la miniaturisation a du bon

un disque dur de 10MB en 1960

un disque dur de 10MB en 1960

Envoyé par Pepette le 28 avril 2020 à 23h52

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Libel Vermisseau

Nope. C'est une roue pour dans les cartoons.
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_pepe_

Il y a une erreur sur la capacité annoncée. Dans les années 60, ce type de disque contenait beaucoup moins de données.

Pour réaliser une unité de stockage de 10 millions de caractères, il était nécessaire de mettre en œuvre 25 de ces disques, dont les deux faces étaient utilisées. Et encore, chaque caractère ne correspondait pas à un octet mais à 6 bits. Par conséquent, le disque du fichier ne devait probablement contenir que 290 Ko environ, les 25 disques représentant environ 7 Mo.

Ces disques étaient empilés verticalement dans des armoires, comme celle qu'on voit au fond à droite sur cette photo :
Image de _pepe_
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titouille En réponse à _pepe_

IBM 1405... 1961.

L'ensemble des 25 plateaux permettait de stocker 10 millions de caractères, mais avec des caractères codés sur 6 bits.

Tu pinailles un peu quand même. C'est un raccourci de dire que c'était un disque dur de 10Mb, mais c'était à peu près ça.

Un truc amusant, c'est que les premiers ordinateurs personnels (l'IBM PC/XT en 1983) avait un disque dur de 10Mb. Et c'était énorme pour les besoins de l'époque pour les besoins d'un particulier.
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_pepe_ En réponse à titouille

Justement, j'ai indiqué qu'avec 25 disques, on n'avait pas 10 MB (10 Mo) mais seulement 7 MB (7 Mo). (Attention : Mb = megabit et MB = megabyte. 1 MB = 8 Mb.)

NB : là je parle de Mo « à l'ancienne », avec 1 Mo valant 2^20 octets. Aujourd'hui, la norme (qui a du mal s'imposer) préconise le Mio, 1 Mo valant alors 10^6 octets.

Le premier disque dur que j'ai utilisé était amovible et avait un diamètre équivalent à celui de la photo du fichier. Il équipait un mini-ordinateur de la taille de trois réfrigérateurs (plus gros que l'unité centrale IBM 1401 de la photo).

Le premier disque dur de PC XT que j'ai utilisé faisait 10 Mo, et j'ai mis plusieurs années avant de le remplir.

Mais à l'époque les besoins n'étaient pas les mêmes. La taille des programmes et des documents se comptait en Ko, alors qu'aujourd'hui la plupart des applications réclament d'emblée des centaines de Mo ou des Go pour fonctionner. L'augmentation des capacités de stockage et plus généralement de la puissance des ordinateurs a permis de nouveaux usages, mais elle a aussi incité à un énorme gaspillage des ressources disponibles.
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Gu0sur20 En réponse à _pepe_ Vermisseau

C'est ... confus. Permets moi juste de reformuler un peu ton propos. Par définition, le byte est la plus petite unité de mémoire adressable. Sa taille est donc directement liée aux contraintes matérielles du bus d'adressage de la machine considérée. Aussi 1 octet = 1 byte mais 1 byte ≠ 1 octet

l'IBM 1405 ici présent peut stocker 60 millions de bits. Avec une taille de byte de 6 bits - très communs pour l'époque - celui-ci a donc une capacité de 10 MB soit 7,15 Mo ou encore 7,5 Mio en unité SI.

Si les besoins de stockage ont effectivement évoluées depuis les années 60, je reste convaincu que les informaticiens sont victimes d'une perte de savoir faire accélérant de-facto cette évolution. Cela fait plus de 15 ans que je déplore ces assemblages monstrueux de frameworks logiciels et/ou de protocoles réseaux sans aucunes considération pour l'optimisation, la robustesse et la consommation énergétique. Je hurle et forcé de constater que les jeunes avec qui je bosse aujourd'hui sont rarement capables de penser autrement qu'au travers de technos web toute pourries. Ce qui n'est pas étonnant car c'est ce qu'on leur enseigne majoritairement.
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_pepe_ En réponse à Gu0sur20

Ce n'est pas faux. (... Si, si, j'ai compris ! ;-) )

Si j'ai pris la précaution de parler de millions de caractères, de Mo et de Ko, c'est parce que l'octet est forcément constitué de 8 bits. Pour le byte, il y a la théorie, et l'usage ou les (mauvaises ?) habitudes.

En toute rigueur, le « byte » dépend bien du nombre de bits considérés dans un regroupement élémentaire. Mais comme il est devenu excessivement rare que le « byte » corresponde à autre chose que 8 bits, lorsque le nombre de bits regroupés est différent on parle plutôt de « word » (mot) pour souligner cette différence et éviter toute confusion. Ainsi, aujourd'hui, dans le langage courant ou en l'absence de précisions, quand on évoque 10 MB dans le but de comparer des capacités de stockage portant sur des tailles de caractères différentes, on tend naturellement à se référer à 10 MB (ou MiB) de nos « bytes » habituels, soit (environ) 80 millions de bits.


Il est certain qu'une perte de savoirs et de savoir-faire a accompagné l'augmentation des capacités des ordinateurs durant ces quatre dernières décennies. Mais celle-ci a surtout résulté d'une très forte diminution de la nécessité, et aussi des moyens, d'optimiser les logiciels, et notamment de les optimiser à la main.

Aujourd'hui, mis à part quelques cas exceptionnels qu'on serait tenté de confier à des électroniciens, on attend prioritairement des développeurs informatiques qu'ils produisent le plus rapidement possible des logiciels avec un niveau élevé d'abstraction, et qu'ils laissent à des processus automatisés le soin d'intervenir dans le détail pour améliorer les performances. Par exemple, quand on développe en Java pour des systèmes disposant de 8 Go de mémoire et 2 To de stockage, il apparaît certainement inacceptable de perdre une heure de travail à tenter d'économiser quelques octets de code ou de données.

Certains y voient une évolution du métier. Pour ma part j'y vois plutôt l'émergence et la généralisation de métiers différents, destinés à satisfaire d'autres objectifs et qui n'exigent pas les mêmes compétences. Le métier d'antan, lui, n'est assurément pas mort, puisqu'il m'arrive toujours de développer du code optimisé pour de petits systèmes (µC, FPGA) pour lesquels le moindre octet ou le moindre cycle machine gagné compte encore.
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Munch En réponse à _pepe_ Vermisseau

Bon, après on savait aller à l'essentiel aussi: le programme de navigation d'Apollo tenait sur 72ko (ok, avec un proc de 32kg...).
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Ivy En réponse à _pepe_ LoMBriK addict !

Apparemment pas d'erreur selon la source de la photo :
https://old.red..._disk_from_the/

Un des plateaux d'un IBM 350 RL01 probablement.
Apres ont parle de 10 MB de disque alors qu'ici c'est un des plateaux.
Donc tout s'explique
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_pepe_ En réponse à Ivy

Il y a néanmoins bien une erreur dans le fait d'affirmer que ce disque (i.e. ce plateau) contient 10 MB. Par ailleurs, il est peu probable que le prof ait apporté l'ensemble du dispositif de stockage de 10 MB, qui contient 25 ou 50 de ces disques, plus tout l'appareillage de lecture et d'alimentation... à moins qu'il soit venu en classe avec un chariot élévateur.

L'IBM 350, qui est sorti en 1957 et comptait 50 plateaux, avait une capacité deux fois moindre que celle de l'IBM 1405 de ma photo.

Concernant le RL01 (que j'ai personnellement été amené à utiliser), il n'est apparu que dans la deuxième moitié des années 70, et présentait de bien meilleures performances que les appareils des années 60. Le diamètre du disque était plus petit (environ 36 cm, contre 61 cm pour celui du fichier).

Comparativement, le grand disque rigide du fichier avait une contenance inférieure à celle d'une disquette souple (floppy disk) de 5"¼ (360 Ko pour 14 cm de côté) qu'on a utilisé sur les ordinateurs personnels à partir de la fin des années 70.
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le_freeman

Un disque de frein de bulldozer?
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belnea Vermisseau

ça me rappelle les DTL dans les salles climatisées
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Ivy LoMBriK addict !

Ce qui me choc sur la photo c'est le motif du tapis, spécial "trébuchante de la stagiaire un peu presbyte"
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Pepette En réponse à Ivy Lombrikette

Je trouve que c'est assez sobre par rapport aux motifs psychédéliques et aux couleurs foireuses sur les tapis, moquette et papier peints qui se faisaient à l'époque
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Geeknumber1 Jeune lombric

Image de Geeknumber1
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