Son point néglige une énorme part du problème selon moi: On n'a pas des leaders non éduqués, on a des leaders qui ignorent (au sens de "éviter", pas au sens d' "un manque de savoir") les challenges présents et futurs de notre société par manque d'intérêt personnel.
Quand on dit que nos dirigeants ont un QI d'huître c'est pas complètement vrai ni faux : ils sont intelligents, mais ils l'utilisent à des fins égocentriques, et consacrent l'équivalent du QI d'une huître à faire ce qu'ils sont supposes faire.
Donc sa solution d'éduquer les adultes fonctionne sur la masse qui manque de savoir peut être, mais qu'importe l'éducation de cette masse si elle n'a pour illusion de pouvoir que de choisir tous les X ans entre 2 égocentriques ?
Change my mind :)
Envoyé par Athran_Zara le 21 janvier 2019 à 01h08
Athran_Zara Jeune asticot
pYranha Lombreek
Prenons l'exemple du changement climatique:
Si la population américaine y avait été mieux sensibilisée, bien moins de leurs élus pourraient se permettre d'en nier ouvertement l'existence ou l'importance.
Par comparaison, en Europe, où la population est généralement mieux informée à ce sujet, aucun dirigeant ne pourrait se permettre d'envisager ouvertement de quitter les accords de Paris.
Athran_Zara En réponse à pYranha Jeune asticot
Aux USA, quelle que soit la sensibilisation, le "choix" etait entre Clinton et Trump, aucun n'est un ecologiste convaincu (mais 1 l'admet ouvertement). Le precedent president avait la connaissance, un interet annonce pour l'ecologie, et l'opportunite de remettre l'economie a plat lors des subprime, a un moment de sa presidence ou il avait le + de pouvoir. T'as vu un changement? Il a signe l'accord de Paris et basta.
Les accords de Paris ne sont ni contraignants ni suffisant meme s'ils etaient respectes, surement une raison pour laquelle tout le monde (presque) l'a signe, et une raison pourquoi la sortie des USA etait une decision sans reelle consequence
Aux USA la connaissance du probleme ecologique est la, mais l'interet, l'empathie manquent pour une partie de la population. Les excuses sont bidons pcq la position est bidon, pas parce que la connaissance manque.
Mais encore une fois, qu'est ce que ca changerait? Les dirigeants europeens sont pas mieux interesses par l'ecologie (cf la dem de Hulot) tout comme en France ils ne sont pas mieux interesse par le bien etre de la societe dans son ensemble (cf les GJ, les conditions de travail des fonctionnaires, la degradation de la qualite des services publics, etc)
Mais revenons sur l'election des leaders: Leur programme n'est pas contraignant, leurs engagements n'en sont pas, le controle de leurs actions est innexistant, les differences entre les candidats sont minimes (ignorons les moins de 2%) et se reduisent encore + dans les mesures qu'ils prennent.
La moitie de nos elus sont sans pouvoir ou sans subordination a leurs electeurs (les deputes obeissent au parti, l'assemblee a le dernier mot sur le senat en cas de desaccord, les maires ont une augmentation de responsabilite pour une diminution des pouvoirs, les deputes europeens vont obeir aux lobbies europeens au lieu des lobbies nationaux) Les elections regionnales nous servent de "mid-term" mais encore une fois ils n'ont pas de position de contre pouvoir.
La ou je veux en venir:
- La masse a la connaissance. La connaissance est une part de l'education, mais l'education ne se resume pas a ca. La conscience des enjeux peut venir avec d'autres qualites, comme l'empathie.
- La volonte de la masse a peu a voir avec la volonte politique, donc avec la gouvernance du pays
- Le mepris des uns envers les autres nous divise. Considerons que chacun d'entre nous est autant en capacite que les autres pour avoir un avis eclaire et decider
Athran_Zara Jeune asticot
Thiche Colonel Chat-Ver
... Une fois ce constat posé, je vois d'ici le contre-argument : "Mais c'est aussi un moyen de rendre accessible la science à des personnes qui n'y auraient pas accès sans ce moyen !." ... Ouais mais non ... Perso, je suis une buse en science et en mathématique. Mais ce n'est certainement pas par le biais de DeGrasse Tyson que je vais étoffer mes connaissances. En ce moment, je suis en train de me manger un Etienne Klein intitulé "Einstein et la relativité : l'espace est une question de temps", où, à mi-lecture, je suis subjugué par un savoureux mélange d'éléments biographiques et de formules mathématiques, ce qui m'amène à déconstruire certaines légendes sur Einstein ( sa supposée dyslexie et prétendue nullité dans sa scolarité ) et à faire le lien entre sa vie et ses travaux ( notamment sur l'électrodynamique et les champs magnétiques en perspective avec l'activité professionnelle de son père et de son oncle ). Et comme je suis nul en math, ça me demande un effort pour m'élever à un certain niveau de compréhension, à m'approprier ce qui y est décrit. Avec DeGrasse Tyson, le mouvement est inverse : il fait descendre le niveau si bas pour atteindre la hauteur de son interlocuteur que ça en enlève tout l'intérêt. Cette méthode a sans doute probante aux USA, pays de la "spécialisation" très utilitariste ... En Europe, sans vouloir nous la péter et vu la grosseur de la ficelle, rien n'est moins sûr. Je crois qu'on a tous plus ou moins conscience que s'instruire, c'est le travail de toute une vie, qu'il n'y a pas un moment où on se dit "C'est bon, j'en sais assez sur tout, je vais m'instruire jusqu'à 14 ans. Après, je m'arrête", ce qui rend son assertion assez absconse.
Gazelle En réponse à Thiche Vermisseau
Libel Vermisseau
Car je ne suis pas sûr que l'idée de claquer les allocs dans les cours du soir enchantent les parents ... Ou bien on donne les allocs aux enfants, enfin juridiquement.