Esclavage moderne made in USA

J'ai appris aujourd'hui, avec sidération, que les États-Unis n'ont pas aboli l'esclavage. Celui-ci est toujours légalement en vigueur dans les prisons américaines, publiques et privées, où les détenus sont contraints de travailler pour un salaire mensuel d'une dizaine ou vingtaine de dollars. C'est le XIIIe amendement. (Désolé pour l'absence de rond rouge...)

J'ai appris aujourd'hui, avec sidération, que les États-Unis n'ont pas aboli l'esclavage. Celui-ci est toujours légalement en vigueur dans les prisons américaines, publiques et privées, où les détenus sont contraints de travailler pour un salaire mensuel d'une dizaine ou vingtaine de dollars. C'est le XIIIe amendement. (Désolé pour l'absence de rond rouge...)

Envoyé par Lampyre-des-sens le 9 juillet 2019 à 23h08

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hoodoo Vermisseau

Et pourtant sans eux nous n'aurions pas de liberté ...


Attention : Propos absolument et nécessairement soumis à une réflexion culturé et ironique, le tout avec un soupçon de troll, ou pas...
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Ascaris Vermisseau

N'empêche qu'aujourd'hui, le principal fléau est l'esclavagisme digital.
Ce que j'écris peu paraître curieux, mais c'est quand on y réfléchis, l'Homme (avec un grand H) moderne à tendance à devenir un esclave digital.
Il ne peut pas se passer de ses gadgets numériques, en voiture ou en marchant dans la rue. Lorsqu'il assiste à n'importe quel évènement, plus ou moins futile, il le regarde à travers son écran étriqué pour le souvenir vidéo qu'il ne regardera peut-être jamais. L'esclave digital se fait harceler par des stimuli incessants qui arrive même parfois par notification ou vibration de son bracelet électronique, par son patron ou même par un vulgaire programme de logistique. Même ses plaisirs sexuels peuvent passer par un Lush connecté.
C'était juste une réflexion; A bon entendeur; je ne voulais pas casser l'ambiance.
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Lampyre-des-sens En réponse à Ascaris Vermisseau

À titre personnel, je passe beaucoup de temps devant mon ordinateur ou mon téléphone et je me suis souvent demandé comment je réagirais si tout ça devait disparaître. Je suis arrivé à la conclusion que ça ne me manquerait pas tant que ça (peut-être parce que suis d'une génération qui rembobinait ses K7 avec un crayon et les réparait avec un morceau de scotch).
Je ne suis pas aussi pessimiste que toi. Très honnêtement, autour de moi et dans la rue, je suis très loin de voir des masses de zombies vissés à leur écran. Les parcs ne se sont pas vidés. Dans le métro, je vois autant de gens avec des livres qu'avant. Les Fnac existent toujours, les librairies aussi (un peu moins nombreuses, car Amazon est passé par là).
Avant le smartphone, on faisait autre chose ; après le smartphone, on fera autre chose. Quant aux "objets connectés", c'est du bullshit de start-up nation. À part une minorité de gus, personne n'en veut. Et je ne parle même pas de la pénurie prochaine de métaux rares qui viendra éclater cette bulle spéculative.
Si les gens sont esclaves, c'est à mon sens plus de leur ennui, de leur apathie et de leur désarroi que de la technologie.
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Chep En réponse à Ascaris Vermisseau

Numérique, pas digital merci.
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wizzz Jeune asticot

On les contraint à travailler pour créer une cagnotte qui servira a leur offrir le wifi et netflix et tout ce que les impôts ne paient pas déjà ? Pfff... salauds d'americains....
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tomteub Vermisseau

Dans le milieu libertaire ce fait est connu.
Un homme afro-américain sur 10 est en prison dans la tranche d'âge 18-34 ans, ou un truc comme ça, de mémoire. Certains auteurs parlent "d'industrie carcérale" aux USA.

J'ai trouvé ça en cherchant très rapidement, je n'ai pas lu l'article, connaissant le site, et en ayant déjà lu quelques uns sur le sujet :

" Il y a plus d’adultes africains-américains sous main de justice aujourd’hui – en prison, en mise à l’épreuve ou en liberté conditionnelle – qu’il n’y en avait réduits en esclavage en 1850. "

https://quartie...elle-alexander/
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Lampyre-des-sens En réponse à tomteub Vermisseau

Ce chiffre est vertigineux. Mais au-delà de l'évidente et monstrueuse ségrégation raciale pratiquée par la justice américaine, on parle ici de facto d'esclavage, au sens propre du terme, écrit noir sur blanc dans la Constitution. Il concerne tous les prisonniers détenus sur le territoire des États-Unis : Américains et étrangers (dont Français), Noirs, Blancs et Hispaniques, dealers, ouvriers et cadres.
Voir ici, à partir de 1h55 : https://youtu.be/dejeVuL9-7c
C'est le passionnant témoignage d'un cadre d'Alstom emprisonné de manière rocambolesque aux USA pour faire pression sur la France lors du rachat par General Electric. Je conseille à tout le monde de regarder la vidéo en entier. Ça parle du système judiciaire américain totalement kafkaïen et de la guerre économique absolue que mènent les USA.
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g012 En réponse à Lampyre-des-sens Asticot

Ça m'a bouffé ma soirée mais 'tain je regrette pas du tout. Tu devrais la poster.
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Lampyre-des-sens En réponse à g012 Vermisseau

OK. Je le ferai demain.
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Krogoth LoMBriK addict !

Il y a plusieurs choses différentes là dedans.
1/ Est-ce si étonnant que quelqu'un qui a tué, violé, blessé autrui doivent pendant quelques temps, travailler gratuitement pour "payer sa dette à la société"?

2/ L'auteur parle de 20$ par mois. Combien l’environnement carcéral coûte il par détenu? Tout compris. Je pense que si on prend tout en compte le prisonnier coûte bien plus qu'un salaire moyen.

3/ Un point important qui peut être débattu c'est la trop grande représentation des afro-américain en prison. Probablement injustifiée mais c'est n'est pas ici l'objet de cet article...
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tomteub En réponse à Krogoth Vermisseau

1) Il y a des débats dans la conception philosophique de la justice, entre la justice répressive et la justice réparatrice : "payer sa dette à la société" ne "répare" pas le préjudice subit par la victime, et ne prend pas, ou moins, de sens pour certains condamnés et certaines victimes. Bref, il y a un débat sur ces notions et leurs efficacités respectives dans la prévention de la criminalité.

2) Les prisons sont toutes privées, ou presque, aux USA. L'univers carcéral représente donc un marché de plusieurs milliards de dollars par an, que se disputent les leaders du secteur. Bien sûr payé par les Etats ou l'Etat fédéral. Mais finalement c'est un peu une forme de subvention déguisée à une partie de son industrie, comme quand EDF passe une commande d'EPR à Vinci, bouygues ou Eiffage en sachant très bien que c'est l'Etat qui va payer les dépassements. D'où l'expression "industrie carcérale".

3) Idem.
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Procrastinateur En réponse à Krogoth Vermisseau

Si en plus son travail est quasi gratuit, il prend le travail des gens honnêtes et permet aux entreprises de ne pas payer certaines charges à l'état.
Et une "bonne idée" se retrouve à avoir des effets négatifs punissant plus les gens honnêtes que les malfrats.
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Krogoth En réponse à Procrastinateur LoMBriK addict !

Du travail sans qualification que personne ne veut faire ou mettre en place il y en a à la pelle. Petits exemple:
- ramasser les crottes des chiens de propriétaire indélicat.
- ramasser les déchets d'abrutis qui prennent la voie publique pour des poubelles
- ...
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Lampyre-des-sens En réponse à Krogoth Vermisseau

Faux. Travaux dans les champs, travaux d'ouvriers, fabrication de vêtements, construction de routes, call centers... Travaux certes pénibles et peu qualifiés, mais travaux que d'autres devraient faire en échange d'un salaire.
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Lampyre-des-sens En réponse à Krogoth Vermisseau

Je complète la réponse de Tomteub.
1. Tous les détenus aux USA ne sont pas des criminels. Loin de là. Le système judiciaire américain n'a rien à voir avec les systèmes européens. Les peines prévues par le code pénal américain sont tellement excessives que la très grande majorité des accusés (coupables ou non) préfère négocier une peine avec le procureur plutôt que d'aller au terme d'un très long et coûteux procès qui les déclarera coupables dans 85% des cas. Quoi qu'il en soit, dans l'attente du verdict, les accusés (coupables ou non) sont envoyés en prison, sauf s'ils paient une caution exorbitante.
1 bis. On ne parle pas que de meurtres ou de viols, mais aussi d'homicides involontaires, de simples petits trafics merdiques ou encore, par exemple, de fraude fiscale (totalement condamnable, mais qui ne devrait pas à mon sens entraîner une privation de liberté).
2. Les prisons sont très majoritairement privées aux USA. Les États paient chèrement ces établissements pour qu'ils accueillent des prisonniers. Si ceux-ci sont contraints de travailler pour régler une soit-disant dette (encore une fois, la Constitution parle bien d'esclavage), c'est uniquement pour enrichir les propriétaires/actionnaires de ces prisons et ceux de certaines entreprises privées qui font appel à cette main-d'œuvre gratuite.
3. On ne peut qu'être d'accord.
4. Tu sembles avoir une conception un peu idyllique de la justice et un peu binaire du système carcéral : les gentils sont protégés par la loi et les méchants vont en prison. Je peux t'affirmer qu'il n'en est rien. Je te souhaite de ne jamais être accusé à tort et encore moins aux États-Unis, parce si la justice t'attrape la main, c'est le corps entier qu'elle te broiera.
5. Rien, absolument rien, ne justifiera jamais la pratique de l'esclavage.
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Krogoth En réponse à Lampyre-des-sens LoMBriK addict !

J'ai une idée. Faisons payer le prix réelle de l'incarcération au détenus. Ainsi les riches n'auront pas à travailler et les autres sortirons encore plus pauvre qu'avant même s'ils travaille car le coût d'un détenu est supérieur à ce que rapporte un SMIC....
A mes yeux c'est presque pire que de l'esclavagisme...aucun espoir de repartir un jour à zéro pour beaucoup...
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Oblivionis Taret

C'est horrible, quel honte de voir les méchant américain qui font encore ce qu'on faisait il y a a peine 60 ans...

Le terme exacte en France pour ce genre de châtiment est travaux forcé.

Et c'était en place jusque dans les années 60. La Guyane, Cayenne, le bagne, ca vous parle ? Ben c'était ca, mais en plus violent que ce que les ricains faisait a l'époque et font maintenant.

https://fr.wiki...Travaux_forcés

Aprés, Il y a encore débats pour savoir si on devrait le remettre en place en France ou pas...
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Grand_Ma En réponse à Oblivionis Vermisseau

C'est has been la prison, maintenant on leur faire des stages où ils caressent des chats pour les remettre sur le droit chemin.
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phil_good En réponse à Grand_Ma Ver singe (et torix)

C'est complètement utopique, on n'arrivera jamais à remettre un chat dans le droit chemin !
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feyfey En réponse à Oblivionis Lombrique girafe cougar chienne poule y dort

Sans que ce soit les travaux forcés les incarcérés travaillent aussi en France.
Par exemple la prison de Saint Martin sur l'île de Ré fabrique des souvenirs pour touristes et notamment, ironie du sort, des tableaux de noeuds marins.
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BonPublic En réponse à feyfey Vermisseau

Les glands !
+ 1 -

Histoiredapprendre Vermisseau

L'Histoire a encore du chemin
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