C'est absolument pas mon domaine, donc mon opinion vaut ce qu'elle vaut. Mais déjà, c'est une étude publiée dans un journal scientifique avec revue par les pairs, issu d'une association réputée. (Donc pas une revue prédatrice).
Ensuite, ils ont un très gros échantillon pour faire leur statistique (N=1,592), et semblent trouver des corrélations fortes.
Leur analyse des données semble assez poussée: ils prennent pas mal de variables en compte, et discutent en longueur des mécanismes possibles. Donc ils semblent pas tomber dans le raccourci classique "correlation=causalité".
Enfin, et surtout, c'est loin d'être la première étude à établir un lien entre sourire/bonne humeur forcée et effets néfastes sur le mental et le comportement.
Oui, mais si tu force à sourire c'est que tu n'es pas forcément heureux, c'est déjà une conséquence de ton mal être. Le lien de causalité remonte sans doute plus haut.
La consommation excessive d'alcool est spécifiquement liée aux catégories d'emploi qui requièrent un sourire forcé ("surface acting"). C'est dit dés l'intro, supporté par pas mal d'études, et répété dans celle-ci (Table 1).
Il n'est pas vraiment plausible que les gens en mal-être se dirigent spécifiquement vers ces emplois du fait de leur mal-être ou de leur consommation d'alcool.
C'est donc bel et bien le fait d'appartenir à cette catégorie d'emploi qui mène à une consommation d'alcool supplémentaire.
Les facteurs de confusion plausibles (age, éducation, salaire, etc...) ont également été pris en compte dans l'étude (Table 2).
oui, j’entends bien,je me suis sans doute mal exprimé, bref si t'as un boulot de merde ou tu croise des connards qui t'en mettent plein la gueule toute la journée et que t'es obligé de leur dire "oui monsieur, bien sur monsieur, avec plaisir monsieur" avec le sourire, et bien y'a plus de chance pour qu'en sortant du boulot t'ai envie de t'en jeter quelques uns derrière la cravate pour décompresser, de là a suggérer (d'une certaine manière) que ça a un rapport direct avec le fait de se forcer à sourire ....( j'y reviens juste après). Mais bon ça doit être aussi valable pour les mecs qui cassent des cailloux toute la journée, pour ceux qui bossent dans des hôpitaux, pour ceux qui ont des boulots stressant, etc ...
C'est juste que encore une fois, le titre accrocheur de l'étude, et la manière dont c'est repris dans les journaux participe, de mon point de vue à une simplification du machin, et peut générer certain biais.
Merci en tout cas d'avoir donné le lien de l'étude en question.
BarneyGumbles Lombric Shaolin
Let En réponse à BarneyGumbles Vermisseau
pYranha En réponse à BarneyGumbles Lombreek
C'est absolument pas mon domaine, donc mon opinion vaut ce qu'elle vaut. Mais déjà, c'est une étude publiée dans un journal scientifique avec revue par les pairs, issu d'une association réputée. (Donc pas une revue prédatrice).
Ensuite, ils ont un très gros échantillon pour faire leur statistique (N=1,592), et semblent trouver des corrélations fortes.
Leur analyse des données semble assez poussée: ils prennent pas mal de variables en compte, et discutent en longueur des mécanismes possibles. Donc ils semblent pas tomber dans le raccourci classique "correlation=causalité".
Enfin, et surtout, c'est loin d'être la première étude à établir un lien entre sourire/bonne humeur forcée et effets néfastes sur le mental et le comportement.
Le texte complet de l'étude est dispo ici, pour ceux qui veulent se faire leur avis:
https://www.res...Service_Workers
modul En réponse à pYranha Vermisseau
pYranha En réponse à modul Lombreek
La consommation excessive d'alcool est spécifiquement liée aux catégories d'emploi qui requièrent un sourire forcé ("surface acting"). C'est dit dés l'intro, supporté par pas mal d'études, et répété dans celle-ci (Table 1).
Il n'est pas vraiment plausible que les gens en mal-être se dirigent spécifiquement vers ces emplois du fait de leur mal-être ou de leur consommation d'alcool.
C'est donc bel et bien le fait d'appartenir à cette catégorie d'emploi qui mène à une consommation d'alcool supplémentaire.
Les facteurs de confusion plausibles (age, éducation, salaire, etc...) ont également été pris en compte dans l'étude (Table 2).
modul En réponse à pYranha Vermisseau
C'est juste que encore une fois, le titre accrocheur de l'étude, et la manière dont c'est repris dans les journaux participe, de mon point de vue à une simplification du machin, et peut générer certain biais.
Merci en tout cas d'avoir donné le lien de l'étude en question.
pYranha En réponse à modul Lombreek
Elle ne se limite absolument pas au fait de se forcer à sourire. C'est dit clairement dans le résumé:
"we propose that emotional labor with customers—effortfully amplifying, faking and suppressing emotional expressions (i.e., surface acting)—predicts alcohol consumption"
Donc ils parlent bien du fait d'être obligé de dire "oui monsieur, bien sur monsieur, avec plaisir monsieur""... ^^
GnouBoo Lombric Shaolin
Nap En réponse à GnouBoo Vermisseau
c'est bien, tu es perspicace dans la logique
Cham Lombric
trucmoi Ver d'os
Fagus En réponse à trucmoi Vermisseau
magnussoren Ver (re-)cyclable