C'est vrai aussi si tu prends des articles du "Monde" des années 80 et d'aujourd'hui.
Après, t'as lu combien de livres cette année ? Comme on lit moins, on a moins de vocabulaire, ça nous fatigue plus, la concurrence face aux écrans pousse les journalistes et écrivains à s'adapter au cerveau ramolli de leurs lecteurs, qui ont moins l'habitude de lire, etc.
En même temps, de tout temps les langues ont évolué, mais quand je vois les gamins au collège, ils savent plus parler ni écrire.
Et moi aussi, comme beaucoup, j'écris comme je parle.
Mal.
A mon avis, ce n'est pas en prenant cet exemple qu'on peut en conclure que le niveau de langue et surtout le vocabulaire a diminué. Ils ont surtout raccourci les phrases et écrit plus gros !
Nous ne sommes pas sur du langage soutenu même pour les années 60.
D'ailleurs ça s'écrit Dorcel, personne pour relire et corriger en 57 années !
Je ne sais plus si c'est cette série de romans ou une autre à qui on avait fait ce même procès. L'explication était que la collection avait changé de cible, les évolutions de la société avaient conduit les éditeurs à s'adresser à un public plus jeune (on parle de lecteurs débutants et plus de pré-ados ou ados) et par conséquent à s'adapter à ce nouveau public.... Alors attention aux conclusions hâtives.
La langue évolue, il n'y a pas de dégradation et d'amélioration, juste une éternelle transformation.
Le français pratiqué dans les années 50 apparaîtrait vulgaire et décadrant aux yeux de quelqu'un qui a vécu au 19ième siècle. Le "c'était mieux avant" est une valeur sûre, constante, dont on trouve des traces même dans l'antiquité.
Tout à fait. La langue évolue, elle s'enrichit de nouveaux mots, voire de nouvelles formes, et perd ce qu'elle n'utilise plus. Et c'est là que se situe, je trouve, l'effet pervers des vecteurs de normes comme l'Académie Française : en freinant l'acceptation de nouveaux mots et de nouvelles formes, ne serait-ce pas eux qui, involontairement, tentent d'empêcher l'enrichissement du français en bloquant sa créativité ?
Déjà, il faut bien distinguer le langage écrit (qui est plutôt véhiculaire) du langage parlé (qui est plutôt vernaculaire).
Autoriser toutes les évolutions possibles du langage écrit (et notamment celles qui ne seraient pas justifiées par une nécessité sémantique) aurait assez vite pour conséquence de réduire considérablement la portée de ce qui constitue un moyen de communication inter-régional et inter-générationnel. Aujourd'hui, en principe un Français peut comprendre sans hésitation un texte officiel (en principe dépourvu de particularité linguistique locale) même si son langage parlé diffère beaucoup du français académique, et il peut aussi lire une œuvre littéraire rédigée il y a un demi-millénaire (comparativement, un Britannique peu érudit aura énormément de mal à déchiffrer une œuvre anglaise de la même époque, car les évolutions ont été beaucoup plus importantes).
Par ailleurs, ce que fait apparaître la nouvelle version du Club des Cinq, ce n'est pas un enrichissement du texte par des tournures ou des mots plus modernes, mais au contraire l'abandon d'une forme littéraire académique au profit d'un langage parlé, forcément beaucoup plus pauvre.
Or, ces ouvrages avaient justement pour finalité d'apprendre la langue française écrite aux plus jeunes, grâce à une grande richesse dans le vocabulaire, la grammaire, les tournures et l'articulation des phrases, la littérature constituant également un bon moyen pour former et développer leur esprit.
Dans le cas présent, il n'y a pas d'évolution de la langue qui tienne. Quand je lisais ces histoires au début des années 70 (soit assez peu de temps après leur première publication), la différence avec le français qu'on parlait à la maison m'apparaissait déjà flagrante. Dans la vie de tous les jours, on s'exprimait comme dans la colonne de droite de ce fichier
Il ne s'agit donc pas ici d'une forme plus moderne du français résultant de l'évolution créative de notre langue, mais bien d'une banale dégradation du niveau d'expression littéraire... même si on peut la justifier (c.f. le commentaire de Jampol3).
Même si je suis plutôt d'accord avec toi dans l'ensemble, autant, lire du Shakespeare ou du Molière dans le texte ne présente pas de grande différence en termes de distance avec la langue présente. On pourrait même arguer que l'orthographe anglaise a connu moins de changements que la française et que, par conséquent, les évolutions sont moins visibles (c'est d'ailleurs ce qui en fait une langue difficile à écrire, les langues orale et écrite étant, pour ainsi dire, dissociées). https://www.bar...m/224/1503.html
La langue de Shakespeare (c'est-à-dire le « Early Modern English » ou anglais moderne naissant) correspondait justement à une grande évolution de l'anglais et s'avère donc d'une relative modernité (ce qui n'empêche pas certains Britannique d'avoir parfois du mal à la comprendre --- j'en ai eu quelques exemple).
Mais là, j'évoquais plutôt la langue de la période immédiatement antérieure, à savoir le « Middle English » (moyen anglais), qui a eu cours jusqu'au XVIème siècle, et dont un anglophone lambda actuel ne comprend normalement pas la moitié des mots. Exemple :
« This thyng was graunted, and oure othes swore
With ful glad herte, and preyden hym also
That he wolde vouche sauf for to do so,
And that he wolde been oure governour,
And of our tales juge and reportour,
And sette a soper at a certeyn pris,
And we wol reuled been at his devys
In heigh and lough; and thus by oon assent
We been acorded to his juggement.
And therupon the wyn was fet anon;
We dronken, and to reste wente echon,
Withouten any lenger taryynge. »
(NB: les mots qu'on peut reconnaître n'avaient pas forcément le même sens qu'actuellement.)
Par ailleurs, l'anglais moderne a la particularité d'autoriser par principe la création de néologismes. Ceux-ci participent grandement à l'enrichissement de la langue, mais traversent aussi parfois difficilement les époques et les frontières. Ainsi, quand on se réfère à des textes vieux de 50 ans, on trouve des mots dont le sens n'apparaît plus comme très bien défini faute de maîtriser la culture particulière qui lui était associée, ce qui peut entraîner des erreurs de compréhension.
Ce que tu dis est vrai mais c'est aussi valable pour le français, un texte du XIVe ou du XVe sera bien plus difficile à lire pour un francophone puisqu'il faut attendre le XVIIe pour voir naître le français "moderne" et la fixation de son orthographe. Les deux langues ont une longue histoire commune et des trajectoires similaires :).
Le passage de l'anglais moyen à l'anglais moderne s'est accompagnée d'une modification très importante du vocabulaire, alors que pour le français, cette modification a été proportionnellement beaucoup plus limitée, la fixation de l'orthographe n'ayant pas consisté à supprimer ou à ajouter des mots, mais juste à changer leur graphie.
Par exemple, la lecture du texte original du Gargantua de Rabelais ne m'a pas posé beaucoup de problème (je dirais même qu'avec l'orthographe qui se perd actuellement, il m'est arrivé que la prose de certains de mes contemporains me donne plus de fil à retordre). Une fois habitué aux caractères d'imprimerie de l'époque, à la louche je dirais que 80% du texte est directement compréhensible, que 15% réclame juste un petit effort d'imagination, et que seul 5% exige un véritable travail documentaire.
Comparativement, un membre de la branche anglaise de ma famille a peiné à faire de même avec « The Canterbury Tales » écrit en anglais moyen (version retranscrite mais non traduite en anglais moderne). Il est d'ailleurs venu me demander mon aide, car un nombre considérable des mots de l'anglais moyen correspondent au français, contrairement aux mots modernes qui les ont remplacés. À la limite, un Français qui a appris l'anglais aurait moins de mal à déchiffrer ce texte qu'un Anglais non francophone.
Ben ça me surprend un peu ce que tu me dis, j'imaginais que les textes antérieurs, sortis de l'influence normande auraient été plus difficiles puisque dépourvus de repères latins ou germaniques modernes alors que les transformations ultérieures étaient moins bouleversantes... Et en ayant étudié Boewulf, The Canterbury Tales, Shakespeare etc., j'avais trouvé le saut bien plus spectaculaire entre les deux premiers... et les Canterbury Tales m'avaient paru tout à fait abordables. Mais je suis pas anglophone natif, sans doute que j'utilisais des repères de français ou de latin sans forcément le réaliser partout, et c'est sans doute ce qui fait que j'ai du mal à imaginer que la distance entre cet anglais et l'anglais moderne puisse être aussi importante, enfin, j'imagine.
Bref, c'est très intéressant cet échange et ça me donne envie de me replonger dans les textes anciens, d'autant que j'étudie les langues scandinaves en ce moment, ce qui aidera sans doute pas mal :).
Tout à fait d'accord avec pepe. Les anti "c'était mieux avant" ont simplement ressorti leur discours tout préparé contre les critiques toute faites des "c'était mieux avant", sans plus réfléchir.
Il est navrant que des enfants qui sortent du collège ne sachent pas lire et comprendre des tournures typiquement littéraires. C'est le cas aujourd'hui et je ne m'intéresse pas de savoir si c'était moins le cas avant. Mais épurer ainsi le langage des textes grand public participe à l'appauvrissement culturel et langagier des jeunes.
Non, là ils simplifient et raccourcissent le texte pour le rendre plus accessible, ça n'a rien à voir avec l'évolution du français, c'est un choix éditorial.
On peut trouver ça dommage ou pas... Mais c'est probablement nécessaire pour maintenir un lectorat. Et il y a probablement l'influence des autres éditeurs de la littérature jeunesse.
Pour ma part, je trouve perturbant que tout soit tourné au présent... Il manque quelque chose pour situer les événements dans le temps. Et le fait d'enlever des phrases fait perdre de la saveur au texte. Ici, ils zappent la notion que les parents constatent qu'ils grandissent et peuvent se débrouiller tout seuls. Si c'est facile à lire mais que c'est pas intéressant, à quoi bon?
D’un autre côté, faut comprendre le traducteur, écrire en 2017 que Grenoble est une ville charmante où on respire de l’air pur ça fait quand même tâche.
Il faudrait surtout voir l'original pour savoir quel temps était utilisé et pouvoir prétendre que ça se dégrade. Si tu lis des livres en anglais et leur traduction en français, tu remarqueras qu'il y a bien souvent des erreurs...
Bref, ça n'est pas spécialement choquant et, de là à prétendre qu'il y a une baisse du niveau de langue, c'est bien ne pas lire ce qui est fait par un grand nombre de personnes aussi. C'est sûr que si tu restes planté devant la télé réalité tu vas sûrement le constater mais il y a plein de choses à côté aussi. Et p'is, bon, rester planter devant la télé aujourd'hui et tenir un discours un brin réac, c'est franchement se tirer une balle dans le pied aussi! ;)
feyfeyLombrique girafe cougar chienne poule y dort
Effectivement gros coup de maquillage sur le Club des 5... Et c’est bien dommage...
D’ailleurs pour info ils sont passé en bibliothèque verte.
Pour donner une idée de l’évolution éditoriale :
La bibliothèque rose était destinée aux débutants, aux enfants, des textes simples et des aventures gentilles ( Oui-Oui était en bibliothèque rose).
La bibliothèque verte était plus destinée aux ados ( Les enquêtes de Alice par exemple) avec des personnages plus adultes.
Il y a clairement une volonté de nettoyer le texte de termes trop « compliqués » pour les enfants de maintenant, pour « faciliter » la lecture des plus jeunes. Sauf que oui, c’est une forme d’appauvrissement. Et ça sous couvert d’une re traduction, alors que personne ne penserait à alléger Dumas et ses mousquetaires.
Perso j’ai toute la collection des Club des Cinq et maintenant Godzilla a commencé à les lire. Ben elle a pas l’air de se plaindre du vocabulaire et elle en redemande.
Avant que les enfants ne perdent le vocabulaire il faudrait peut-être voir aussi le niveau des parents qui préfèrent la facilité pour ne pas répondre aux questions que de se creuser la tête.
J'ai relu un peu le texte, okay il y a des simplifications. Mais peut-être que ce n'est pas un régression puisque c'est Hachette qui publie normalement le Club des Cinq. Mais, depuis quelques années, il y a maintenant plusieurs maisons d'édition pour cela apparemment. Reste à savoir donc, si la traduction provient de chez Hachette ou pas (sachant qu'Hachette réédite en général en fac-similé).
Après, le Club des 5, ce n'est pas non plus de la grande littérature à la base! :)
Maltaa Vermisseau
Grand_Ma En réponse à Maltaa Vermisseau
tomteub Vermisseau
Après, t'as lu combien de livres cette année ? Comme on lit moins, on a moins de vocabulaire, ça nous fatigue plus, la concurrence face aux écrans pousse les journalistes et écrivains à s'adapter au cerveau ramolli de leurs lecteurs, qui ont moins l'habitude de lire, etc.
En même temps, de tout temps les langues ont évolué, mais quand je vois les gamins au collège, ils savent plus parler ni écrire.
Et moi aussi, comme beaucoup, j'écris comme je parle.
Mal.
Narf En réponse à tomteub LoMBriK addict !
Si tu ėcris mal, d'autres écrivent très mal, voire très très mal.
HappyMilf Vermisseau
Nous ne sommes pas sur du langage soutenu même pour les années 60.
D'ailleurs ça s'écrit Dorcel, personne pour relire et corriger en 57 années !
Jampol3
BarneyGumbles Lombric Shaolin
Le français pratiqué dans les années 50 apparaîtrait vulgaire et décadrant aux yeux de quelqu'un qui a vécu au 19ième siècle. Le "c'était mieux avant" est une valeur sûre, constante, dont on trouve des traces même dans l'antiquité.
Limou En réponse à BarneyGumbles Vermisseau
_pepe_ En réponse à Limou
Autoriser toutes les évolutions possibles du langage écrit (et notamment celles qui ne seraient pas justifiées par une nécessité sémantique) aurait assez vite pour conséquence de réduire considérablement la portée de ce qui constitue un moyen de communication inter-régional et inter-générationnel. Aujourd'hui, en principe un Français peut comprendre sans hésitation un texte officiel (en principe dépourvu de particularité linguistique locale) même si son langage parlé diffère beaucoup du français académique, et il peut aussi lire une œuvre littéraire rédigée il y a un demi-millénaire (comparativement, un Britannique peu érudit aura énormément de mal à déchiffrer une œuvre anglaise de la même époque, car les évolutions ont été beaucoup plus importantes).
Par ailleurs, ce que fait apparaître la nouvelle version du Club des Cinq, ce n'est pas un enrichissement du texte par des tournures ou des mots plus modernes, mais au contraire l'abandon d'une forme littéraire académique au profit d'un langage parlé, forcément beaucoup plus pauvre.
Or, ces ouvrages avaient justement pour finalité d'apprendre la langue française écrite aux plus jeunes, grâce à une grande richesse dans le vocabulaire, la grammaire, les tournures et l'articulation des phrases, la littérature constituant également un bon moyen pour former et développer leur esprit.
Dans le cas présent, il n'y a pas d'évolution de la langue qui tienne. Quand je lisais ces histoires au début des années 70 (soit assez peu de temps après leur première publication), la différence avec le français qu'on parlait à la maison m'apparaissait déjà flagrante. Dans la vie de tous les jours, on s'exprimait comme dans la colonne de droite de ce fichier
Il ne s'agit donc pas ici d'une forme plus moderne du français résultant de l'évolution créative de notre langue, mais bien d'une banale dégradation du niveau d'expression littéraire... même si on peut la justifier (c.f. le commentaire de Jampol3).
Jampol3 En réponse à _pepe_
https://www.bar...m/224/1503.html
_pepe_ En réponse à Jampol3
Mais là, j'évoquais plutôt la langue de la période immédiatement antérieure, à savoir le « Middle English » (moyen anglais), qui a eu cours jusqu'au XVIème siècle, et dont un anglophone lambda actuel ne comprend normalement pas la moitié des mots. Exemple :
« This thyng was graunted, and oure othes swore
With ful glad herte, and preyden hym also
That he wolde vouche sauf for to do so,
And that he wolde been oure governour,
And of our tales juge and reportour,
And sette a soper at a certeyn pris,
And we wol reuled been at his devys
In heigh and lough; and thus by oon assent
We been acorded to his juggement.
And therupon the wyn was fet anon;
We dronken, and to reste wente echon,
Withouten any lenger taryynge. »
(NB: les mots qu'on peut reconnaître n'avaient pas forcément le même sens qu'actuellement.)
Par ailleurs, l'anglais moderne a la particularité d'autoriser par principe la création de néologismes. Ceux-ci participent grandement à l'enrichissement de la langue, mais traversent aussi parfois difficilement les époques et les frontières. Ainsi, quand on se réfère à des textes vieux de 50 ans, on trouve des mots dont le sens n'apparaît plus comme très bien défini faute de maîtriser la culture particulière qui lui était associée, ce qui peut entraîner des erreurs de compréhension.
Jampol3 En réponse à _pepe_
_pepe_ En réponse à Jampol3
Par exemple, la lecture du texte original du Gargantua de Rabelais ne m'a pas posé beaucoup de problème (je dirais même qu'avec l'orthographe qui se perd actuellement, il m'est arrivé que la prose de certains de mes contemporains me donne plus de fil à retordre). Une fois habitué aux caractères d'imprimerie de l'époque, à la louche je dirais que 80% du texte est directement compréhensible, que 15% réclame juste un petit effort d'imagination, et que seul 5% exige un véritable travail documentaire.
Comparativement, un membre de la branche anglaise de ma famille a peiné à faire de même avec « The Canterbury Tales » écrit en anglais moyen (version retranscrite mais non traduite en anglais moderne). Il est d'ailleurs venu me demander mon aide, car un nombre considérable des mots de l'anglais moyen correspondent au français, contrairement aux mots modernes qui les ont remplacés. À la limite, un Français qui a appris l'anglais aurait moins de mal à déchiffrer ce texte qu'un Anglais non francophone.
Jampol3 En réponse à _pepe_
Bref, c'est très intéressant cet échange et ça me donne envie de me replonger dans les textes anciens, d'autant que j'étudie les langues scandinaves en ce moment, ce qui aidera sans doute pas mal :).
Clancularius En réponse à _pepe_ Vermisseau
Il est navrant que des enfants qui sortent du collège ne sachent pas lire et comprendre des tournures typiquement littéraires. C'est le cas aujourd'hui et je ne m'intéresse pas de savoir si c'était moins le cas avant. Mais épurer ainsi le langage des textes grand public participe à l'appauvrissement culturel et langagier des jeunes.
titouille En réponse à BarneyGumbles
On peut trouver ça dommage ou pas... Mais c'est probablement nécessaire pour maintenir un lectorat. Et il y a probablement l'influence des autres éditeurs de la littérature jeunesse.
Pour ma part, je trouve perturbant que tout soit tourné au présent... Il manque quelque chose pour situer les événements dans le temps. Et le fait d'enlever des phrases fait perdre de la saveur au texte. Ici, ils zappent la notion que les parents constatent qu'ils grandissent et peuvent se débrouiller tout seuls. Si c'est facile à lire mais que c'est pas intéressant, à quoi bon?
john5
Foxsking Lombric Shaolin
Ced Lombrik
Bref, ça n'est pas spécialement choquant et, de là à prétendre qu'il y a une baisse du niveau de langue, c'est bien ne pas lire ce qui est fait par un grand nombre de personnes aussi. C'est sûr que si tu restes planté devant la télé réalité tu vas sûrement le constater mais il y a plein de choses à côté aussi. Et p'is, bon, rester planter devant la télé aujourd'hui et tenir un discours un brin réac, c'est franchement se tirer une balle dans le pied aussi! ;)
feyfey Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
D’ailleurs pour info ils sont passé en bibliothèque verte.
Pour donner une idée de l’évolution éditoriale :
La bibliothèque rose était destinée aux débutants, aux enfants, des textes simples et des aventures gentilles ( Oui-Oui était en bibliothèque rose).
La bibliothèque verte était plus destinée aux ados ( Les enquêtes de Alice par exemple) avec des personnages plus adultes.
Il y a clairement une volonté de nettoyer le texte de termes trop « compliqués » pour les enfants de maintenant, pour « faciliter » la lecture des plus jeunes. Sauf que oui, c’est une forme d’appauvrissement. Et ça sous couvert d’une re traduction, alors que personne ne penserait à alléger Dumas et ses mousquetaires.
Perso j’ai toute la collection des Club des Cinq et maintenant Godzilla a commencé à les lire. Ben elle a pas l’air de se plaindre du vocabulaire et elle en redemande.
Avant que les enfants ne perdent le vocabulaire il faudrait peut-être voir aussi le niveau des parents qui préfèrent la facilité pour ne pas répondre aux questions que de se creuser la tête.
Ced En réponse à feyfey Lombrik
Après, le Club des 5, ce n'est pas non plus de la grande littérature à la base! :)
gneeeh Vermisseau