L'histoire de Paul von Lettow-Vorbeck, général allemand invaincu

Par le Petit Théâtre des Opérations.

Envoyé par phil_good le 10 mai 2020 à 12h44

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Pepette Lombrikette

Quelqu'un sait comment on le dit moins poliment ?
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le-long-brick En réponse à Pepette Longbric

Moi ! Mais je vais encore me faire censurer par les modos... alors non !
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Offerus Ne pas prendre au sérieux

Excellent ! Je suis un admirateur de Lettow-Vorbeck, il méritait clairement sa vidéo ici.

Pour rajouter quelques anecdotes : il parlait 16 dialectes africains et mettait un point d'honneur à ce que ses soldats, noirs ou blancs, soient bien traités, ce qui explique sa popularité.

Sa réponse à Hitler provient en partie de son refus de la politique raciale du nazisme. Mais surtout du fait que Paul von Lettow-Vorbeck avait milité dans l'entre-deux-guerre dans le parti impérial allemand (parti nationaliste et réactionnaire). Les nazis, révolutionnaires et hostiles aux réactionnaires, s'étaient accordés avec les communistes pour venir saboter un de ses rassemblement. Il ne l'a jamais pardonné.

Après la deuxième guerre mondiale, il s'est retrouvé sans ressources et a dû travailler comme simple jardinier. Ce qu'apprenant, ces anciens adversaires, les officiers anglais, se sont tous cotisés pour lui payer une retraite. Ils lui ont également offerts un voyage en Tanzanie, où il a passé en revue ses anciens soldats.

Ses mémoires avaient été publiées en français dans l'entre deux-guerre. Elles sont très rares aujourd'hui et c'est bien dommage, il avait l'air d'avoir un bon humour.

Les rues en Allemagne qui portent encore son nom aujourd'hui sont progressivement débaptisées, parce que c'était un vilain nationaliste/colonialiste/réactionnaire/assoiffé de sang.

Le bouquin de Lugan a son sujet est très moyen. On y a un déroulement très terre-à-terre des opérations et de l'équipement, mais il ne parvient pas à donner une vue d'ensemble ni à faire vibrer le lecteur au rythme de cette épopée.

À la même époque, un autre officier allemand a fait la même blague aux Anglais en Papouasie : le capitaine Denzler. Il ne les a pas attaqués mais les a fait courir quatre ans après lui, refusant de se rendre. Son livre, les papous du Kaiser est plus facilement trouvable et donne un tableau saisissant de la vie des populations de Papouasie à cette époque.
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