Je ne sais pas ce que c'est que cette émission mais je crois que j'ai déjà zappé dessus et ce monsieur qui est "animateur de débat" m'avait déjà donné envie de vomir...
"Quand on vous interrompt, faut vous arrêter de parler". Il résume très bien pourquoi j'ai horreur des débats télévisés, où interrompre les gens qui parlent est la norme.
Je veux pas ramener ma fraise ;) mais voici un petite vidéo ou Bourdieu explique pourquoi il refusait de passer à la télé et comment les débats sont faussés dès le départ: https://www.you...h?v=vcc6AEpjdcY
Perso je vis sans télé et je m'en porte plutot bien. A la télé tout est faux. Regardez une émission sur un sujet que vous connaissez bien vous y trouverez plein d'erreurs et d'approximations. Maintenant dites vous que c'est pareil pour tous les autres sujets, que vous ne connaissez pas.
Pour les erreurs et les approximations, je l'avais déjà remarqué depuis plusieurs dizaines d'années, notamment au travers du traitement d'événements dont j'avais été le témoin ou de sujets dans lesquels j'étais directement impliqués.
Mais aujourd'hui on a carrément affaire à des inventions, à des mensonges éhontés et à des opinions injustifiées présentées comme s'il s'agissait de vérités. Pour s'en rendre compte, il suffit généralement d'être attentif, et d'avoir un peu de mémoire ou de prendre le temps de recouper l'information. Mais le format des débats ou des journaux télévisés, et le public pas toujours averti auquel ils sont destinés, font que cette démarche est rarement entreprise. De plus, les informations utiles sont souvent tronquées ou carrément passées sous silence, afin d'éviter qu'elles fassent sens dans le contexte des sujets évoqués.
Ce n'est plus que du bourrage de crâne intégral, une manipulation de masse qu'on ne se donne même plus la peine de cacher. On réécrit l'Histoire, avec des objectifs et pour des bénéficiaires évidents. Et malheureusement cela semble assez bien fonctionner.
Pour ma part, je regarde encore la télé et je lis encore les journaux mainstream, mais bien moins pour les informations qu'ils sont censés délivrer que pour la façon dont on les déforme (ce qui, en soi, constitue une information pertinente).
Eh oui, la télé à remplacé l'église ;) la masse veut qu'on lui raconte des histoires, pour tuer le temps en évitant de penser à la mort (et s'occuper l'esprit plutôt que de vivre.
Ce serait pourtant tellement simple de jeter les télés... le pouvoir aurait alors du souci à se faire, et il organiserait alors une bonne guerre pour rafler la mise et éliminer toute dissidence. Donc c'est peut être mieux ainsi...
Mais pour provoquer une guerre, le pouvoir a avant tout besoin de faire de la propagande pour la fomenter (via la télé et les journaux) et pour obtenir, sinon le consentement, au moins une indifférence suffisante de la population. Il aurait tout à craindre d'un renversement ou d'une guerre civile incontrôlée, provoqués par le rejet du prétexte invoqué ou des conséquences attendues.
D'ailleurs, ces dernières années on a assez régulièrement assisté à des tentatives pour présenter à l'opinion publique des « casus belli » montés de toute pièce, dont la plupart ont globalement avorté du fait du manque de crédibilité des accusations ou des preuves apportées contre l'ennemi désigné.
Ces manœuvres médiatiques continuent d'ailleurs encore aujourd'hui, avec une préparation de l'opinion à une guerre contre la Russie instiguée par les État-Unis, sur le sol européen. Si les médias avaient déjà suffisamment « chauffé » la population, on serait certainement déjà en pleine troisième guerre mondiale.
Donc jeter sa télé (qui ne porte pratiquement plus que la parole du pouvoir et des lobbies qui le contrôlent) pourrait, bien au contraire, être le moyen d'éviter une guerre.
L'argument de la dame est justement qu'on n'apprend plus aux élèves à prendre des notes (ce que, de mon temps, on m'avait également appris à l'école avant de commencer mon cursus dans l'enseignement supérieur). Il y a bien un échec du système à ce niveau.
je suis plutôt d'accord avec le fait que l'argument avancé par la dame est un peu tiré par les cheveux ... Mais bon de l'autre coté je trouve ça pire "on limite les entrées à la fac pour éviter l'échec" ... Donc si je traduis : "il y a un problème, on le met sous le tapis et hop ! Plus de problème" ... Elle aurait mieux fait d'avancer des arguments d'égalité, que tout le monde à le droit de tenter sa chance et quand bien même ce n'est pas une "réussite" avoir l'occasion de discuter avec des enseignants-chercheur c'est toujours enrichissant, mais ça ce n'est pas comptabilisé ...
Note que l'argument de la dame (i.e. un système avec un accompagnement insuffisant, un niveau d'entrée mal préparé, pas de pédagogie ... ) est quand même l'une des causes du taux d'échec élevé à la fac et du bon taux de réussite dans les autres filières de l'enseignement supérieur. Il n'est pas tant tiré par les cheveux que ça.
Seulement, comme elle a en face des types qui ne jurent que par une sélection dominée par les conséquences de la casse du système scolaire entreprise depuis plus de trente ans, qui donne mécaniquement plus de chances à une classe de privilégiés qui a les moyens d'y faire face, alors il devient inconvenant d'évoquer des solutions qui menacent l'idée du modèle social inégalitaire qu'ils s'efforcent d'établir au travers de leurs émissions.
Il fallait donc forcément la faire taire. Et si P. Praud l'a fait en criant, c'est très certainement sous l'effet de la panique.
J'abonderai dans ton sens et au travers de tes différents commentaires, sauf sur la question de la panique. Car je crains que ce monsieur ne panique nullement mais n'exprime rien d'autre qu'une conviction et du mépris. Soit ces deux choses étaient au départ de sa carrière, soit - et tu donnes bien une idée du processus et des intentions - elles se sont ancrées dans sa pratique au point même de devenir le comportement naturel de celui qui est sûr d'avoir toujours raison. Le lien donné plus haut par Cochonnier est édifiant quant à la connerie et la nuisance de ce type. Connerie sophistiquée qui peut bluffer, mais qui se rapproche des affirmations avinées du Café du Commerce.
Il y a tellement d'arguments pour tacler notre système éducatif, celui-ci était clairement le moins pertinent. Mais le rôle de l'animateur de débat c'est d'animer les débats nan ? Pas de fumer ses intervenants je crois...
De toute façon comment voulez-vous motiver un étudiants qu'on vient de forcer à faire une filières générales dans laquelle:
- il est sorti de justesse avec son bac S/L/ES avec mention assez bien.
- il se rend compte que son dossier est refusé partout car pas de grosse mention.
- il ne pourra pas se payer son école de commerce/ingénieur/etc...
- c'est juste un ado qui sort d'un système très encadré chez papa/maman, à un système où il a son premier appart et ses premières soirées étudiantes.
- il se rend compte qu'avec une licence il ne trouvera pas de travail
- il se rend compte qu'avec un master il ne trouvera pas de travail
- il se rend compte que même avec une thèse il n'aura pas de travail
- car il s'est rendu compte que sur le marché du travail, un étudiants bac+5 qui sort d'une grosse école d'ingénieur sera plus à même de trouver du taf que celui qui a son master d'une fac lambda
- Et finalement il réalise que les conseillers d'orientation n'était que des personnes incompétentes et représentant l’allégorie de l'inutilité dans ce monde.
Des solutions ? Faudrait déjà qu'on mette plus en avant les filières courtes et les filières techniques dès le lycée. Qu'on arrête avec le délire de la filière STAPS qui ne débouche sur rien.
Et qu'on valorise les diplômes universitaires.
Poudre aux yeux tout ça !
Macron, comme les précédents, sont malins. Mais pas tant que ça, car en face, on a aussi les Rois des C.ns.
C'est toujours la même combine : en insistant sur la fac, on oublie la honte de la République : le système des prépas et des Grandes Écoles. Ou comment reproduire une noblesse d'Ancien Régime...
Yep... L'éléphant dans la pièce, c'est ce système Classe prépa / Grandes Écoles...
Je peux dire qu'ils ne font pas grève eux... en plus de mépriser la sous-classe des faqueux... et déjà jubiler à un jour leur envoyer les gendarmes mobiles et les CRS !
Concernant ta remarque sur l'enseignement supérieur, je pense que tu fais un amalgame.
Le pays a besoin d'élites techniques avec des compétences particulières, et le système des classes prépa et grandes écoles est un moyen adapté pour les produire, qui donne d'assez bons résultats et qui constitue encore un ascenseur social pour beaucoup (pour y accéder, il suffit d'avoir un bon niveau scolaire, même quand on est fils ou fille d'ouvrier ou de petit agriculteur).
Le fait que ce système serve préférentiellement une classe sociale et certaines formes de corporatisme est un tout autre problème.
La « noblesse d'Ancien Régime » (la bourgeoisie, pour ne pas la citer) se reproduit quoi qu'il en soit. Elle utilise ce système parce qu'il existe et elle le préfère parce qu'il est plus efficace, mais elle se reproduirait autrement s'il n'existait pas. On délivre beaucoup de diplômes d'ingénieur à des gens qui ne feront jamais d'ingénierie dans leur vie, et dont la position sociale n'aurait pas été différente s'ils avaient suivi un autre cursus conforme à leurs objectifs.
Concernant l'arrogance et le mépris des autres, non seulement il n'est pas juste de généraliser, mais on observe même souvent le phénomène inverse. En la matière, on trouve des individus avec ce type de comportement et de préjugés dans toutes les classes et corporations, y compris chez ceux qui ne sont pas issus de cette filière.
Par ailleurs, lorsque quelques étudiants bloquent des facs, ceux qui y prennent des cours n'approuvent pas nécessairement ce mode de protestation (ni même partagent toujours leur point de vue), et ceux qui ne font pas grève n'en pensent souvent pas moins. Mais l'école n'est pas l'entreprise, et les étudiants pas des employés. Le meilleur moyen de changer la société est encore de le faire de l'intérieur en parvenant à occuper un poste à responsabilités, ce qu'on a bien plus de chances de faire en sortant d'une grande école qu'en ratant ses examens à la fac du fait de blocages. Comme quoi il n'est pas forcément pertinent de conspuer ceux qui ne f...tent pas le b...l et de soutenir ceux qui le f...tent.
Bref, au lieu de chercher à casser la filière prépas/grandes écoles (qui équivaut souvent aux facs dans les pays étrangers), on ferait mieux de s'en inspirer pour améliorer l'enseignement pré-bac et le déroulement des cursus universitaires français, lesquels connaissent un taux d'échec astronomique.
Kudsak Vermisseau
Cochonnier En réponse à Kudsak Vermisseau
Kudsak En réponse à Cochonnier Vermisseau
Cochonnier En réponse à Kudsak Vermisseau
Kudsak En réponse à Cochonnier Vermisseau
slangster Jeune asticot
johnnyq En réponse à slangster Vermisseau
Perso je vis sans télé et je m'en porte plutot bien. A la télé tout est faux. Regardez une émission sur un sujet que vous connaissez bien vous y trouverez plein d'erreurs et d'approximations. Maintenant dites vous que c'est pareil pour tous les autres sujets, que vous ne connaissez pas.
_pepe_ En réponse à johnnyq
Mais aujourd'hui on a carrément affaire à des inventions, à des mensonges éhontés et à des opinions injustifiées présentées comme s'il s'agissait de vérités. Pour s'en rendre compte, il suffit généralement d'être attentif, et d'avoir un peu de mémoire ou de prendre le temps de recouper l'information. Mais le format des débats ou des journaux télévisés, et le public pas toujours averti auquel ils sont destinés, font que cette démarche est rarement entreprise. De plus, les informations utiles sont souvent tronquées ou carrément passées sous silence, afin d'éviter qu'elles fassent sens dans le contexte des sujets évoqués.
Ce n'est plus que du bourrage de crâne intégral, une manipulation de masse qu'on ne se donne même plus la peine de cacher. On réécrit l'Histoire, avec des objectifs et pour des bénéficiaires évidents. Et malheureusement cela semble assez bien fonctionner.
Pour ma part, je regarde encore la télé et je lis encore les journaux mainstream, mais bien moins pour les informations qu'ils sont censés délivrer que pour la façon dont on les déforme (ce qui, en soi, constitue une information pertinente).
johnnyq En réponse à _pepe_ Vermisseau
Ce serait pourtant tellement simple de jeter les télés... le pouvoir aurait alors du souci à se faire, et il organiserait alors une bonne guerre pour rafler la mise et éliminer toute dissidence. Donc c'est peut être mieux ainsi...
https://vimeo.com/242569435
_pepe_ En réponse à johnnyq
D'ailleurs, ces dernières années on a assez régulièrement assisté à des tentatives pour présenter à l'opinion publique des « casus belli » montés de toute pièce, dont la plupart ont globalement avorté du fait du manque de crédibilité des accusations ou des preuves apportées contre l'ennemi désigné.
Ces manœuvres médiatiques continuent d'ailleurs encore aujourd'hui, avec une préparation de l'opinion à une guerre contre la Russie instiguée par les État-Unis, sur le sol européen. Si les médias avaient déjà suffisamment « chauffé » la population, on serait certainement déjà en pleine troisième guerre mondiale.
Donc jeter sa télé (qui ne porte pratiquement plus que la parole du pouvoir et des lobbies qui le contrôlent) pourrait, bien au contraire, être le moyen d'éviter une guerre.
g012 Asticot
_pepe_ En réponse à g012
Jackyzgood En réponse à _pepe_ Lombric
_pepe_ En réponse à Jackyzgood
Seulement, comme elle a en face des types qui ne jurent que par une sélection dominée par les conséquences de la casse du système scolaire entreprise depuis plus de trente ans, qui donne mécaniquement plus de chances à une classe de privilégiés qui a les moyens d'y faire face, alors il devient inconvenant d'évoquer des solutions qui menacent l'idée du modèle social inégalitaire qu'ils s'efforcent d'établir au travers de leurs émissions.
Il fallait donc forcément la faire taire. Et si P. Praud l'a fait en criant, c'est très certainement sous l'effet de la panique.
Zoubdi En réponse à _pepe_ Vermisseau
Eutha Lombric
De toute façon comment voulez-vous motiver un étudiants qu'on vient de forcer à faire une filières générales dans laquelle:
- il est sorti de justesse avec son bac S/L/ES avec mention assez bien.
- il se rend compte que son dossier est refusé partout car pas de grosse mention.
- il ne pourra pas se payer son école de commerce/ingénieur/etc...
- c'est juste un ado qui sort d'un système très encadré chez papa/maman, à un système où il a son premier appart et ses premières soirées étudiantes.
- il se rend compte qu'avec une licence il ne trouvera pas de travail
- il se rend compte qu'avec un master il ne trouvera pas de travail
- il se rend compte que même avec une thèse il n'aura pas de travail
- car il s'est rendu compte que sur le marché du travail, un étudiants bac+5 qui sort d'une grosse école d'ingénieur sera plus à même de trouver du taf que celui qui a son master d'une fac lambda
- Et finalement il réalise que les conseillers d'orientation n'était que des personnes incompétentes et représentant l’allégorie de l'inutilité dans ce monde.
Des solutions ? Faudrait déjà qu'on mette plus en avant les filières courtes et les filières techniques dès le lycée. Qu'on arrête avec le délire de la filière STAPS qui ne débouche sur rien.
Et qu'on valorise les diplômes universitaires.
Libel Vermisseau
Macron, comme les précédents, sont malins. Mais pas tant que ça, car en face, on a aussi les Rois des C.ns.
C'est toujours la même combine : en insistant sur la fac, on oublie la honte de la République : le système des prépas et des Grandes Écoles. Ou comment reproduire une noblesse d'Ancien Régime...
Yep... L'éléphant dans la pièce, c'est ce système Classe prépa / Grandes Écoles...
Je peux dire qu'ils ne font pas grève eux... en plus de mépriser la sous-classe des faqueux... et déjà jubiler à un jour leur envoyer les gendarmes mobiles et les CRS !
_pepe_ En réponse à Libel
Le pays a besoin d'élites techniques avec des compétences particulières, et le système des classes prépa et grandes écoles est un moyen adapté pour les produire, qui donne d'assez bons résultats et qui constitue encore un ascenseur social pour beaucoup (pour y accéder, il suffit d'avoir un bon niveau scolaire, même quand on est fils ou fille d'ouvrier ou de petit agriculteur).
Le fait que ce système serve préférentiellement une classe sociale et certaines formes de corporatisme est un tout autre problème.
La « noblesse d'Ancien Régime » (la bourgeoisie, pour ne pas la citer) se reproduit quoi qu'il en soit. Elle utilise ce système parce qu'il existe et elle le préfère parce qu'il est plus efficace, mais elle se reproduirait autrement s'il n'existait pas. On délivre beaucoup de diplômes d'ingénieur à des gens qui ne feront jamais d'ingénierie dans leur vie, et dont la position sociale n'aurait pas été différente s'ils avaient suivi un autre cursus conforme à leurs objectifs.
Concernant l'arrogance et le mépris des autres, non seulement il n'est pas juste de généraliser, mais on observe même souvent le phénomène inverse. En la matière, on trouve des individus avec ce type de comportement et de préjugés dans toutes les classes et corporations, y compris chez ceux qui ne sont pas issus de cette filière.
Par ailleurs, lorsque quelques étudiants bloquent des facs, ceux qui y prennent des cours n'approuvent pas nécessairement ce mode de protestation (ni même partagent toujours leur point de vue), et ceux qui ne font pas grève n'en pensent souvent pas moins. Mais l'école n'est pas l'entreprise, et les étudiants pas des employés. Le meilleur moyen de changer la société est encore de le faire de l'intérieur en parvenant à occuper un poste à responsabilités, ce qu'on a bien plus de chances de faire en sortant d'une grande école qu'en ratant ses examens à la fac du fait de blocages. Comme quoi il n'est pas forcément pertinent de conspuer ceux qui ne f...tent pas le b...l et de soutenir ceux qui le f...tent.
Bref, au lieu de chercher à casser la filière prépas/grandes écoles (qui équivaut souvent aux facs dans les pays étrangers), on ferait mieux de s'en inspirer pour améliorer l'enseignement pré-bac et le déroulement des cursus universitaires français, lesquels connaissent un taux d'échec astronomique.
Tormante Jeune lombric
TheMetroidPrime Verxit
Sur le fond, c'est lamentable.