse à timotheo Ver TikToké
Ced En réponse à Flaneur Lombrik
Non, pas du tout - bien au contraire, les scientifiques étaient bien loin de la vérité et, même aujourd'hui, on est encore loin du problème. J'ai trouvé, au contraire, ce reportage particulièrement optimiste au regard de ce qui était déjà connu à l'époque. En fait, il n'y a ni d'optimisme ni de pessimisme dans l'approche scientifique en climatologie, juste la compréhension du phénomène et des paramètres multiples qui le contrôlent, en particulier ici la remontée des eaux.
Puisque c'est en partie mon boulot, je peux juste témoigner des progrès énormes sur la compréhension du phénomène climatique ces 25 dernières années. Les premiers travaux à parler de réchauffement global datent de la première décennie du XXème Siècle sans toutefois utiliser le terme. Cependant, on a très vite parlé de "modification climatique involontaire" notamment avec la compréhension de l'impact des aérosols depuis leur étude massive dès les années 50 et la découverte du trou dans la couche d'ozone dans les années 1960. Dès le tout début du XXème Siècle, il a été montré que l'homme avait une influence sur le climat, notamment avec les études en Arctique. Ce n'est que très récemment qu'on a une démarche scientifique en réponse à la politique, comme par exemple la création du GIEC en 1988.
D'autre part, le biais qu'il y a entre les années 1980 (date du reportage) et la toute fin du XXème Siècle est à la fois la réponse en ingénierie avec la construction d'ouvrages pour bloquer, par endroit, la montée de l'eau (barrages, digues, entretient des cours d'eau, bassines, etc...), mais aussi la réponse scientifique avec la plantation de forêts pour limiter l'érosion en amont, le développement des mangroves et des récifs ou encore la mesure des zones côtières en érosion globale, en subsidence ou encore la réponse aux marées continentales et au rebond continental. Ceci induit donc une réponse en urbanisme.
Enfin, il y a un énorme biais entre la présentation d'accroche du reportage et le reportage lui même. Ceci obéit au drama des médias qui essayent de faire un point en 2 minutes sur un phénomène là où il faudrait l'expliquer pendant plusieurs heures - et encore, là, on est pas trop mal sur le contenu... Et aussi, pour travailler sur différents endroits dans le monde, je peux dire qu'il y a une très grosse dichotomie entre les pays occidentaux et les pays du Sud par rapport à la réponse climatique : les premiers ont l'argent pour se maintenir encore aujourd'hui (mais ça ne va pas durer) et les seconds ne sont tout simplement pas regardés dans les médias occidentaux.
Du coup, si on parle de mesure, il faut en parler vraiment : on sait aujourd'hui que depuis 1880, le niveau moyen de l'Océan mondial est remontée de 23 cm mais ce phénomène n'est pas homogène spatialement et temporellement. Le plus inquiétant est qu'il est remonté en moyenne de 7.5 cm sur les 20-25 dernières années, reflétant une accélération du phénomène. Ceci se fait malgré le grignotage côtier (donc augmentation supposée du volume du contenant), les réactions physico-chimiques de l'eau selon les latitudes et les prédictions des modèles les plus récents les moins catastrophistes qui parlent aujourd'hui d'une remontée d'une trentaine de cm d'ici 30 ans concernant le niveau océanique moyen, avec par endroit un mètre à un mètre 50.
Alors, vu comme ça, on peut se dire que 55 cm sur à peine 150 ans, c'est pas grand chose. Sauf que rien n'indique que le phénomène va s'atténuer bien au contraire, notamment à cause de sa propre inertie (en gros, on enregistre actuellement les conséquences de la Révolution industrielle...) mais aussi, on a des phénomènes nouveaux avec une érosion côtière globale, des modifications des courants océaniques, les changements d'albédos, l'augmentation des précipitations à différents endroits, la désertification, l'anoxie des océans, etc, etc, etc... Et, aussi, c'est pas comme si on connaissait des endroits qui pâtissent aussi bien de la remontée du niveau marin (p.ex. recul des falaises en Manche) que de tous les phénomènes annexes (cf ci-dessus) voire l'apparition de phénomènes globaux (p.ex. vagues de submersion loin dans les fleuves en Bretagne)...
Au final, personne ne se sent vraiment concerné, et en particulier les politiques, car ce sont quelques crises qui ponctueront leurs mandas - par exemple un ouragan, une tempête, une inondation... Ils s'en sortiront bien en mourront comme il se doit. Mais les victimes, elles? Et les générations futures?
Flaneur En réponse à Ced Ver TikToké
Ced En réponse à Flaneur Lombrik
Dans tous les cas, l'exemple n'est pas le meilleur pour comprendre les enjeux vu la réponse en ingénierie depuis le boum que cela a créé à l'Après-Guerre et, avant cela, avec une connaissance dans le domaine du contrôle de l'eau depuis des générations et des générations... Aujourd'hui, c'est un quart des Pays Bas qui est sous le niveau de la mer, protégé par des digues donc, bon... Et la technique la plus nouvelle est clairement de gagner du terrain sur la mer en aspirant le sable de la Mer du Nord, qui est une mer peu profonde et relativement plate. Cela crée des cordons dunaires et des plages totalement nouvelles. Enfin, contrairement à d'autres pays dont les habitants sont clairement tributaires de l'accès à l'océan pour se nourrir, avec des infrastructures routières assez minimes et des densités de population très importantes par endroit (p.ex. le Bangladesh), les Néerlandais peuvent s'éloigner relativement du littoral et donc ne vont pas forcément vivre directement sur les plages.
Actarus En réponse à Ced Vermisseau
modul En réponse à Actarus Vermisseau
Ced En réponse à modul Lombrik
NainPorteQui En réponse à timotheo Vermisseau
https://www.you...h?v=geJ02uNJOwE
Peevee LoMBriK addict !
Bidon85 Vermisseau
Et les gens qui continuent à gober ce niveau de catastrophisme.
Ced En réponse à Bidon85 Lombrik
Pour l'illustration du reportage qui parle du Bangladesh, voici le résultat de la montée des eaux à l'embouchure du fleuve Padma prise en 2018 et reprise par Libération. Tu peux voir ça absolument partout le long de la côte et dans l'estuaire du Padma.
Grand_Ma En réponse à Ced Vermisseau
Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau
Donc que le réchauffement climatique soit naturel ou anthropique, cela ne change rien au fait que ce problème doit être géré et c'est bien la le gros problème de fond.
A chaque catastrophe, les politiques et les médias déclarent "on ne peut rien faire, c'est le réchauffement climatique" pour se dédouaner d'erreurs de gestion grossière voir à des magouilles.
Ces "erreurs" sont d'autoriser la bétonisation à outrance, la construction de logement dans le lit de crue de fleuves ou de rivières à des fins financières ou à des économies de bout de chandelle telle que des digues non entretenues.
La Faute sur mer est un bel exemple, le marais Poitevins est une zone gigantesque gagnée sur la mer par l'homme depuis plus de 1000 ans, mais si les digues ne sont pas correctement gérée, ça cède et inonde.
Mais ce n'est pas le seul endroit où l'on construit à des endroits que nos anciens savaient être dangereux ou inondable...
Le problème, ce n'est pas le réchauffement climatique mais la prétention de l'être humain qui pense qu'il va pouvoir contrôler ce phénomène.
yosegaman Jeune lombric
GruikMan Vermisseau
KukuLele Vermisseau
Il y a eu quelques fichiers auparavant sur l'éternel "Bernays" et maintenant on a droit à un fichier sur ce fameux "sujet brûlant"...
Au moins, on ne peut pas dire que la censure sévit ici.
schmerwurst Vermisseau
KukuLele Vermisseau
Cette cyclicité n'est pas complètement expliquée, mais il est admis que les paramètres de Milanković (paramètres mathématiques qui décrivent dans tous les référentiels la rotation de la Terre autour du soleil et sur elle-même) ont joué le rôle principal, dont un, l'excentricité : https://fr.wiki...%87#Effets_de_l'excentricit%C3%A9
Bidon85 En réponse à KukuLele Vermisseau
Ced En réponse à Bidon85 Lombrik
Faux! La seule période comparable est la transition Paléocène-Eocène où les températures ont augmenté de 5 à 8°C sur 20 000 ans. Cependant, mais j'imagine que tu l'auras compris, la cinétique climatique est bien logiquement beaucoup plus élevée aujourd'hui qu'il y a 20 000 ans.
Tu fais référence à des périodes glaciaires/interglaciaires mais n'en connais clairement pas la définition ni les mécanismes de contrôle et de régulation, et encore moins les fonctionnements de mesure et reconstruction du climat. C'est complètement contreproductif de sortir une courbe random sans donner (1) la source, (2) ce qui est mesuré, (3) le modèle utilisé, (4) les paramètres d'analyse et j'en passe - même un étudiant mauvais de première année sait cela. Du coup, puisque le sujet a l'air de t'intéresser, je t'invite à suivre les cours sur le sujet, beaucoup d'universités en donnent gratuitement le soir et/ou en ligne.
Mais là, oui, ton discours est clairement climatosceptique avec des arguments invérifiés et invérifiables. Et c'est terriblement typique tellement vous manquez d'imagination et ne faites même plus l'effort de vous renouveler...
Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau
Quant aux simulations, il ne faut pas oublier que ce sont avant tout des hypothèses. Regarde ce graphique du GIEC : https://www.ipc...tplenary-mjp-2/
Tu te rend compte qu'une partie de ces modèles sont incapable de reproduire des données passées et que donc les hypothèses et/ou données utilisées sont fausses.
Tu va sans doute me dire "ca donne une tendance" sauf que prendre une tendance sur un modèle approximatif peut réserver de mauvaises surprises.
Ced En réponse à Bidon85 Lombrik
Ourozuka En réponse à Ced Goa'uld
Ced En réponse à Ourozuka Lombrik
Ravi en tout cas que cela t'intéresse. :)
feyfey En réponse à Ced Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
Bidon85 En réponse à Ced Vermisseau
Ced En réponse à Bidon85 Lombrik
Ci dessous, les fluctuations de températures (>60 Myr) et du niveau marin (>35 Myr), publié par Hansen et al., 2013 (doi : 10.1098/rsta.2012.0294)