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Dans la série des longs documentaires passionnants et indigestes, je vous présente celui de Marguerite Gonon. Cela parle de la vie des seigneurs, de celle des paysans, des cérémonies populaires et des châteaux-forts. Et surtout, de la notion de transmission. Tout cela avec un vrai talent de conteuse.
Si la longueur du documentaire vous rebute, je vous invite simplement à écouter la dernière tirade, à 50:30
alors, mon plus gros problème avec ce documentaire, c'est que j'ai une très mauvaise connaissance de l'histoire de France, essentiellement parce que je me pose plus de questions sur l'avenir de l'humanité, dans son état actuel et au regard des conditions dans lesquelles nous sommes actuellement sur le plan géopolitique, économique ou social.
donc je n'aurais absolument pas le temps et/ou l'envie de vérifier les dires de la dite marguerite (en plus de mon travail, et des choses potentiellement chronophages que je fais à côté).
Je ne dis pas qu'elle dit des mensonges ni qu'elle est de mauvaise foi, mais je pense qu'il est nécessaire de vérifier tout ce qu'elle raconte.
J'apprécie le documentaire, il nous montre une communauté que je ne connais pas, mais qui fait partie de notre patrimoine, et même si il contient des erreurs, il a le mérite de nous montrer ce que les protagonistes veulent bien raconter.
une forme de capsule temporelle, en somme
La façon dont est présentée l'histoire est toujours liée à l'historien qui la décrit. Henri Guillemin, Jacques Heers, Benjamin Stora ou Daniel Lefeuvre ont peuvent porter un regard et des conclusions très différentes sur la même période historique.
C'est toujours marrant de constater que l'obséquiosité de la vérification s'applique surtout quand le propos d'un historien décrit avec bienveillance notre histoire et notre héritage. J'aimerai que le grand public ait la même déontologie quand on lui fait avaler qu'on envoyait les tirailleurs sénégalais en première ligne ou que le FLN était l'équivalent de la Résistance française.
Cela dit, il est bon d'avoir un regard critique. Par exemple, je ne suis pas tout à fait convaincu de son explication du droit de cuissage. Je ne pense pas que le droit de cuissage ait jamais existé, c'est une création du XVIIIème (comme les ceintures de chasteté). Mais je ne suis pas sûr de son rapprochement étymologique. Je crois qu'à certains endroits, le seigneur prélevait un impôt sur les mariage, ce qui énervait les paysans.
De même, dans le documentaire que j'ai posté précédemment sur les communautés taisibles, j'émets une réserve sur la figure émancipatrice de l'Eglise pour les paysans. Les seigneurs cléricaux se montraient souvent chiants envers les paysans pendant le haut Moyen-Age. Ils se considéraient comme héritiers du droit romain, qui devait continuer à s'appliquer, même sans empire derrière.
Alors que les seigneurs laïcs se montraient beaucoup plus coulants, puisque leur autorité n'était pas vraiment fondées sur des bases légitimes.
Cela dit, le documentaire parle bien du XIème siècle et non du VIème. Et c'est une époque où les abbayes essaiment dans tous les coins, surtout les plus paumés. Il y a tout à parier que les moines avaient besoin de main d'oeuvre...et se montraient donc plus conciliants. D'autant que le droit de l'Eglise s'est vite fait plus doux que le droit civil. Et c'est l'époque où l'Eglise tente d'apaiser les relations entre les hommes, en prenant tout un tas de mesures d'encadrement de la guerre et de protection des gens désarmés.
Nap Vermisseau
donc je n'aurais absolument pas le temps et/ou l'envie de vérifier les dires de la dite marguerite (en plus de mon travail, et des choses potentiellement chronophages que je fais à côté).
Je ne dis pas qu'elle dit des mensonges ni qu'elle est de mauvaise foi, mais je pense qu'il est nécessaire de vérifier tout ce qu'elle raconte.
J'apprécie le documentaire, il nous montre une communauté que je ne connais pas, mais qui fait partie de notre patrimoine, et même si il contient des erreurs, il a le mérite de nous montrer ce que les protagonistes veulent bien raconter.
une forme de capsule temporelle, en somme
Offerus En réponse à Nap Ne pas prendre au sérieux
C'est toujours marrant de constater que l'obséquiosité de la vérification s'applique surtout quand le propos d'un historien décrit avec bienveillance notre histoire et notre héritage. J'aimerai que le grand public ait la même déontologie quand on lui fait avaler qu'on envoyait les tirailleurs sénégalais en première ligne ou que le FLN était l'équivalent de la Résistance française.
Cela dit, il est bon d'avoir un regard critique. Par exemple, je ne suis pas tout à fait convaincu de son explication du droit de cuissage. Je ne pense pas que le droit de cuissage ait jamais existé, c'est une création du XVIIIème (comme les ceintures de chasteté). Mais je ne suis pas sûr de son rapprochement étymologique. Je crois qu'à certains endroits, le seigneur prélevait un impôt sur les mariage, ce qui énervait les paysans.
De même, dans le documentaire que j'ai posté précédemment sur les communautés taisibles, j'émets une réserve sur la figure émancipatrice de l'Eglise pour les paysans. Les seigneurs cléricaux se montraient souvent chiants envers les paysans pendant le haut Moyen-Age. Ils se considéraient comme héritiers du droit romain, qui devait continuer à s'appliquer, même sans empire derrière.
Alors que les seigneurs laïcs se montraient beaucoup plus coulants, puisque leur autorité n'était pas vraiment fondées sur des bases légitimes.
Cela dit, le documentaire parle bien du XIème siècle et non du VIème. Et c'est une époque où les abbayes essaiment dans tous les coins, surtout les plus paumés. Il y a tout à parier que les moines avaient besoin de main d'oeuvre...et se montraient donc plus conciliants. D'autant que le droit de l'Eglise s'est vite fait plus doux que le droit civil. Et c'est l'époque où l'Eglise tente d'apaiser les relations entre les hommes, en prenant tout un tas de mesures d'encadrement de la guerre et de protection des gens désarmés.