J'ai appris aujourd'hui, avec sidération, que les États-Unis n'ont pas aboli l'esclavage. Celui-ci est toujours légalement en vigueur dans les prisons américaines, publiques et privées, où les détenus sont contraints de travailler pour un salaire mensuel d'une dizaine ou vingtaine de dollars. C'est le XIIIe amendement. (Désolé pour l'absence de rond rouge...)
Envoyé par Lampyre-des-sens le 9 juillet 2019 à 23h08
hoodoo Vermisseau
Attention : Propos absolument et nécessairement soumis à une réflexion culturé et ironique, le tout avec un soupçon de troll, ou pas...
Ascaris Vermisseau
Ce que j'écris peu paraître curieux, mais c'est quand on y réfléchis, l'Homme (avec un grand H) moderne à tendance à devenir un esclave digital.
Il ne peut pas se passer de ses gadgets numériques, en voiture ou en marchant dans la rue. Lorsqu'il assiste à n'importe quel évènement, plus ou moins futile, il le regarde à travers son écran étriqué pour le souvenir vidéo qu'il ne regardera peut-être jamais. L'esclave digital se fait harceler par des stimuli incessants qui arrive même parfois par notification ou vibration de son bracelet électronique, par son patron ou même par un vulgaire programme de logistique. Même ses plaisirs sexuels peuvent passer par un Lush connecté.
C'était juste une réflexion; A bon entendeur; je ne voulais pas casser l'ambiance.
Lampyre-des-sens En réponse à Ascaris Vermisseau
Je ne suis pas aussi pessimiste que toi. Très honnêtement, autour de moi et dans la rue, je suis très loin de voir des masses de zombies vissés à leur écran. Les parcs ne se sont pas vidés. Dans le métro, je vois autant de gens avec des livres qu'avant. Les Fnac existent toujours, les librairies aussi (un peu moins nombreuses, car Amazon est passé par là).
Avant le smartphone, on faisait autre chose ; après le smartphone, on fera autre chose. Quant aux "objets connectés", c'est du bullshit de start-up nation. À part une minorité de gus, personne n'en veut. Et je ne parle même pas de la pénurie prochaine de métaux rares qui viendra éclater cette bulle spéculative.
Si les gens sont esclaves, c'est à mon sens plus de leur ennui, de leur apathie et de leur désarroi que de la technologie.
Garok En réponse à Lampyre-des-sens Jeune lombric
Chep En réponse à Ascaris Vermisseau
wizzz Jeune asticot
tomteub Vermisseau
Un homme afro-américain sur 10 est en prison dans la tranche d'âge 18-34 ans, ou un truc comme ça, de mémoire. Certains auteurs parlent "d'industrie carcérale" aux USA.
J'ai trouvé ça en cherchant très rapidement, je n'ai pas lu l'article, connaissant le site, et en ayant déjà lu quelques uns sur le sujet :
" Il y a plus d’adultes africains-américains sous main de justice aujourd’hui – en prison, en mise à l’épreuve ou en liberté conditionnelle – qu’il n’y en avait réduits en esclavage en 1850. "
https://quartie...elle-alexander/
Lampyre-des-sens En réponse à tomteub Vermisseau
Voir ici, à partir de 1h55 : https://youtu.be/dejeVuL9-7c
C'est le passionnant témoignage d'un cadre d'Alstom emprisonné de manière rocambolesque aux USA pour faire pression sur la France lors du rachat par General Electric. Je conseille à tout le monde de regarder la vidéo en entier. Ça parle du système judiciaire américain totalement kafkaïen et de la guerre économique absolue que mènent les USA.
g012 En réponse à Lampyre-des-sens Asticot
Lampyre-des-sens En réponse à g012 Vermisseau
Krogoth LoMBriK addict !
1/ Est-ce si étonnant que quelqu'un qui a tué, violé, blessé autrui doivent pendant quelques temps, travailler gratuitement pour "payer sa dette à la société"?
2/ L'auteur parle de 20$ par mois. Combien l’environnement carcéral coûte il par détenu? Tout compris. Je pense que si on prend tout en compte le prisonnier coûte bien plus qu'un salaire moyen.
3/ Un point important qui peut être débattu c'est la trop grande représentation des afro-américain en prison. Probablement injustifiée mais c'est n'est pas ici l'objet de cet article...
tomteub En réponse à Krogoth Vermisseau
2) Les prisons sont toutes privées, ou presque, aux USA. L'univers carcéral représente donc un marché de plusieurs milliards de dollars par an, que se disputent les leaders du secteur. Bien sûr payé par les Etats ou l'Etat fédéral. Mais finalement c'est un peu une forme de subvention déguisée à une partie de son industrie, comme quand EDF passe une commande d'EPR à Vinci, bouygues ou Eiffage en sachant très bien que c'est l'Etat qui va payer les dépassements. D'où l'expression "industrie carcérale".
3) Idem.
Procrastinateur En réponse à Krogoth Vermisseau
Et une "bonne idée" se retrouve à avoir des effets négatifs punissant plus les gens honnêtes que les malfrats.
Krogoth En réponse à Procrastinateur LoMBriK addict !
- ramasser les crottes des chiens de propriétaire indélicat.
- ramasser les déchets d'abrutis qui prennent la voie publique pour des poubelles
- ...
Lampyre-des-sens En réponse à Krogoth Vermisseau
Lampyre-des-sens En réponse à Krogoth Vermisseau
1. Tous les détenus aux USA ne sont pas des criminels. Loin de là. Le système judiciaire américain n'a rien à voir avec les systèmes européens. Les peines prévues par le code pénal américain sont tellement excessives que la très grande majorité des accusés (coupables ou non) préfère négocier une peine avec le procureur plutôt que d'aller au terme d'un très long et coûteux procès qui les déclarera coupables dans 85% des cas. Quoi qu'il en soit, dans l'attente du verdict, les accusés (coupables ou non) sont envoyés en prison, sauf s'ils paient une caution exorbitante.
1 bis. On ne parle pas que de meurtres ou de viols, mais aussi d'homicides involontaires, de simples petits trafics merdiques ou encore, par exemple, de fraude fiscale (totalement condamnable, mais qui ne devrait pas à mon sens entraîner une privation de liberté).
2. Les prisons sont très majoritairement privées aux USA. Les États paient chèrement ces établissements pour qu'ils accueillent des prisonniers. Si ceux-ci sont contraints de travailler pour régler une soit-disant dette (encore une fois, la Constitution parle bien d'esclavage), c'est uniquement pour enrichir les propriétaires/actionnaires de ces prisons et ceux de certaines entreprises privées qui font appel à cette main-d'œuvre gratuite.
3. On ne peut qu'être d'accord.
4. Tu sembles avoir une conception un peu idyllique de la justice et un peu binaire du système carcéral : les gentils sont protégés par la loi et les méchants vont en prison. Je peux t'affirmer qu'il n'en est rien. Je te souhaite de ne jamais être accusé à tort et encore moins aux États-Unis, parce si la justice t'attrape la main, c'est le corps entier qu'elle te broiera.
5. Rien, absolument rien, ne justifiera jamais la pratique de l'esclavage.
Krogoth En réponse à Lampyre-des-sens LoMBriK addict !
A mes yeux c'est presque pire que de l'esclavagisme...aucun espoir de repartir un jour à zéro pour beaucoup...
Oblivionis Taret
Le terme exacte en France pour ce genre de châtiment est travaux forcé.
Et c'était en place jusque dans les années 60. La Guyane, Cayenne, le bagne, ca vous parle ? Ben c'était ca, mais en plus violent que ce que les ricains faisait a l'époque et font maintenant.
https://fr.wiki...Travaux_forcés
Aprés, Il y a encore débats pour savoir si on devrait le remettre en place en France ou pas...
Grand_Ma En réponse à Oblivionis Vermisseau
phil_good En réponse à Grand_Ma Ver singe (et torix)
feyfey En réponse à Oblivionis Lombrique girafe cougar chienne poule y dort
Par exemple la prison de Saint Martin sur l'île de Ré fabrique des souvenirs pour touristes et notamment, ironie du sort, des tableaux de noeuds marins.
BonPublic En réponse à feyfey Vermisseau
Histoiredapprendre Vermisseau