À l'époque, on avait aussi des plans et des cartes routières en papier. Les conducteurs savaient généralement s'en servir, construire un itinéraire et s'orienter pour le suivre. Et souvent ils le faisaient de façon anticipée en mémorisant les informations utiles.
Un GPS (ou plus exactement le système de cartographie numérique combiné au récepteur GPS) vous emmène là où vous le souhaitez, sans carte ni personne pour vous aider... à condition qu'il fonctionne et que ses données soient exactes. Mais lorsque ce n'est pas le cas, aujourd'hui la plupart des utilisateurs se retrouvent perdus (par chez moi j'en croise régulièrement qui déambulent sans oser demander leur chemin).
Utiliser ces esclaves numériques, c'est un peu comme apprendre à marcher avec des béquilles : on risque de se retrouver dans l'incapacité de pouvoir s'en passer.
Y a quand même un juste milieu ... c'est comme tout. Il faut admettre que quand tu dois être à un endroit précis, à une heure précise, le GPS c'est quand même bien pratique. Ca n'empêche pas de savoir se servir d'une carte.
Et c'est sans compter qu'avant, pour 12 villes différentes, il te fallait 12 cartes différentes, les changer tous les 2 ou 3 ans, et avoir un atlas pour relier les villes entre elles
Il faut croire que les boîtes à gants étaient très profondes à l'époque, car elles ont toujours été assez grandes pour contenir l'ensemble des cartes utiles à mes déplacements. On devait encore avoir accès à des technologies aujourd'hui oubliées.
Pour ma part, quand je dois me rendre à un rendez-vous très important à une heure et en un lieu précis, je ne compte pas que sur un GPS qui, je le sais par expérience, représente une source d'aléas trop importante. (J'en ai d'ailleurs encore eu la confirmation la semaine dernière, lorsque, la personne que je devais retrouver, pilotée par son GPS, a été retardée puis s'est perdue pour finalement arriver avec deux heures de retard au rendez-vous qu'elle m'avait fixé. Moi, j'y suis arrivé en avance, alors que j'étais parti du même endroit à la même heure.)
Alors oui, un GPS c'est quand même bien pratique.
Mais le problème, c'est qu'à cause de cela, son utilisation devient quasiment systématique et finit par éviter totalement au cerveau d'apprendre et de réaliser les opérations que cet appareil lui épargne. Donc si, d'une certaine manière ça peut empêcher de savoir se servir d'une carte.
Je l'ai constaté, particulièrement chez les jeunes de ma famille et chez leurs amis, lesquels se sont révélés en diverses occasions majoritairement fort peu doués, voire totalement incapables, pour :
- lire un plan,
- s'orienter avec l'aide d'un plan,
- s'orienter sans l'aide du plan après l'avoir consulté,
mais aussi pour :
- trouver les informations nécessaires à la construction d'itinéraires pertinents,
- construire ces itinéraires,
- en évaluer les caractéristiques (distance, durée, coût, risques) afin de choisir le meilleur,
- construire ou choisir un nouvel itinéraire en cas d'incident sur le trajet.
C'est pour ca que je dis qu'il y a un juste milieu :-)
Bien sur ceux qui ne se sont toujours déplacés qu'avec un GPS ont du mal à s'en sortir le jour ou tu leurs présentes une carte ... je disais juste que le GPS n'était pas totalement à jeter. Pendant des années je ne roulais qu'en moto, sur laquelle je n'avais pas de prise pour mettre un GPS, je me démerdais avec des plans et je ne nies pas que ca a ses avantages, notamment pour améliorer ses notions de géographie. On enregistre mentalement bien mieux les coins quand on les a repéré sur une carte qu'en suivant un GPS. Mais sincèrement, j'ai rarement été perdu à cause d'un GPS. Ca m'est arrivé que le GPS ne trouve pas l'endroit, ou qu'il se plante de quelques centaine de mètres , et encore, ca arrive bien moins souvent aujourd'hui qu'il y a 5 ou 10 ans en arrière je trouve.
De mon point de vue, ce sont 2 outils qui peuvent s'avérer complémentaires. Quand je suis en vacances ou que j'ai du temps devant moi, j'aime encore me fier à un plan, ca permet de repérer des coins qui ont l'air chouette à proximité :-)
"Moi, j'y suis arrivé en avance, alors que j'étais parti du même endroit à la même heure"
Quelque chose ne colle pas si vous êtes partis en même temps du même endroit, pourquoi vous n'avez pas fait le rdv là où vous étiez ou si vous étiez obligé d'aller dans un autre lieu, pourquoi ne pas avoir fait de covoiturage ? On nous ment, on nous manipule !
Quand on se rend à un endroit, c'est généralement à cause de l'intérêt particulier que présente ce lieu, en l'occurrence la possibilité d'y mener, avec d'autres gens venus d'ailleurs, des activités par nature impossibles à réaliser chez soi. Nous sommes partis du même endroit parce que nous habitons dans la même ville, mais nous y sommes allés chacun avec notre voiture parce que n'allions pas en revenir le même jour.
Perso je suis aussi assez "vieux" pour avoir connu l'époque où les GPS "civils" n'existaient pas (ou du moins coûtaient tellement cher que c'était un gadget de super-riche) et bon sang l'arrivée de cette technologie à la portée de toute les bourses a presque changé ma vie.
Je suis handicapé du sens de l'orientation, je me paume très facilement, constamment. Mon plus grand exploit c'est d'avoir réussi à me perdre quand j'avais 12 ans et que mes parents m'ont demandé d'aller voir si la poissonnerie au bout de l'avenue (une grande ligne droite donc) dans laquelle on habitait était ouverte et d'avoir, après 2h à tourner en rond dans tout le centre ville, dû rentrer tout penaud dans une boutique pour qu'ils appellent la gendarmerie et me ramènent chez moi... à 500 mètre de là. Y'a des tas de trucs que j'avais envie de faire (notamment de la randonnée), des endroits où je voulais aller, des trucs que je voulais visiter et je le faisais pas par peur de me paumer.
Même sur des trajets que je connaissais en théorie bien (genre le trajet montpellier-béziers que je faisais régulièrement pour aller voir mes parents quand j'étais étudiant) à plusieurs reprise je me suis planté en le faisant et je me suis retrouvé perdu dans des coins paumés à galérer pour retrouver mon chemin.
Depuis une quinzaine d'année maintenant que j'ai un gps je n'arrête pas de faire le touriste, de faire de la rando ou d'aller cherche des boutiques autre que celle à proximité de chez moi. Et honnêtement je reste assez bluffé de la précision et du niveau de détail des gps moderne, que ça soit google maps pour la voiture ou visorando/maps.me que j'utilise en rando.
Fort heureusement, à l'époque tout le monde était loin de présenter ton handicap.
J'admet que le GPS puisse être pratique. Mais ce que je souligne, c'est qu'alors même qu'il y apporte une solution, il suscite dans le même temps ce type de handicap chez nombre de personnes qui n'étaient pas prédisposés à l'avoir.
J'imagine que tu serais bien embêté si ton GPS tombait en panne lors d'une de tes sorties dans un lieu où tu ne pourrais pas trouver d'aide. Comme je l'avais déjà indiqué en commentaire dans des précédents fichiers sur ce sujet, c'est ce qui arrive assez régulièrement à des touristes étrangers qui visitent la capitale, et qui se retrouvent perdus loin de leur hôtel le soir, lorsque la batterie de leur smartphone est déchargée.
funkypat Vermisseau
Flaneur Ver TikToké
BarneyGumbles En réponse à Flaneur Lombric Shaolin
Flaneur En réponse à BarneyGumbles Ver TikToké
Nioa En réponse à Flaneur Vermisseau
_pepe_
Un GPS (ou plus exactement le système de cartographie numérique combiné au récepteur GPS) vous emmène là où vous le souhaitez, sans carte ni personne pour vous aider... à condition qu'il fonctionne et que ses données soient exactes. Mais lorsque ce n'est pas le cas, aujourd'hui la plupart des utilisateurs se retrouvent perdus (par chez moi j'en croise régulièrement qui déambulent sans oser demander leur chemin).
Utiliser ces esclaves numériques, c'est un peu comme apprendre à marcher avec des béquilles : on risque de se retrouver dans l'incapacité de pouvoir s'en passer.
hellsfangs En réponse à _pepe_ Vermisseau
Et c'est sans compter qu'avant, pour 12 villes différentes, il te fallait 12 cartes différentes, les changer tous les 2 ou 3 ans, et avoir un atlas pour relier les villes entre elles
GruikMan En réponse à hellsfangs Vermisseau
_pepe_ En réponse à GruikMan
_pepe_ En réponse à hellsfangs
Alors oui, un GPS c'est quand même bien pratique.
Mais le problème, c'est qu'à cause de cela, son utilisation devient quasiment systématique et finit par éviter totalement au cerveau d'apprendre et de réaliser les opérations que cet appareil lui épargne. Donc si, d'une certaine manière ça peut empêcher de savoir se servir d'une carte.
Je l'ai constaté, particulièrement chez les jeunes de ma famille et chez leurs amis, lesquels se sont révélés en diverses occasions majoritairement fort peu doués, voire totalement incapables, pour :
- lire un plan,
- s'orienter avec l'aide d'un plan,
- s'orienter sans l'aide du plan après l'avoir consulté,
mais aussi pour :
- trouver les informations nécessaires à la construction d'itinéraires pertinents,
- construire ces itinéraires,
- en évaluer les caractéristiques (distance, durée, coût, risques) afin de choisir le meilleur,
- construire ou choisir un nouvel itinéraire en cas d'incident sur le trajet.
hellsfangs En réponse à _pepe_ Vermisseau
Bien sur ceux qui ne se sont toujours déplacés qu'avec un GPS ont du mal à s'en sortir le jour ou tu leurs présentes une carte ... je disais juste que le GPS n'était pas totalement à jeter. Pendant des années je ne roulais qu'en moto, sur laquelle je n'avais pas de prise pour mettre un GPS, je me démerdais avec des plans et je ne nies pas que ca a ses avantages, notamment pour améliorer ses notions de géographie. On enregistre mentalement bien mieux les coins quand on les a repéré sur une carte qu'en suivant un GPS. Mais sincèrement, j'ai rarement été perdu à cause d'un GPS. Ca m'est arrivé que le GPS ne trouve pas l'endroit, ou qu'il se plante de quelques centaine de mètres , et encore, ca arrive bien moins souvent aujourd'hui qu'il y a 5 ou 10 ans en arrière je trouve.
De mon point de vue, ce sont 2 outils qui peuvent s'avérer complémentaires. Quand je suis en vacances ou que j'ai du temps devant moi, j'aime encore me fier à un plan, ca permet de repérer des coins qui ont l'air chouette à proximité :-)
Doupitoum En réponse à _pepe_ Vermisseau
Quelque chose ne colle pas si vous êtes partis en même temps du même endroit, pourquoi vous n'avez pas fait le rdv là où vous étiez ou si vous étiez obligé d'aller dans un autre lieu, pourquoi ne pas avoir fait de covoiturage ? On nous ment, on nous manipule !
_pepe_ En réponse à Doupitoum
Doupitoum En réponse à _pepe_ Vermisseau
Potiche En réponse à _pepe_ Super vilain
Je suis handicapé du sens de l'orientation, je me paume très facilement, constamment. Mon plus grand exploit c'est d'avoir réussi à me perdre quand j'avais 12 ans et que mes parents m'ont demandé d'aller voir si la poissonnerie au bout de l'avenue (une grande ligne droite donc) dans laquelle on habitait était ouverte et d'avoir, après 2h à tourner en rond dans tout le centre ville, dû rentrer tout penaud dans une boutique pour qu'ils appellent la gendarmerie et me ramènent chez moi... à 500 mètre de là. Y'a des tas de trucs que j'avais envie de faire (notamment de la randonnée), des endroits où je voulais aller, des trucs que je voulais visiter et je le faisais pas par peur de me paumer.
Même sur des trajets que je connaissais en théorie bien (genre le trajet montpellier-béziers que je faisais régulièrement pour aller voir mes parents quand j'étais étudiant) à plusieurs reprise je me suis planté en le faisant et je me suis retrouvé perdu dans des coins paumés à galérer pour retrouver mon chemin.
Depuis une quinzaine d'année maintenant que j'ai un gps je n'arrête pas de faire le touriste, de faire de la rando ou d'aller cherche des boutiques autre que celle à proximité de chez moi. Et honnêtement je reste assez bluffé de la précision et du niveau de détail des gps moderne, que ça soit google maps pour la voiture ou visorando/maps.me que j'utilise en rando.
_pepe_ En réponse à Potiche
J'admet que le GPS puisse être pratique. Mais ce que je souligne, c'est qu'alors même qu'il y apporte une solution, il suscite dans le même temps ce type de handicap chez nombre de personnes qui n'étaient pas prédisposés à l'avoir.
J'imagine que tu serais bien embêté si ton GPS tombait en panne lors d'une de tes sorties dans un lieu où tu ne pourrais pas trouver d'aide. Comme je l'avais déjà indiqué en commentaire dans des précédents fichiers sur ce sujet, c'est ce qui arrive assez régulièrement à des touristes étrangers qui visitent la capitale, et qui se retrouvent perdus loin de leur hôtel le soir, lorsque la batterie de leur smartphone est déchargée.
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