Le principe de ces scrutins est « qui ne dit mot consent », puisque seules les voix exprimées sont comptabilisées. Voter blanc ou nul ou ne pas voter revient à favoriser le gagnant, qui ne peut être que le premier choix des tenants du système si l'abstention est massive.
Donc, plutôt que s'abstenir, il est préférable d'aller voter pour un candidat qui leur conviennent beaucoup moins, voire pas du tout. Au mieux, l'élection d'un député contestataire les gênera dans leurs projets, au pire ça réduira les scores officiels de ceux qui représentent au mieux leurs intérêts.
On ne peut aboutir à une politique qui nous soit favorable qu'au travers de la construction progressive d'un rapport de force. Et de ce point de vue, la moindre avancée, aussi limitée soit-elle, peut est utile. Même si le résultat a toutes les chances de ne pas nous être favorable, en votant on peut toujours susciter chez nos adversaires des inquiétudes qui pourraient les retenir de faire ensuite n'importe quoi.
« Presque pas » c'est déjà un peu mieux que rien du tout, surtout qu'il n'y a pas que des Français qui ont une dent contre les l'UE. Par exemple, le Parlement Européen peut refuser la désignation de la Commission si celle-ci de lui convient pas. Ce serait un élément notable du rapport de force que j'évoquais.
Et puis il y a le symbole univoque envoyé à l'institution (contrairement à l'abstention, qu'on ne se gêne pas de traduire par « les gens sont contents » ou « les gens s'en foutent »).
Ce qui est sûr, c'est que les choses ne risquent pas d'évoluer favorablement si tous les opposants à la ligne politique actuelle font tout pour obtenir 0% de représentants.
Moi j'ai arrêté de croire au père noël il y a longtemps. Mais bon, ça occupe les gens... Tu sais un peu comme les boutonssur les feux rouges aux passages piétons, ils ne sont pas branchés. Mais tu crois que ton action d'appuyer dessus à eu un impact sur le feu rouge. Du coup ça te rend patient et docile, tu ne traverses pas la route comme un sauvageon. Et bien là c'est la même chose! Ils sont fort quand même?! Ils sont fort, ou les gens sont très très con...
Ton image prouve juste que tu n'as pas une idée exacte de la façon dont ça se passe en politique (... à moins que tu sois juste un européiste convaincu qui œuvre pour la défaite des opposants).
S'il y a une centaine de personnes au feu dont la moitié qui déborde sur la route, le feu a beau être vert, les voitures ralentissent, voire s'arrêtent. Et si un conducteur passe en force en fauchant des piétons, il a de grandes chances qu'il finisse lynché sur le moment, ou qu'il soit plus tard rattrapé et incarcéré. La différence entre cette situation et le sujet, c'est qu'en votant on ne court pas le risque d'être blessé.
En mettant de côté le fait que le système électif n'a rien de démocratique, je serais particulièrement curieux de voir de réelles études sur la question de l'abstention et ses réels effets sur les élections. Car, pour l'instant, à part des discours du PMU du coin, il n'y a rien.
Des études, il y en a. Il suffit de vouloir les chercher.
Aujourd'hui, en nombre de voix, l'abstention dépasse de beaucoup l'écart entre les candidats arrivés en tête, et parfois même le score du premier (ci-dessous les résultats aux premiers tours des élections présidentielles en France, en millions d'électeurs, hors non inscrits). Donc si les abstentionnistes (ou même seulement une part notable d'entre eux) votaient, ils seraient largement en capacité de modifier le résultat d'un scrutin, d'assurer un avenir politique véritable à un petit candidat contestataire (c.f. remboursement des frais de campagne, notamment), voire de le faire élire.
Dans l'hypothèse où les gens s'abstiendraient effectivement parce qu'ils sont mécontents de la politique qu'on leur impose, alors en votant massivement contre le candidat prévu par le système (e.g. Macron aux dernières présidentielles), ils pourraient entraver les projets portés par ce dernier. Quand bien même tous les candidats adopteraient la même ligne politique (ce qui reste encore à démontrer), le seul fait de créer une alternance entre des clans concurrents permet déjà de tempérer sur certains points le mal qu'ils nous font.
Mais je te retourne la remarque. J'attend que ceux qui prônent l'abstention démontrent l'intérêt à ne pas aller voter (je pense qu'ils seraient bien en mal de le faire). Pour l'instant, le seul intérêt qui j'y vois est de laisser le champ libre au candidat choisi par le système. Sérieusement, je ne vois pas comment on peut tout à la fois se plaindre de l'élection, ne strictement rien faire contre et finalement dégager toute responsabilité quant aux conséquences de cette inaction.
Alors : 1 - Ce sont les votants qui reprochent aux abstentionnistes leur position, dans la large majorité des situations. Dans ce cas, il serait intéressant de se baser sur des chiffres réels, voire sur des études scientifiques concernant le sujet et non un sentiment patriotique, "parce que nos anciens se sont battues pour qu'on puisse voter" (ils se sont battues pour de belles conneries aussi hein !).
2 - En quoi les éléments que vous avancez sont réels et prouvent quoi que ce soit ? Vous éludez parfaitement les situations dans lesquels les abstentionnistes seraient de tous bords et donc... seraient répartis un peu partout. Dans ce cas-là, potentiellement bien réel, comment on justifie le discours de : à cause des abstentionnistes, un tel ou un tel est avantagé ?
3 - Vos postulats sont parfaitement subjectifs. Aucune étude actuelle (contrairement à ce que vous dites) ne montre que tel ou tel parti, mouvement, ou quoi que ce soit, soit avantagé par l'abstention. J'ai même eu l'occasion de lire des ébauches d'études qui se contredisaient toutes, chacun allant de : on avantage les extrêmes, puis le ventre mou, puis un tel puis en fait non. Bref, bullshit.
4 - Mais que savez-vous de mes actions ? Le système électif est parfaitement anti-démocratique dans le sens où il ne permet qu'une seule chose : élire des maîtres qui feront ce que bon leur semble, une fois que vous aurez démissionné de votre pouvoir politique en les élisant. Vous voulez de l'action réel : action locale, investissement dans des associations qui agissent sur le terrain, relations de voisinage qui sont le premier lieu politique des sociétés humaines, etc. Vous croyez que vous faites quoi à chaque fois que vous allez voter ? Ben vous renoncez à votre réel pouvoir en donnant du crédit par votre voix à des gens qui n'en ont strictement rien à foutre, en dehors de leur carrière.
5 - Enfin, le "candidat choisi par le système". Mais que croyez-vous qu'il se passe depuis des décennies ? Et pourtant la fameuse abstention a été fluctuante sur ces décennies ! Comment croyez vous que les élus successifs ont obtenu leur place au soleil ? Continuez de voter si cela soulage votre conscience, cela ne me dérange pas. Mais surtout, ô surtout, ne venez pas donner de leçons à ceux qui ont fait un autre choix, éclairer par d'autres idées et objectifs, souvent bien plus ancrés dans la réalité et non le factice du monde politique. Plus vous les élirez, plus vous validerez leur train de vie dément, leurs choix individualistes et intéressés et votre démission de la réelle vie politique.
1- Ton affirmation est gratuite, basée sur ton sentiment personnel.
Actuellement, on peut justement reprocher à un grand nombre d'abstentionnistes de mener des actions de propagande sur les réseaux sociaux, les blogs et les plateformes de vidéo, sans aucune autre justification qu'un sempiternel « ça ne sert à rien » ou « ça prouvera qu'on n'est pas d'accord » (... mais avec quoi, on se le demande). Or, il ne s'agit plus seulement d'une position personnelle, mais d'une action politique qui a ses conséquences, contrairement à ce qu'ils prétendent. Mais ils se gardent bien de le reconnaître et de l'assumer. Je parie qu'un bon nombre de ces abstentionnistes travaillent pour des partis politiques, qui ont justement intérêt à ce que des votes contraires ne viennent pas entamer leur score.
Par ailleurs, nos anciens se sont effectivement battus pour avoir le droit de vote puis pour le garder. Si tu avais un brin de jugeote, tu te rendrais compte que si cela ne leur a pas donné les pleins pouvoirs, ça leur a tout de même permis d'acquérir un minimum d'influence, de se fédérer et de créer et exhiber des rapports de force qui leur ont été favorables.
Faute d'une véritable démocratie, une mauvaise démocratie représentative reste encore préférable à une dictature totale. La belle connerie, c'est de ne pas arriver à le comprendre.
2- Tu n'as visiblement pas encore compris que dans ce système, on ne votait pas pour un candidat qui convient à 100%, mais juste pour que le scrutin aboutisse au résultat le moins pire pour ses intérêts.
Quant à ta remarque, je te la retourne, parce que l'absence de certitude à ce sujet a toutes les chances d'être favorable à mon propos. C'est comme jouer au loto sans devoir payer son ticket : si je ne me trompe pas on a un petit quelque chose à y gagner, et si je me trompe ça ne change rien à la situation actuelle... or il est assez probable que je ne me trompe pas compte tenu du fait qu'une bonne part des abstentionnistes déclarent ne pas voter parce qu'aucun candidat ne leur convient. Un choix utile de leur part permettrait de diminuer le score des partis arrivant en tête (à moins qu'ils soient assez stupides pour avantager le pire des candidats à leurs yeux ?)
3- Je comprend que pour toi, il faudrait que quelqu'un fasse une étude scientifique qui t'expliquer le résultat des études existantes, qui plus est qui soit basée sur le point de vue de tes intérêts personnels. Mais il a un moment où il faut arrêter de faire l'âne et commencer à réfléchir en considérant les évidences mathématiques.
4- Donc en résumé, parce qu'on ne peut pas totalement gagner sur le plan global, on doit laisser faire ?
Les actions sur le plan local sont une chose (et j'y participe largement pour ma part), mais elles restent fort limitées et ne sont possibles que si la politique globale ne les entrave pas. Or aujourd'hui, cette dernière liquide peu à peu, matériellement et au travers des lois, tous nos moyens durement acquis pour mener efficacement ces actions. En passant, aujourd'hui le RIC est illégal et inenvisageable dans l'UE.
Le minimum qu'on puisse faire, c'est limiter les dégâts en mettant des grains de sable dans la machine du système, et en amenant les loups qui nous tourmentent à s'entre-dévorer. C'est en « bordélifiant » le régime qu'on pourra en limiter les ravages, voire en reprendre le contrôle.
5- En substance, j'ai déjà répondu.
Le seul fait d'être élu par 10% de la population (ce qui ne risque pas de changer) suffit à valider leur pouvoir et leur train de vie. Il serait stupide de prétendre le contraire, c'est ce qui se passe déjà actuellement. L'abstention ne sert à rien contre ça.
Pour la suite, je ne me gênerai pas de continuer à rappeler ces évidences, surtout à ceux qui tentent de me convaincre de ne pas aller voter alors qu'un vote utile a minima (mon grain de sable dans la machine) est encore permis.
- le principe des "anciens se sont battus pour" reste de mise alors qu'on a une analyse plus fine des systèmes politiques actuels et leurs influences réelles. Alors que les révolutionnaires de 1789 se sont fait avoir jusqu'à la moelle et, au final, se sont battus pour les nouveaux aristocrates.
- la théorie du "moins pire" aurait donc le moindre sens quand on sait que tous les partis centraux ont le même programme, tous dans la tendance néo-libérale extrémiste. C'est bien gentil de vouloir poser des petits cailloux devant des tanks mais nous ne sommes plus dans l'avant 2nde guerre. Les votes "utiles", ça n'existe pas. C'est du même acabit que "faire front au RN" : allons dans le mur à 98 plutôt que 99 km/h hein. Ca donnera 4 mois d'espérance de vie supplémentaires à nos enfants dans un monde qui ne ressemble plus à rien, s'il existe encore.
- vous continuez de nommer des études qui n'existent pas, c'est toujours assez sympa pour prendre les gens pour des cons. Dénigrez si vous voulez, mais cet argumentaire ne vaut pas mieux que celui des piliers de bar du PMU du coin qui croient tout savoir parce qu'ils se sont renseignés, eux, hein, non mais oh.
- pour aller un chouilla plus loin, essayez donc d'expliquer que le changement est possible quand le premier parti aux élections européennes est... anti-européen, que 43% des votant sont de droite/extrême droite et que 3 des 4 premiers partis sont totalement à droite, après les mouvements sociaux de ces derniers mois et l'éclairage continu depuis des années de l'enrichissement exponentiel des plus riches quand le niveau de vie des pauvres stagne. On est peut-être simplement un pays de droite, mêlant la haine de l'étranger, l'admiration de la "réussite" et, surtout, de l'argent, le dégoût des chômeurs/profiteurs, la fin du service publique, etc.
- enfin, pour l'instant, vous êtes le seul à vouloir convaincre les autres que voter a une quelconque influence sur la mouvance politique de ces dernières décennies. Grand bien vous fasse que cela soit une évidence pour vous mais ne faites pas une généralité de "vos évidences". Le système électif a atteint ses limites depuis longtemps et à moins d'un changement radical, qui a priori n'est pas désiré de toute façon par les français, il ne reste que le local pour seule action réelle et concrète.
BarneyGumbles Lombric Shaolin
hellsfangs En réponse à BarneyGumbles Vermisseau
edit: d'ailleurs après une petite recherche, ca date des élections de 2017 et l'auteur semble connu
https://www.mid...monsieur-madame , 1494739.php
nimajneB En réponse à hellsfangs LoMBriK addict !
la version originale, qui conserve les vrais noms des Monsieur Madame, est plus neutre, et laisse plus de place à l'interprétation
https://www.lad...eur-madame.html
hellsfangs En réponse à nimajneB Vermisseau
Eutha Lombric
turlututuchapopointu En réponse à Eutha Jeune lombric
Jean-Rachid Vermisseau
_pepe_ En réponse à Jean-Rachid
Donc, plutôt que s'abstenir, il est préférable d'aller voter pour un candidat qui leur conviennent beaucoup moins, voire pas du tout. Au mieux, l'élection d'un député contestataire les gênera dans leurs projets, au pire ça réduira les scores officiels de ceux qui représentent au mieux leurs intérêts.
On ne peut aboutir à une politique qui nous soit favorable qu'au travers de la construction progressive d'un rapport de force. Et de ce point de vue, la moindre avancée, aussi limitée soit-elle, peut est utile. Même si le résultat a toutes les chances de ne pas nous être favorable, en votant on peut toujours susciter chez nos adversaires des inquiétudes qui pourraient les retenir de faire ensuite n'importe quoi.
G-deon En réponse à _pepe_ Vermisseau
_pepe_ En réponse à G-deon
Et puis il y a le symbole univoque envoyé à l'institution (contrairement à l'abstention, qu'on ne se gêne pas de traduire par « les gens sont contents » ou « les gens s'en foutent »).
Ce qui est sûr, c'est que les choses ne risquent pas d'évoluer favorablement si tous les opposants à la ligne politique actuelle font tout pour obtenir 0% de représentants.
Jean-Rachid En réponse à _pepe_ Vermisseau
_pepe_ En réponse à Jean-Rachid
S'il y a une centaine de personnes au feu dont la moitié qui déborde sur la route, le feu a beau être vert, les voitures ralentissent, voire s'arrêtent. Et si un conducteur passe en force en fauchant des piétons, il a de grandes chances qu'il finisse lynché sur le moment, ou qu'il soit plus tard rattrapé et incarcéré. La différence entre cette situation et le sujet, c'est qu'en votant on ne court pas le risque d'être blessé.
Jean-Rachid En réponse à _pepe_ Vermisseau
Sethtes En réponse à _pepe_ Asticot
_pepe_ En réponse à Sethtes
Aujourd'hui, en nombre de voix, l'abstention dépasse de beaucoup l'écart entre les candidats arrivés en tête, et parfois même le score du premier (ci-dessous les résultats aux premiers tours des élections présidentielles en France, en millions d'électeurs, hors non inscrits). Donc si les abstentionnistes (ou même seulement une part notable d'entre eux) votaient, ils seraient largement en capacité de modifier le résultat d'un scrutin, d'assurer un avenir politique véritable à un petit candidat contestataire (c.f. remboursement des frais de campagne, notamment), voire de le faire élire.
Dans l'hypothèse où les gens s'abstiendraient effectivement parce qu'ils sont mécontents de la politique qu'on leur impose, alors en votant massivement contre le candidat prévu par le système (e.g. Macron aux dernières présidentielles), ils pourraient entraver les projets portés par ce dernier. Quand bien même tous les candidats adopteraient la même ligne politique (ce qui reste encore à démontrer), le seul fait de créer une alternance entre des clans concurrents permet déjà de tempérer sur certains points le mal qu'ils nous font.
Mais je te retourne la remarque. J'attend que ceux qui prônent l'abstention démontrent l'intérêt à ne pas aller voter (je pense qu'ils seraient bien en mal de le faire). Pour l'instant, le seul intérêt qui j'y vois est de laisser le champ libre au candidat choisi par le système. Sérieusement, je ne vois pas comment on peut tout à la fois se plaindre de l'élection, ne strictement rien faire contre et finalement dégager toute responsabilité quant aux conséquences de cette inaction.
Sethtes En réponse à _pepe_ Asticot
2 - En quoi les éléments que vous avancez sont réels et prouvent quoi que ce soit ? Vous éludez parfaitement les situations dans lesquels les abstentionnistes seraient de tous bords et donc... seraient répartis un peu partout. Dans ce cas-là, potentiellement bien réel, comment on justifie le discours de : à cause des abstentionnistes, un tel ou un tel est avantagé ?
3 - Vos postulats sont parfaitement subjectifs. Aucune étude actuelle (contrairement à ce que vous dites) ne montre que tel ou tel parti, mouvement, ou quoi que ce soit, soit avantagé par l'abstention. J'ai même eu l'occasion de lire des ébauches d'études qui se contredisaient toutes, chacun allant de : on avantage les extrêmes, puis le ventre mou, puis un tel puis en fait non. Bref, bullshit.
4 - Mais que savez-vous de mes actions ? Le système électif est parfaitement anti-démocratique dans le sens où il ne permet qu'une seule chose : élire des maîtres qui feront ce que bon leur semble, une fois que vous aurez démissionné de votre pouvoir politique en les élisant. Vous voulez de l'action réel : action locale, investissement dans des associations qui agissent sur le terrain, relations de voisinage qui sont le premier lieu politique des sociétés humaines, etc. Vous croyez que vous faites quoi à chaque fois que vous allez voter ? Ben vous renoncez à votre réel pouvoir en donnant du crédit par votre voix à des gens qui n'en ont strictement rien à foutre, en dehors de leur carrière.
5 - Enfin, le "candidat choisi par le système". Mais que croyez-vous qu'il se passe depuis des décennies ? Et pourtant la fameuse abstention a été fluctuante sur ces décennies ! Comment croyez vous que les élus successifs ont obtenu leur place au soleil ? Continuez de voter si cela soulage votre conscience, cela ne me dérange pas. Mais surtout, ô surtout, ne venez pas donner de leçons à ceux qui ont fait un autre choix, éclairer par d'autres idées et objectifs, souvent bien plus ancrés dans la réalité et non le factice du monde politique. Plus vous les élirez, plus vous validerez leur train de vie dément, leurs choix individualistes et intéressés et votre démission de la réelle vie politique.
_pepe_ En réponse à Sethtes
Actuellement, on peut justement reprocher à un grand nombre d'abstentionnistes de mener des actions de propagande sur les réseaux sociaux, les blogs et les plateformes de vidéo, sans aucune autre justification qu'un sempiternel « ça ne sert à rien » ou « ça prouvera qu'on n'est pas d'accord » (... mais avec quoi, on se le demande). Or, il ne s'agit plus seulement d'une position personnelle, mais d'une action politique qui a ses conséquences, contrairement à ce qu'ils prétendent. Mais ils se gardent bien de le reconnaître et de l'assumer. Je parie qu'un bon nombre de ces abstentionnistes travaillent pour des partis politiques, qui ont justement intérêt à ce que des votes contraires ne viennent pas entamer leur score.
Par ailleurs, nos anciens se sont effectivement battus pour avoir le droit de vote puis pour le garder. Si tu avais un brin de jugeote, tu te rendrais compte que si cela ne leur a pas donné les pleins pouvoirs, ça leur a tout de même permis d'acquérir un minimum d'influence, de se fédérer et de créer et exhiber des rapports de force qui leur ont été favorables.
Faute d'une véritable démocratie, une mauvaise démocratie représentative reste encore préférable à une dictature totale. La belle connerie, c'est de ne pas arriver à le comprendre.
2- Tu n'as visiblement pas encore compris que dans ce système, on ne votait pas pour un candidat qui convient à 100%, mais juste pour que le scrutin aboutisse au résultat le moins pire pour ses intérêts.
Quant à ta remarque, je te la retourne, parce que l'absence de certitude à ce sujet a toutes les chances d'être favorable à mon propos. C'est comme jouer au loto sans devoir payer son ticket : si je ne me trompe pas on a un petit quelque chose à y gagner, et si je me trompe ça ne change rien à la situation actuelle... or il est assez probable que je ne me trompe pas compte tenu du fait qu'une bonne part des abstentionnistes déclarent ne pas voter parce qu'aucun candidat ne leur convient. Un choix utile de leur part permettrait de diminuer le score des partis arrivant en tête (à moins qu'ils soient assez stupides pour avantager le pire des candidats à leurs yeux ?)
3- Je comprend que pour toi, il faudrait que quelqu'un fasse une étude scientifique qui t'expliquer le résultat des études existantes, qui plus est qui soit basée sur le point de vue de tes intérêts personnels. Mais il a un moment où il faut arrêter de faire l'âne et commencer à réfléchir en considérant les évidences mathématiques.
4- Donc en résumé, parce qu'on ne peut pas totalement gagner sur le plan global, on doit laisser faire ?
Les actions sur le plan local sont une chose (et j'y participe largement pour ma part), mais elles restent fort limitées et ne sont possibles que si la politique globale ne les entrave pas. Or aujourd'hui, cette dernière liquide peu à peu, matériellement et au travers des lois, tous nos moyens durement acquis pour mener efficacement ces actions. En passant, aujourd'hui le RIC est illégal et inenvisageable dans l'UE.
Le minimum qu'on puisse faire, c'est limiter les dégâts en mettant des grains de sable dans la machine du système, et en amenant les loups qui nous tourmentent à s'entre-dévorer. C'est en « bordélifiant » le régime qu'on pourra en limiter les ravages, voire en reprendre le contrôle.
5- En substance, j'ai déjà répondu.
Le seul fait d'être élu par 10% de la population (ce qui ne risque pas de changer) suffit à valider leur pouvoir et leur train de vie. Il serait stupide de prétendre le contraire, c'est ce qui se passe déjà actuellement. L'abstention ne sert à rien contre ça.
Pour la suite, je ne me gênerai pas de continuer à rappeler ces évidences, surtout à ceux qui tentent de me convaincre de ne pas aller voter alors qu'un vote utile a minima (mon grain de sable dans la machine) est encore permis.
Sethtes En réponse à _pepe_ Asticot
- le principe des "anciens se sont battus pour" reste de mise alors qu'on a une analyse plus fine des systèmes politiques actuels et leurs influences réelles. Alors que les révolutionnaires de 1789 se sont fait avoir jusqu'à la moelle et, au final, se sont battus pour les nouveaux aristocrates.
- la théorie du "moins pire" aurait donc le moindre sens quand on sait que tous les partis centraux ont le même programme, tous dans la tendance néo-libérale extrémiste. C'est bien gentil de vouloir poser des petits cailloux devant des tanks mais nous ne sommes plus dans l'avant 2nde guerre. Les votes "utiles", ça n'existe pas. C'est du même acabit que "faire front au RN" : allons dans le mur à 98 plutôt que 99 km/h hein. Ca donnera 4 mois d'espérance de vie supplémentaires à nos enfants dans un monde qui ne ressemble plus à rien, s'il existe encore.
- vous continuez de nommer des études qui n'existent pas, c'est toujours assez sympa pour prendre les gens pour des cons. Dénigrez si vous voulez, mais cet argumentaire ne vaut pas mieux que celui des piliers de bar du PMU du coin qui croient tout savoir parce qu'ils se sont renseignés, eux, hein, non mais oh.
- pour aller un chouilla plus loin, essayez donc d'expliquer que le changement est possible quand le premier parti aux élections européennes est... anti-européen, que 43% des votant sont de droite/extrême droite et que 3 des 4 premiers partis sont totalement à droite, après les mouvements sociaux de ces derniers mois et l'éclairage continu depuis des années de l'enrichissement exponentiel des plus riches quand le niveau de vie des pauvres stagne. On est peut-être simplement un pays de droite, mêlant la haine de l'étranger, l'admiration de la "réussite" et, surtout, de l'argent, le dégoût des chômeurs/profiteurs, la fin du service publique, etc.
- enfin, pour l'instant, vous êtes le seul à vouloir convaincre les autres que voter a une quelconque influence sur la mouvance politique de ces dernières décennies. Grand bien vous fasse que cela soit une évidence pour vous mais ne faites pas une généralité de "vos évidences". Le système électif a atteint ses limites depuis longtemps et à moins d'un changement radical, qui a priori n'est pas désiré de toute façon par les français, il ne reste que le local pour seule action réelle et concrète.
Ezellar Lombric Shaolin
turlututuchapopointu En réponse à Ezellar Jeune lombric
Ezellar En réponse à turlututuchapopointu Lombric Shaolin
trilouli En réponse à turlututuchapopointu Vermisseau