Aviez-vous déjà vu un aquamanile ?

Ces temps-ci, comme vous l'avez peut-être remarqué, il vous est fortement conseillé de vous laver, maintes fois, les mains...
Nos ancêtres, qui survécurent aux pestes noires, au choléra, à la suette et à divers autres désagréments, employaient pour leurs ablutions un objet nommé aquamanile.

Un aquamanile, des mots latins pour l'eau ( Aqua ) et la main ( Manus ), est un récipient généralement de forme animale ou humaine, destiné au lavage des mains, une composante essentielle dans la société médiévale (tant laïque que religieuse).

L'un de ces aquamaniles, qui, lui aussi, a survécu, nous raconte une savoureuse anecdote :
Aristote enseignait la sagesse à Alexandre. "Craignez la femme !", disait-il sans cesse. Son élève aimait alors passionnément une jeune indienne et Aristote voulait l'en détacher. Cette dernière, prévenue par Alexandre, résolut de se venger en séduisant le vieux barbon. Aristote ne tarda pas à être pris dans les filets de l'enchanteresse, qui lui déclara qu'elle ne serait à lui qu'après avoir chevauché sur son dos. C'était dur, mais ce philosophe morose était follement épris. Il céda. Sellé, bridé, il se transforma en quadrupède. La maîtresse d'Alexandre se mit en selle, et lorsqu'elle tint Aristote en cette posture ridicule, elle se mit à chanter un lai d'amour. Aussitôt Alexandre apparut et se moqua de ce grotesque équipage.
Le philosophe s'en tira par une morale : "Avais-je raison ? Voyez comment l'amour change en bêtes les gens d'esprit !".

Source : Facebook, groupe "Fans d'anecdotes historiques croustillantes..."